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Elle coule comment, cette rivière des filles et des mères ? Edmée De Xhavée

Publié le par christine brunet /aloys

 

C’est Zoya qui ouvre l’écluse pour remonter le temps « Ma grand-mère a tué un homme quand elle avait 25 ans. Je crois. Je crois qu’elle avait 25 ans mais je suis certaine qu’elle a tué un homme. Et moi je suis la fille de Dracula. Mais ça, j’y viendrai plus tard. Le début, ou plutôt la charnière de ce que je sais de notre lignée de mères et de filles, c’est ma grand-mère, qu’on appelait Ayette. Et nous pouvons remonter le courant de cette succession de femmes comme des saumons déterminés à transmettre l’avenir à leur descendance, sautant les cascades bouillonnantes pour atteindre la source, une source si éloignée d’ici que la plus ancienne dont j’aie connaissance se déversait dans le Saint Laurent, loin au Canada »

 

Belette se trouve à la source, c’est la mère des autres mères… «  J’étais membre de la tribu des Ojibwés, née au sud du Lac Supérieur. Ma mère et sa sœur, elles, avaient été enlevées aux Abénaquis… Et Guillaume Goguet m’a échangée contre du café et du sucre si je me souviens bien. Et peut-être bien un ou deux fusils. Le cheval, le mien, fut un cadeau de mon père, comme ma robe de daim blanche, frangée et perlée, fut celui de ma mère et sa sœur, l’autre épouse de mon père. Mes parents m’aimaient, et je les aimais. Et puis il m’a emmenée près de Chicoutimi, là où il était connu sous le nom de Bellefontaine, vers la cabane qu’il avait construite en bord de rivière, et qui serait ma maison … »

 

Belette passe la voix à sa fille, Enimie. «  J’étais bel et bien une Normande, c’est vrai. Solide, faite à la vie que mes parents m’avaient offerte et bâtie, mais rousse claire aux yeux verts comme mon père, et rien ne pouvait indiquer que j’avais aussi, pour moitié, du sang Ojibwé, ce qui était en revanche une évidence en ce qui concernait mes frères Odon et Lô, ce dernier ne trahissant d’ailleurs rien de ses origines françaises. On aurait juré un Indien pur (…) Moi, si adroite avec le fusil ou le couteau, très rapide à la course en mocassins dans les sous-bois ou sur les rives spongieuses de nos rivières, tellement habile à tuer les serpents d’un seul coup de bâton, j’ai, je pense, été capable de tenir secrets ces talents trop peu de mon sexe pour ce qu’on attendait de moi. J’ai excellé en science du ménage, me suis formée en algèbre, histoire de l’Église, toisé, philosophie, broderie, et la botanique et la littérature m’ont conquise et imprégnée… »

 

Arrive Mackie, Mackie qui s’éprend du Grizzly, le pire choix sans doute, mais source d’un amour merveilleux. « Il était très grand, bien fait, sans se tenir voûté vers les autres comme le font souvent les grands, encombrés de leur haute silhouette qui les éloigne des voix et complicités habituelles. Non, lui il était grand et le restait, ne concédait rien au petit monde qui l’environnait. À eux de lever le menton, d’allonger la voix, et de tendre l’oreille. Et ce n’était pas tout. Il était d’une telle beauté que ma gorge se serra de surprise, de peur presque, comme si je sentais une trappe se rabattre au-dessus de ma tête. Et ce n’était encore pas tout… car il tenait en laisse un loup somptueux, le pas trottant mais court, souple comme celui d’un chat, la large tête plate apparemment indifférente au monde excité qu’ils traversaient tous les deux, mais je le vis lever les yeux vers l’homme, sans soumission ni servitude, juste un regard serein de compagnonnage. Son pelage était gris clair sur les flancs et le ventre pour virer à un bel anthracite sur le dos et le dessus de la tête… »

 

