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Philippe Destebecq a lu "Tri sélectif" de Joachim Bourry

Publié le par christine brunet /aloys

Description : Tri sélectif de Joachim Bourry - Grand Format - Livre - DecitreJ'ai rencontré Joachim Bourry à une foire aux livres. J'ai été attiré par le titre de son roman qui m'a fait penser directement à l'écologie, sujet qui me tient particulièrement à cœur. 

L'auteur m'a prévenu : ce n'est pas un traité sur l'écologie, mais bien un roman, une fiction dans laquelle les personnages sont imaginaires. Même si le livre est écrit à la première personne, le héros dont il est question n'est pas l'auteur, même si on met toujours un peu de ce qu'on est dans ce qu'on écrit. 

Thomas est un être que je qualifierais peut-être de faible, sans opinions ou au moins c'est quelqu'un qui ne les exprime pas. Sa femme, Céline, est militante écologiste et, pour lui faire plaisir, il adopte sa façon de vivre et participe à des actions sur le terrain. 

Un jour, le couple (chacun de son côté) s'inscrit à un programme (qui me fait un peu penser à des émissions de télé réalité). Céline s'y donne à fond; elle est d'ailleurs de plus en plus souvent absente le soir. Thomas, lui, en profite pour faire tout ce dont il a envie. 

Le voilà invité à participer à un congrès, à des tests qui ont lieu en Amérique. Il n'en parle pas à sa femme qui, elle aussi, aurait dû recevoir cette invitation, mais qui n'en parle pas non plus. Thomas va donc emmener son épouse en vacances en Amérique, mais rien ne va se passer comme prévu...

J'ai aimé la façon qu'a Joachim Bourry de relater les événements avec un certain humour (pas du tout potache), une ironie qui, j'imagine, doit le caractériser. 

La fin est tout à fait inattendue (même si je l'ai en partie devinée juste avant qu'elle ne survienne) et le héros doit faire face à des choix.

Ce qui manque dans ce couple est certainement le dialogue. Si les gens se parlaient plus et partageaient leurs points de vue (sans nécessairement être d'accord), les choses iraient peut-être beaucoup mieux...

Un roman qui pose donc questions sur l'écologie, la crise sanitaire et aussi le couple. 

 

Philippe Desterbecq

 

Publié dans avis de lecteurs

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Joël Godart nous présente son nouveau recueil "Entre tes bras l'amour renaît"

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

BIOGRAPHIE :

 

 

 Joël Godart est né dans le Nord de la France où il a passé une partie de sa vie, avant de venir s'installer en Bretagne, à quelques centaines de mètres de l'Océan.

Il est l'auteur de plusieurs livres de poèmes ou de photographies, le dernier, « Fairy » , étant un hommage au poète Arthur Rimbaud.

 

 

RESUME :

 

Joël Godart nous propose une relecture du recueil de poèmes de Guillaume

Apollinaire, «  Vitam impendere amori  » , publié en 1917 avec des dessins d'André Rouveyre. Travail peu connu d' Apollinaire, six poèmes de facture classique et d'une grande beauté. L'auteur a écrit à son tour six poèmes faisant miroir à ceux du poète,  y ajoutant des photographies récoltés dans des vieilles églises de la Bretagne profonde.

 

 

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UN EXTRAIT : 

                                 «   Entre tes bras l'amour renaît

                                 De sa rencontre naissent les souvenirs

                                 Pourquoi reviendrait-il pour mourir

                                 Il vient ensemble accueillons-le  » 

Publié dans Présentation

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A vos plumes !!!!

Publié le par christine brunet /aloys

 

Nous organisons un recueil collectif de textes sur le thème de l'édition.

Vaste sujet...

Anecdotes hilarantes ou émouvantes, regard décalé, histoires amusantes de dédicaces...

Textes (prose ou poésie) à envoyer sous le mail :

contact.actutv2@gmail.com

times roman 16- 1 à 2 pages format A4

DATE LIMITE D'ENVOI : 31 MARS 2023

TOUT LE MONDE (CDL ou pas) PEUT PARTICIPER !!!!

