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Jeu de l'auteur mystère... Mais qui a écrit ce texte ???? Réponse demain soir...

Publié le par christine brunet /aloys

Voici le texte qui m’a permis de remporter le second prix du concours de contes organisé par la bibliothèque de ma commune (il y a beau temps maintenant) et qui m’a donné le courage de présenter ................ à l’œil averti du comité de lecture de Chloé des Lys.  Je vous le livre dans son intégralité, sans retouches…  J’espère que vous serez plus indulgents que moi.

La boucle de cristal

    Il y a bien longtemps, dans le petit royaume de Franchemaison, un jeune apprenti bottier prénommé Barnabé fit une étrange découverte.

  Cela se passa au mois de mai. Comme chaque année, le château royal, embelli de fanions bleus et or, accueillait une ribambelle d’échoppes formant un ruban coloré aux pieds  de ses murailles.  

  Pour leur grand festival, les artisans comptaient bien offrir aux regards des passants, d’incroyables trésors de savoir-faire.

  Dès potron-minet, et sous le regard critique de maître Charles, Barnabé avait artistement disposé les plus belles pièces que le maître bottier présentait cette année-là.  Cela lui avait pris beau temps pour satisfaire l’artisan, mais les quelques heures de liberté gagnées valaient largement la peine qu’il s’était donné.

   Barnabé s’en alla flâner parmi les échoppes, les mains sucrées du jus encore tiède débordant de la succulente tartelette aux groseilles achetée chez Mamie Gougouille.   Arrivé à la fontaine, où il se rinça les mains avec application, Barnabé leva le nez et aperçut une petite échoppe qu’il n’avait pas encore visitée.  Il s’en approcha et découvrit avec plaisir un prodigieux bric-à-brac colonisant les présentoirs.  Parmi tous les objets se trouvant là, il en fut un qui accrocha son regard pour ne plus le lâcher.  C’était une chaussure comme Barnabé n’en avait jamais vue.  

  D’une ligne parfaite, taillée dans un matériau qu’il ne put identifier et ornée d’une boucle de cristal chatoyant dans la lumière.

  « Je vois que cet article vous intéresse, mon garçon.

  Un vieillard, aux cheveux et à la barbe incroyablement longs, sortit de l’ombre qui le dissimulait.  Il raconta à Barnabé l’histoire de ce grand magicien qui, un jour, alors qu’il s’ennuyait, avait créé les brodequins à boucle de cristal et les avait dotés de pouvoirs étranges.

  Malheureusement, l’un des deux avait disparu  et, magique ou pas, personne ne voulait d’une seule chaussure…  

  Bien qu’il n’ait pas cru son histoire, le jeune apprenti tendit tout de même quelques piécettes au vieillard.  Le vendeur se lissa la barbe, l’air pensif, mais n’hésita pas très longtemps à céder l’objet convoité.  Barnabé était ravi et il se réjouissait déjà de montrer sa trouvaille à maître Charles.  Mais à  peine fit-il quelques pas que le prit une irrésistible envie d’essayer la chaussure.  Elle lui allait parfaitement !

  « Elle me fait le pied d’un prince » pensa-t-il alors que le brodequin lui faisait la démarche insolente.  Bientôt, Barnabé s’aperçut que la foule lui ouvrait un passage avec déférence.  Le grand sénéchal en personne vint l’accueillir, se confondant en excuses pour n’avoir pas été mis au courant qu’un prince étranger les honorait de sa présence.

  Incrédule, le jeune apprenti baissa les yeux sur le brodequin où la boucle de cristal rayonnait de toute sa magie.  Il s’inventa alors une suite en grand équipage qui envahit la cour du château en paradant. Les soldats, arborant des étendards aux broderies précieuses, les pages et serviteurs, revêtus d’uniformes richement colorés, tout comme les chevaux aux caparaçons d’or et d’argent, firent grande impression.  Le sénéchal s’empressa d’inviter ce prince, si charmant, à rencontrer le roi de Franchemaison.  

  Barnabé vit la journée se finir en banquet et grand bal donnés par le roi, en son honneur.  Le lendemain, son hôte l’invita à venir admirer son nouveau bateau.  Le port, qui se trouvait à peine à deux lieues du château, accueillait divers bateaux dont un magnifiquement décoré.  Sa coque, encore brillante de résine et ses mâts à la voilure peinte aux armes du royaume rappelèrent à Barnabé les histoires de pirates que lui contait son grand-père.

