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Evelyne Culot nous présente son ouvrage "Girafon ou Culbuto"

Publié le par christine brunet /aloys

1* court extrait

 « - La mise bas s’effectue debout, et le girafon tombe d’une hauteur de près de deux mètres.

- Il ne se fait pas mal, Maman ?

- (…) Le girafon est un des animaux les plus vulnérables à sa naissance, mais après une heure, il est debout sur ses pattes et il ne ressemble en rien au petit être qu’il était quand il est sorti de sa mère. Le girafon qui se redresse est une tout autre créature.

- (…) Alors le girafon c’est pas un bulbuto : après être tombé du haut de deux mètres, il se met debout, vertical, mais il n’est plus le même. »

 

2* biographie

« Girafon ou culbuto ? » est mon deuxième roman. Mon premier roman (paru en octobre 2022) a pour titre ‘Même pas peur’. Il a fait l’objet de deux séances de dédicaces, dont une en Bretagne (Guilvinec), au café librairie ‘De l’Encre à l’Ecran’.

J’ai découvert l’écriture à 60 ans et y ai découvert un réel plaisir. Mon plaisir est tout aussi grand de partager avec le lecteur.

 

3* résumé de votre livre

Qui n’a jamais chuté dans la vie ? Personne. L’essentiel est de se relever en étant plus fort, plus grand, comme le girafon.

Cédric va découvrir les nuances de la vie, discriminer, aligner son comportement et ses valeurs, se faire confiance et s’aimer. Il sera girafon et non culbuto, ce jouet traditionnel qui se redresse et se remet à la verticale, quelle que soit sa chute. Il n’évolue pas.

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Vardo Brak nous propose un second extrait de son ouvrage "Ne pas perdre la tête"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Extrait de « P’tit Louis »

 

On a d’abord assis P’tit Louis sur une chaise paillée en bois. 

Vinatier m’a dit de tenir le corps pour ne pas qu’il bascule. Puis, il a fixé P’tit Louis sur la chaise avec trois ceintures : une au niveau de la poitrine, une à la taille et une dernière qui lui maintenait les jambes contre les pieds avant de la chaise. 

Et on a commencé à descendre l’escalier. 

Vinatier tenait le dossier de la chaise, moi je me suis retrouvé à tenir la chaise par devant et j’étais censé aller à reculons. 

Du coup, c’est moi qui portais tout, Vinatier avec ses hanches malades tentait simplement de retenir la chaise et la tête de P’tit Louis qui dodelinait. 

P’tit Louis, comme son nom l’indiquait, n’était ni grand ni gros et le cancer s’étant sérieusement nourri sur la bête, il ne restait plus grand chose, mais j’ai trouvé qu’il était malgré tout très lourd. 

La phrase « ça pèse un âne mort » m’a traversé l’esprit. 

C’était une des premières expressions marrantes que j’ai apprises en français. 

Je m’imaginais des campagnes françaises arpentées par des paysans qui trimbalaient des ânes morts. 

Heureusement, mon esprit m’a suggéré d’élever un peu le niveau : si le corps d’un mort est si lourd, c’est que c’est la vie qui lui donne sa légèreté, quand la vie s’en va, le corps s’alourdit. 

Pendant que je philosophais intérieurement, mon corps à moi bataillait dans ce putain d’escalier pour essayer de garder son équilibre sur les marches irrégulières aux tomettes fêlées ou décollées. 

Si jamais j’avais glissé, si j’avais lâché la chaise, avec Vinatier qui ne pourrait rien retenir seul, je partirais en boule dans l’escalier, j’arriverais en vrac sur le carrelage de la cuisine du rez de chaussée, suivi dans un craquement de bois et d’os par le corps du P’tit Louis dont la tête enrubannée ferait un splash dégueulasse aux pieds de sa Dolo éplorée ! 

Ça, ça n’était absolument pas une option. 

D’abord, je risquais de finir paraplégique et puis, je me couvrirais de honte pour le restant de ma vie à Torganet que je devrais d’ailleurs quitter sans délai. 

Finalement, tout se passa bien. 

