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Didier Fond nous présente son nouvel ouvrage, "Les somnambules"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Extrait :

Une chaleur lourde, obsédante, écrase la ville. Quel mois sommes-nous ? Quelle date ? Les saisons n’existent plus. Je sais qu’il est midi lorsque le soleil culmine à l’horizon, je sais que c’est le soir quand le ciel s’obscurcit. L’alternance du jour et de la nuit est le seul point de repère temporel qui nous reste. Quand je pense qu’avant, chaque heure avait sa signification, sa fonction, ses occupations… Tout était si bien réglé qu’il me restait peu de temps pour me rendre compte que, justement, le temps passait, à une vitesse démentielle. Il continue, d’ailleurs. C’est bien la seule chose qui n’a pas changé. J’ai seulement désormais la possibilité de le regarder s’écouler et l’entière liberté de ne faire que cela et paradoxalement, c’est au moment où je pourrais enfin le toucher du doigt, le matérialiser, que je m’en désintéresse le plus…

 

Nous marchons en silence dans les rues désertes. Pas un bruit. Je me souviens de mes premières promenades, seul, à travers la ville. J’ai parcouru des kilomètres à la recherche d’un visage, d’une voix, d’une présence. J’aurais préféré, je crois, marcher au milieu d’un champ de ruines. Mais tout avait l’air si tranquille, si semblable à ce qui existait avant… J’avais devant les yeux une ville qui ressemblait traits pour traits à celle que j’avais quittée quelques jours auparavant, absolument intacte, mais vide, abandonnée à son sort, condamnée à contempler dans les eaux de ses deux rivières le reflet de sa propre agonie.

 

Toutes ces maisons qui me dévisageaient de leur mille yeux grand ouverts, qui semblaient se pencher sur moi, me suivre du regard tandis que j’avançais le long des avenues et des quais déserts… Je me revois marchant au hasard, monologuant à voix haute, essayant même parfois de chanter pour briser l’angoissant silence qui m’entourait ; et, saisi, d’une véritable folie, grimper quatre à quatre l’escalier d’un immeuble, marteler toutes les portes de mes poings, crier les noms que je lisais,  gravés sur les plaques de cuivre, redescendre, recommencer ce manège dans un autre immeuble, jusqu’à ce que, ivre d’épuisement et de peur, je m’effondre en pleurant sur les marches, la tête entre les mains. Comment, à cet instant-là, ai-je résisté à l’envie d’en finir ? Comment, alors que j’étais parvenu au bord du fleuve, ai-je eu le réflexe de me rejeter en arrière et de m’enfuir loin de la tentation ? Comment enfin, arrivé chez moi, ai-je pu tenir toute une nuit, assis sur une chaise, le regard fixé sur la bougie qui se consumait, partagé entre l’intense désir de mourir et la terrible peur de la mort ? Sans doute n’avais-je pas atteint le dernier degré du désespoir, acquis cette morne résignation, cette indifférence de ceux qui ont connu le pire et qui n’ont plus rien à attendre, plus rien à espérer et plus rien à redouter.

 

A deux, c’est différent. La conversation permet d’oublier un moment l’absence de la foule et le silence. Tandis que nous nous dirigeons vers les quais du fleuve, je l’entends me raconter sa vie dans son village de montagne. Il me parle de sa solitude, de cette envie chaque jour plus forte qui le tenaillait : partir. Ce n’est pas la première fois qu’il évoque devant moi son existence de reclus, et c’est d’une oreille distraite que j’écoute pour la énième fois ce récit. Il ne lui aura pas fallu bien longtemps pour attraper le virus de Saint-Jean : raconter sa vie dans les moindres détails, à la moindre occasion, devant n’importe quel auditoire, aussi réduit et inattentif soit-il. Fera-t-il bientôt comme Eralda qui tient de longs discours à son reflet dans le miroir ?