Puis c’est Ayette, celle qui fait traverser l’océan à la rivière, celle qui vit sa mère, la belle Mackie, proie de la colère de ceux qui en voulaient au Grizzly, celle aussi qui tua un homme. « J’avais aimé ma mère, MacKenna. Je l’avais même vénérée, je crois. Comme tout le monde, papa pour commencer. Du moins je le croyais. Et puis pendant ces fameux trois ans je me suis tue, trois ans de colère contre lui : il n’était jamais là. Des hommes étaient venus, fous de rage contre lui, parce qu’il avait fait quelque chose de terrible et qu’on voulait le punir, lui. Mais voilà, lui, ce jour-là, il n’était pas là, comme toujours. Ainsi la vengeance qu’on lui destinait s’était-elle abattue sur nous (…)   Mon cœur a battu des ailes dans ma poitrine, quelque chose de moi s’est envolé, et je n’ai pas cherché à le rattraper. Je me suis assise, étourdie, consciente de mes pieds déchaussés, de la pointe plus foncée de mes bas cachant mes orteils, du lustre que donnait la soie à mes jambes dont il remontait le cours avec des yeux à la fois indifférents et captifs. Ma large jupe d’été, pourtant à mi-mollets que l’abondance de l’après-guerre encourageait après des années d’économie de tissu, reposait un peu repliée au-dessus de mes genoux en remontant sur la cuisse où la pointe d’une jarretelle rose pinçait le haut sombre du bas, et tout son visage s’était figé. Il s’est levé en me tendant la main, et tout à coup c’était la chose à faire, à vivre. J’ai mis ma main dans la sienne, ai enfilé mes chaussures et sans un mot je l’ai suivi dans le garage, où se trouvait la confortable Impala, le seul lieu où personne ne vaquerait à ses affaires sinon nous. »

 

Et enfin, Louise-Anne, mère de Zoya, qui rencontrera Dracula à Trieste… « Je me laissais pénétrer, doucement, par la mélancolie évidente de la ville, dont l’architecture et l’urbanisme témoignaient du rutilant passé austro-hongrois, aux coquetteries viennoises, mais que l’on aurait abandonnée à son sort comme une traitresse livrée à l’ennemi. La mer, souvent furieuse tout comme l’étaient les nues dans le ciel, la pluie et, en hiver, la neige et le froid, la montagne toute proche qui semblait vouloir repousser le tout dans les flots… Les cordes fixées aux murs des jardins et maisons par de gros anneaux de fer pour que lors des journées de Bora assorties de gel, on ne disparaisse pas dans une glissade mortelle. Les ruelles et escaliers partant à l’assaut des quartiers en hauteur, qu’à pied on ne montait ou descendait qu’en longeant les murs… et agrippant la corde (…) Ariane, tu devrais le voir, ce Vladimiro ! La dame de la pâtisserie l’appelle par son prénom, et il doit habiter assez près. Il surgit parfois en courant sous la pluie, avec un simple pull et des sandales, donc il ne peut arriver de loin, il ne doit pas s’en retourner loin… Tu devrais être contente pour moi, je suis enfin curieuse d’un garçon, enfin un homme, car tu me dirais encore que je cherche une figure paternelle : il doit approcher de la quarantaine, déjà d’épais fils blancs dans ses cheveux noirs, et cet air de jeunesse qui ne subsiste que parce qu’on a fini d’être trop jeune et qu’on se sent bien et fort. Sept mois que je suis ici, le printemps se termine en ondées et même grêlons, et moi j’attends mes samedis comme on guette la blancheur des perce-neiges. »

Publié dans extraits

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Le blog "Les lectures de Maryline" a lu "Tribulations d'auteurs"

Publié le par christine brunet /aloys

http://leslecturesdemaryline.eklablog.com/tribulations-d-auteurs-a215204601

http://leslecturesdemaryline.eklablog.com/tribulations-d-auteurs-a215204601

 

Résumé de l'éditeur :

Être un auteur par les temps qui courent n'a rien de simple. Il ne s'agit pas seulement d'écrire, croyez-nous sur parole. La preuve ! 14 auteurs vous proposent de découvrir leur quotidien et les travers d'un monde qui reste mystérieux, celui de l'édition... Anecdotes amusantes, réactions surprenantes, ou séquences émotions, tout y est ! Bonne lecture !

MON AVIS :

Mais pourquoi ce livre est-il si court ?? J'ai adoré, mais je suis arrivée trop vite à la fin, quel dommage !