En bas, on a libéré le P’tit Louis et on l’a allongé sur une banquette, les jambes bien tendues, les mains de nouveau jointes sur la poitrine et la mâchoire toujours tenue par la serviette blanche nouée. Dolo tira devant le corps un paravent défraichi sur lequel on pouvait deviner un paysage espagnol peint en couleurs qui avaient été vives. 

J’eus droit à un regard presque bienveillant de Léonie Radio Torganet, toujours présente, évidemment.

Mission accomplie. 

Je suis sorti et je suis allé au jardin désherber un peu. 

Au-dessus du Pech qui dominait Torganet, deux vautours tournoyaient dans un ciel d’un bleu brillant et dur comme une lame acérée.

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Vardo Brak se présente et nous présente son recueil de nouvelles "Ne pas perdre la tête"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Biographie.

 

Né Thadé Piasecki en 1947 à Montceau les Mines, France.

Apprend le Français à l’école.

Au début des années 70, il est comédien dans la troupe du Théâtre du Pavé

à Toulouse.

Puis devient auteur-compositeur-interprète de chansons.

Tournées dans les Centres Culturels, MJC, festivals…

Dans les années 80, écrit et réalise des courts métrages de cinéma :

  • « Y’a des jours mauvais, y’a des jours meilleurs » 20 minutes.

Co réalisation Yves Billy. Sélection AFCAE au Festival de Cannes,

diffusé dans toute la francophonie par le Ministère des Affaires Étrangères français et à la télévision par France 2.

  • « Pan, pan, t’es mort ! ». 20 minutes.

Co-réalisé avec Ariel Piasecki. Sélectionné au Festival du Court Métrage de Clermond-Ferrand et dans de nombreux festivals. Diffusé par France 2.

En 1984, co-réalise avec Ariel Piasecki la série documentaire de création

  • « Tranin, reporter » Diffusion France 2, SSR,RTBF.

Réalise ensuite de nombreux sujets pour la télévision :

documentaires (dont « Mexique, 52 minutes » TF1, « La Vie CGT » 52 minutes, France 3), fictions jeunesse (série « Les 6 compagnons »  France 3)

Dans les années 90, écrit et réalise :

  • « Un amour de village ». Téléfilm de 90 minutes. Diffusion France 3.

avec Christiane Millet dans le rôle principal.

  • « Un été indien ». Téléfilm de 90 minutes. Co production avec le Québec.

Diffusion France 3.

Avec Michel Duchaussoy, Jacques Denis, et le jeune acteur amérindien Marco Bacon.

À l’aube des années 2000, il « divorce » davec la télévision, se reconvertit dans l’agriculture biologique, puis la rénovation et la construction de maisons en bois et se passionne pour le Grand Nord norvégien où il effectue de nombreux voyages.

Enfin, il devient Vardo Brak avec « Ne pas perdre la tête » !

 

 

Résumé.

 

Des têtes naturalisées de guerriers maoris restituées à leurs descendants sur une petite île isolée du Pacifique par deux fonctionnaires français en mission qui vont se retrouver plongés dans une ambiance effrayante et … cocasse !

 

     Un quinquagénaire fan de Clint Eastwood rencontre une tête de sanglier arrachée par un train de marchandises en rase campagne, une gamine en costume de Zorro et un pistolet en plastique qui n’en est pas un !

 

     Un soir, dans une vallée perdue, un vieil homme ouvre sa porte à la Mort.

Elle est blonde, n’a pas de faux, apprécie beaucoup l’alcool de prune qu’il lui sert, et elle lui demande de raconter sa vie jusqu’au petit matin.

 

… Et six autres nouvelles.

 

*

 

Extrait de « Clint Eastwood »

 

C’est à ce moment-là que je remarque qu’elle n’est pas seule dans la voiture : sur la banquette arrière, il y a une petite silhouette silencieuse et sombre avec un chapeau noir sur la tête, un genre chapeau de cow-boy. Je fais un léger travelling le long de la voiture et j’ouvre la portière arrière. La petite silhouette noire me suit du regard, derrière son loup de velours noir. C’est un enfant en costume de Zorro. Ses yeux semblent très clairs et très durs sous le masque. 

Deux nattes de cheveux blonds sortent du chapeau noir et encadrent le masque : Zorro est donc une Zorra! 

