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Luc Strenna nous présente son ouvrage "Comme une lisière violine"

Publié le par christine brunet /aloys

Biographie

 

Luc Strenna, professeur de philosophie à la retraite, a écrit sur la pensée écologique et publié en ornithologie. Il se consacre maintenant à la poésie.

 

 

RESUME :

 

Ces poèmes ont choisi l'ordre alphabétique, de manière à ce que le lecteur se fraye son propre chemin. Comme tous les poèmes, il est impossible de les résumer, en voici donc la fin :

 

"Les trilles cristallines des enfants transpercent l’été mourant

Et le sexe noir des figues femelles de femelles me happe

 

Tandis que l’été nous câline des fols espoirs de femmes lièges

Sur ses ailes bourdonne l’odeur de l’herbe coupée

 

Le râle de la terre calcinée battue du vent m’appelle appeau cosmique 

Dans la brûlure du chant des cigales dressant ses ciseaux au ciel pur

 

      Et les menstrues des coquelicots tachent le drap du champ débordé

Alors la chaleur rouge de l’été m’enlace exigeante amante"

 

 

EXTRAIT

 

Neige


 

Les lourds flocons de mon cœur

Palpitent aux lisières indécises du jour

Pellicules de ma vie doucement desquamée

Ils chantent au loin leur chanson douce

Je suis un ciel ancien émietté

Et je tombe en brindilles de froid

Vibrant au vent fantasque qui se cache

Il neige sur mes plaines intérieures

Et j'écoute en moi le bruit silencieux

Des cris d'hier qui s'éparpillent

Mes paysages ne sont plus de Kilimandjaro

Mais le malheur est doux à mon âme enneigée

Qui d'elle-même tente de se protéger

La neige joue les tombeaux de mes regrets

Se mirant dans ses cristaux de pierre

Goût vert d'un illusoire renouveau 

 

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Benjamin Wiame nous présente son ouvrage "Les printemps"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Biographie :

Benjamin Wiame est un passionné d’écriture, qui aime les beaux mots, les illustrer, les chanter et les faire vivre, le temps d’un roman, d’un album, ou d’une chanson.

Après la publication réussie de ses deux premiers romans, il vous présente ce nouveau roman intime et personnel.

Bibliographie :

Le barricadeur de mots, Benjamin WIAME, Editions de l’Harmattan, avril 2019

Les chroniques ménagères, Benjamin WIAME, Editions de Beauvilliers, juin 2020.

 

Contact web :

bwiame@hotmail.com

https://www.facebook.com/wiamebenjamin (@wiamebenjamin)

 

Résumé :

Ce livre est l'histoire d'une rencontre qui n'a pourtant pas eu lieu. Une soirée avec mon grand-père. Des mots échangés avec ce vieil homme qui me comprenait si bien.

Un retour du boulot, dans les bouchons, dans cette routine quotidienne qui nous épuise. Ce soir, j'ai rendez-vous avec mon grand-père. Sur le quai d'une gare. Juste pour parler un peu. Prendre le temps de s'interroger sur le futur, l'amour, le travail, le temps qui passe, la politique ou même les révolutions. 

Et puis, peut-être que nous prendrons le train, tous les deux, pour un tendre voyage dans l'imaginaire. Un aller-retour.

Et puis la nuit tombera. 

Ce livre est un voyage, une pause dans nos courses folles. Prendre le temps de s'écouter, de refaire le monde et de s'en aller un peu plus loin.

 

Extrait :

 

19h22

 

La gare de Gembloux est en vue. Plus qu’à me garer dans cet immense parking, en entreprendre la traversée, tenir bon et escalader dans une immobilité toute contenue une série d’escalators. J’arrive enfin sur le quai numéro 5. Mon grand-père est là. Bien sûr qu’il est là. Il a une notion de la ponctualité qui me dépasse complètement. Être à l’heure, selon sa définition, c’est être follement en avance, c’est être à peine parti. J’ai toujours un problème avec le temps. Il va trop vite. Vous connaissez sûrement cette métaphore du temps, voulant que si l’on remplit un vase de grosses pierres, il nous reste la possibilité d’y verser encore des gravillons pour le remplir encore. Puis du sable. Puis de l’eau. Eh bien dans mon cas, je pense que le vase déborderait sans arrêt. Je n’y ai jamais trouvé de remède. Ou peut-être que si. Mais c’est impossible. Enlevons les grosses pierres et on pourra mettre bien plus d’eau.

