Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

POésie : ECLATS DE JOUR, ECLATS DE NUIT de C.-L. DESGUIN inspirés des oeuvres de Concetta MASCIULLO. Textes 6 & 7

Publié le par christine brunet /aloys

 

6

 

ses couleurs

sont ses ciels

et fendre l’air

vers le toujours

le jamais

ne se colore

qu’au verbe

disparu et renaît

le bing bang

 

 

 

 

 

7

 

perdre pied

dans l’épaisseur

d’un rouge

à vif

et saigner

jusqu’à exclure

des cris sanglants

de sous-entendus

 

Carine-Laure Desguin

http://carineldesguin.canalblog.com

Publié dans Poésie

Partager cet article
Repost0

Joseph Bodson a lu et chroniqué "Les chroniques de Baltus T2 : Equaam" de Laurent Dumortier

Publié le par christine brunet /aloys

Joseph Bodson a lu et chroniqué "Les chroniques de Baltus T2 : Equaam" de Laurent Dumortier

 

Publié dans avis de lecteurs

Partager cet article
Repost0

Un article dans L'avenir.net pour Bernard Wallerand et son ouvrage "Dans la soupente des artistes"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Publié dans Article presse

Partager cet article
Repost0

Poésie : ECLATS DE JOUR, ECLATS DE NUIT de C.-L. DESGUIN inspirés des oeuvres de Concetta MASCIULLO. Textes 4 & 5

Publié le par christine brunet /aloys

 

4

 

d’ocre et de jour

à l’aube

d’un nouveau

ciel d’orange

à l’heure

de l’envol

 

 

 

 

 

5

 

l’ultime

n’existe

et d’été et d’hiver

de l’œuf le blanc

juste une coulée

de l’horizon

à la Sambre

 

Carine-Laure Desguin

http://carineldesguin.canalblog.com

Publié dans Poésie

Partager cet article
Repost0

Christina Prévi vous propose un extrait de « Un soir de lune » (Extrait de son recueil Parenthèses singulières)

Publié le par christine brunet /aloys

 

Félix n’ouvrait plus la porte, il s’enfermait chez lui, inconsolable. Chaque soir, il replongeait dans un abîme sans fond. Ses amis avaient essayé de l’en sortir, son jeune frère avait tenté de l’associer à son bonheur. Il n’espérait pas un oubli total, mais qu’au moins son frère retrouve, si possible, du goût pour la vie de famille. Il aurait aimé partager sa joie avec lui, devant le babillage de son petit garçon de 9 mois.

 

Peine perdue, Félix s’enfonçait dans la mélancolie, et ce, depuis ce funeste accident et personne ne pouvait l’en extraire. Sa femme Leslie et leur fillette de deux ans lui avaient été arrachées et cette réalité-là était irrémédiable. Il ne leur parlerait jamais plus, n’enfouirait plus son visage dans leur chevelure. Au seul souvenir de leur doux parfum, il ressentait atrocement cette double absence.

 

Sa vie n’avait plus ni saveur, ni intérêt et rien ne le reliait au présent. Après le drame, il avait été abruti de calmants pour ne pas hurler sa douleur, continuer à respirer, tout simplement… Une mort de plus aurait été insoutenable pour ses proches, on avait du l’en convaincre ; ses chères disparues, auraient-elles apprécié de le voir se détruire ? Dans le cas inverse, n’aurait-il pas souhaité que Leslie survive à sa peine ? Félix s’était rangé à la raison et faisait bonne figure…

 

Chaque soir, il replongeait dans un douloureux hébétement. Il ne s’éclairait plus, n’ouvrait à personne… Il cultivait son isolement dans la pénombre, devant le fauteuil rouge du salon, où trônait une photo de Leslie. Il la revoyait, lovée dans ce siège, du temps ou elle nourrissait encore Lilla au sein. Et à droite du fauteuil, sur la chaise d’enfant, un portrait de la fillette était appuyé au dossier.