  Aussitôt, il se retrouva à bord d’un bateau semblable à celui du roi si ce n’était le pavillon noir claquant au vent tel un fouet menaçant.  Groupée sur le pont, une bande de coupe-jarrets à la mine féroce attendait ses ordres.  Le capitaine Barnabé ordonna de hisser le grand cacatois ; le bateau pirate se mit en chasse.  Alors que le voilier courrait vers l’aventure, les embruns balayèrent le pont et tourbillonnèrent autour du jeune garçon comme une pluie d’argent dans le halo étincelant de la boucle de cristal.

  La démarche arrogante, le capitaine rejoignit sa cabine.  Elle était telle qu’il s’était toujours imaginé la cabine d’un pirate ; encombrée de coffres et coffrets recelant bijoux, soieries et pièces d’or en pagaille.  Sur une table d’acajou, un sabre d’abordage et un pistolet à silex servaient de presse-papiers à plusieurs cartes.  Barnabé continuait à explorer son domaine quand un pirate au visage tatoué vint le prévenir qu’un vaisseau se profilait à l’horizon.

  La poursuite dura longtemps et c’est sur une mer embrasée par le soleil couchant que les pirates rattrapèrent le riche bateau marchand.  Armés de leurs sabres, le capitaine et ses hommes  se tenaient prêts à l’abordage, mais soudain, le vent se mit à souffler furieusement, gonflant les voiles à les faire craquer.  Sur le grand hunier volant du navire marchand, le dragon peint étala ses couleurs pourpre et or.  Poussés par la tempête, les vaisseaux bondirent sur les flots, mais Barnabé était déjà en quête d’une nouvelle aventure.

  Le dragon représenté sur la voile lui avait remémoré ce conte de son enfance où un chevalier chevauchait l’animal mythique.  Et voilà qu’il se retrouvait les yeux dans les yeux, face à un énorme dragon.  Lestement, il enfourcha le cou écailleux.  Revêtu d’une cotte de laine et d’un surcot de cuir, une lourde rapière accrochée dans le dos, il était devenu Chevalier-Dragon !

  Quelle sensation merveilleuse que celle de voler ! Pourtant, ils finirent par se poser sur une terrasse rocheuse où le dragon s’installa, les écailles brillamment enflammées par les rayons du soleil déclinant.  Derrière lui, Barnabé pénétra dans l’antre de sa monture qui était aussi son nouveau logis.  L’espace occupé par le dragon était encombré d’objets hétéroclites, en or pour la plupart.  Au-delà, une salle de belle taille, confortablement aménagée, accueillit un Barnabé ravi.

  Douillettement installé sur un amas de coussins, le jeune garçon observa son pied où luisait la boucle de cristal et se demanda ce qu’il serait advenu s’il avait possédé les deux brodequins.  Quelle chance que ce vendeur n’eût point essayé la chaussure ! Il laissa ensuite son esprit dériver, pensant aux magiciens qui pouvaient créer de si extraordinaires objets.  

  Puis, il jugea que maître Charles, à sa façon, créait lui aussi des objets extraordinaires.

  « J’aimerais être une petite souris et observer le magicien modeler cette boucle de cristal », songea Barnabé, en bon apprenti.  À peine cette pensée formulée, se retrouva-t-il dans une pièce démesurément grande emplie d’objets étranges, baignant dans une atmosphère où les volutes colorées des élixirs se mêlaient au scintillement des poudres magiques.  De ses petites pattes de souris, Barnabé grimpa agilement le long d’une étagère d’où il put observer un magicien occupé à façonner une chaussure tout de sortilèges et formules.  Tout à côté, un cristal aux reflets maléfiques reposait sur les pages d’un grimoire, tel un simple presse-papiers.  Le brodequin terminé, le vieux magicien soupira, bailla et s’affala dans un coin sur une paillasse aussi usée que son propriétaire.  Barnabé reconnut alors le vieillard qui lui avait vendu la chaussure.

