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Alain Charles nous présente son recueil de contes fantastiques "Etranges fractures"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Bio.

Alain CHARLES habite Baudour, il exerce la profession d’ingénieur dans une société de construction en Wallonie picarde. Après deux recueils de nouveaux et quatre romans dont « Une si jolie poseuse de bombes » et « Dans sa maison un grand cerf » paru en 2022, « Etranges fractures » est son premier recueil de contes fantastiques.

 

Résumé :

Pénétrant par effraction dans une villa cossue au bord de la mer, Aaron, petit délinquant sans envergure, visite les Enfers.

Arthur et Jojo voyagent dans l’espace et le temps. Leur moyen de transport, une bulle de latex qui apparaît lors d’un brouillard dense.

Une voix guide un visiteur dans un musée très particulier. Durant le parcours initiatique, il se rend compte que son seul et unique but en d’en sortir vivant.

Rachel et Jean sont convaincus qu’une expérience de mort imminente partagée est la seule solution avant de s’engager dans une vie commune. Ils partent ensemble dans le tunnel banc, l’anesthésiste attend leur retour.

Chaque histoire débute dans la vie quotidienne. Exploitant le paradoxe et défiant la logique, elles se poursuivent dans des imaginaires décalés, des univers désynchronisés, métamorphosés « qui ne sont pas plus éloignés que la terre l’est du ciel ».

 

Extraits :

Une villa au bord de la mer.

Ce sont les âmes des mortels qui n’ont jamais rien foutu sur terre, ni en bien ni en mal. Ayant mené une vie dénuée de sens, elles déambulent indéfiniment dans cette plaine. Leurs seules douleurs, et elles ne sont pas des moindres, sont la solitude, car elles ne peuvent communiquer entre elles, et le désespoir. Ces âmes connaissent un abattement total, une affliction profonde, un chagrin incommensurable et elles ne peuvent le partager. Vous le savez, Aaron, il est impossible de vivre sans espoir. Un être qui souffre, s’il veut continuer à vivre, espère que demain sera meilleur qu’aujourd’hui. S’il sait que ce ne sera pas, il choisit la mort en toute conscience, car il la voit comme une délivrance. Les âmes qui errent dans ce lieu boivent le calice jusqu’à la lie, elles haïssent le temps et ne peuvent se consoler dans la libération du trépas, car elles ne mourront pas et elles le savent. Mais, avançons, il est inutile de traîner, elles me donnent le cafard.

 

Balade Forestière.

Sans déplacement véritable, ils étaient restés dans la forêt à côté de chez eux, ils avaient quitté le temps présent et étaient retournés dans le passé, sans moyen particulier, hormis le brouillard et la bulle de latex blanc. Même dans la littérature, Arthur ne se rappelait pas que ces moyens aient déjà été expérimentés. L’hypothèse qu’ils soient réels et tangibles était aussi improbable que l’existence des courbes temporelles ou d’un univers parallèle, sauf s’il admettait que le temps n’était qu’une illusion.

Et si le temps n’existait pas. Où s’il existait, ce serait uniquement sous les formes du passé et du futur.

Tout en marchant, Arthur se creusait les méninges, il n’acceptait pas sa condition actuelle, à savoir, de voyageur du temps. Il était peut-être tombé dans un trou de ver, cher à Einstein, ou avait subi une téléportation quantique.

 

Le musée

Je remontai le devant de la troupe et remarquai que les corps étaient tous dirigés dans une même direction. Arrivé au niveau du premier individu, je m’agenouillais et l’époussetai.

La peau de son visage était grise et ses cheveux blancs se détachaient par touffes. Le retournant sur le dos, je posai mon oreille sur sa bouche, un faible souffle en sortait et la carotide jugulaire montrait un léger battement. De toute évidence, cet homme n’était pas mort, mais engourdi et léthargique, comme en hibernation.

Lentement, ses paupières se soulevèrent et je perçus un murmure. La voix était enrouée, mais douce, il me sommait de partir.