 

Biographie :

Né à Lyon en 1955, c’est très jeune que Didier Fond s’intéresse aux livres et à l’écriture. Cet intérêt pour la littérature va le pousser vers des études de lettres modernes qui déboucheront sur une carrière d’enseignant de Lettres. Pour prenant qu’il soit, ce métier ne l’empêchera pas d’écrire des romans, d’abord pour son plaisir, puis avec l’intention de les faire publier. Les Somnambules est  le cinquième roman publié par Chloé des Lys.

 

Résumé du livre :

Dans une ville quasiment déserte, brulée par une chaleur torride, un groupe de personnes continue de vivre comme si rien ne s’était passé. D’ailleurs, qu’est-il arrivé pour transformer cette cité en désert ? On ne le sait pas. Le groupe est cependant soumis à deux menaces meurtrières : celle d’une maladie qui se révèle souvent mortelle, et celle des Gardiens de la Nuit, rescapés de cette maladie mais transformés en monstres…

L’arrivée soudaine d’un ami du narrateur va-t-elle permettre de modifier en mieux cette situation ou va-t-elle au contraire précipiter les événements vers une catastrophe finale ?...

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La Légende de la Sirène Tranchante... aux Editions Hatanna

Publié le par christine brunet /aloys

 

La Légende de la Sirène Tranchante


 

Tout a commencé un lendemain de Saint-Valentin… Alors que le travail se fait long et pénible, une main saisit un logiciel de traitement de texte et tape sur son clavier les premiers mots d’une idée. Elle les fait ensuite lire à son amie, sa colloque, qui lui répond que c’est génial et qu’elle veut la suite. Mais elle a seulement écrit cela pour se défouler et s’occuper… Dubitative, elle y prend peu à peu goût. Elle écrit, un peu, beaucoup. Elle part dans des délires et se rend compte que ce qu’elle écrit peut avoir un sens. Elle réutilise même de vieux bouts de textes, écrits parfois un ou deux ans plus tôt, pour les intégrer à l’histoire et nourrir le récit. Elle relie également la légende d’un autre personnage, une sirène dont elle utilise le nom depuis plusieurs années déjà comme pseudo pour des jeux vidéo ou pour signer des articles. Un personnage dont elle vient d’écrire la légende il y a tout juste quelques jours et qu’elle trouve intéressant de mêler au roman. C’est alors que le titre lui apparaît très clairement. Elle continue d’écrire, s’arrête parfois pendant quelques jours, quelques semaines, un mois, puis elle reprend. Ce n’est que la veille de son départ pour l’Italie, un road trip entre amies, qu’elle met le point final. L’écriture aura pris six mois. Et moins d’un an plus tard, voici le roman sortit de la presse.

Point à noter, au début de l’écriture, l’auteure regardait beaucoup de série fantastique du type ShadowhuntersBitten ou encore Teen Wolf. Un jour qu’elle cherchait comment poursuivre son récit, elle se rendit compte que tout portait à croire qu’il s’agissait d’une histoire de vampires et de loups garous. Elle s’y refusa. Vint alors un mot. Un seul et unique mot. Son esprit le lui offrit. Corsaire. Elle réalisa alors combien elle avait toujours aimé l’univers des pirates et des sirènes, se costumant de leurs traits à la moindre occasion. Les dés étaient jetés. Il en serait ainsi. Totalement habitée, elle continua d’imaginer.

Alors qui est dont cette sirène tranchante ? Plongez dans les pages de sa légende pour le savoir… La Légende de la Sirène Tranchante, un roman fantastique empreint de mythologie grecque et d’érotisme signé Célia B. Une publication d’Hatanna Éditions à retrouver en image ou bien en pages.


 

Hatanna

15.10.2018


 


 

https://www.youtube.com/watch?v=jPJD9rKQXbE

http://hatanna-editions.fr/index.php?id_product=8&id_product_attribute=0&rewrite=la-legende-de-la-sirene-tranchante-celia-b&controller=product

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Jean-Louis Minot nous présente Chroniques I Des femmes

Publié le par christine brunet /aloys

Extrait : 

« - Tu continues de te foutre de moi.