 

Sitôt la porte refermée, Félix lançait d’une voix creuse : « Bonsoir mes chéries ! » Il allumait la veilleuse, s’asseyait face à leur image et leur faisait la conversation, il buvait un verre d’eau, oubliait parfois de manger, s’endormait sur place, y passait la nuit… Au matin, il refaisait les gestes routiniers, indispensables pour tenir debout : se doucher, se changer, un café, une biscotte, les clés « Au revoir mes chéries ! »

Il mettait le contact, se rendait au boulot. Il honorait ses tâches et répondait aux questions, il ne brillait ni par zèle ni par négligence. Il s’éteignait lentement, faisait juste ce qu’il devait, ce qu’il fallait, rien de plus, rien de moins.

Publié dans Textes

Partager cet article
Repost0

Poésie : ECLATS DE JOUR, ECLATS DE NUIT de C.-L. DESGUIN inspirés des oeuvres de Concetta MASCIULLO. Textes 2 & 3

Publié le par christine brunet /aloys

 

2

 

 d’ici le coup s’élance

le pinceau

le jet

le poignet

au seuil la mémoire fléchit

c’est l’instant

qu’on nomme

à présent dans l’arc

des bleus

 

 

 

 

 

3

 

 avant elle (Concetta Masciullo)

déjà derrière

des façades voisines

des traits sont nés

et des couleurs

ont frappé

l’essentiel

à première vue

comme l’immense

sans se tromper

d’œil à œil

ils sont là

avant avant

avant

 

Carine-Laure Desguin

http://carineldesguin.canalblog.com

Publié dans Poésie

Partager cet article
Repost0

Notre invité du blog Aloys, Bob Boutique avec une lecture signée Edmée de Xhavée pour son opuscule "Point d'interrogation"

Publié le par christine brunet /aloys

Notre héros est un anti-héros : il n’a plus vingt ans depuis … oh, n’insistons pas. Il revient de loin : d’un AVC qui a presque voulu le garder tout bien serré contre son cœur. Son côté droit lui joue des tours en lui faisant croire qu’il est bien là, pour méchamment le laisser tomber, c’est le cas de le dire.

Notre anti-héros est loin d’être un froussard, il ne l’a jamais été mais franchement, ça ne l’aide plus beaucoup dans la situation actuelle. Il n’est pas non plus de ceux qui abandonnent facilement, car – qui dit mieux ? – il monte et descend les escaliers de sa spacieuse demeure, tout seul, malgré ce fichu côté droit qui ricane et fait de parfois de lui, involontairement, un Fred Astaire assez souple ma foi.

Et un beau jour qu’il est seul, une voix perturbe sa quiétude de héros fatigué et l’attire en bas, plus bas, plus bas encore, tout en bas de la maison. C’est là qu’un singulier dialogue du genre « mon cher enfant, confiez-vous à moi, je suis votre confesseur » « oui mais bon, pas question de répéter tout ça, hein » prend place.

Des points d’interrogations constellent l’échange, rebondissent et retentissent. Des perles aussi, car tout anti-héros qu’il est, il a une femme qui l’aime et qu’il aime, il a obéi tout seul ou presque à l’injonction « lève-toi et marche » en ajoutant « et monte, et descend », il écrit encore et encore, il a une cagnotte aux souvenirs pleine à craquer et une autre, la cagnotte du futur, qui luit dans le noir. James Bond n’a pas eu une pension semblable, lui… Ni Hulk.

Que de points d’interrogations sur une vie, et que de destins programmés reçoivent une autre programmation spectaculaire d’une main inconnue. Que de pessimismes qui déposent des épines sur les hanches rondes de ce point de ponctuation, alors que les optimistes en font luire les courbes…

Un opuscule qui oui, pose des questions comme le fait notre anti-héros héroïque, dans lequel on retrouve certes l’écriture de Bob Boutique, mais un Bob Boutique nouveau style, avec un changement de vitesse. L’amour y a pris une autre dimension et une autre expression. Il n’est plus accessoire, il est l’enveloppe même du récit, même s’il est peu mentionné…

 

Publié dans avis de lecteurs

Partager cet article
Repost0

Poésie : "ECLATS DE JOUR, ECLATS DE NUIT" de C.-L. DESGUIN inspirés des oeuvres de Concetta MASCIULLO... Texte 1

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

ECLATS DE JOUR, ECLATS DE NUIT

 

1

  

d’un vert

à l’autre

un pont d’ici

pastel mouvement

 

de vivre à vivre

hormis les autres

 

à l’envers

de droite à gauche

 

ce continu

dans l’éclatement

des chlorophylles

 

Carine-Laure Desguin

http://carineldesguin.canalblog.com

Publié dans Poésie

Partager cet article
Repost0

Alain Charles nous présente son dernier roman "Dans sa maison un grand cerf"

Publié le par christine brunet /aloys

Bio.