  • Vous n’avez donc pas compris, laissez-nous tranquilles et disparaissez, vous n’avez rien à faire ici, vous n’êtes pas des nôtres.
  • Quels nôtres, qui êtes-vous ?
  • Je vous en conjure, sincèrement, vous êtes vivant, partez avant qu’il ne soit trop tard.
  • Vous aussi vous êtes vivants, votre cœur bat, vous parlez, je vais sortir d’ici, je vous le promets et j’irai chercher du secours.
  • C’est inutile, notre temps est révolu.

Ses paroles devenaient de plus en plus inaudibles et ses paupières se refermaient sur ses yeux vides.

Dans un ultime effort, il tenta de reprendre sa position initiale.

      —  Monsieur, monsieur, restez avec moi, parlez-moi.

  • Il n’y a plus rien à dire, disparaissez et ne revenez jamais.
  • Mais…
  • Regardez-vous, vous ne voyez pas que vous devenez comme nous. Partez et laissez-nous en paix, ne gâchez pas vos dernières chances

 

EMI

Comment te sens-tu après ce voyage dans l’au-delà, parce que c’était dans l’au-delà, n’est-ce pas, trois longues et interminables minutes ? Au début, j’ai cru apercevoir une brume s’élever, flotter au-dessus de toi, les autres n’ont rien dit, car personne n’a rien vu. À ce moment-là, je n’avais pas eu peur, tu étais toujours parmi nous, même si ton cœur ne battait plus et que tu ne respirais plus, tu étais là, à côté de moi, et je leur ai dit, non, mon Jean n’est pas mort, mais je crois qu’ils ne m’ont pas cru et toi, tu n’as rien entendu, j’ai hurlé si fort, que les fondations de l’hôpital ont tremblé, ou ce n’était que le bloc opératoire, je n’en savais rien. Quand tu as touché le plafond, j’ai imaginé que tu me regardais, je me faisais sans doute des illusions, car dans ta situation, tu avais autres choses à faire que regarder une faible femme s’énerver. Ton corps avait la forme d’un nuage blanc ou l’inverse, ça n’a plus d’importance, il a touché le plafond et je voyais bien qu’il voulait partir, quitter la pièce, mais je me suis dit que c’était une fameuse dalle de béton et que tu ne la traverserais pas. Mais quand tu as commencé à disparaître, je serais bien montée sur une chaise pour te retenir, mais je n’en ai pas trouvé. Je tournais en rond comme une lionne en cage, ils ont dû me prendre pour une folle, mais ça n’avait pas d’importance. Eux, ils restaient plantés devant leurs appareils qui ne bronchaient plus, ce n’était pas dans cette direction qu’il fallait regarder, mais vers le plafond. Pour une fois, je me suis tue, je pense que de toute façon, ils ne m’auraient pas cru. Et puis, tu as été aspiré par je ne sais quel phénomène, tu disparaissais comme un brouillard sous une soudaine forte chaleur et j’ai pleuré, quelques larmes seulement, car je savais que tu reviendrais, je ne savais pas quand, mais j’avais raison, encore une fois, vu que tu es maintenant là, à côté de moi et bien en vie, n’est-ce pas, Jean chéri.

 

Publié dans Présentation

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Micheline Boland avec quelques Haïkus du Nouvel an...

Publié le par christine brunet /aloys

 

HAÏKUS DU NOUVEL AN

 

Réveillon fini

Premier regard de l'année

Au calendrier

 

La lune brillante

Aux portes de l'an nouveau

~ Très heureux présage ?

 

Premier jour de l'an

Premier café de l'année

Si bon, si corsé

 

Premier jour de l'an

Le nouveau calendrier

Le plus beau qui soit

 

Micheline Boland

Publié dans Poésie

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Bonne année !!!!!!

Publié le par christine brunet /aloys

 

Publié dans ANNONCES

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Joyeux Noël à toutes et à tous !!!!