Ah, je suis bien, moi ! Et la mère qui continue à gueuler.

 Bon, Clint, il faut que tu fasses quelque chose. Je reviens vers le trophée de chasse, j’empoigne la tête fermement par les oreilles et je m’apprête à la balancer dans le fossé. Putain, ça pèse son poids, ce truc ! Une pensée en forme de mal de dos me traverse l’esprit. Je traîne la tête sur le capot en essayant de ne pas trop me badigeonner de sang. La femme remonte d’un ton dans sa gueulante. Derrière moi, une voix calme et posée :

  •  Qu’est-ce que tu vas en faire ? 

C’est Zorra qui me regarde, plantée bien droit sur des guiboles de mouche avec des chaussettes en laine sous la cape noire.

  •  …. Ben, je vais la mettre dans le fossé, ça va peut-être calmer un peu ta mère. 

Zorra me fusille du regard :

  •  D’abord, c’est pas ma mère, et puis, tu peux pas faire ça, il faut l’enterrer ! 

Alors là, c’est la meilleure ! Il faudrait que j’enterre une tête de sanglier décapité par un train de marchandises en rase campagne pour faire plaisir à une petite teigne déguisée en Vengeur Masqué, pendant que sa mère s’égosille dans sa bagnole.

Tant pis pour mes lombaires, je fais un vache d’effort, j’arrache la tête du capot et je la balance dans le fossé.

-   T’as tort, ça va te porter malheur !  jette Zorra





 

 

 

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Iona Reilles nous présente "Déboires et confidences"

Publié le par christine brunet /aloys

Extrait

 

 

Les orages d’été

Eclairent la nuit

Des souffrances éveillées

Du lit vide à minuit,

 

Et froid comme l’hiver

Le cœur des amants

Qui, d’une joie encore hier

S’est envolée avec le vent,

 

De la perdition à la désolation,

Leurs fantasmes se sont enneigés

Dans la tristesse en explosion,

De s’être peut-être trop aimés.

 

 

 

Biographie

Iona Reilles, née en 1974, est une Artiste Peintre exerçant dans le nord de la France et ancienne graphiste.

Résumé

Dans « Déboires et Confidences », Iona Reilles signe un recueil de textes et poèmes chargés en émotions, où les mots, lourds de sens, sont utilisés avec agilité et précision. Les peines et les tourments sont ici cristallisés dans l’émoi qu’ils suscitent et n’en reste plus que leur essence, laissant ainsi chacun libre d’interpréter ses lignes selon ses propres règles et expériences.

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Sélène Wolfgang nous présente son recueil de poésies "La chevaucheuse de Lune"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Extrait du livre :

 

Connais-tu

Cette ville engloutie

Où dorment les fugitives ?

 

Connais-tu ces mondes

Où je me cache ?

 

Biographie :

 

Je suis née en 1978 en Belgique. Depuis l'enfance, je nourris un véritable amour pour les mots.

Dans mes poèmes, la fureur et la grâce se côtoient sans répit, l'ombre s'entremêle à la lumière. La philosophie de ma poétique dépasse les simples dualités de l'espoir et du désespoir, du beau et du laid, du bien et du mal. 

Les poètes qui m'ont le plus influencée sont Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud et Renée Vivien.

 

Résumé :

 

La poésie de Sélène plonge ses racines dans les plus lointaines mythologies. Les figures féminines se ressemblent et s’assemblent en un sabbat crépusculaire aux teintes vives et colorées. On pourrait dire de ce bréviaire qu’il est le pendant poétique de la Sorcière de Jules Michelet. Chaque miroir est une rivière, chaque ombre filtrée ouvre les portes d’un sanctuaire et guide le lecteur émerveillé en un pays immatériel de douces transes…

Des dessins de Sandra Aitmehdi, d'Aude Gorce et de Prisca Poiraudeau illustrent ce florilège de poèmes.

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Alain Charles nous présente son nouvel ouvrage "lettres d'Amour"

Publié le par christine brunet /aloys

BIOGRAPHIE

 

Alain CHARLES habite Baudour, il exerce la profession d’ingénieur dans une société de construction en Wallonie picarde. Il a déjà publié plusieurs recueils de nouvelles, de contes fantastiques et cinq romans dont «Dans sa maison un grand cerf» paru en 2022 et «Ciel bleu avec nuages » en 2023. « Lettres d’Amour » est sa neuvième publication.