  Au rythme des ronflements du magicien, le jeune garçon descendit de son perchoir et trottina jusqu’au lutrin soutenant le grimoire.  Le papier parcheminé était couvert de signes étranges, comme une farandole de petits démons.  Cependant, tout en haut de la page, quelques mots bien lisibles s’étalaient froidement : « La Boucle de Cristal ou la Voleuse de Vie » !  La suite racontait comment, grâce à un cristal nommé Crapaudine de Sorcière, un mage pouvait recouvrer sa jeunesse en volant celle d’un petit naïf.

  Barnabé comprit que sa vie se réduisait à une peau de chagrin… Il devait se débarrasser de la boucle de cristal !  Il redevint un jeune garçon dès qu’il en émit le souhait, renversant le lutrin, le grimoire et le cristal posé dessus, alors qu’il retrouvait sa taille normale.  Le magicien, réveillé par le fracas, posa des yeux chafouins sur l’intrus.  Rapidement, Barnabé ôta la chaussure maléfique et la lança au vieillard.  Le sorcier ne put que jeter un regard horrifié au cristal malfaisant, juste avant de tomber en poussière.  En un étourdissement, le jeune apprenti se retrouva à Franchemaison.  Courant parmi les échoppes vers celle où l’attendait maître Charles, Barnabé pensa au bonheur simple d’être soi-même !

 

Publié dans auteur mystère, Textes

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Carine-Laure Desguin et son texte sélectionné pour le collectif "Le souffle coupé" initialisé par l'association Adan

Publié le par christine brunet /aloys

Superbe soirée ce jeudi 8 décembre 2023 au cinéma Gérard Philippe de Wasquehal (Lille). L’association ADAN présentait le recueil collectif LE SOUFFLE COUPE, recueil qui comprend trentre-quatre nouvelles. Des textes sélectionnés parce qu’ils répondaient à différents et rigoureux critères dont celui-ci, inclure la phrase d’Hichcock : La vie ce n’est pas seulement avoir respirer, c’est aussi avoir le souffle coupé. 

L’ADAN, c’est quoi, c’est qui ? Soyez donc curieux :

https://adan5962.e-monsite.com/ 

https://www.facebook.com/adan5962 

Entre les interventions des organisateurs (Brigitte Cassette, vice-présidente, Antoine Duclercq, président de l’ADAN, etc) et la présentation des trois lauréats, des intermèdes musicaux improvisés d’une rare beauté : SAJAD KIANI, musicien d’origine persanne nous a fait découvrir le sétâr, un instrument typiquement persan. 

Pour ma part, de beaux échanges entre autres avec Sarah Hollier, correctrice du recueil. Amis auteurs, n’hésitez pas à faire appel à Sarah :

Son site : https://holliersarah.wixsite.com/sarah-hollier-ei 

Contact :  hollier.sarah@orange.fr 

Pour commander le recueil:

https://www.thebookedition.com/fr/le-souffle-coupe-p-401474.html?fbclid=IwAR0L94na_unJg1mrH63nokxO8kvbgMEt2UBNsekmv0H6Tb7ZXBbW1qCZgpo#summary 

 

Et voici mon texte sélectionné : 



Un autre monde

 

   Chaque jour Ogeid arpente les rues et les ruelles du Village numéro neuf. Il est né là, comme son père avant lui, lui a-t-on raconté, dans la quatrième maison de la huitième rue. Ogeid ne connaît de son pays que cette contrée, les quelques hectares sur lesquels s’étend le Village numéro neuf. Certains jours de pluie quand des herbes rafraîchies émanent des senteurs enivrantes, l’envie de s’aventurer au-delà de la grande et épaisse forêt qui borde le côté nord du village le taraude. Des souvenirs douloureux se réveillent alors et l’obligent illico à faire volte-face. Ogeid est né dans une maison qui longe une rue, une des artères principales du Village. La plupart de ses acolytes, gardiens comme lui du Village, ont eux vu le jour dans une maison qui borde une ruelle. De là la mission légitime d’Ogeid, celle de superviser tout ce qui se passe dans ce Village, le moindre mouvement douteux d’un des acolytes, ou même des animaux. 