Essayez d'illustrer votre texte et envoyez-nous une photo de vous

 

 

Publié dans ANNONCES

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Carine-Laure Desguin a lu "L'amour en trompe l'oeil", de Daniel Roualland

Publié le par christine brunet /aloys

L'amour en trompe-l'oeil, c'est trois nouvelles d'un genre différent. 

La première, La cicatrice ultérieure, répond au genre fantastique. Léo-Pierre invite une bande de copains dans sa maison familiale, à Cabezac. Une magnifique propriété où tout invite encore à la vie d'antan. On mouline le café dans un vieux machin et puis on déguste le jus passé dans une chaussette de linon. Le mobilier n'est pas en reste, fauteuils Louis XV, divan Récamier, buffet à faïences et puis là, un peu plus loin, le guéridon. Vous n'avez jamais fait tourner un guéridon? demanda une des hôtes.

Les cinq complices n'étaient pas très expérimentés mais tous savaient plus ou moins comment procéder. C'est alors que la bande d'amis entendit des coups sourds qui venaient du hall d'entrée. Esprit es-tu là? Et la tasse écrivit, Oui, puis nomma l'esprit de la personne, LEOPOLDINE. 

Qui était donc cette Léopoldine et pourquoi se manifestait-elle? Et surtout pourquoi la cicatrice sur le visage de Léo-Pierre, à mesure qu'il racontait l'histoire de sa tante Léopoldine à ses amis déconfis, pourquoi donc cette cicatrice .... Je n'en dis pas plus! 

La deuxième nouvelle, La vie rêvée de B.D.  Là, on oublie le genre fantastique de la première nouvelle et on saute à pieds joints dans un univers de prolos, en Vendée. La mère de B.D. lui souffla à l'oreille, Tu dois bien travailler mon p'tit gars à l'école! L'argent ne pousse pas dans le jardin des fainéants! Fais honneur à tes parents! Sois digne de nous!

Et B.D., en effet, réussit son bac philo, zappa Science Po  et entra dans l'Administration des impôts, à Paris. À ce tableau presque parfait, il ne manquait plus à notre B.D. que l'âme soeur. C'est ici que l'histoire démarre ou se termine. À vous de décortiquer tout ça. 

La troisième et dernière nouvelle qui donne d'ailleurs son titre au livre, L'amour en trompe-l'oeil. C'est, des trois, mon texte préféré. On est à Paris et les trois-quarts de l'histoire se déroule dans un tout nouveau café, le Tabula Rasa. Un trentenaire prof de philo, Frédéric, se fracasse le nez contre le battant fermé de la double porte d'entrée sous le regard médusé de la serveuse, Ambre. Il s'avère que le Frédéric passe des heures dans ce café, il corrige ses copies, prépare les cours qu'il donne dans un lycée à deux pas de là, boit des expressos. Ambre tombe amoureuse de Frédéric. Mais la concurrence est là et se prénomme Martha, une belle traductrice, mère déjà d'une petite fille.

J'ai adoré ce texte où on devine que l'auteur, Daniel Roualland, maîtrise de solides bases en philosophie. On cite Sartre, Deleuze et consorts, mais tout cela sans prétention. Et on s'amuse à deviner comment se déroulera la suite de l'histoire. Frédéric le philosophe invite Martha la belle traductrice pour un week-end à la mer. Bien bien me direz-vous. Et puis? Et Ambre la serveuse qui a tout compris de ce qui se trame entre Frédéric et Martha, quel rôle jouera-t-elle dans tout ça? 

L'amour en trompe-l'oeil, un livre qui nous fait voyager et nous fait passer par trois genres littéraires très différents. Avec, et j'allais oublier de le souligner, cette façon que maîtrise l'auteur de nous tenir en haleine page après page tout en ciselant la psychologie de chaque personnage.