Marc, d’un coup, ne souriait plus du tout, il sentait que la clé de ce foutoir était quelque part. Raf se lança.

- Tu ne vas pas me croire, mais c’était une enquête de pure routine. J’avais été informé de deux corps qu’on avait repêchés dans le Rhône, deux corps de femmes.

- Allez au salon, je vous prépare le café. 

Il y avait des choses dont elle entendait se protéger. Ils s’enfoncèrent dans des fauteuils.

- Des corps méconnaissables, pas de vêtements qui permettent de les identifier, pas de bijoux, que dalle ! On a fait tout le fichier des disparues, rien ! J’ai enquêté du côté des prostituées, le vide. Les visages massacrés. Même le toubib était pâle en me faisant son rapport. Les nanas avaient passé un sale moment avant de mourir. La scientifique a tenté de reconstituer les visages mais sans résultat. On a essayé de leur rendre un semblant de dignité, dans l’idée de les faire identifier, ça n’a rien donné. J’ai poursuivi mon enquête et, à force de fouiller, j’ai réuni des éléments, les officiels et les autres. Nos chiffres d’abord, avec les plaintes pour disparition. Et puis, un jour, quelqu’un m’a rapporté une conversation qu’il avait eue dans un bistrot avec un indic. Le type n’était pas sûr de lui. Il était resté dans le vague, avait parlé d’enlèvements, de trafic d’êtres humains. Il n’avait rien de concret. Pas de quoi lancer une enquête, en fait.

- Il n’y a pas eu dépôt de plainte ?

- Tout le monde ne porte pas plainte, tu le sais bien ! Des tas de gens dans ce pays évitent les flics autant qu’ils le peuvent ! Les sans-papiers, les pauvres, les situations irrégulières, les SDF…. Alors, j’ai cherché, je me demande bien pourquoi maintenant. J’ai traîné dans tous les quartiers pourris de cette bonne ville, ses banlieues. J’ai dormi sur les bancs, dans les asiles, sous les ponts, dans des caravanes pourries où des types m’ont hébergé parce qu’ils m’ont pris pour un des leurs. Je suis doué pour mentir, tu le sais, non ? Et je n’ai rien trouvé, personne n’a su me donner un nom. Aucun n’a été témoin de la moindre action. Pourtant, j’ai fini par me persuader qu’il se passait quelque chose. Mais impossible de trouver le plus petit bout d’infos, de fait tordu, rien. Ca m’a pris des mois, cette enquête. J’allais abandonner quand il y a eu le….

Là, il se tut. Lui revenaient les images de cette soirée, des images qui lui revenaient constamment à l’esprit. Huit ans d’obsession.

- Je n’ai pas compris. Huit ans que je cherche ce que j’ai pu trouver sans m’en rendre compte. A côté de quoi j’ai bien pu passer et qui était si gros ! Je n’ai rien trouvé. Même aujourd’hui, je ne comprends pas. »

 

 

 

 

 

Biographie :

Retraité de la fonction publique.  Premier roman écrit en 2007 : La serpette. Il sera peut-être réédité par CDL. Un deuxième ouvrage est paru  en 2012 : Le rire des gargouilles. Le présent ouvrage « Chroniques I » sera donc le troisième à paraître.  

 

Résumé :

         Un ex policier condamné à tort pour le meurtre de son épouse revient à Lyon à sa sortie de prison. Il est décidé à se venger et reprend l’enquête à son début, mais les témoins sont éliminés. Il sera aidé par son beau-frère, commandant à la DPJ de Lyon et une jeune femme policière qui manquera d’y laisser la vie. Mais il ne travaille pas que pour son propre compte. Durant son séjour en prison il a été contacté par un  homme mystérieux qui lui propose de réintégrer les services sans bien préciser lesquels. Il va tomber sur un trafic d’êtres humains et des pratiques monstrueuses.