14 auteurs racontent des anecdotes de leur vie d'auteur, et c'est vraiment très drôle, parfois même émouvant... mais tellement authentique ! Je ne vais pas en dire plus, ce serait gâcher la lecture et le plaisir !

N'hésitez pas, ça vaut le coup ! Et j'attends un deuxième tome avec bien plus d'auteurs et encore plus d'anecdotes croustillantes ! La vie d'auteur n'est pas de tout repos !

Publié dans avis de blogs

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Bruno Scannamea nous présente son ouvrage "Les tribulations de deux Liégeois à Paris et en Province"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Court extrait

 

À Paris, vous pouvez faire le tour du monde tout en restant sur place : Campo Formio, Danube, Pyrénées, Olympiades, Luxembourg, Sèvres Babylone, Stalingrad, Europe, Pyramide, Anvers, Liège. Hein ?! Liège ? Imaginez la surprise et sans doute aussi l’orgueil un peu stupide pour des Liégeois de découvrir le nom de la cité ardente dans la ville lumière ! Ni une ni deux, il faut absolument voir cela de nos propres yeux. Direction la ligne treize. Lorsqu’arrivés sur place, les paysages et monuments de la Ville et de la Province se déclinent dans un bleu un peu passé sur carreaux de faïence, nous n’en revenons pas. Le blason de la Ville aux extrémités des quais achève de nous transporter dans un état second fait d’incrédulité et de fierté. Il faut dire que Liège a détrôné Berlin dans le cœur des Parisiens d’après-guerre (à noter que le même sort fut réservé à Vienne et à son café…).

Chers Parisiens, sachez qu’en contrepartie, en terres liégeoises, vous pourrez circuler rue de Paris, admirer un des plus beaux feux d’artifice de Belgique le quatorze juillet et vous sustenter dans un village gaulois au début de chaque été !

 

Biographie

 

Bruno Sciannamea est Liégeois. À partir de là, tout est dit et tout s’explique. Il est né à Liège, a obtenu son diplôme d’ingénieur civil sur les bancs de l’ULiège et travaille à Liège pour la Ville. Seule entorse à ce parcours 100% liégeois, il a vécu jusqu’à son envol professionnel dans la commune de Saint-Nicolas. Toutefois, dès qu’il posait le pied sur le trottoir de la maison familiale, il marchait sur le territoire de la Ville de Liège. Rien d’étonnant dès lors à ce que Liège soit un personnage à part entière dans ses expériences littéraires.

Pas toqué au point de s’enfermer dans les seules rues de la Cité ardente, il aime les voyages et passe volontiers du temps dans la ville lumière. Cela tombe bien vu que son mari partage cette passion commune.

À 40 ans, Bruno aime donc la littérature. Les romans essentiellement. Tant en tant que lecteur qu’en tant qu’écrivain : « Les tribulations de deux Liégeois à Paris et en Province » étant sa seconde création après « Kvanto ». Il aime également croquer le patrimoine architectural liégeois à l’encre de Chine en le réinterprétant à sa façon.

Féru d’art nouveau, il adore marcher sur les traces des icônes de ce style architectural et dégoter des pépites dans les brocantes et autres marchés aux puces.

Président de l’asbl « Cercle des Amis de la Cité Ardente Liège », il aime mettre en avant toute la richesse matérielle et humaine de sa ville de cœur.

Et la boucle est bouclée !

 

Résumé

 

Embarquez pour un périple haut en couleurs à travers la France, en compagnie de deux Liégeois profondément attachés à leur « Cité ardente ».

Au programme, la « Ville Lumière » qui occupe une place à part dans le cœur des deux protagonistes, mais aussi l’Alsace, la Normandie, la Bretagne, les Alpes, les Pyrénées, le Pays basque … toutes ces si belles régions françaises que nos voisins parisiens surnomment « la province ».

Cher lecteur, ne vous méprenez pas. Vous ne vous apprêtez pas à plonger dans un guide touristique banal. Ce qui vous attend tient davantage d’un carnet de vie, parsemé d’anecdotes cocasses et de situations rocambolesques vécues par les deux Liégeois en terre gauloise. Avec toujours, un pont vers Liège, sa culture, son patrimoine, sa gastronomie, ses habitants.