Carine-Laure Desguin

http://carineldesguin.canalblog.com

 

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Carine-Laure Desguin a lu "L’île, elle et nous", de Marguerite Debois

Publié le par christine brunet /aloys

   Roman choral ponctué de courts chapitres à travers lesquels l’auteure donne la parole à chacun des acteurs de cette histoire, des touristes, mais aussi des autochtones. Une histoire aussi étrange qu’inattendue sur cette île grecque qui aurait tout du paradis sur terre …

   Elle, c’est Athanasia Katsofé, une jeune adolescente éprise de liberté et de légèreté. L’an dernier, durant la crue soudaine d’une rivière, une seule personne disparait, elle, Athanasia. On n’a jamais retrouvé son corps. C’est Corin Peters, un Belge qui réside désormais sur l’île qui serait la dernière personne à avoir vu l’insulaire. Celle-ci n’avait pas voulu monter dans la voiture de Corin (son professeur de musique) qui lui proposait de la ramener chez elle, les inondations devenant dangereuses. Les parents d’Athanasia, Dimitri et Anna, furent ravagés par la disparition de leur fille. D’autant plus qu’ils avaient déjà perdu la jumelle d’Anathasia à la même date, des années auparavant. Curieux n’est-ce pas ?

   Aujourd’hui, c’est la maison des Katsofé qui explose. Ils meurent tous les deux. Accident ou crime ?

   Arthus et Marjolaine, des touristes qui louent un studio sur l’île aperçoivent Athanasia sur une route boisée. Corin entend un air de guitare qu’il avait enseigné à son élève disparue. Apolline, elle, sent une odeur de roses et elle se souvient qu’elle avait offert à son amie une eau de toilette à la rose. Hallucination collective ? Et ce John Bannerman, riche plaisancier désaxé et prestidigitateur d’un soir qui ne trouve rien de mieux au cours de son spectacle annuel que de faire disparaître une poupée dans une bassine remplie d’eau … Et il y a Séverine, une touriste célibataire, qui veut rester inabordable par son aspect bizarre mais qui néanmoins avait elle aussi observé Athanasia l’été dernier.

   Ces cent septante pages dans lesquelles s’entremêlent profondes émotions et incessantes interrogations ne sont pas celles d’un thriller et encore moins d’une enquête policière pimentée de fantastique. Non, rien de ça. Et toute la prouesse de l’auteure se situe là, donner l’illusion au lecteur, par une écriture limpide et sans fioriture, qu’il évolue pas à pas sur la piste d’un criminel. Étrange n’est-ce pas ?

Carine-Laure Desguin

http://carineldesguin.canalblog.com

 

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Carine-Laure Desguin a lu "Au nom de Pierre, de Luc, de Marc et de Jacob", de Salomé Roussel,

Publié le par christine brunet /aloys

 

   Si vous cherchez l'âme soeur, lisez ce livre, dégustez-le, avalez-le, collez chacune de ses pages sur les murs de votre chambre. Vous ne serez pas déçue (ou déçu) et jamais la désespérance ne viendra vous étrangler. Au nom de Pierre, de Luc, de Marc et de Jacob, c'est l'histoire de la vie d'une femme, tout simplement. Et de ses rapports, tumultueux le plus souvent, avec les hommes, depuis son adolescence jusqu'à … Les jeunes gens d’aujourd’hui découvriront d'ailleurs dans ce livre ce qu'étaient les relations entre ados ou même jeunes adultes voici une petite cinquantaine d'années, quand Internet n'existait pas, et que les smartphones n'étaient que des objets appartenant à la science-fiction.

   Toutes les relations (avortées ou pas) sont relatées sans aucun pathos, car des déceptions et des claques, il y en a. Mais qu'importe, à chaque fois la vie reprend son cours car il faut vivre, n'est-ce pas? On voyage, on fait des rencontres. l'Italie, l'Amérique. On croise untel dans une auberge de jeunesse, tiens oui je me souviens de lui là-bas le mois dernier. Des échanges de baisers, de câlins. On se marie, on élève des enfants, on divorce, tout cela c'est la vie. Entretemps, le numéro deux s'est pointé de nouveau et on a passé de belles heures ensemble. Et puis on repart à la recherche d'une autre moitié, on s’accroche car la vie se traverse à deux quand on peut donner et recevoir, dixit l’auteure.  