   Il fait chaud ce matin, très chaud même. Ogeid, par un léger tapotement de son index, ouvre sa montre antiacide qui entoure son poignet gauche et lit à voix basse, Six heures et quinze minutes. À peine un peu plus de six heures du matin et déjà cette lourde chaleur m’accable, murmure-t-il, résigné. Cette pensée, celle qui suggère une température élevée de l’air ambiant, ne s’infiltrera pas plus loin. Une décharge électrique foudroie alors la poitrine du gardien principal du Village. Ogeid appuie d’un geste vif les deux mains contre son sternum et ouvre sa bouche au maximum tout en inspirant de l’air jusque dans les profondeurs de ses poumons. Ensuite, il sort de la poche interne droite de sa veste en polyuréthane noir une petite fiole sur laquelle trois lettres sont visibles : LGT. Ogeid s’empresse d’ingurgiter quelques gouttes du contenu de la fiole. Ce traitement et quelques autres, on les lui apprend via des tutoriels hologrammés plusieurs fois par jour sur le mur A de sa maison. Ogeid inspire alors de grandes bouffées d’air ambiant le plus lentement possible et focalise ses pensées sur sa respiration, le Village, ses rues et ruelles. Ogeid, une fois remis de cet assaut jette un regard soupçonneux tout autour de lui. Il est plus ou moins certain qu’aucun des acolytes du Village ne l’a surpris dans cet état-là. Le rôle des acolytes serait alors d’en référer le plus rapidement possible au Grand Tout. Ogeid n’a jamais réceptionné un seul blâme, et de ça, il s’en réjouit presque, il ne voudrait d’ailleurs pas que cette situation se modifie. Plusieurs fois par jour, il vérifie ses messageries car il se sent épié, toujours et partout dans le Village. Il songe de temps en temps à proposer au Grand Tout son transfert vers un autre Village, le sept, ou même le deux. Mais à quoi bon ? Son rôle serait le même qu’au Village numéro neuf, arpenter les rues et les ruelles toute la journée, surveiller et compter les acolytes et les animaux. N’étant pas né dans le Village qui lui serait alloué, il serait rétrogradé et serait obligé de subir une batterie de tests contraignants et même invasifs. Tout ça, il ne le désire pas, d’autant plus qu’après quelques mois, il le sait, il recommencerait plusieurs fois par jour, à vérifier d’une façon maladive ses multiples messageries. 

   Cette chaleur matinale accable Ogeid de plus en plus. Sous son équipement en polyuréthane, le gardien du Village sent la sueur dégouliner tout le long de son corps. C’est plus fort que lui, il ne peut empêcher un vif tourbillon de pensées lui marteler la tête. Il lutte contre ce fléau pendant quelques secondes mais les pensées s’acharnent et le mot chaleur roule de lui-même vers le mot climat et puis réchauffement de Gaïa et là Ogeid, dépité et presque fâché contre lui-même, capitule. Son imaginaire l’emporte et sur des plages qui lui sont inconnues il capte des images de milliers de poissons morts et des squelettes d’êtres humains entassés les uns sur les autres. Tout à coup, Ogeid sent le sol se dérober sous ses bottes antiacides et il s’écroule. 

   Tant bien que mal car il lutte afin de ne pas perdre connaissance, Ogeid appuie les deux mains contre son sternum, inspire quelques goulées d’air ambiant et, après avoir ôté de sa veste la fiole salvatrice, il ingurgite quelques gorgées du breuvage thérapeutique. Ogeid reste couché sur le sol quelques instants. Le stress l'envahit. Il ne peut rester dans cette position plus longtemps. Des acolytes pourraient contacter le Grand Tout et il serait envoyé sans aucun jugement vers la Ville.  Et de là, personne n'est jamais revenu. Résolu, Ogeid se relève, marche quelques pas tout en s'efforçant de rester le plus droit possible. Il le sait, visualiser avec intention certaines images risque un jour ou l’autre de lui coûter la vie. Le besoin de rechercher dans ses souvenirs est plus fort que lui. Il espère toujours revoir le visage de sa mère et celui de son père. En vain. Au Village numéro neuf, les souvenirs sont presque totalement abolis. Il est formellement interdit, sous peine de décharges électriques foudroyantes, de s’efforcer à se rappeler ce qu’était la vie d’avant, au temps où chacun pouvait traverser la forêt et accéder à ce que le Grand Tout nomme, en prenant soin de ne pas dévoiler ce qu’elle autorisait vraiment ni vers quels plaisirs elle conduisait les individus, la Liberté. 

