Sélène Wolfgang nous présente son recueil de poésies "La chevaucheuse de Lune"
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Extrait du livre :
Connais-tu
Cette ville engloutie
Où dorment les fugitives ?
Connais-tu ces mondes
Où je me cache ?
Biographie :
Je suis née en 1978 en Belgique. Depuis l'enfance, je nourris un véritable amour pour les mots.
Dans mes poèmes, la fureur et la grâce se côtoient sans répit, l'ombre s'entremêle à la lumière. La philosophie de ma poétique dépasse les simples dualités de l'espoir et du désespoir, du beau et du laid, du bien et du mal.
Les poètes qui m'ont le plus influencée sont Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud et Renée Vivien.
Résumé :
La poésie de Sélène plonge ses racines dans les plus lointaines mythologies. Les figures féminines se ressemblent et s’assemblent en un sabbat crépusculaire aux teintes vives et colorées. On pourrait dire de ce bréviaire qu’il est le pendant poétique de la Sorcière de Jules Michelet. Chaque miroir est une rivière, chaque ombre filtrée ouvre les portes d’un sanctuaire et guide le lecteur émerveillé en un pays immatériel de douces transes…
Des dessins de Sandra Aitmehdi, d'Aude Gorce et de Prisca Poiraudeau illustrent ce florilège de poèmes.
Alain Charles nous présente son nouvel ouvrage "lettres d'Amour"
BIOGRAPHIE
Alain CHARLES habite Baudour, il exerce la profession d’ingénieur dans une société de construction en Wallonie picarde. Il a déjà publié plusieurs recueils de nouvelles, de contes fantastiques et cinq romans dont « Dans sa maison un grand cerf » paru en 2022 et « Ciel bleu avec nuages » en 2023. « Lettres d’Amour » est sa neuvième publication.
RESUME
Il vit par procuration en l’observant de chez lui quand elle se balade sur le trottoir d’en face. Jeune demoiselle qu’il devine amoureuse, son mariage, son premier enfant, les occasions n’ont pas manqué, mais jamais il ne la rencontrera, à peine saura-t-elle qu’il existe.
Une rupture sans en être une et pourtant, elle y est obligée, ce mec plus jeune qu’elle n’est qu’un goujat, un pleutre, il ne pense qu’à baiser. Il l’a quitté, mais c’est elle qui rompt, c’est la seule solution pour se permettre d’autres aventures.
Louis ne répond plus au téléphone, alors elle lui écrit et lui raconte leur vie, à sa façon. Pourquoi ne rentre-t-il pas et où est-il ? Même sa sœur n’a plus de nouvelle, et de son père, n’en parlons pas. Sa chambre est de nouveau en ordre, elle l’attend, elle est sa mère, pardi !
Écrire à ses enfants n’est pas la voie de communication habituelle, mais il a un problème avec les mots, leur parler lui paraît impossible, même avec sa femme, il connaît des difficultés. En plus, il y a urgence, sa mémoire s’effiloche, il est plus que temps de leur laisser un dernier message.
EXTRAIT
Ma belle inconnue.
Je vous ai attendue ce soir, comme tous les soirs, et vous êtes passée sous ma fenêtre. Ma belle inconnue, j’ai admiré votre jeunesse, votre fraîcheur. Vous portiez un ruban rouge dans vos cheveux de jais, une robe jaune orangé couleur soleil couchant, si courte qu’elle montrait vos genoux et le bas de vos cuisses. La ceinture qui vous serrait la taille révélait votre minceur, votre sveltesse, votre jeune élégance, les baskets blanches allégeaient vos pieds, votre démarche. Vous gambadiez, pressée, sur les pavés usés du trottoir d’en face. Le sourire sur votre visage, la juvénilité de vos traits mettaient en exergue votre grâce et j’enviais votre prétendant, car quelles autres raisons pouvaient vous rendre aussi charmante et joyeuse qu’un rendez-vous galant.
Alex,
Je te l’avoue, débutant cette lettre, je pensais écrire mon amour, mais je me suis ravisée, je ne peux plus, je ne veux plus te désigner de la sorte. Alors, comment te nommer ? Comme tu me l’as toujours demandé, Alex, pour Alexandre, Alexis, Alexander ou plus ordinairement, Philippe, Robert ou Jean, oui, après tout, pourquoi ne t’appelles-tu pas Jean ?
Je me souviens de notre première rencontre, je n’avais rien à faire en ce lieu, la preuve, je ne me remémore plus la raison de ma présence, je t’ai croisé, je rentrais et tu sortais précipitamment, tu ne m’as pas vue et tu m’as écrasé les pieds. J’ai crié, fort je crois, parce que j’avais mal, parce que mes souliers rouges étaient abîmés, et tu m’as dit en courant vers ton taxi qui soi-disant t’attendait, excusez-moi, mais je n’en étais pas convaincue, car tu avais l’air de t’en foutre royalement
Louis,
Je t’écris parce que tu ne me réponds pas au téléphone. C’est pas bien, Louis, as-tu oublié que je suis ta mère ? Je t’appelle, Louis, pour avoir de tes nouvelles, pas pour me plaindre, ce n’est pas mon genre, tu le sais, enfin, tout le monde le sait, mais personne ne me téléphone ni ne vient me faire une petite visite. À croire que j’ai la peste ou une autre maladie contagieuse encore inconnue, mais dont on a la frousse. Comment avoir peur de quelque chose qui n’existe pas ?