 

Mon grand-père est là, assis sur le petit banc. Il regarde des hommes en ciré jaune, s’affairant à faire je ne sais quoi. Peut-être que lui sait. Ou peut-être se dit-il : « De mon temps, ce n’était pas comme ça. ». Il sourit en tout cas. Il a l’air bien juste là. Il a l’air d’être chez lui. En réalité, les gens ne changent pas. Et les trains non plus. Les gens vivent et les trains passent. Depuis toujours. Je m’approche de lui. Il m’aperçoit et me sourit. Je me pose sur sa joue et y laisse un baiser. Puis m’assieds à ses côtés.

 

- Salut grand-père, ça va ?

- Ça va. Et toi fiston ? Toujours amoureux ?

- Toujours.

- Toujours pas eu le temps de faire ta barbe ?

- Toujours pas.

- Et la petite fille ?

- Elle sourit beaucoup. Tout le temps en fait. Elle tient ça de toi, je pense.

- Elle a bien raison. Il faut sourire dans la vie. Sinon elle a l’impression de gagner. Sourire, sourire et encore sourire. Même s’il faut parfois s’y forcer. Mais sourire encore.

 

Je lui ai souri, comme pour lui donner raison.

 

- Tu m’as l’air un peu fatigué ?

- C’est le moins qu’on puisse dire. Je suis crevé. Mais c’est l’histoire de ma vie. Le temps passe si vite.

- C’est ton boulot qui te fatigue comme ça ?

- Oui, en grande partie je crois.

- Vous êtes vite fatigués vous, les jeunes…

- Tu vas me dire que de ton temps le travail était bien plus dur et que le confort de vie était loin d’atteindre celui dans lequel on se complait si bien.

- Oui, quelque chose comme ça.

- Une bonne guerre, peut-être aussi ?

 

Mon grand-père ne répondit pas. Il savait que je connaissais ses arguments, pour les avoir entendus si souvent, le dimanche, lorsqu’il s’énervait sur les affres des journaux télévisés, fenêtre triste d’un monde informé. Et cette vieille rengaine rendant à la guerre ses lettres de noblesse, puisqu’elle nous permet d’entrevoir ce qui compte vraiment, sans nous oublier dans ces futilités de gens gras et si bien assis sur notre paix. Mais il me connaît aussi. Il sait que l’actualité et la connaissance m’insupportent. Parce que ce n’est pas ça que je veux entendre. Parce que les malheurs y sont si condensés qu’ils en deviennent légion, qu’ils s’incrustent comme une norme, un quota minimum. Parce qu’ils replacent dans votre salon les larmes, les peurs et les conneries du bout du monde. C’est comme si, chaque soir, entre 20 et 21h, vous deviez assister à tous les enterrements de la région. Un condensé efficace des moments propres à vous arracher quelques pleurs, sur des musiques si tristes qu’elles restent dans la gorge. C’est peut-être un exemple stupide. Et pourtant la voisine du dessus est peut-être en train de mourir, pendant que vous vous apitoyez sur le sort de ces civils syriens qui prennent les armes.

 

- Tu sais, je pense qu’on ne peut pas comparer les époques, juste comme ça. Les codes changent. Et les bonheurs aussi. La difficulté de la vie aujourd’hui ne réside plus dans sa dureté, mais bien dans sa vitesse. Je pense même que nos corps sont tout autant mis à l’épreuve qu’à ton époque. Jadis, les gens mouraient d’avoir trop marché, aujourd’hui ils s’éteignent de n’avoir pris le temps de le faire. Prendre le temps. C’est une notion plutôt neuve. Un sprint capitaliste qui essouffle et qui finira par vendre des filets pour l’attraper, ce temps qui virevolte. Et pourquoi ne pas plutôt prendre le temps. Haut et court. Qu’il nous laisse en paix et que ses dernières secondes aillent grossir les titres des journaux. Ou le suspendre, le temps d’une étreinte, d’un baiser ou d’une danse.

- Dis-toi que le temps se compose toujours aussi de demain. Et que demain laisse entrevoir tant de choses.

 

Nous nous tûmes quelques secondes, pour les laisser filer, emportées par ce train qui redémarre.