   Ogeid continue sa mission matinale tout en essayant de fixer ses pensées sur des choses autorisées, les pavés du Village, le règlement officiel, les hologrammes projetés sur le mur A de sa maison. Du mot maison ses pensées bifurquent vers le visage d’une femme jeune et souriante qui semble murmurer une chanson. Subitement, Ogeid grimace et ne peut contenir un cri de douleur. Une décharge électrique comme jamais il n’a subie lui transperce la poitrine.    Glissant vers un demi-coma, Ogeid perçoit une voix d’outre-tombe qui, sur un ton démoniaque, ricane et lui crache cette phrase, La vie ce n’est pas seulement respirer, c’est aussi avoir le souffle coupé, feu Ogeid du Village numéro neuf. 


 

Lien vers tous mes livres :

http://carineldesguin.canalblog.com/pages/mes-livres/39852592.html 


Lien vers mes poèmes de la Nouvelle Revue des Elytres (Grenier Jane Tony)

http://www.grenierjanetony.be/?s=Carine-Laure+Desguin

 

Publié dans Textes, publications

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Bettina Forment nous présente son ouvrage "De si charmantes vieilles d'âmes"

Publié le par christine brunet /aloys

Extrait

« Comment ça : « votre mère est introuvable ». Vous êtes supposés la surveiller, non ? Contrôler ses allées et venues. Savoir à tout moment où elle se trouve, ce qu’elle fait, comment elle va ! Non ? Nous avons choisi votre établissement pour son sérieux que vous n’avez cessé de mettre en avant dans vos brochures publicitaires, au cours de la visite que nous avons faite de votre « institution », lors de nos conversations téléphoniques et j’estime que nous payons assez cher vos prestations pour ne pas nous contenter d’un « votre mère est introuvable » ! » (extrait de la nouvelle On n’a pas tous les jours (quatre fois) vingt ans)

 

Biographie

À 7 ans, Bettina Forment sait déjà ce qu’elle fera plus tard : elle sera professeure. Et comme elle passe tout son temps dans les livres, elle choisit tout naturellement d’enseigner le français et la littérature. Après des études de Lettres Modernes, elle passe le CAPES et entame une longue carrière d’enseignante qui est loin d’être achevée.

Mais sa passion pour les livres ne s’arrête pas là. Son cerveau fourmille d’idées qu’elle ne cesse de coucher sur le papier. Toutes les émotions qu’elle a éprouvées au cours de ses nombreuses lectures, elle veut à son tour les faire vivre à ses propres lecteurs et lectrices : les faire rire ou pleurer, les émerveiller ou les intriguer, les faire rêver et voyager.

 

Résumé du livre

De si charmantes vieilles d’âmes est un recueil de sept nouvelles qui brossent le portrait de femmes d’âge mûr, voire très mûr. Si certaines sont douces et attentionnées et méritent bien le surnom de « mamie gâteau », d’autres sont beaucoup plus revêches et se rapprochent davantage de Tatie Danielle !

Publié dans Présentation

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Pascale Gillet-B  a lu et chroniqué "Le Transfert" de Carine-Laure Desguin

Publié le par christine brunet /aloys

Le Transfert, Carine-Laure Desguin, théâtre, Editions Chloé des Lys.



 

Dans cette pièce de théâtre, un seul décor : une chambre d’hôpital. 

Les personnages sont anonymes, aliénés à une fonction, étrangers à eux-mêmes. Existent-ils seulement ? 

Un clown en face d’un patient allongé veut jouer envers et contre tout. 

Progressivement inquisiteur et autoritaire, il semble dicter les règles du jeu au détriment de celui qu’il est venu faire rire. 

Le patient, triste et morose ne rit pas. Est-il fou ou puni ? Il doute de tout et interroge le clown.

D’abord résigné, il ne comprend rien, il ne reçoit pas de réponse de son étrange interlocuteur. Il souffre, il souffre atrocement, il se souvient. « Le parfum des roses me paraît si loin, si loin, si loin… »

Un robot sorti de nulle part apporte le remède à sa douleur, un carton blanc, vierge et vide !