Des tribulations donc, dont vous vous délecterez à n’en pas douter.

Publié dans Présentation

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In recueil de la zéro/vingt-trois de Carine-Laure Desguin - Poème 5

Publié le par christine brunet /aloys

5
ses attentes sont des lambeaux
creusés jour après jour
p’tit dèj pilules
dîner pilules
souper pilules
trois grammes d’infirmière
une cuillère à soupe de kiné
palpable
l’ergo comme dessert
et une farde de documents
vierges
ça c’est pour votre euthanasie
il entend
voici un bic tout sera manuscrit
(obligatoire)
quelqu’un viendra demain
cette personne vous informera
de tout ça
le vieux de la zéro/vingt-trois
ne décroche pas les yeux
de la commande du lit
et de sa guirlande électrique
il allume la télé et
éteint ses pensées

In recueil de la zéro/vingt-trois

Carine-Laure Desguin

http://carineldesguin.canalblog.com

Publié dans Poésie

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'Au-delà des barreaux", deux nouveaux extraits proposés par Bernard Wallerand

Publié le par christine brunet /aloys

 

Extrait 4

 

        Alice se dit qu'elle en a parcouru du chemin pour arriver à réussir avec brio ses études de Master en Psychologie clinique. Elle voulait à tout prix travailler dans le domaine de l'enfance. C'était comme si c'était écrit dans ses veines. Ses parents, par tout l'amour qu'elle et son frère cadet Grégoire avaient reçu, lui avaient ouvert d'ailleurs la voie. Certes, Alice avait sûrement les aptitudes suffisantes pour réussir ses études. Elle qui, pourtant, avait eu tant de difficultés à assimiler les matières vues à l'école primaire. 

        Côté lecture, Alice se souvient des premières phrases écrites à la craie blanche par son institutrice sur le grand tableau noir, égayé de lignes rouges horizontales. Mélanie allait à l'école et la petite fille donnait une rose à sa Madame et lorsqu'Alice revenait de l'école, ses parents consacraient beaucoup de temps à lui faire relire les phrases nouvelles mais aussi les vocalises souvent dépourvues de sens et d'images. Dès lors, les "ma-me-mi-mo-mu" faisaient écho aux "la-le-li-lo-lu" et les oreilles d'Alice ne percevaient pas grand-chose de ce charabia sorti tout droit des manuels scolaires et décrété nécessaire à l'apprentissage de la lecture. De plus, cela s'était compliqué ensuite avec toutes les lettres inutiles et muettes, sans compter les voyelles qui se mariaient avec les consonnes pour former des sons ! A l'heure des devoirs, Alice se souvient qu'elle faisait souvent irruption dans la cuisine, son manuel scolaire en main.

        — Et ça Maman, comment dit-on ?

        — Ça, c'est "an"... comme dans le flan que je prépare en guise de dessert ! 

        Et Alice savait venir plusieurs fois de suite pour identifier les sons derrière lesquels les voyelles jouaient à cache-cache.

 

Extrait 5 

        Les jours où il ne pleut pas, au coin de la rue qui la mène chaque matin à la crèche, Madeline peut passer un peu de temps à la plaine de jeux. 

        Alice et Nicolas adorent la voir pousser les barreaux de la grille du parc communal, emprunter ensuite le petit chemin de graviers et courir, de ses petits pas alertes, vers la balançoire ou le toboggan. Au début, la petite fille n'était pas très rassurée de quitter le chemin de graviers pour aller sur la pelouse où sont installés les jeux. Elle n'avait jamais marché sur l'herbe. Alice et Nicolas ont toujours en tête l'instant où, pour la première fois, ses petits pieds incertains se sont posés sur le gazon. Madeline s'est alors accroupie, a caressé de ses mains l'herbe imprégnée de rosée et ensuite a commencé à cueillir, de ses petits doigts délicats, quelques pâquerettes. Et c'est à ce moment-là que le cœur d'Alice a craqué et qu'elle a dû retenir une larme au coin de l'œil. 