 

Publié dans Présentation

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Sylvie Thibaut-Buffart nous présente son ouvrage "Ce que le coeur murmure"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Court extrait du livre

« Au final, on est tellement plus fort que ce que l’on croit ! Toutes ces déceptions ne peuvent nous mener que vers le meilleur. Mais il faut s’en convaincre… »

Biographie

Née en 1988 et originaire de Sambreville, Sylvie Thibaut-Buffart est passionnée par l’écriture et souhaite transmettre des messages positifs, porteurs d’espoir. Dès l’âge de 14 ans, elle écrit ses premiers textes, poèmes et chansons et se fait connaitre sur la scène belge en tant que rappeuse, sous le nom de «Mamz-l».

Résume du livre

Ce recueil propose des pensées positives à lire pour méditer, se rebooster ou simplement s’ouvrir à la réflexion. Tout en partant de ce que chacun peut vivre ou ressentir, la volonté est de réfléchir au monde qui nous entoure et de susciter le besoin de se recentrer sur l’essentiel, tout en gardant toujours espoir. Qu’on le lise page après page ou dans le désordre, qu’on se pose une question avant de l’ouvrir au hasard, peu importe.

Publié dans Présentation

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Notre rendez-vous poétique signé Carine-Laure Desguin

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Les cadrans croûteux

des saisons en floraison 

les journées jutent



 

Va et vient des jeux

sur les colliers de perles

glissades en huis-clos



 

Les montres d’en haut

ralentissent la fanfare

des anonymes








 

Le bal aux lampions

arc-en-ciel de ces jeux

les crachats des rues



 

Des massifs de bleus

villes anamorphoses

des beautés sereines



 

Les herbes folles

entre métaux et bétons

urinent du sang

 

Publié dans Présentation

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Antonia Iliescu dans la revue Aura 111

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Le sauveur et les bourreaux

 

Un article disait 
(c’était scientifique !) 
Que notre vie pourrait
Dépendre d’un lombric
Car c’est lui qui s’attaque,
Une fois qu’on est patraque,

À ce virus tout neuf
Dit Corona-19.

Pour chasser ce démon

Qui sort de l’ordinaire,
Le vaillant ver de mer
Nommé arénicole 

Aisément rafistole
Nos abîmés poumons.

Préparant sa bavette,
Fourchette, cuillère, couteau,

Son cousin, l’asticot
D’un clin d’œil lui sourit :
- C’est très bien, mon ami !
Tu fais du bon boulot
Et je t’en remercie.

La morale n’est que biologie :
Les vers entre eux s’arrangent…
L’un d’eux nous sauve la vie,
Pour que d’autres nous mangent.



 

Antonia Iliescu
25.10 .2021

 

Publié dans Poésie

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Alain Charles nous présente son roman "Les viateurs"

Publié le par christine brunet /aloys

Bio

Alain CHARLES habite Baudour, il exerce la profession d’ingénieur dans une société de construction en Wallonie picarde. En 2018, il publiait «Continuum», un recueil de nouvelles, en juin 2020, «Chronicovids», textes chronologiques sur la pandémie du Covid-19, et en janvier 2021, le roman «Le Serénateur». « Les Viateurs » est son deuxième roman.

 

Résumé

Pol, un enfant de 10 ans, se réveillant dans le sous-sol de son immeuble, constate que la terre a tremblé et que la population a disparu. Une voix et une chouette le guident dans la banlieue dévastée. Il y rencontre Zabeth, une gamine délurée, recueille P’tit Poutch, un bébé abandonné, puis croise Le Poète qui a fui les couloirs du métro où les enfants gris, mangeurs de rats, font régner la terreur. Ensemble, ils sauvent Angèle sur le parapet d’un pont. La seule solution est de rejoindre la campagne et les forêts.

Dans une galerie aux dimensions infinies, parmi les attendeurs amorphes, Georges, le père de Pol, et Mathilde, la mère de Zabeth, discutent de la fin du monde, de la notion d’éternité, de la réalité du Big Bang, de l’existence de l’enfer. Ils cherchent les raisons qui ont provoqué l’apocalypse. Forçant «La Porte», ils négocient avec «La Voix» car leur seul désir est de retrouver leur enfant.

 

  Que deviendra-t-il, seul, dans cette ville en ruine?

    Il leva les yeux, le ciel était bleu pâle, délavé, des filaments laiteux cachaient le soleil, puis il les baissa vers la terre brûlée, les troncs fumants, les buissons et arbustes carbonisés. Il eut envie de crier, mais hurler sa peur, sa colère ne servait à rien, personne ne l’entendrait. 

    Il se rappela la voix, elle avait un timbre, un ton, qui ne lui étaient pas inconnus.