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Christine Delcourt nous présente son recueil de poésies "lèse-intérieurs"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Biographie

 

Christine Delcourt est née sous le signe des Poissons, dans la ville du Grand Jeu, dans le Nord-Est de la France. Elle écrit depuis l'âge de quinze ans. Une vingtaine de ses recueils de poésie, en vers libres ou prose, ont paru chez divers éditeurs en France et en Suisse. Nombreux sont ses textes qui ont été publiés dans une centaine de revues et anthologies.

 

Résumé (4e de couverture)

 

Lèse-intérieurs réunit un ensemble de poèmes qui sont autant de petites pierres serties sur le chemin de l'évolution spirituelle. Pierres douces comme galet dans la paume roulé, pierres dures comme cristal qui tranche le coeur.

L'être est déchiré entre l'âme qui aspire à s'élever dans l'éther et le corps qui prend racine dans l'écorce terrestre. Dans le doute, la progression est lentes, mais semée d'étoiles qui mènent vers la lumière.

Le souvenir d'univers perdus, archivés en mémoire, guide les pas hésitants et parfois rétifs dans la confrontation aux grands mystères de l'univers. Les yeux se dessillent peu à peu, les mots résonnent pour mieux se fondre en la musique des sphères.

Et c'est dans le creuset d'un sentiment universel que prend forme la quête finale.

 

Court extrait

 

 

 

La corne de cristal

 

 

 

                                               Eprouver le silence

                                               dans le tanin de l’être

 

 

                                               c’est déjà perfectible

                                               croire en cette symphonie

                                               de nos organes vains

 

 

 

                                                                       et accepter en la première note

                                                                       cette pluie de poussières

 

 

                                                                       qui nous liquéfie

                                                                       puis soudain nous magnifie

Publié dans présentations, Poésie

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Dan Berthod nous présente son ouvrage "Chroniques de l'absence"

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Biographie de Dan Berthod :

 

Dan Berthod est professeur agrégé de lettres et doctorant. Il est surtout passionné par l’histoire de la musique pop/rock et par l’écriture.

 

Résumé de Chroniques de l’absence :

 

Les nouvelles de ce recueil sont envahies par les figures de la vacuité et de la vanité. On ouvre une soupière : elle est vide. On ouvre une porte : il n’y a personne (sinon des fâcheux qu’on n’attendait pas). Quand on cherche un objet qu’on croit égaré, il s’avère qu’il n’a probablement jamais existé ; et quand on cherche la vérité sur un récit historique fondateur, on s’expose au doute et à la déception. Certains personnages en arrivent à remettre en question l’acte même d’écrire ou de s’exprimer en français.

 

Extrait de Chroniques de l’absence (nouvelle « La Disparition ») :

 

« Bordel ! Mais qu’est ce que t’as foutu de mon ptyx ?

(Je l’avais laissé, je crois, sur une des putains de crédences du salon.)

– Ton ptyx ? Je l’ai pas touché, moi, ton ptyx. »

Elle était tellement habituée à m’entendre l’appeler ainsi, haha ! – de ce nom qui n’existe pas dans le dictionnaire, ce qui fait tout son prix – qu’elle ne s’était jamais posé la question de savoir si le mot « ptyx » était adapté à toute conversation. Un jour, elle allait l’employer devant un prof de français voire un académicien – pour peu que les oiseaux de ce genre se risquent à poser leurs ailes dans notre province !

« Les enfants ! Vous avez vu mon ptyx ?

– Nan ! »

Eux aussi, ils le désignaient par ce mot – ce monosyllabe disant tout en seulement quatre lettres (dont trois consonnes). C’était beaucoup moins compliqué…

Plus on avance dans les siècles, et plus les inventions révolutionnaires se chargent, dans leur signifiant, de lettres inutiles et laides, de connotations technoïdes jugées sans raison avantageuses, comme dans les romans de Dantec.

Grave erreur – plus grave qu’il n’y paraît –, car les fautes esthétiques ont sur la volonté générale de vivre un impact impossible à quantifier !

Publié dans présentations

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Robert Blée nous présente son ouvrage "A l'ombre de mon tilleul vert"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Biographie

 

De formation autodidacte, je me suis réfugié, suite à un événement douloureux, dans l’écriture. J’ai par là même expulsé les incompréhensions d’une vie parfois insoutenable pour ne retenir que la beauté du monde.