Publié le par christine brunet /aloys

 

Publié dans ANNONCES

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Quelques Haïkus de Noël signés Micheline Boland

Publié le par christine brunet /aloys

 

HAÏKUS DE NOËL

 

Pour la douce nuit

Des pas d'enfants dans la neige

L'appel d'une cloche

 

Rêver de la paix

Devant santons et sapin

Magie de Noël

 

Tandis que l'on trinque

La cuisinière surveille

Le chien et la dinde

 

Face au père Noël

La fillette bouche bée

Demeure sans voix 

 

Noël de retour

La chaleur de la famille

Le froid de l'hiver

 

Noël en famille

La crèche de l'an passé

Le sapin tout neuf

 

Dans l'obscurité

Les sapins illuminés

Captent les regards

 

Le vent s'est calmé

Dès le coucher du soleil

Douceur de Noël

 

Repas aux chandelles

Grand-mère coupe la bûche

D'une main tremblante

 

Odeur de sapin

Sitôt l'entrée franchie

Parfum de Noël

 

Micheline Boland

 

Publié dans Poésie

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Bénédicte Decleye nous propose quelques textes extraits du recueil "A tendre vers toi - A la vie, à la mort"

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

L’haptonomie

    En suspens, en éveil

Je te sens ! ma merveille…

Ressenti, dans mes hanches

Cette nuit, mon cœur flanche

Papillon de mes veilles

Ce temps long,

Ces réveils

Me sont

Précieux

 

 

 

L’orphané*

Je te porte, encore

Dans mes bras, dans mon corps

Mon petit, tout petit trésor

A la vie, à la mort

 

Materni thé

– la monoparentalité -

La journée avait été longue. Lassante. J’étais fourbue, de ces fatigues qui coupent les jambes et cassent le dos. J’avais froid. J’étais à bout. Si j’avais eu le choix, j’aurais rejoint mon lit, immédiatement. Je rêvais de me rouler en boule, pelotonnée. Lâcher prise de tout. Mais je suis une maman. Séparée. De trois jeunes enfants. A 18 heures, la journée n’était pas encore achevée…

 

L’envol

Et parfois, les mots manquent

Pourtant, il faut les exhumer

De son cœur, de son ventre, béants

Publié dans Textes

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Second extrait "côté Vincent"... de l'ouvrage de Bernard Wallerand "Dans la soupente des Artistes"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Côté Vincent

 

 

Désormais, Vincent n'ira plus se balader le long des chemins de halage, qui bordent le canal d'Arles. Il a pourtant si souvent emprunté le pont-levis de Langlois, au pied duquel les laveuses rincent les draps blancs avant de les faire sécher au soleil énorme de midi. Dans la chambre de l'hôpital, Vincent semble sur l'autre rive. Son existence à la dérive ne verra plus les matelots qui remontent, le cœur battant, avec leurs amoureuses vers la ville d'Arles. Marchant sur les sables mouvants de son existence, il se revoit sur la plage de Saintes-Maries-de-la-Mer... Le ciel d'un bleu profond, d'un bleu outremer a désormais fait place à la grisaille. Les barques se sont échouées sur le sable humide et figé. Celle qu'il a baptisée "Amitié" semble désormais se prénommer "Regrets". Ces barques sans capitaine ne prendront plus la mer. Elles n'affronteront plus les vagues de la Grande Bleue et les tempêtes soudaines. Le village de pêcheurs, quant à lui, pleure l'artiste qui divague et est tourmenté par son geste insensé qui l'a embarqué dans cette mouvance dont il ne peut s'extraire et qui lui confère ce vague à l'âme.

 

Bernard Wallerand

Publié dans extraits, Présentation

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Bernard Wallerand nous propose un extrait de son roman "Dans la soupente des Artistes" : "côté Eliott"

Publié le par christine brunet /aloys

Aujourd'hui et demain, Bernard Wallerand nous propose un extrait des 2 récits de vie qui se dévoilent en alternance dans le roman. 

Premier extrait "côté Eliott" 

Bernard Wallerand nous propose un extrait de son roman "Dans la soupente des Artistes" : "côté Eliott"
Bernard Wallerand nous propose un extrait de son roman "Dans la soupente des Artistes" : "côté Eliott"
Bernard Wallerand nous propose un extrait de son roman "Dans la soupente des Artistes" : "côté Eliott"
Bernard Wallerand nous propose un extrait de son roman "Dans la soupente des Artistes" : "côté Eliott"
Bernard Wallerand nous propose un extrait de son roman "Dans la soupente des Artistes" : "côté Eliott"

Côté Eliott

 

A l'école, la belle Margot ne s'assied plus à côté de lui depuis deux semaines.  Elle l'a laissé tomber. Pour intensifier sa peine, elle ne répond pas à ses textos et elle le supprime de sa liste d'amis sur la toile, d'un simple clic de souris.