***

    —    Vous dites que nous sommes dans une salle d’attente, je ne me souviens pas y être entrée, d’ailleurs nous ne voyons aucune porte.

    —    Chère dame…

    —    Mathilde.

    —    Mathilde, si nous sommes dans cette galerie à discuter, nous y sommes entrés et si nous y sommes entrés, tôt ou tard, nous en sortirons. La logique est implacable, inévitable, inéluctable et tous les adverbes en «able» qui conviennent à l’algorithme de la déduction. Une issue existe et nous la trouverons. 

***

    Au moment où il se leva, Pol entendit un son étrange dans la rue. 

    —    Zabeth, tu n’entends rien?

    —    Nothing, nada, c’est encore ta voix?

    —    Non, de la musique, une flûte, comme celle que j’apprenais à l’école.

   —     Déso pas déso, c’est tes pavillons qui grésillent.

    —    Non, je t’assure, écoute.

    Ils tendirent l’oreille et P’tit Poutch ronchonna d’être délaissé. 

    —    T’as raison, mon coco, i’ joue faux. 

    Se précipitant à la fenêtre, ils aperçurent, à une centaine de mètres, un jeune homme très mince et très grand, tout de noir vêtu. Il s’arrêta de souffler dans son pipeau et commença à chanter.

    —    Assurancetourix au pays des soviets.

    —    Tu mélanges tout, Zabeth, le pays des soviets, c’est Tintin.

    —    Oki, monsieur je sais tout, kess qu’on fait? Va voir en soumsoum et s’il ressemble à un thug, on s’cache.

    —    Zabeth, une personne qui aime la musique ne peut pas être un voyou.

    —    Hitler écoutait Wagner, du schnock, ça t’en bouche un coin.

Publié dans Présentation

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Daniel Charneux chronique dans "les belles phrases" le recueil de Xénia Maszowez, Hyphes

Publié le par christine brunet /aloys

https://www.facebook.com/groups/581665848925549/permalink/1360917547667038/

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Daniel Charneux

Xénia Maszowez, Hyphes, éd. Chloé des Lys, 2021.

 

Pour son premier recueil, Xénia Maszowez a réussi à se hisser parmi les finalistes du prix Charles Plisnier. Voilà qui est de bon augure !

Une belle surprise, en effet, que cette poésie sensuelle, à fleur de peau. Une poésie à mâcher, à humer. Rien de plat. Un recueil que l’on peut ouvrir à n’importe quelle page !

Deux exemples : Lécher l’hiver / Comme une glace / Sentir son goût / Geler mes dents

ou encore : Sous la surface / Des choses / Il est / Monts et merveilles / Gratte !

Les « hyphes », ce sont les filaments du mycélium qui courent sous la terre et, venus à la surface, nous offrent l’infinie variété des champignons. Xénia Maszowez explore ainsi les filaments – neurones, synapses – de son cerveau, les chemins de son être, les épanchements filandreux de sa pensée. Le mot, rare et beau, offre bien sûr un jeu de mots que l’auteure ne se prive pas d’exploiter, d’explorer : Hyphes I / Hyphes you / Hyphes we // So maybe // Hyphes. / Toutes ces choses cachées. / Sous-jacentes, sous-terraines, telluriques. / Ces liens secrets.

« Hyphes », aussi, la belle illustration de couverture, œuvre de l’écrivaine qui est également plasticienne : amanite tue-mouches en surface et, dessous, le vaporeux réseau du mycélium. Le champignon hallucinogène des sorcières (et Xénia Maszowez se dit « sorcière en poésie »), effleurement conscient d’un inconscient bouillonnement, ombre portée d’une caverne profonde et sombre.

Le généreux recueil (une centaine de textes !) est divisé en six sections (Monts et merveilles, Hyphes, Jus de cœur, Mange ta soupe, Louves et Même pas mal). Des sections thématiques centrées sur la perception de la nature, l’amour, l’inconscient, l’expérience de l’absurde, la sororité ou encore la maladie – une logique thématique mais pas systématique, le cheminement des « hyphes » mentaux étant bien entendu erratique.

Une poésie dont l’inspiration découle de l’expiration, de la respiration, de la transpiration. La voix personnelle, à la fois brute et sophistiquée, d’une personnalité qui se livre dans toute sa force fragile, comme dans cette Orange sanguine :

Une orange que l’on pèle

à vif

souffre moins

que mon âme

fragile

dans le froid

ce matin

Que personne ne me parle

encore moins ne me touche

Aucun son ce matin

ne jaillit de ma bouche

Une poésie à découvrir, une voix neuve (c’est rare), non dépourvue d’humour, ce qui ne gâte rien : Si l’idée de la mort s’impose : / faire de la soupe / À trucider des légumes, / l’esprit s’apaise

À lire Xénia Maszowez, l’esprit s’agite entre guerre et paix, entre nature et culture, entre trouble et sérénité. Et c’est bon.