Les visites sont terminées, le clown quitte la chambre.  

Le docteur et l’infirmière entrent en scène. Ils discutent de l’existence du patient ou plutôt de sa non-existence. Un dialogue complètement burlesque s’engage entre ces deux nouveaux personnages à propos du malade. 

Le patient comprend lentement, il se souvient, il réfléchit maintenant, il veut pisser, il a faim, il a soif… il sourit même ! Il se rebelle.

Mais non, il ne sera pas sauvé. Il est fou, il ment, il n’existe plus. Il est devenu non-patient, englouti dans le néant. 

Il n’a pas ri, le clown lui avait bien dit pourtant qu’il devait rire. 

Il ne reste rien, même pas le souvenir d’un parfum… 

 

Prodigieuse, Carine-Laure Desguin nous emmène dans un dédale abracadabrant par la seule puissance de ses mots ! Dans ce texte court et dense, elle dépasse avec audace les limites de la raison pour le plus grand plaisir du lecteur. 

Une lecture hors-norme dans la forme comme dans le fond! Bravo ! 



 

Pascale Gillet-B 

 

Publié dans avis de lecteurs

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Frédéric Swoboda nous présente son ouvrage d'art : INDICIBLE

Publié le par christine brunet /aloys

Extrait du livre

 

Dis papa, c’est quoi ça ?

Ceci est une pomme mon fils, répond le père !!!

Depuis notre tendre enfance, nous cherchons à connaître le monde qui nous entoure. Ce monde qui nous est offert, qui est là, ne demandant qu’à être découvert.

Remarquant assez rapidement, que notre corps était pourvu d’outils plus ou moins intéressants, nous avons touché, palpé, goûté, senti, reniflé, léché, vu, aperçu, entendu, écouté ses vibrations, jusqu’à plus soif, jusqu’à la saturation, jusqu’à la croyance que tout était connu et qu’une certaine normalité des sens était acquise.

Et pourtant, il y a encore tellement de choses à apprendre, tellement de choses à voir, tellement de choses à observer.

Ai-je réellement observé l’objet se présentant à moi ? Ai-je réellement vu ce qu’il voulait me montrer, hormis l’évidence ? Cette pomme n’aurait-t-elle pas d’autres facettes à me montrer, qui me feraient même oublier que c’est une pomme ?

Au fil de mes expériences photographiques, de mes essais, de mes recherches de nouvelles sensations, j’ai assez rapidement voulu voir différemment, basculer les normes, et observer d’une autre manière.

En tant que photographe, j’ai eu ce désir d’aller plus loin, et ne pas me contenter de coucher sur la pellicule, uniquement ce qui était mis à ma disposition, comme une nature luxuriante ou la rencontre avec un animal sauvage exposant sa beauté et sa force naturelle, ou encore une situation familiale cocasse ou drôle d’un enfant jouant et riant aux éclats.

Non, j’ai eu cette envie viscérale de voir autrement, de ressentir autrement, avec un autre regard, un regard profond allant au-delà de l’évidence, au-delà des codes, au-delà du sens évident ou primaire.

Nous sommes parvenus à une ère, où tout s’entrechoque, tout se ressemble, tout est identique ou tente de l’être. Je me sens inondé par ce flot inimaginable de vidéos et photos postées sur les réseaux sociaux, montrant et mettant en avant l’individu dans une multitude de situations improbables, et ce dans le seul but d’être vu par d’autres individus qui se presseront de poster un commentaire tout aussi insipide et dénué d’intérêt, dans le même but d’être remarqué.

N’y aurait-il pas là une certaine convergence des actes ?

N’y aurait-il pas là la démonstration d’un lissage des opinions, d’une homogénéisation des idées, d’une volonté d’exister au travers d’un groupe ?

Est-il « normal » de se contenter de copier ce que d’autres font, pour exister ? Est-il plus simple de faire comme tout le monde et de se soumettre aux normes pour ne pas se sentir rejeté ?

Plus on est de fous, plus on rit, dit-on ! Plus on est fou, plus on vit, pourrait-on dire ! Alors soyons fou et sortons des sentiers battus.

Osons être différent ! Osons la singularité de nos pensées, de nos envies ! Osons nous démarquer par une vision propre et non formatée de ce qui est, ce qui doit être, ce qui devrait être !