   Du réalisme mais aussi pas mal d'humour et en tout cas, une écriture très bien rythmée. Ce livre est-il une fiction ou une autofiction, rien ne le confirme ni l'infirme. L'auteure utilise la première personne. Et donc le lecteur est plongé dans ce récit plein de rebondissements et accompagne à chacun de ses pas l'héroïne. Et des pas, elle en fait notre brave dame.  Mais c'est elle, c'est vous, c'est moi, c'est chacune d'entre nous. Qui n'a pas fait quelques petites entailles au contrat? Et qui n'a pas répondu à l'invitation d'untel ou d'un autre? On a toutes, à certains moments, nos hormones qui se mettent en branle et puis voilà, boum. Parfois, on tombe dans le panneau comme on dit, on croit les bobards de X, on essaie de réparer l'un ou l'autre et puis pan, la déception. Mais on se relève (est-on vraiment tombée?) et on redémarre. Les années deux mille ouvrent des opportunités, il y a les sites de rencontre. Tiens oui, pourquoi pas? Et là aussi, des espoirs, des rendez-vous amoureux, on partage le même parapluie et puis une rafale de vent et le pépin se retourne. Et un jour .... Ouiiii! 

   Au nom de Pierre, de Luc, de Marc et de Jacob, le livre de la résilience amoureuse. Le cadeau idéal pour toutes celles qui bientôt fêteront la Sainte-Catherine. Et pour les autres également. 

Carine-Laure Desguin

http://carineldesguin.canalblog.com

 

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L'auteur mystère : Edmée de Xhavée !

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

L'auteur mystère n'était autre qu'Edmée de Xhavée !!! 

Carine-Laure avait raison ainsi que Pascale ! Bravoooo !

 

Merci à tous les participants !

 

 

Publié dans auteur mystère

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Tiens, tiens... Mais qui a écrit ce texte ???? J'attends vos avis éclairés ! Réponse demain soir !

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

 

Entrez dans la danse… 

 

Les mains moites et le front nimbé d’humidité, l’auteur s’avance, son cher manuscrit serré sur la poitrine. Son œuvre. Ses confidences codées, ses accusations déguisées, ses frustrations et désirs par personnage interposé, tout est là. Il regarde avec une lueur tremblante dans les yeux l’imposante façade où un savant logo souligne d’une flèche lumineuse l’enseigne de la maison d’éditions : Choré-Délices.

 

Il pousse une large porte de verre, a un hoquet de respect devant le jardin tropical de l’entrée, léché par un filet d’eau. À la réception, une élégante brune en uniforme armorié de l’enseigne lui sourit. Un accent méridional achève d’écraser l’auteur, presque titubant devant cette accumulation de charme et de bon goût. L’apparition souriante fait mine de ne pas prendre note du fait que l’auteur, hypnotisé comme au sortir d’une entrevue de cinq heures avec un gourou, bafouille, cafouille, farfouille et finit par arracher les premières pages de son manuscrit à cause d’une crise de tremblotte. « Ne vous eng faiteuh pas, ils sont tous commeuh vous la premièreuh fois ! La secrétaireuh de Florang, notre présideng, vous atteng au premier étageuh, porteuh de droite ».

 