Dans sa chambre, complètement désespéré, Eliott ne comprend plus rien à sa vie ! Il passe des nuits blanches, des nuits étoilées, agitées, dans un ciel tourmenté. Il laisse son portable constamment allumé sur son oreiller. Le niveau sonore est au maximum. Le téléphone reste malheureusement silencieux.   Pas d'"I love you" retentissant ! Un silence de marbre au sein duquel résonne une évidente déchirure.  Margot a fait un stage intensif de piano le week-end qui a précédé leur incompréhensible rupture. Cela, il le sait.

Eliott se lève péniblement le matin. Il s'assied sur son lit. Ses mains retenant son visage, il pleure amèrement.

Dans le hall central de l'école, il manque une pièce du patchwork. Les mains frêles de Margot tapotant le piano ne sont plus. Au poignet de Margot, le bracelet bleu décoré à la Van Gogh n'est plus. Les Rommy Tilfiger font place aux Adodas ! Eliott emprunte dans une solitude pesante le long couloir de l'école. Les yeux de tous sont rivés sur lui. C'est clair pour tout le monde que Margot et lui ne sont plus ensemble.

.../....

 

 

Ainsi Margot a-t-elle préféré tapoter sur le piano un début de romance à quatre mains avec un certain Adelin plutôt que de tapoter des "je t'aime aussi" sur son écran !   Et c'est donc ainsi que les mains d'Adelin ont effleuré celles de Margot, juste au moment où, sur le clavier du piano, les graves ont rejoint les aigus. Sur la portée de musique ont ainsi fleuri les demi-pauses, les pauses, les soupirs et les crescendos. Eliott en crie de chagrin. Il en rugit d'amertume. Il en hurle de désespoir !

Publié dans Présentation, extraits

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Micheline Boland nous propose un texte pour la période de Noël: "Substitution"

Publié le par christine brunet /aloys

Substitution

 

Des brindilles, de bien maigres bûchettes et rondins, ils n'avaient plus guère que cela à pouvoir apporter. Ils avaient dépensé tout leur avoir pour acheter ce bahut dont l'envie leur brûlait le cœur et la pensée depuis quelques mois. Ils avaient espéré que l'hiver serait clément et qu'ils auraient peu de frais de chauffage et de vêtements. Ils avaient eu l'audace de compter sur la bienveillance du temps et des éléments naturels. Ils n'avaient pas envisagé qu'ils allaient être invités pour Noël chez des voisins auxquels ils devraient, comme c'est l'habitude dans leur région, offrir une bûche du plus bel effet et du meilleur bois. Ce cadeau était, en ce temps-là, le seul partage matériel des frais du réveillon.

 

Ces misérables branchages qu'ils avaient récoltés dans les endroits boisés des environs, jamais ils n'oseraient en faire don. Ils étaient tout juste utiles à pouvoir cuisiner et à réchauffer un peu leur foyer le soir venu, quand le travail terminé ils se laissaient aller à la rêverie au coin de l'âtre sous une douce couverture. Pour ces activités, peu importait, en effet, la présentation du combustible, seuls comptaient les résultats. Pour illuminer un réveillon de Noël, il s'agissait, cependant, de faire un présent non seulement fonctionnel, mais aussi ravissant. La forme avait, ici au moins, autant d'importance que l'usage prévu.

 

Alors ils firent appel à leur imagination pour dissimuler leur pauvreté du moment. Elle pensa broder un napperon représentant une bûche ou encore en graver une sur un petit panneau qu'elle possédait. Elle imagina aussi donner de modestes rondins individuels, joliment emballés dans un papier qu'elle décorerait avec soin, afin que chacun au moment opportun alimente le feu. Mais il estima que cela n'aiderait pas vraiment leurs hôtes à réduire leurs dépenses. Tout cela était juste symboliquement acceptable. De manière tangible, cela ne faisait pas le poids avec l'offrande traditionnelle.