 

Publié dans avis de lecteurs

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Dans "l'avenir.net", un article sur l'ouvrage de Salomé Roussel "Au nom du Pierre, de Luc, de Marc et de Jacob"

Publié le par christine brunet /aloys

Salomé Roussel publie un quatrième ouvrage aux éditions Chloé des Lys.
Après un recueil de poèmes, un roman et une suite de lettres "Trois
années de brousse", voilà que paraît "Au nom de Pierre, de Luc, de Marc
et de Jacob".

Les prénoms, une vingtaine, se succèdent dans une vie aux nombreuses
activités professionnelles, aux rebondissements incessants. Le livre est
notamment dédié à ceux qu’elle a "croisés pendant un demi-siècle", à
celles qui lui ont "chuchoté leurs exercices de voltige amoureuse". Ces
"histoires de femmes hautement humoristiques et exagérées" se présentent
comme un roman.

"Quand je lis, le monde entier se laisse oublier, confiait Salomé
Roussel après deux premières publications, dont un recueil signé sous le
pseudonyme de Jeanne Galand. Je suis plongée dans une histoire,
j’intègre tous les personnages à la fois, je me propulse dans plusieurs
existences." Elle écrit, à son tour, des récits de vie. La narratrice,
Jeanne, est née dans une famille qui comptera aussi deux petits frères.
"Ce n’est pas en me promenant avec une poussette que je rencontrerai un
boyfriend!" se souvient-elle. L’un ou l’autre prince la rejoindra, en
cette fin d’adolescence où elle découvre "les affres amoureuses de
Madame Bovary ou d’Anna Karénine".

Après une année à Rome, l’étudiante entreprend un cycle de secrétariat.
Elle épousera Simon, préférant le futur médecin à un autre prétendant,
dentiste. "Si j’avais pu les mettre dans un shaker et les mixer j’aurais
obtenu le cocktail parfait, mais cette machine doit encore être
inventée." Quatre enfants naissent au foyer, une cascade d’émotions, de
doutes, de carrefours rend l’existence palpitante. Et puis d’une maison
à une autre, d’un projet à sa concrétisation, le temps court, au rythme
d’une écriture échevelée, imprévisible. "Ce vendredi-là, Dame Ginette me
reçut très gentiment dans son bureau situé le long de l’Escaut. Elle me
prit en photo et me demanda quel genre d’homme je souhaitais
rencontrer."

"Au nom de Pierre, de Luc, de Marc et de Jacob", éd. Chloé des Lys,
19€10

https://www.lavenir.net/cnt/dmf20220116_01654358/vaulx-salome-roussel-a-la-recherche-de-l-ame-soeur-tout-un-roman

Publié dans Article presse

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Jeanne R. nous parle de son nouvel ouvrage à paraître aux Editions Chloé des Lys

Publié le par christine brunet /aloys

 

Je me présente : Jeanne R.  et je m’apprête à sortir un autre livre chez Chloé des Lys qui s’intitule « Mémoires d’une âme », celui-ci est mon troisième roman, roman baroque par excellence.

J’habite toujours en France, mais j'ai quitté le 6 ème arrondissement de la ville des Lumières pour un coin calme et tout aussi charmant et tellement verdoyant : Caluire et Cuire, lequel se trouve aux portes de Lyon.

Quant à ce nouveau roman, à la fois joyeux et triste, il se présente comme une balade dans Venise en compagnie d’un jeune couple, habité par leur art, dont chacun raconte sa propre histoire entrecoupée de réflexions sur tout ce qui fait la vie : les rencontres, l’amour et l’amitié, la mort, la maladie, le deuil, la chance et la malchance, l’humour, les humeurs des uns et des autres, et l’oisiveté pour certains...