Alain CHARLES habite Baudour, il exerce la profession d’ingénieur dans une société de construction en Wallonie picarde. Il a déjà publié plusieurs recueils de nouvelles et de contes fantastiques, et trois romans dont « une si jolie poseuse de bombes » paru en 2022. « Dans sa maison un grand cerf » est son quatrième roman.

 

Résumé

Dans sa maison un grand cerf, regardait par la fenêtre, mais le gosse, dans son cagibi obscur, n’en avait pas. Cette comptine, elle la lui chantait et la mimait chaque soir, avant qu’il ne revienne, ivre et brutal. Les raisons de sa séquestration, il ne les connaissait pas, comme il ne savait pas qui il était. Du début de sa mémoire, il n’avait connu qu’une minuscule pièce sombre, puis une horrible cave humide et puante, mais aussi, ses bras et sa voix, douce comme celle d’une maman.

De Sarah ou de Mathilde, un jour, devra-t-il choisir ? À moins qu’il ne préfère la liberté et le rêve.

 

Extrait

 

   C’était une cave, une grotte, un tunnel, un souterrain, ou quelque chose comme ça.

    Il y faisait sombre, froid, humide, l’eau courait sur les murs, sur le sol, coulait dans la rigole, elle puait.

    Le perpétuel goutte-à-goutte ressemblait à un supplice moyenâgeux, il usait toute résistance, érodait jusqu’à l’intérieur de la tête. Le manque de sommeil dû à ce bruit sinistre et lancinant rendait fou.

    Et que dire de la claustrophobie, des crises de panique, de la peur de suffoquer ?

    C’était un endroit fermé, sans issue, sans lumière, un lieu effrayant rien qu’à l’idée qu’il était impossible d’en sortir.

    Bien que l’espace soit confiné, il sentait le danger à plein nez. L’angoisse rebondissait sur les murs concaves, s’amplifiait, son écho assourdissait même en se bouchant les oreilles.

    Il n’y avait pas d’extérieur, il n’y avait que le dedans.

    Il n’y avait pas de jour, il n’y avait que les ténèbres.

    Il n’y avait pas de vent, rien qu’un souffle qui exhalait l’odeur infecte d’un égout.

 

***

    Elle quitta enfin son poste d’observation, retourna à la cuisine, y revient avec deux cafés, puis s’installa à la table devant Zénobe.

  • Voilà, monsieur Zénobe, vous comprenez maintenant pourquoi je suis prioritaire.
  • Mais prioritaire sur quoi, Mathilde ?
  • Ben, sur l’enfant pardi.
  • Voyons, Mathilde, nous ne savons même pas où il est.
  • C’est là que je peux vous aider, mais quand nous le récupérerons, il est à moi et pas à cette Sarah. Comprenez-moi, Zénobe, seule, il est impossible que je le retrouve et même si je le retrouve, mon ex est capable de tout et j’ai peur. Ne dit-on pas qu’ensemble, on est plus fort.
  • Mais vous n’êtes pas sa mère, Mathilde.
  • Sarah non plus. C’est moi qu’il l’ait nourri, soigné, protégé, vous m’entendez, Zénobe, c’est moi et moi seule qui l’ait aimé.

    Elle prononça cette phrase avec beaucoup de colère dans la voix.

  • Sarah pensait qu’il était mort quelques jours après sa naissance.
  • Quelle belle affaire, si elle a pu vivre sans lui jusqu’à maintenant, rien ne changera pour elle.
  • Mais, tout a changé, Mathilde, à présent elle sait qu’Aaron est vivant.
  • Aaron ?
  • C’est son nom, Mathilde.
  • Un prénom de juif, évidemment, moi je l’appelais mon petit, mon chéri, mon ange…, je n’ai jamais pensé à lui asséner un prénom. Pour moi, c’était inutile, je ne parlais jamais de lui, je ne devais donc pas le nommer. Alors, Zénobe, ma proposition vous convient-elle ? Unissons nos efforts et retrouvons le gamin.
  • Nous devons associer Sarah, je lui ai donné ma parole.
  • Et alors, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.
  • Ce serait la trahir.
  • Mais on s’en fout.
  • Vous, oui, moi, non.
  • Alors, quand nous le retrouverons, laissons-le décider, voilà une bonne solution.
  • Non, Mathilde, c’est une belle filouterie de votre part, car nous savons que c’est vous qu’il choisira.