J’ai longuement rêvé lorsque je travaillais comme tâcheron dans les entreprises de nettoyage. L’imaginaire m’a aidé à trouver la force de travailler presque jour et nuit. Puis pour des raisons que seul connaissent les parents d’enfants dits : « différent » lorsqu’ils perdent leur progéniture, j’ai fuit.

Je me suis établi en Loire Atlantique où j’ai exercé le métier de tuyauteur bord. La Loire, les paquebots en naissance et les petits ports de pêches ont gravé en moi les déferlantes apaisantes.

Après avoir fondé l’association Aurore Étoilée qui œuvre en faveur des enfants handicapés mais aussi envers les parents en soulignant au public tous les problèmes liés à la dépression, parfois même aux addictions.

Aujourd’hui je redistribue aux lecteurs ma vision du monde et celles des turpitudes qu’il subit.

 

http://poesieflanante.e-monsite.com/

Résumé

 

Recueil de poésie écrit en vers libérés de toutes contraintes où se mêlent l’amour, l’espoir, le temps qui passe mais aussi l’abject dans ce que les hommes sont capables de faire subir à l’humanité, à la nature.

 

Que reste-t-il de ce monde ?

Un absolu dissolu dans le méandre des questionnements, dans les fondations d’une humanité en mutation, en transe.

L’homme se voit ainsi contraint à des voyages forcés vers un aller sans retour en direction de la croisée de ses chemins.

Trouvera-t-il sa quête ?

En attendant nous marchons, dos voûté, sous le fardeau des méconnaissances !

En attendant je marche vers mon tilleul vert.

Marcher n’est-il pas déjà savoir s’arrêter lorsqu’un pas en suspension attend l’autre ?

Cette étrangeté du temps, en cassation, qui comme un métronome donne la rythmique essayant de nous faire insouciamment entrevoir la respiration de la créativité de la vie, qui n’arrive plus à nous interroger, m’interpelle.

Je m’interroge…

Je marche…

À pas lents, pour mieux appréhender le monde.

La lenteur d’une marche

Assoit la sagesse

D’un centenaire affable.

Le monde est plat

 

Sur les mers démontées,

J’ai remonté la sonde

Pour y compter les nœuds

D’une société lisse

Afin de vous conter l’effroi

D’un monde plat

Où l’on tourne en rond,

Où l’on marche à reculons,

Vers des océans sans loi.

 

Il n’y jaillira que des rencontres

Faites de craintes sourdes,

De hurlements d’enfants

Étouffés savamment,

À l’abri de nos serments.

 

 

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Nicole Graziosi nous présente son nouvel ouvrage "Tendresses et venins"

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

 

Extraits de  « Un loden bleu » :

 

Du temps où elle devait voyager plus d’une heure en métro pour se rendre à ses cours elle avait conservé la manie d’observer les gens alentour, se posant quantité de questions sur leur vie, imaginant leur travail, leur famille, leurs passions.

C’est en s’adonnant à son occupation favorite que ses yeux, tout naturellement, se posèrent sur les quatre personnes assises devant elle.

.....................

Lui, il regardait l’inconnue. Il la regardait de ses yeux bleus auxquels les rides d’expression donnaient une dimension particulière. D’autres marques sur son visage soulignaient son âge. Les lèvres, souplement dessinées étaient légèrement charnues. Elles semblaient manquer un peu de fermeté.

Les yeux ne se détachèrent plus de leurs visages respectifs. Les regards, scrutateurs dans un premier temps, s’adoucissaient, passant de la surprise à l’intérêt. On en était maintenant à la découverte.

.....................

Les yeux bleus la fascinaient. Elle les sentait se promener sur son visage, en délimiter le contour, se fixer sur un détail, poursuivre, en une longue et douce caresse une interminable reconnaissance.