Mes enfants,
Je vous écris en partance pour un pays dont on ne revient pas. Il est plus que temps, je le sais, tous les indices jouent contre moi, je les ai reconnus, je dois maintenant les admettre, c’est la pire catastrophe de ma vie et un peu de la vôtre, quand vous comprendrez que je pars en voyage sans bagages qu’il vous reviendra de garder, et sans retour possible. Un aller simple, comme dans mes rêves d’enfant, quand je partais en vacances avec l’espoir qu’elles ne finissent jamais. Ces fantasmes étaient heureux, puérils, mais j’y croyais quand, arrivé sur la plage, je regardais la mer et l’horizon, une infinitude d’eau bleue grise, les frontières n’existaient pas, les falaises anglaises restaient dans le brouillard, inaccessibles, car impossibles à voir.
Tribulation d'auteur... Présentation rapide du collectif pour les distraits
Résumé :
Être un auteur par les temps qui courent n’a rien de simple. Il ne s’agit pas seulement d’écrire, croyez-nous sur parole. La preuve !
14 auteurs vous proposent de découvrir leur quotidien et les travers d’un monde qui reste mystérieux, celui de l’édition… Anecdotes amusantes, réactions surprenantes, ou séquences émotions, tout y est !
Bonne lecture !
Auteurs : Séverine Baaziz, Micheline Boland, Bob Boutique, Christine Brunet, Luce Caron, Alain Charles, Claude Colson, Carine-Laure Desguin, Bettina Forment, Jean-François Foulon, Jennifer Platarets, Martine Platarets, Christine Prévi, Edmée de Xhavée
Séverine BAAZIZ nous présente son nouveau roman "Une vie à soi"
BIOGRAPHIE :
Séverine Baaziz est née en 1978 à Amnéville, en Lorraine.
En 2016, elle publie son premier roman, Le premier choix, aux Editions Chloé des Lys en Belgique. Portée par l'enthousiasme des lecteurs, elle écrit quatre autres romans, flirtant avec la comédie et le réalisme magique. Elle trouve son inspiration dans le plaisir à déjouer les apparences et questionner l'altérité.
Résumé :
Quand le destin fait se rencontrer deux êtres que tout oppose...
Sacha a dix-neuf ans et vit de petits méfaits, au jour le jour, sans toit ni véritable famille, dans le mépris des gens des beaux quartiers. Jusqu’au jour où il fait irruption chez Alice, une comptable de quarante-deux ans qui garde ses économies bien au chaud sous son matelas et dans des boîtes en métal. Une femme étrange, incapable de la moindre émotion, comme empêchée par des nœuds invisibles.
La rencontre est chaotique, l’affinité impossible. Et pourtant, pour des raisons inavouées, ils auront irrésistiblement envie de se revoir.
Une comédie vive et fantaisiste sur les blessures que l’on croit enfouies, sur les mains tendues qui sauvent, et celles, crispées, qui condamnent.
EXTRAIT :
Chaque matin, Alice, quarante-deux ans, se regarde dans le miroir et essaie plusieurs mines comme on passe une tenue puis une autre. Souriante, rieuse, mélancolique, enfantine, sévère, vaniteuse, rêveuse, contrariée, lasse ou sereine. Un défilé de visages empruntés.
Qui est-elle ? Que ressent-elle ? Il y a bien longtemps qu’elle ne le sait plus.
Ce qu’elle ne sait pas non plus, c’est qu’aujourd’hui, à exactement vingt-deux heures passées de trente-trois minutes et quarante-six secondes, un événement va bouleverser son existence.
Il est bien sûr trop tôt pour vous en parler.
Par contre, il est temps pour Alice d’aller travailler.
Sous un ciel gris perle, la douceur de l’automne souffle dans ses cheveux, si bien que ses mèches brunes chatouillent ses yeux et se glissent entre ses lèvres. Elle n’a pas le choix, avant de tourner la clef de contact, elle retire son casque et discipline ses cheveux. D’un geste mécanique, elle les rassemble, les tortille et les dissimule dans le col arrière de sa veste. Le casque est repositionné et le scooter s’en va à vive allure, de tout son rouge écarlate.
Dans la ville aux lueurs matinales, elle croise les bus scolaires, les gamins qui montent et les parents qui saluent, les volets qui s’ouvrent et les premières boutiques qui s’éclairent. Le monde qui s’éveille. Comme la veille et, si tout va bien, le lendemain.
Pour ce premier jour de semaine, Alice a choisi une mine contrariée. Ça fait longtemps qu’elle ne l’a pas portée et elle se marie parfaitement, trouve-t-elle, avec sa chemise blanche. Et puis, le lundi n’est-il pas un jour maussade pour la plupart des salariés ?
En tout cas, dans l’open space, tout le monde la regarde en coin. Alice a allumé son ordinateur sans adresser la moindre salutation, n’a répondu à aucun sourire et ne s’est évidemment glissée dans aucune conversation caféinée. A vrai dire, ses collègues de travail sont habitués à ses étranges humeurs artificielles et, même si les rumeurs à son sujet vont bon train, du genre Alice doit être schizophrène, bipolaire ou tueuse en série, l’indulgence est de mise. Enfin, la plupart du temps.