Les choses sont celles que vous avez envie de voir, celles qui vous font vibrer, ressentir, aimer, pleurer.

Osez exprimer vos opinions, osez vous différencier par votre vision, par votre regard, par un autre regard.

 

Biographie

 

Je me nomme Frédéric Swoboda, j’ai 48 ans, je suis photographe.

Mes formations initiales d’ingénieur industriel et de bachelier en mathématique m’amènent tout naturellement à aimer ce qui est abstrait, technique, complexe.

J’ai, d’une part, toujours travaillé comme ingénieur dans l’industrie pharmaceutique, en tant qu’expert en maintenance et, d’autre part, eu cette envie et ce désir de développer mon caractère créatif, que ce soit en sport, en musique ou en art, la photographie macro en particulier.

Mon parcours artistique est assez simple finalement et à la fois singulier, car je ne cherche pas à photographier le monde macroscopique « réel » qui m’entoure, comme des paysages époustouflants où les éléments s’expriment librement, ou la vie des gens aux quatre coins de la planète, mais au contraire à ne photographier que le microscopique qualifié de secondaire, insignifiant, mis de côté, inutile ou caché et de faire émerger alors une autre vérité, plus personnelle et moins évidente, moins commune, moins banale peut-être.

Depuis 2015, je développe ce projet de photographie macro-abstraite, sous le nom PROXIMAC (proximité-macro), nom de mon premier site internet, où le fil conducteur est la découverte de ce monde microscopique. Fleurs, roches, nourriture, bois etc, tout y passe sous mon objectif macro.

Depuis quelques années, mon site officiel www.swoboda.be a remplacé PROXIMAC pour se concentrer d’avantage sur ma recherche artistique où la peinture prend une place, à présent, importante. Nouveau media qui m’apporte également son lot de découverte et d’étonnement.

J’ai à ce jour fait quelques expositions (parcours d’artistes, centre culturel) et exposerai en février 2024 au Mont-de-Piété à Bruxelles.

 

Résumé du livre

Cette aventure macro-photographique, comme j’aime à l’appeler, est une recherche de sens au travers de nos cinq sens.

J’ai voulu écrire ce que je ressentais émotionnellement lors de la prise du cliché. Quel frisson a traversé mon corps lors de cette prise de vue et qu’est-ce que cela évoque comme pensée ?

Toucher, sentir, écouter, voir, goûter nous permettent de comprendre le monde dans lequel nous vivons. Ces sens nous autorisent à penser, réfléchir, voir autrement peut-être, afin de nous construire, et de nous épanouir.

Passé l’évidence, le monde nous montre une autre facette et nous emmène alors au cœur des choses, là où l’indicible nous parle.

Publié dans Présentation

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Temps de grâce, un poème signé Micheline Boland

Publié le par christine brunet /aloys

TEMPS DE GRÂCE  (pantoun)

 

Rendez compte du temps de grâce

Chants d'oiseaux, effluves de fleurs

Tout en finesse le temps passe

L'élégance est porte bonheur

 

Chants d'oiseaux, effluves de fleurs

Quelques notes dans le silence

L'élégance est porte bonheur

Fragile danse de l'enfance

 

Quelques notes dans le silence

Quelques pas sous le franc soleil

Fragile danse de l'enfance

Air délicat dès le réveil

 

Quelques pas sous le franc soleil

Lentement l'enfant se balance

Air délicat dès le réveil

Un simple chant dit l'insouciance

 

Lentement l'enfant se balance

Feuille verte, papillon bleu

Un simple chant dit l'insouciance

Du zéphyr j'admire le jeu

 

Feuille verte, papillon bleu

D'un coup d'aile un chagrin s'efface

Du zéphyr j'admire le jeu

Rendez compte du temps de grâce 

 

Micheline Boland

 

Publié dans Poésie

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Un recueil signé Carine-Laure Desguin "Le vieux de la zéro/vingt-trois"-Poème 4

Publié le par christine brunet /aloys

 

4
entre deux prothèses
dentaires colgatisées
fixodentisées
et j’en passe
les mots s’articulent
rebondissent postillonnent
ginginvite fout l’camp d’ici
tous ces « ite » qu’il se prend dans la gueule
quand même
faudra gargariser d’allure
il entend ça
inquiet
est-ce un code pour
une hospitalisation
opération
décompensation
de la vie
soudain un mur de glace
personne pour consoler/enlacer/réchauffer
sinon les entrailles de la nuit
et un lange taille M
saturé d’urines normocolorées

In recueil Le vieux de la zéro/vingt-trois

 

Carine-Laure Desguin

http://carineldesguin.canalblog.com

Publié dans Poésie

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"C'est magique !" : thème du nouveau hors-série !!!