 

 

RESUME

 

Il vit par procuration en l’observant de chez lui quand elle se balade sur le trottoir d’en face. Jeune demoiselle qu’il devine amoureuse, son mariage, son premier enfant, les occasions n’ont pas manqué, mais jamais il ne la rencontrera, à peine saura-t-elle qu’il existe.

Une rupture sans en être une et pourtant, elle y est obligée, ce mec plus jeune qu’elle n’est qu’un goujat, un pleutre, il ne pense qu’à baiser. Il l’a quitté, mais c’est elle qui rompt, c’est la seule solution pour se permettre d’autres aventures. 

Louis ne répond plus au téléphone, alors elle lui écrit et lui raconte leur vie, à sa façon. Pourquoi ne rentre-t-il pas et où est-il ? Même sa sœur n’a plus de nouvelle, et de son père, n’en parlons pas. Sa chambre est de nouveau en ordre, elle l’attend, elle est sa mère, pardi !

Écrire à ses enfants n’est pas la voie de communication habituelle, mais il a un problème avec les mots, leur parler lui paraît impossible, même avec sa femme, il connaît des difficultés. En plus, il y a urgence, sa mémoire s’effiloche, il est plus que temps de leur laisser un dernier message.

 

 

 

EXTRAIT

 

Ma belle inconnue.

Je vous ai attendue ce soir, comme tous les soirs, et vous êtes passée sous ma fenêtre. Ma belle inconnue, j’ai admiré votre jeunesse, votre fraîcheur. Vous portiez un ruban rouge dans vos cheveux de jais, une robe jaune orangé couleur soleil couchant, si courte qu’elle montrait vos genoux et le bas de vos cuisses. La ceinture qui vous serrait la taille révélait votre minceur, votre sveltesse, votre jeune élégance, les baskets blanches allégeaient vos pieds, votre démarche. Vous gambadiez, pressée, sur les pavés usés du trottoir d’en face. Le sourire sur votre visage, la juvénilité de vos traits mettaient en exergue votre grâce et j’enviais votre prétendant, car quelles autres raisons pouvaient vous rendre aussi charmante et joyeuse qu’un rendez-vous galant.

Alex,

Je te l’avoue, débutant cette lettre, je pensais écrire mon amour, mais je me suis ravisée, je ne peux plus, je ne veux plus te désigner de la sorte. Alors, comment te nommer? Comme tu me las toujours demandé, Alex, pour Alexandre, Alexis, Alexander ou plus ordinairement, Philippe, Robert ou Jean, oui, après tout, pourquoi ne t’appelles-tu pas Jean?

Je me souviens de notre première rencontre, je n’avais rien à faire en ce lieu, la preuve, je ne me remémore plus la raison de ma présence, je t’ai croisé, je rentrais et tu sortais précipitamment, tu ne m’as pas vue et tu m’as écrasé les pieds. J’ai crié, fort je crois, parce que j’avais mal, parce que mes souliers rouges étaient abîmés, et tu m’as dit en courant vers ton taxi qui soi-disant t’attendait, excusez-moi, mais je n’en étais pas convaincue, car tu avais l’air de t’en foutre royalement

Louis,

Je t’écris parce que tu ne me réponds pas au téléphone. C’est pas bien, Louis, as-tu oublié que je suis ta mère? Je t’appelle, Louis, pour avoir de tes nouvelles, pas pour me plaindre, ce n’est pas mon genre, tu le sais, enfin, tout le monde le sait, mais personne ne me téléphone ni ne vient me faire une petite visite. À croire que j’ai la peste ou une autre maladie contagieuse encore inconnue, mais dont on a la frousse. Comment avoir peur de quelque chose qui n’existe pas ?