Elle sentait son propre regard se promener sur le visage de l’homme, en délimiter le contour, se fixer sur un détail, poursuivre en une longue et douce caresse une interminable reconnaissance.

L’intensité était telle que l’on eut pu croire qu’ils s’étaient bien connus et qu’ils se retrouvaient. On eut pu croire qu’ils s’étaient aimés avec passion. Qu’ils venaient de s’aimer avec passion. Tendresse, volupté se mêlaient. Encore étrangers l’un à l’autre quelques minutes auparavant, ils se reconnaissaient, se possédaient.

.....................

« Pourvu qu’il aille encore bien loin ! Pourvu qu’il reste encore un peu ! » .....................

 

Bio :

Si peu de temps s’est écoulé depuis que j’ai rédigé une biographie à l’occasion de la parution de « Mais comment s’appelle-t-elle ? » paru chez Chloé des Lys, que je ne peux qu’ajouter : j’ai un an de plus !

Mais quelle année ! Grâce aux lecteurs et aux lectrices, une année chaude au coeur, chaude à l’esprit, chaude à la plume ...

Voici quand même, pour mémoire :

Naissance à Paris, enfance en Dauphiné, adolescence en banlieue parisienne, puis Bruxelles qui devint le lieu de mon nid.

J’eus l’occasion de faire de nombreux voyages sous des latitudes différentes et dans des fuseaux horaires très variés.

Pourquoi j’écris ? Question récurrente ... J’écris parce que je me sens si bien quand j’écris !

 

Résumé

 

 

Récits teintés d’humour et de tendresse.

Comment les résumer, ils sont si différents ?

Différents quant au style, variés quant aux thèmes.

On pourrait s’amuser à les classer, à faire des colonnes : les tendres, les vénéneux.

On peut se poser des questions : Sont-ils imaginés ? Sont-ils vécus ?

On passe de l’un à l’autre comme du coq à l’âne. De la narration à l’invective, de l’émotion à la dérision, de la colère à la tendresse.

Quand l’amertume devient venin, quand les conventions étouffent, quand les apparences sont plus importantes que la loyauté, quand ...

                Une petite fille se découvre un second grand-père

                Une passion dans un autobus parisien,

                La visite nocturne d’un ... hippopotame

                Une cure à Vichy

                Une concrétion de confidences féminines

                Un petit Mohamed

                Un curé qui fait du stop dans la chaleur d’un mois d’août de la campagne romaine

                et quelques autres ...

Quand la vie, quoi !

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"Enseignement d’hier au service des apprentissages différenciés d’aujourd’hui", le livre pédagogique de Philippe Massart

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Que fais-tu dans la vie professionnelle ? Explique…

Enseignant durant près de 40 ans.

a) Dans l’enseignement secondaire, régent littéraire (1976 ⇨ 1992) Breveté inspecteur de français au degré inférieur de l’enseignement secondaire, à partir de 1991.

b) Dans l’enseignement supérieur, professeur de psycho-pédagogie (1992 ⇨ 2015) au campus pédagogique de la Haute Ecole en Hainaut (anciennement Ecole normale de Tournai) Nommé chef de travaux en pédagogie et en méthodologie au campus pédagogique de la HEH à partir de 2002. Désigné coordinateur pédagogique au Service d’aide à la réussite HEH et membre de la commission Qualité.

c) Professeur de psycho-pédagogie (didactique et stages principalement) dans la section « Cours normaux », en Promotion sociale.

« Enseignement d’hier au service des apprentissages différenciés d’aujourd’hui » est basé sur le questionnement suivant.

a) Avec conviction pour la recherche et le progrès pédagogiques, pourquoi, dans l’enseignement, risquer de jeter aux oubliettes des méthodes, procédés et techniques qui ont pourtant, par le passé, apporté la preuve de leur efficacité, dans la pratique d’enseignement-apprentissage ?

b) N’est-il pas temps de clarifier les concepts du vocabulaire psychopédagogique pour éviter certains malentendus ?

c) N’est-il pas temps également d’abandonner une vision de l’éducation encore trop cloisonnée et parcellisée au profit d’une approche de l’acte d’enseigner davantage holistique, cohérente et systémique (= tout est dans tout) ?

d) Pourquoi assiste-t-on encore aujourd’hui à certaines « tensions de terrain » entre des écoles de pensée psycho-pédagogique alors que, pour la plupart, leur complémentarité paraît évidente.