                                                             ****

    Sarah était aux petits soins pour l’écrivain, si elle l’avait presque forcé à reprendre la plume, elle lui avait suggéré l’intrigue et les personnages.

  • Alors, Zénobe, vous avancez dans votre roman ?
  • Je vous interdis de consulter mes brouillons, ils sont illisibles et ne reflètent ni le texte ni l’histoire.
  • Bien qu’ils m’intriguent, je vous assure que je n’ouvre jamais vos cahiers, enfin, presque jamais. Vous écrivez comme un cochon, un analphabète, je me demande même si le français est votre langue maternelle. Avez-vous déjà décidé du titre ?
  • J’hésite encore. J’ai rédigé une liste avec plusieurs idées, mais c’est toujours la même qui revient.
  • Si vous le désirez, je peux vous aider à choisir.

    — Non, non, je pense que j’y arriverai tout seul.

  • Allez, dites-le-moi.
  • Non.
  • Zénobe, voulez-vous me faire plaisir ?
  • À chaque fois, c’est la même chose, vous me prenez par les sentiments. Vous savez très bien que je ne peux répondre négativement à cette question.

    — Alors ?

  • Je pense l’intituler « Dans sa maison, un grand cerf ».
  • Comme la chansonnette.
  • Oui, c’est exact.
  • Pourquoi pas !

                                                                       ****

  • J’aurais dû jeter les livres de mon mari à la poubelle, toutes ces théories sur l’existence de Dieu et sur la vie après la mort ne sont pas bons pour lui ni pour personne d’ailleurs. Aaron nous cache quelque chose, Zénobe.
  • Non, Sarah, il cherche quelque chose et un jour il le trouvera.
  • Et s’il ne trouvait pas dans les livres ?
  • Où est donc passé votre optimiste légendaire ?

    Sarah n’insista pas. À rebours, elle s’est dit qu’elle aurait dû le questionner, mais cela aurait-il changé quelque chose ?

    L’été arriva. Noah passa ses examens avec brio, Aaron avait abandonné le lycée, Sarah l’inscrirait dans une école mieux adaptée l’année prochaine, et Zénobe relisait son roman même s’il avait laissé la fin en suspens.

    Un matin ensoleillé, Sarah se réveilla, mais n’entendit pas le chant des oiseaux. Elle pressentait un évènement qui ne lui plairait pas. Précipitamment, elle dévala les escaliers, poussa la porte du jardin et trouva les portillons de la volière ouverte.

 

Publié dans Présentation

Partager cet article
Repost0

Christina Prévi présente son nouvel ouvrage "Parenthèses singulières"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Biographie

Native de la région du Centre et résidant à la Louvière.

Auparavant employée du secteur social, à présent retraitée.

Auteure aux éditions Chloé des Lys :

-Contes jeunesse : « Temps d’aventures » en 2015.

-Un recueil d’histoires courtes : « Itinérance d’un oiseau bleu » en 2018.

Et livres auto-édités catégorie "Jeunesse" via Le Livre En Papier de 2016 à

2018.

Participation occasionnelle à des concours de contes et nouvelles.

 

Résumé

 

Contes et nouvelles " Tout public".  Il s’agit de sept histoires courtes et variées pour le plaisir de lire.

Liste des titres repris :

- La petite robe rouge

- Le lièvre rattrape la tortue

- Un soir de lune

- Un dimanche maussade

- Le vieux miroir

- Carnaval au pays Dousoin

- Chambre numéro trois

- La maison chocolat

 

 

 

Extrait :

 

La petite robe rouge

J’étais d’ordinaire une enfant timide et discrète qui, comme tout timide, pouvait exploser dans des accès d’émotion fougueuse. Cette robe me plaisait à l’excès et plus je la réclamais, plus je la portais, et plus je la portais, plus on la lavait et plus les couleurs se délavaient…

Publié dans Présentation

Partager cet article
Repost0