Mes enfants,

Je vous écris en partance pour un pays dont on ne revient pas. Il est plus que temps, je le sais, tous les indices jouent contre moi, je les ai reconnus, je dois maintenant les admettre, c’est la pire catastrophe de ma vie et un peu de la vôtre, quand vous comprendrez que je pars en voyage sans bagages qu’il vous reviendra de garder, et sans retour possible. Un aller simple, comme dans mes rêves d’enfant, quand je partais en vacances avec l’espoir qu’elles ne finissent jamais. Ces fantasmes étaient heureux, puérils, mais j’y croyais quand, arrivé sur la plage, je regardais la mer et l’horizon, une infinitude d’eau bleue grise, les frontières n’existaient pas, les falaises anglaises restaient dans le brouillard, inaccessibles, car impossibles à voir.

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Tribulation d'auteur... Présentation rapide du collectif pour les distraits

Publié le par christine brunet /aloys

 

Résumé :

Être un auteur par les temps qui courent n’a rien de simple. Il ne s’agit pas seulement d’écrire, croyez-nous sur parole. La preuve !

14 auteurs vous proposent de découvrir leur quotidien et les travers d’un monde qui reste mystérieux, celui de l’édition… Anecdotes amusantes, réactions surprenantes, ou séquences émotions, tout y est !

Bonne lecture !

 

Auteurs : Séverine Baaziz, Micheline Boland, Bob Boutique, Christine Brunet, Luce Caron, Alain Charles, Claude Colson, Carine-Laure Desguin, Bettina Forment, Jean-François Foulon, Jennifer Platarets, Martine Platarets, Christine Prévi, Edmée de Xhavée

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Séverine BAAZIZ nous présente son nouveau roman "Une vie à soi"

Publié le par christine brunet /aloys

BIOGRAPHIE :

 

Séverine Baaziz est née en 1978 à Amnéville, en Lorraine.

En  2016, elle publie son premier roman, Le premier choix, aux Editions Chloé des Lys en Belgique. Portée par l'enthousiasme des lecteurs, elle écrit quatre autres romans, flirtant avec la comédie et le réalisme magique. Elle trouve son inspiration dans le plaisir à déjouer les apparences et questionner l'altérité.

 

Résumé :

 

Quand le destin fait se rencontrer deux êtres que tout oppose...

Sacha a dix-neuf ans et vit de petits méfaits, au jour le jour, sans toit ni véritable famille, dans le mépris des gens des beaux quartiers. Jusqu’au jour où il fait irruption chez Alice, une comptable de quarante-deux ans qui garde ses économies bien au chaud sous son matelas et dans des boîtes en métal. Une femme étrange, incapable de la moindre émotion, comme empêchée par des nœuds invisibles.

La rencontre est chaotique, l’affinité impossible. Et pourtant, pour des raisons inavouées, ils auront irrésistiblement envie de se revoir.

 Une comédie vive et fantaisiste sur les blessures que l’on croit enfouies, sur les mains tendues qui sauvent, et celles, crispées, qui condamnent.      

 

EXTRAIT :

Chaque matin, Alice, quarante-deux ans, se regarde dans le miroir et essaie plusieurs mines comme on passe une tenue puis une autre. Souriante, rieuse, mélancolique, enfantine, sévère, vaniteuse, rêveuse, contrariée, lasse ou sereine. Un défilé de visages empruntés.

Qui est-elle ? Que ressent-elle ? Il y a bien longtemps qu’elle ne le sait plus.

Ce qu’elle ne sait pas non plus, c’est qu’aujourd’hui, à exactement vingt-deux heures passées de trente-trois minutes et quarante-six secondes, un événement va bouleverser son existence. 

Il est bien sûr trop tôt pour vous en parler.

Par contre, il est temps pour Alice d’aller travailler. 

 

Sous un ciel gris perle, la douceur de l’automne souffle dans ses cheveux, si bien que ses mèches brunes chatouillent ses yeux et se glissent entre ses lèvres. Elle n’a pas le choix, avant de tourner la clef de contact, elle retire son casque et discipline ses cheveux. D’un geste mécanique, elle les rassemble, les tortille et les dissimule dans le col arrière de sa veste. Le casque est repositionné et le scooter s’en va à vive allure, de tout son rouge écarlate. 

Dans la ville aux lueurs matinales, elle croise les bus scolaires, les gamins qui montent et les parents qui saluent, les volets qui s’ouvrent et les premières boutiques qui s’éclairent. Le monde qui s’éveille. Comme la veille et, si tout va bien, le lendemain. 