Une conception parfois trop dichotomique des composantes de l’enseignement apprentissage ne doit-elle pas céder la place à une approche plus synthétique, à une vision fédérée de la pédagogie (car tout le monde possède une part relative de la vérité pédagogique) ?

Sans prétention, ce guide pratique et « généraliste » contient de nombreux exemples issus des disciplines d’enseignement (principalement les mathématiques et le français) et propose d’aider les acteurs de l’enseignement à :

a) prendre position face aux défis pédagogiques que rencontre l’enseignement d’aujourd’hui (notamment avec la mise en œuvre des réformes du système éducatif) en s’appuyant sur des solides acquis pédagogiques d’hier ;

b) clarifier 30 concepts-clé de la pédagogie datant pour la plupart des années 70 (parfois même d’avant) et montrer que la plupart restent d’actualité ;

c) mettre en évidence les liens de cohérence entre ces 30 concepts pour aboutir à : - la mise en œuvre de la pédagogie différenciée (notamment la remédiation), un des piliers de la lutte contre l’échec scolaire, - la conception de la préparation de leçons et à l’(auto-)évaluation critériée des pratiques enseignantes

d) trouver « le chaînon manquant » dans la littérature pédagogique pour aboutir à une vision d’ensemble cohérente et systémique du processus enseignement-apprentissage contribuant ainsi à améliorer la formation initiale des futurs enseignants et à parfaire l’exercice de cette profession en mutation.

Dans un langage clair, ce livre s’adresse à tout amateur d’éducation, en formation pédagogique ou déjà engagé dans l’exercice du métier, de l’enseignement préscolaire à l’enseignement supérieur, quelle que soit la discipline enseignée. Il vise donc un public large à l’heure des réformes de l’enseignement de plein exercice et de la formation initiale des enseignants en F W-B.

Comment fais-tu pour essayer de te faire connaître ? En ce qui concerne « Enseignement d’hier au service des apprentissages différenciés d’aujourd’hui », tenter de sensibiliser, par les canaux appropriés, à tous les niveaux, les acteurs de l’enseignement d’aujourd’hui et de demain. 

Projets pour la suite ? A voir …

Pourquoi écris-tu et comment ? Sur base de mon expérience professionnelle, mon objectif d’écriture est d’essayer d’apporter, bien modestement, (une partie) des réponses aux questions pédagogiques que se pose l’Ecole d’aujourd’hui.

Tes influences, tes maîtres, tes coups de cœur en littérature, cinéma, peinture, musique… Tous ceux qui, dans leurs domaines respectifs, permettent à l’Humanité de s’épanouir chaque jour, un peu plus…

Tes hobbys ? Musique, dessin, peinture… J’aime peindre, à nouveau sans prétention.

Ton truc contre le stress ? Apprendre à relativiser les événements de la vie et à concilier imagination et réalisme.

As-tu un blog ou un site ? Adresse… qu’y proposes-tu ? Je n’ai pas de blog ni de site.

Ta citation favorite ? A cœur vaillant, rien d’impossible.

Un souhait ? Que l’Ecole - et l’éducation en général - puissent encore et toujours relever les (nouveaux) défis sociétaux et les mener à bon port. C’est sa noble mission.