Publié le par christine brunet /aloys

"Et si tout n'était qu'illusion ?" a lancé notre nouveau hors-série intitulé : 

"C'est magique !"

Pour ce hors-série, laissez affluer votre imagination ! Poésies, contes, dessins... 

Magie noire, magie blanche, lutins, fées et trolls, vampires, magiciens, rêves et cauchemars... 

Je vous laisse décider ! 

Seule obligation : il me faut un titre exhaustif en rapport avec le sujet et... une illustration en jpeg + votre photo

1 à 2 pages maxi A4 times roman 12. Tout le monde peut participer.

Les textes doivent m'être envoyés AVANT le 15 mars 2024. Ils seront soumis aux votes des lecteurs dans la foulée. Les 6 titres plébiscités (peut-être plus) seront publiés. 

 

Par ailleurs : vous êtes auteur CDL d'un ouvrage traitant ce sujet => envoyez-moi un pitch différent de la 4e de couv., la 1ère de couv. en jpeg, votre photo et... votre ouvrage paraîtra également dans le hors-série (les présentations seront prises dans l'ordre chronologique de réception en fonction de la place restante).

Publié dans ANNONCES

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Ani Sedent a lu le road trip signé Bob Boutique "Les aventures extraordianires de Bob le Belge en Islande"

Publié le par christine brunet /aloys

Dernièrement, j’ai voyagé en Islande.  Si si.  J’ai voyagé en compagnie de Bob l’aventurier, Poussin l’organisée, et Juju le mélomane.  Une petite famille bien sympathique qui voyage à bord d’une Yaris de location et emprunte les chemins réservés au 4X4 (pas tous, rassurez-vous).  Ça cahote pas mal, mais ça vaut le détour !

  Dans ce style qui lui est propre (et qui m’a rappelé l’époque ou je lisais Les dix petites négresses) l’auteur nous emmène dans un pays de marmites d’eau bouillante et de géants de glace, de plages de sable noir et de champs de mousses grisâtres ‒ quand ils ne sont pas de souffre aux incroyables teintes fluo ‒.  Mais si Bob joue les guides touristiques, ne croyez pas qu’il se contente de décrire ce qu’il voit, non, il commente, alterne humour et poésie, fait un peu d’histoire et parvient à nous donner l’impression d’être du voyage.  C’est éminemment sympathique, amusant et, oui, instructif.  Le croirez-vous ? J’ai appris, une chose sur la distillerie écossaise de Glenfiddich, une chose que je ne savais pas, que je n’ai pas vue quand je l’ai visitée il y a quelques années, et qui m’a fort amusée.  Si vous voulez savoir de quoi je parle il faudra lire le livre.  Non non, je ne vais pas spoiler.

Bref, un récit de voyage plein de gaité, d’aventures et de tartines de confiture.  Un vrai régal !

 

Ani Sedent

 

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Résultats du concours pour la revue "Les petits papiers de Chloé" thème "Et si tout n'était qu'illusion ?"

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Quels auteurs ont participé ?

Texte 1 : Marguerite Debois

Texte 2 : Micheline Boland

Texte 3 : Ani Sedent

Texte 4 : Micheline Boland

Texte 5 : Edmée de Xhavée

Texte 6 : Carine-Laure Desguin

 

Et qui a obtenu le plus de voix ???? Merci pour tous les participants !

Texte 6 : I I I I  => Carine-Laure Desguin
Texte 3 : I  => Ani Sedent
Texte 1 : I  => Marguerite Debois
Texte 5 : I  => Edmée de Xhavée 

 

Donc la gagnante est CARINE-LAURE DESGUIN !!!! Bravo ! 

 

 

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