        — Fleurs pour Maman, a alors dit Madeline, en regardant Alice et Nicolas. 

Publié dans extraits

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Chloé Derasse nous présente son dernier ouvrage "A la poursuite du lapin blanc"

Publié le par christine brunet /aloys

BIOGRAPHIE

Chloé Derasse écrit depuis toujours. Elle évoque la vie, décrit la nature, détaille les gens, relate les événements. Dans ce cinquième ouvrage pourtant, elle aborde pour la première fois le délicat sujet des Troubles du Comportement Alimentaire (TCA). Oscillant entre anorexie et boulimie depuis de nombreuses années, l’auteure nous livre ici, sous la forme d’une fiction, un témoignage bouleversant. Son récit, si douloureux et pourtant si plein d’espoir, mêle l’inventivité de son écriture à une réalité souvent méconnue. 

EXTRAIT

Alice enfonce les doigts dans sa bouche.
Une première fois. Une deuxième.
Jusqu'à ce que la nausée la gagne.
Un liquide brunâtre remonte à sa gorge et se déverse dans la cuvette.
Elle recommence.
L'acidité lui brûle l’œsophage mais elle s'en fiche.
La colère qui l'envahit est telle que plus rien n’a d’importance.
Dans le fond de la toilette, des petits pois flottent.
Elle remet sa main.
Le goût de la purée sur sa langue la rassure.
L’entièreté du repas est presque passée.
Encore un petit effort !
Un nouveau jet jaillit. Quasi transparent cette fois.
Voilà.
C'est la fin.

Publié dans Présentation

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Sur le blog "Les lectures de Maryline", une chronique de Disparitions d'Yvonne Andurand

Publié le par christine brunet /aloys

http://leslecturesdemaryline.eklablog.com/disparitions-a215204427

http://leslecturesdemaryline.eklablog.com/disparitions-a215204427

 

 

Résumé de l'éditeur :

Tom, 13 ans, et sa petite sœur Sarah arrivent de Paris à Nantes alors que l'année scolaire est déjà commencée

. Orphelins, ils n'ont plus qu'une tante à Nantes et celle-ci n'est pas enchantée de les accueillir. Dans cette ville, ils ne connaissent personne. Ils vont y rencontrer Lisa, une jeune fille qui vient de s'installer en France avec ses parents. Lisa y déteste tout : la pluie, la ville, le collège. Elle n'a qu'une envie, retourner vivre en Suisse pour retrouver ses amies et les pistes de ski. Elle annonce d'emblée qu'elle n'a aucune intention de rester habiter ici. Un soir, la tante de Tom et Sarah disparaît mystérieusement. Ils vont tenter de la retrouver tandis que la police tente en vain de percer cette énigme. Des élèves de St Stan' vont leur venir en aide pour mener une enquête. La bande des six collégiens se lance dans des aventures étonnantes avec de nombreux rebondissements. Les liens d'amitié qui se tissent entre eux leur permettront de surmonter les épreuves.


MON AVIS :

Ce roman assez court est adapté aux enfants, je n'avais pas compris avant de le démarrer ! C'est super pour un premier polar !

Tom et sa sœur se retrouvent orphelins. La seule famille qu'il leur reste est une tante qui vit à Nantes, ils déménagent donc de Paris. Une nouvelle vie s'ouvre à eux...

Lisa habite en Suisse, mais ses parents déménagent à Nantes pour leurs emplois respectifs. Lisa est très en colère de cette nouvelle situation, elle est bien décidée à retourner dans son pays d'origine au plus vite.

Quand la tante Bertha disparaît, les enfants vont mener une enquête difficile afin d'aider la police à la retrouver. La fratrie a tellement peur de se retrouver sans aucune famille ! Leur tante est la dernière personne qui peut s'occuper d'eux. Cette disparition va rapprocher les 3 enfants, Lisa va se rendre compte qu'il est possible de se faire de nouveaux amis dans cette ville inconnue.

J'ai trouvé ce polar très sympa et adapté à des enfants dès 12 ans, il est très bien écrit et assez intéressant concernant l'enquête. Les thèmes abordés sont bien maîtrisés, les codes du roman policier sont respectés et les enfants sont attachants. À découvrir, pour les jeunes, comme pour les moins jeunes !