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Danièle Deydé nous présente son dernier roman "Le voyage de Lili"

Publié le par christine brunet /aloys

Biographie

Une enfance marquée par la guerre qui a conduit à l’indépendance de l’Algérie, une enfance heureuse pourtant dans une famille aimante. Mais il faut quitter le pays pour se réfugier en France, trouver de nouveaux repères sous des cieux moins cléments. C’est en région parisienne qu’elle fait ses études secondaires, puis elle s’oriente vers des études de psychologie qu’elle suit à Paris. Ses diplômes en poche, elle entre à l’Education Nationale où elle exerce en tant qu’enseignante, puis  psychologue. Nommée dans le sud de la France, elle poursuit sa carrière. C’est symboliquement un retour à la terre natale. Le virus de l’écriture contracté dans sa jeunesse se réveille et elle écrit un premier roman qui paraît en 2010 aux éditions Chloé des lys. Depuis, d’autres ont suivi. «  Le voyage de Lili » est son septième roman.

 

Voici l’avis du comité de lecture de Chloé des lys :

 

Ce roman m’a beaucoup plu.

Lili a seulement cinquante-sept ans. Mais elle est déjà loin, dans un ailleurs où sa mémoire défaillante se réveille parfois durant de brefs instants. Corine n’admet pas que son amie perde la mémoire. Déterminée à lui venir en aide, elle occulte pour un temps ses problèmes personnels et réunit autour de Lili les personnes avec qui elles partageaient leurs vacances autrefois. Réveiller le passé n’est pas anodin. Des évènements cachés apparaissent au grand jour, des secrets de famille bien gardés sont dévoilés. De quoi enchanter plus d’un lecteur !

 

Extraits du roman «  Le voyage de Lili »

 

Le jour décline tôt en cette saison. La soirée est pourtant encore loin. Dans le salon, Corine a allumé une lampe qui diffuse une douce lumière. Lili s’est, une fois de plus, assoupie dans un fauteuil bas. Tant de changements en si peu d’heures, un nouveau décor, trop d’informations distillées par son amie, tout cela l’a épuisée…..Corine l’a compris. Elle est allée chercher un livre et a laissé le silence s’installer. De temps en temps, elle jette un regard à la dormeuse. La surprendre ainsi, devenue une petite chose fragile, l’affecte profondément. Elle a du mal à reconnaître en cet être diminué son amie d’autrefois, celle qui était, il n’y a pas si longtemps, une femme dynamique, indépendante. Une autre tout simplement.

 

****************************

 

En haut de la dune, la plage enfin se dévoile, longue et profonde, à perte de vue d’un côté, et de l’autre barrée par les montagnes bleutées qui annoncent l’Espagne. Le sable beige est balayé sur des kilomètres par le souffle puissant et la Méditerranée éclate en gerbes d’écume nacrées zébrant son bleu profond. Tous se sont arrêtés, ils contemplent le spectacle fascinant de cette masse mouvante au sein de laquelle naissent les vagues qui, inlassablement, se brisent avec fracas sur le rivage. Ils se taisent pour mieux savoure l’instant. Le vent emmêle les cheveux, le sable soulevé pique les yeux et la lumière trop vive les fait pleurer.

- Comme c’est beau !

C’est Lili qui a parlé, elle qui se manifeste si peu ! Son regard s’est allumé. Manifestement, elle est heureuse. Elle sourit même. Elle répète : « C’est beau ! »

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Patrick Bonjour nous présente son recueil de poésies "Une saison qui vient à points..."

Publié le par christine brunet /aloys

Patrick Bonjour nous présente son recueil de poésies "Une saison qui vient à points..."
Patrick Bonjour nous présente son recueil de poésies "Une saison qui vient à points..."

Petite Bio à la Prévert

 

Après quatre ans de Droit à Grenoble et un an de service militaire en Allemagne, montée à Paris pour devenir dessinateur de presse (collaborations à une soixantaine de journaux depuis trente ans). Découverte de la couleur dans un atelier de gravure en 1990. Deux beaux enfants en 1996 et 2000, une quinzaine de livres depuis 2005, des expositions, des ateliers d’arts plastiques, pas de ratons laveurs en revanche mais des cartes postales, des affiches, des vitraux, des céramiques…

 

Résumé d »Une saison qui vient à points… »

Un recueil de 24 poèmes qui aborde des thèmes de société (prison, travail précaire, vieillesse, violences policières…) avec de l’humour parfois noir, voire un peu de provocation.

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