Pour ce premier jour de semaine, Alice a choisi une mine contrariée. Ça fait longtemps qu’elle ne l’a pas portée et elle se marie parfaitement, trouve-t-elle, avec sa chemise blanche. Et puis, le lundi n’est-il pas un jour maussade pour la plupart des salariés ? 

En tout cas, dans l’open space, tout le monde la regarde en coin. Alice a allumé son ordinateur sans adresser la moindre salutation, n’a répondu à aucun sourire et ne s’est évidemment glissée dans aucune conversation caféinée. A vrai dire, ses collègues de travail sont habitués à ses étranges humeurs artificielles et, même si les rumeurs à son sujet vont bon train, du genre Alice doit être schizophrène, bipolaire ou tueuse en série, l’indulgence est de mise. Enfin, la plupart du temps.

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Charlotte Dubost nous présente son ouvrage "Un des astres"

Publié le par christine brunet /aloys

27 années de vie derrière moi à l’heure de cette publication. Ça fait trois ans que j’ai bouclé mes études, entre Paris et Montréal. Maintenant je fais ce que je veux. Principalement, je me balade et je griffonne des trucs dans des carnets. Sinon j’aime faire de la roue Cyr dans la rue (c’est une discipline de cirque). J’aime danser. J’aime les belles parties d’échecs. J’aime que les jours ne soient jamais pareils. J’aime choisir. J’aime les paysages qui défilent. Et je voue un culte aux félidés.

 

Résumé :

 

Viens voir.

C’est un désastre je t’assure.

C’est pour ça qu’on ne peut pas aller se coucher.

Tu sens comme ça irradie ?

Il faut rester debout.

C’est un désastre et la nuit est bien trop belle pour fermer les yeux.

Peut-être que le sommeil finira par nous prendre.

J’ai fait couler l’encre pour baliser le chemin.

 

Extrait :

 

Viens on s’en va

Avec nos doutes

Pour s’oublier dans les bandes blanches qui défilent le long d’une route

 

Viens on s’en va, on s’évapore

Comme la brume qu’emporte l’aurore

Cueillies au réveil

Par le soleil

 

Viens on s’en va

Là où y’a plus de comptes à rendre

Ni de besoin de prétendre

Là où on brisera les verrous

Des rôles qu’on joue

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Félicitations aux auteurs des Éditions Chloé des Lys qui ont cartonné lors du concours POE’VIES 2022- Un article signé Carine-Laure Desguin

Publié le par christine brunet /aloys

 

  

Félicitations aux auteurs des Éditions Chloé des Lys qui ont cartonné lors du concours POE’VIES 2022 dont le thème était LE TEMPS.  Le jury était composé de Françoise Lison-Leroy, Laurent Harduin, Jef Deblonde et Carine-Laure Desguin.

   Le jury orchestré par l’organisatrice Marie den Baës (alias La petite Marie) a sélectionné cent textes parmi les six cent quarante-neuf textes arrivés des quatre coins de la planète ! Oui, vous avez bien lu, six cent quarante-neuf textes ! De Roumanie, du Chili, des States, du Gabon, du Canada, de l’Ile de la Réunion, etc.

   Merci à Marie den Baës pour toute cette organisation !

   Et encore félicitations aux auteurs des cent textes retenus et tout particulièrement aux auteurs des Éditions Chloé des Lys :

  • Laurent Dumortier, RESPIRER LA VAGUE
  • Micheline Boland, PASSE LE TEMPS
  • Gaëtan Debiève, AUTOMNE
  • Bernadette Gérard-Vroman, EN SUSPENSION
  • Antonia Iliescu, SAISONS

 

   Pour rappel, lors de l’édition précédente du concours POE’VIES, le texte de Jef Deblonde, REFLET, a reçu le prix de l’Inédit et celui de Carine-Laure Desguin, ŒIL NU DEVANT, le prix de la Musicalité.

On attend avec impatience les résultats de la prochaine édition et encore merci à Marie den Baës pour toute cette organisation !

 

Carine-Laure Desguin

http://carineldesguin.canalblog.com    

 

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