Publié dans avis de blogs

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"Temps zéro", le recueil de poésies de Laurent Dumortier dans Le Bibliothécaire

Publié le par christine brunet /aloys

"Temps zéro", le recueil de poésies de Laurent Dumortier dans Le Bibliothécaire

Publié dans Article presse

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CHIARA STELLA AQUINO BENITEZ signe une présentation de son ouvrage "Si on est une femme convenable"

Publié le par christine brunet /aloys

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Bernard Wallerand nous présente son ouvrage "Au-delà des barreaux"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Biographie

            Longtemps professeur à l'Institut Saint-Luc de Ramegnies-Chin, Bernard Wallerand a côtoyé de près le monde de la jeunesse, axant très souvent son enseignement autour de la thématique des droits des enfants. Etant sensible depuis toujours à cette cause, l'idée du roman "Au-delà des barreaux" est née de façon spontanée, à la suite d'un reportage au journal télévisé. On y montrait une bénévole qui s'occupait d'une petite fille née en prison, séjournant avec sa maman. Chaque matin, la bénévole emmenait la petite à la crèche et allait la reconduire chaque soir à la prison, auprès de sa maman, profitant de cet instant pour lui donner des nouvelles de la journée, tissant ou retissant les liens !

            Ayant vécu en famille d'accueil, Bernard Wallerand sait aussi ce qu'est la main tendue vers un enfant et connaît la tendresse et la pérennité des liens créés. Dans "Au-delà des barreaux", les barreaux remémorent la séparation, la mort, les grilles du cimetière. Ils conduisent à l'univers de la prison et son lot de désespérances mais font aussi allusion aux barreaux du petit lit vers lequel des mains se tendent. Ils évoquent enfin les barreaux de la grille de la plaine de jeux à travers lesquels une enfant s'éveille à la vie, sous les yeux d'un couple aimant et attentionné qui, au sortir de la prison, la conduit à la crèche. Page après page, jour après jour, "Au-delà des barreaux" ouvre les grilles de l'enfance et la clé du récit célèbre l'accueil des tout-petits.

            A travers ses romans, lorsque Bernard Wallerand évoque la mort, c'est la vie qui rejaillit.  Quand surgit l'abandon, c'est la main tendue qui s'offre. Au moment où la détresse s'installe, c'est l'espérance qui redonne le sourire...

Résumé

Alice assiste aux funérailles d’une vieille dame. Au-delà des barreaux de la grille du cimetière, le corbillard conduit la défunte vers sa dernière demeure.

Anna, enfermée dans son passé, prisonnière de son mari, marque à la craie rouge des petites barres de  désespérance sur le mur gris de poussière de sa vie grillagée.  Elle purge sa peine au-delà des barreaux de la mort.

Adélaïde, à travers les barreaux de son petit lit,  est éclairée de tendresse à fleur de peau et la petite Madeline, qui voyait les oiseaux sur la cime des platanes à travers les fenêtres de la prison, adore pousser la barrière de la plaine de jeux.

Quant à Mathilde et Léon, leur cellule d’amour semblait si  ombragée avant que ne s'ouvrent les grilles de l'existence.... 

Ainsi, page après page, jour après jour, "Au-delà des barreaux" ouvre les grilles de l'enfance et la clé du récit célèbre l'accueil des tout-petits.

 

 

Extrait 

 

        Qu'en a-t-il été des dernières heures et des derniers murmures de cette dame à qui on rend hommage ? Alice, la cinquantenaire dont les mèches grises semblent griffonner des nouvelles nuances sur sa chevelure blonde n'en sait quasi rien, mis à part  quelques borborygmes insipides énoncés par le prêtre durant son homélie et qu'elle essaye de comprendre au passage. De surcroît, quelques parcelles du passé nullement évoquées font surface dans l'âme blessée d'Alice. Elles remontent du fond du puits de la vie de la défunte telle une eau nauséabonde et que les pluies abondantes répandues sur ses années auront sans doute purifiée.

Publié dans Présentation

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