Épouvanté par l’ascenseur dont il se demande s’il faut un code, une empreinte de l’iris des yeux, de la paume de la main, ou rien, il décide de gravir les escaliers – au tapis décoré du logo, ça va sans dire – à pied, et frappe nerveusement à la porte indiquée, sur laquelle luit une plaque de cuivre rutilante : Madame Caprine de Seguin. À son invitation à entrer, il se trouve nez à nez avec une rousse en shorts et pelisse d’astrakan, cigare au bec, casquette de vinyle, cuissardes à revers. Aimable comme tout. Le pauvre auteur, à ce stade, bégaye et danse d’un pied à l’autre. « Vous devez vous rendre à l’isoloir, peut-être ? » « Noooooon, noooooon… je venais soumettre mon manuscrit ! » « Oui, ça je me doutais que vous n’arriviez pas de Houte-si-Plout juste pour venir dans notre isoloir. Vous avez un peu de temps devant vous ? C’est pour avoir l’avis de notre comité de lecture, ça prendra un chouïa de temps à peine… ». Il se sent infiniment bête, d’autant que là, avec toutes ces émotions, il irait bien dans l’isoloir, mais il ne tient pas à passer pour un idiot, en prime. Pas à 100% du moins…

 

Madame Caprine de Seguin se dirige avec l’allure d’une garde impériale vers une pièce attenante, où quatre femmes au visage violacé lisent à toute allure, haletantes, une bouteille de deux litres d’eau minérale – ou Vodka ? - à portée de main. « Vous avez rendu votre verdict pour J’étais une tueuse en série que je vous ai donné il y a une heure ? L’auteure attend… ? Oui ? Parfait, voici un autre manuscrit, l’auteur vient de Houte-si-Plout et donc il faudrait aussi le lire en urgence ». Horrifié, notre auteur en état presque cataleptique voit que l’on arrache la reliure de son précieux ouvrage et qu’on en fait quatre paquets égaux, que les lectrices commencent aussitôt à scanner des yeux et annoter.

 

Alors qu’il sort pour rejoindre, au rez-de-chaussée, la salle d’attente – où l’auteure de J’étais une tueuse en série est en larmes suite au refus de publier ce recueil de fautes d’orthographes – il s’assied, penaud, secoué, n’osant pas poser les yeux trop ouvertement sur le luxe qui l’entoure. L’auteur refusée pour avoir tué grammaire et syntaxe en série se lève brusquement et s’adresse à lui avec force de tourniquets de bras : Ce sont des minables ! Ils n’y connaissent rien ! S’ils sont si doués, pourquoi ils ne me les corrigent pas, hein, les fautes ? C’est le fond qui compte, pas la place et le nombre des lettres, que d’ailleurs le correcteur automatique peut faire tout seul. Ils sont nazes ! Je sens que ma série de crimes n’est pas finie, tiens. Je vais aller la secouer, la bimbo marseillaise de l’entrée !

 

Sortant de son sac un hachoir de cuisine assez rouillé, elle part à grandes enjambées vers la réception d’où s’élève un cri surpris : Mais qu’est-ce que c’est queuh cetteuh fadade ? tandis que l’aimable dame à présent mécontente se lève en position de combat. Elle est petite et ses narines fument, l’auteure ressemble à une longue échelle en furie, et notre pauvre candidat auteur en attente du verdict du comité de lecture retient son souffle (et pas que, car l’isoloir commence à lui manquer…). La tueuse en série est promptement jetée au sol avec un haaaaaaaah, la joue transpercée par le talon aiguille de la réceptionniste qui rajuste son tailleur, essuie le sang de sa chaussure en appelant Florang, Florang !!!

 

Un homme beau comme on n’en fait plus (un bon éditeur, ça se flatte, sorry) et d’un sang-froid incomparable émerge, très cool, de l’ascenseur dont jaillit joyeusement la marche 1 de Pomp and Circumstance. Quel chic, pense notre auteur terrifié. Un coup d’œil de Florant von Mastic, l’éditeur en personne, lui résume toute la dernière minute. Pfffft, il faudra faire nettoyer le tapis. Et se penchant sur l’auteure dont toute la mâchoire de droite est à nu avec la peau déchiquetée et pendouillant, lui demande aimablement : Faut-il vous appeler un taxi ou vous reprenez le bus ? Vous ne pouvez pas conduire dans cet état, je ne sais pas si vous avez remarqué que votre épaule et votre clavicule sont démises.

 

Du haut de l’escalier un joyeux Hou hou retentit, et une voix enjouée annonce : l’auteur de Tout est bon dans le cochon, de Houte-si-Plout est encore là ? Nous avons à peine commencé et sommes conquises, c’est OK !