 

Comme ils avaient des œufs, de la farine, de la confiture, du sucre et du lait, elle proposa de réaliser un gâteau ce qui serait une réelle contribution personnelle au repas et ne révélerait aucunement leur précarité actuelle. Il accepta son initiative, tout en l'invitant à donner au gâteau la forme de l'objet attendu.

 

Elle roula donc sa pâte après l'avoir soigneusement aplatie et garnie d'un peu de confiture. Elle orna son œuvre de nœuds et d'un entrelacs en confiture représentant les veines et les aspérités d'une écorce.

 

D'un air joyeux, ils offrirent leur délicieuse pâtisserie, prétextant qu'un peu de renouveau ne fait jamais de mal à personne.

 

Leur innovation eut tant de succès que bientôt à travers le pays tout entier, puis à travers quantité de contrées de plus en plus lointaines, de tels gâteaux furent confectionnés. Ces pâtisseries furent par la suite garnies de crème au beurre, nappées de moka ou de chocolat, fourrées aux marrons. Leur base devint une génoise moelleuse à souhait, tant l'homme cherche à améliorer ses créations.

 

Qui penserait que l'origine de la coutume fut un manque provisoire de ressources ?  Qui oserait prétendre qu'il n'y a point d'issues heureuses aux imprévus de la vie ?

 

Qu'un chemin soit inabordable, nous en trouverons tous bien un qui nous conduira d'une manière différente vers cet endroit où nous espérions aller. Notre imagination n'est-elle pas notre plus sûr allié ? Notre capacité à découvrir tant d'autres voies n'est-elle pas ce qui nous rend uniques parmi tous les êtres de la création ?

 

Micheline Boland

 

Publié dans Textes

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Pascale Gillet-B a lu Joe Valeska, Meurtres Surnaturels, volume 1 : Les Métamorphoses de Julian Kolovos

Publié le par christine brunet /aloys

 

La veille de Noël, une soirée étrange se déroule chez les Kolovos.

Dans le salon du château familial, une multitude de personnages complexes et baroques se retrouve.

Nous découvrons Julian, acteur narcissique et orgueilleux en attente d’un rôle qui relancerait sa carrière. Susceptible et sarcastique, il a rejoint sa famille pour fêter le réveillon. 

Une tension tangible aux limites de l’explosion règne entre le jeune-homme et son père, Francesco. Ornella, belle-mère de Julian et secrètement amoureuse de son beau-fils participe aux réjouissances ainsi que Sofia, sœur de Francesco et son époux, Dimitrios, écrivain raté et alcoolique.

Daphnée est l’élément extérieur. Agent artistique de Julian, elle complète ce tableau familial. Le champagne, servi par la boniche, Caroline, coule à flots dans cette ambiance artificielle et mesquine. Ce soir-là,  il ne manque qu’Ivana, actrice comme son frère, la fille adorée de Francesco, sa colombe, son principal centre d’intérêt.

Au fil de la lecture, d’autres créatures fantasques s’immiscent avec naturel dans l’histoire : Jacobo Kolovos, un ancêtre corsaire du roi George IV dont Julian est la parfaite réplique ou Jiminy, une conscience encombrante et matérialisée.

Certains personnages se métamorphosent comme Daphnée, élégante jeune femme et douce attachée de presse de Julian et d’Ivana.

L’auteur nous offre une histoire inattendue et passionnante. Chaque héros est si parfaitement croqué qu’il  évolue sous nos yeux, comme indépendant de l’auteur, et crée au détour d’une page la surprise, le dégoût  ou le mépris.

Dans une atmosphère angoissante,  l’auteur nous tient en haleine et nous guide vers un dénouement époustouflant. 

A l’opposé de cette ambiance pesante, l’écriture de Joe Valeska est légère, les mots sont choisis avec sensibilité et finesse, les dialogues sont riches, remplis d’humour et de verve.  

Merci à Joe Valeska pour cette  riche lecture !

 

 

Pascale Gillet-B

 

Publié dans avis de lecteurs

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