Voici quelques extraits :


« Soudain, une porte dérobée s’ouvrit. Un homme aux cheveux gris apparut, l’air avisé. En blouse blanche, avec un sourire apaisant, il s’approcha de la femme et d'une main tendue la pria de le suivre dans la pièce en retrait. Quelques secondes plus tard, la porte se referma sur eux : la femme en question venait d’entrer en silence dans l’antre de la Médecine. »


« Elle reconnaissait que la maladie ne l’avait pas empêchée de se cloîtrer chez elle, alors même qu’elle était présentable, sortable, visitable, enfin baisable. »


« Du temps qu’elle était autre, du temps qu’elle était chauve… Les moins courageux baissèrent les yeux et passèrent leur chemin en faisant mine de ne pas la reconnaitre ; les plus courageux, prétextant un rendez-vous fortuit, partirent promptement sous ses yeux ahuris. Et alors… Alors quoi ? Ô mes semblables, mes frères, regardez tous ces pleutres ! Honte à eux ! S’ils avaient appris qu’elle était morte, morte de maladie, ils seraient venus s’effondrer sur sa tombe, pff. »


« Dans la Cité des Doges, un homme de rencontre, qui se disait poète et fou pareil à l’albatros, serait l’oreille qui l’écouterait, et leur rire joyeux allait souffler sans égard sur les cendres de cette vieille tumeur. »


« Ayant chassé mainte fois en nocturne dans une Venise discrète, ce poète en déroute savait qui convoquer après l’heure de minuit. Il lui était même arrivé d’aller braconner chez les autres mais, les femmes mariées étant plus jalouses que les maris, il se lassa très vite et prit l’option de n’honorer que des filles légères, les filles d’un soir. »

Publié dans Présentation

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Philippe Desterbecq a lu "Silencieux tumultes" d'Edmée de Xhavée

Publié le par christine brunet /aloys

 

Description : silencieux tumultes par Xhavée

Voici un livre bien silencieux puisqu'il est resté quelques années dans ma bibliothèque sans se faire remarquer, perdu au milieu de ses congénères. Je dois avouer que je l'avais quelque peu oublié, mais mon regard s'est enfin porté sur lui et je l'ai sorti de son rayonnage. 

Bien sûr, j'ai eu là une bonne idée puisque j'ai passé, avec lui, de très bons moments de lecture. 

Je ne parlerai pas de l'écriture d'Edmée. Je l'ai déjà fait à plusieurs reprises puisque j'ai lu "Les Romanichels", son premier roman en 2009 et que j'en ai dégusté d'autres depuis. Il suffit de se rendre sur son blog pour se rendre compte de son style parfait. 

Pour ce roman, Edmée a bien choisi son titre, vous allez vous en apercevoir. 

La couverture, un peu désuète peut-être, vous indique que vous allez vous rendre dans une autre époque et partir à la rencontre de personnages qui semblent sortis tout droit de la vie d'Edmée. 

Fidèle à son habitude (son blog peut en témoigner), Edmée nous dépeint des personnages au passé parfois tumultueux, qui cachent des secrets plus ou moins bien gardés, des amours véritables ou arrangés, qui durent ou pas, des blessures parfois profondes, mais que l'on tait le plus souvent. 

La véritable héroïne de ce roman, c'est la maison, celle que l'aïeule a achetée et qu'elle a transmise à ses descendants. C'est donc une saga familiale qui se déroule ici de 1928 à 2009. 

Il y a d'abord Jean et Germaine dite Maine. Cette dernière est devenue mélancolique sans trop savoir pourquoi, neurasthénique diront certains. Jean, lui, peint à ses heures perdues. Mais pourquoi a-t-il fait le portrait de cette jolie servante au pied bot? 

Viennent ensuite leur fils, Marco, et Anne, sa femme, tellement distraite qu'elle se cogne très souvent sur les bords de portes. 

Suivent les jumelles, Christine et Mireille. La première aura un enfant de père inconnu (encore un secret bien caché). Quant à la deuxième, restée célibataire comme sa sœur, elle vit un amour caché, mais tout secret risque d'être dévoilé un jour. 

L'histoire se termine avec Daniel et Pavlina qui ressort le portrait de la trop jolie servante...

Quatre générations se sont déroulées sous la plume alerte d'Edmée. Toutes ont été traversées par des tumultes silencieux - je vous avais dit qu'Edmée avait bien choisi son titre - et aucune ne vous laissera indifférent. Et n'oublions pas le témoin muet de ces joies et de ces peines : la maison qui porte la trace des unions et désunions, des naissances et des décès, des arrivées et des départs...

Un livre à lire sans modération. Vous quitterez les personnages comme si vous les connaissiez de longue date et ils ne pourront que vous manquer. 

 

Philippe Desterbecq

 

Publié dans avis de lecteurs

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