 

Florant se tourne vers lui, suivant du coin de l’œil la tueuse en série qui rampe vers la sortie en bavant, et, lui souriant – d’un sourire éblouissant -, lui tend la main et l’invite : Venez donc dans mon bureau pour signer votre contrat. Bienvenue à Choré-Délices, entrez dans la danse !

Publié dans auteur mystère

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Bob Boutique est l'invité de notre blog avec "le point d'interrogation", un opuscule paru aux Editions Lamiroy

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

 
Il est handicapé à la suite d’un problème cardiaque intervenu trois ans plus tôt et hémiplégique, ce qui signifie qu’il a perdu l’usage d’une partie de ses membres, le côté droit, bras et jambe. C’est la fin de l’après-midi, notre homme est seul. Sa femme est sortie faire des courses et il travaille au quatrième étage de cette grande maison bourgeoise où il va et vient (très lentement certes) lorsqu’il lui semble entendre comme un bruit diffus qui monte dans les étages, comme si quelqu’un s’y trouvait et marmonnait ? le temps de prendre sa canne, le voilà qui s’engage crânement dans la cage d’escalier où il descend en claudiquant et se tient d’une main à la rambarde, marche après marche le front interrogatif et s’arrête enfin tout au bas devant la porte de la cave d’où semble-t-il viennent les murmures...
Bob Boutique ? Un nom pareil ne s’invente pas. Une boutique cela fait magasin, petit commerce, je vous en mets cent grammes en plus ? , bref tout ce qu’on veut sauf littérature. Et pourtant notre écrivain – lui il précise scribouilleur – a déjà publié une dizaine de romans qui ont rencontré le succès et des lecteurs attentionnés dans le monde littéraire belge !
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Evelyne Culot nous présente son roman "Même pas peur"

Publié le par christine brunet /aloys

 

CULOT Evelyne.

Née en 1959

Habite Liège

‘Même pas peur’ est mon premier roman

Nulle en informatique

Juriste de formation

 

 

 

Résumé :

 

« Connais-toi toi-même, Guirec, et tu connaîtras lUnivers et les Dieux ».

 

Papy tient parfois des propos étranges et inutiles : ça sert à quoi de se connaître ?

Pourquoi est-ce important de connaître lUnivers et les Dieux ?

 

Cabossé par la vie, Guirec ressent parfois, de manière confuse, la nécessité de garder

un cap dans les actes quil pose au quotidien. Mais où trouver ce fil rouge ?

Jusqu’où accueillir l’Inconnu sans se déraciner ? Comment s’abandonner sans se sentir

abandonné ? Peu à peu la phrase de Papy fait son chemin et Guirec s’interroge : son

inaptitude au bonheur est-elle un héritage familial ou une certitude qu’il s’est forgée

de toutes pièces ?

 

 

 

Extrait :

 

Après une heure, j’ai pu apaiser en moi les tourbillons émotionnels qui me déstabilisent. Quand je rejoins Papy, il explique à Gaëlle que la composition chimique des larmes varie en fonction de l’émotion qui les a déclenchées.

        - Ce n’est pas banal : notre corps nous parle. Il faut être attentif à tout ce qu’il essaie de nous dire. C’est comme une blessure : le médecin commence par l’observer. Il sait alors quoi faire pour la soigner, la soulager. Le processus sera long, la cicatrice ne disparaîtra pas, mais elle te fera de moins en moins souffrir. Plus tu t’en occuperas, plus elle sera belle.  

        - Ce n’est jamais beau une cicatrice.

        - Tu as déjà entendu parler du Kintsugi, Gaëlle ? C’est un art ancestral japonnais qui consiste à réparer une poterie cassée avec de l’or. Une fois réparé, l’objet tire sa richesse d’avoir été brisé.

        - Tu veux dire que quand je me serai recollée je serai plus riche ?

                    - Tu auras acquis une certaine richesse intérieure.

Publié dans Présentation

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