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Didier Fond présente son nouveau roman, "L'Annonciade"...

Publié le par christine brunet /aloys

 

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L’ANNONCIADE

 

 

 

L’Annonciade, c’est un retour dans le passé. Oh, pas un passé très éloigné : les années 1960. Mais écrire ce roman fut pour moi l’occasion de revenir un bon nombre d’années en arrière, dans un quartier de Lyon que j’ai définitivement quitté et où j’avais vécu toute mon enfance et mon adolescence.

 

Lorsque ce projet m’est venu à l’esprit, je n’avais en tête que l’intrigue policière ; le quartier des Pentes n’étaient alors qu’un décor et rien de plus. Ce qui comptait, c’était la façon dont j’allais dévoiler peu à peu les informations nécessaires à la découverte de la vérité, sans jamais faire intervenir directement la police ou un enquêteur quelconque. Tout devait être révélé par les rumeurs et les conversations des gens du quartier. La police n’apparaissait qu’à la fin, pour clore le récit. C’était en soi un exercice suffisamment périlleux sur le plan purement technique de la narration.

 

Et puis, petit à petit, au fil des pages, les souvenirs d’autrefois sont revenus à ma mémoire ; j’ai donc entrelacé dans l’intrigue des portraits, plus ou moins fidèles, des gens que j’avais côtoyés. Les conversations ont pris un tour différent, et la description en 1966 de ce quartier des Pentes, un peu comme une photographie prise sur le vif,  est devenue presque le point central du récit. Heureusement, je n’avais pas perdu de vue mon projet original ; mais il n’a pas été facile de mêler ce qui relevait de l’intrigue policière et ce qui se voulait un instantané d’une époque révolue.

 

Car, en presque cinquante ans, le quartier des Pentes de la Croix-Rousse a beaucoup changé, ce qui, en soi n’a rien d’étonnant. L’évolution était sans doute nécessaire. Et les gens qui m’ont servi de modèles ont, pour la plupart, tous disparus. Que leurs descendants se rassurent : j’ai suffisamment modifié la vérité pour qu’ils deviennent des personnages de roman, c'est-à-dire des êtres fictifs, qui ne sont pas les êtres réels. Je crois qu’il faut insister sur cette caractéristique fondamentale de la littérature qui se sert du réel pour exister mais que l’écriture modifie considérablement, au point de créer d’autres êtres humains qui n’ont rien à voir avec ceux qui vivent dans le monde concret, à trois dimensions, même si leurs aventures ressemblent beaucoup à celles que nous pourrions vivre. La « photographie » dont j’ai parlé plus haut ne veut restituer que l’ambiance, l’atmosphère de village du quartier des Pentes et de cette ville que j’aime tant ; si elle a valeur de « documentaire », c’est seulement à travers les façons de vivre, de considérer les rapports humains, à travers les aspirations des personnages, leur appréhension du monde qui les entoure et qui sont surtout liées à une époque, des milieux sociaux, des lieux (l’opposition entre le quartier des Pentes et le quartier d’Ainay est à cet égard tout à fait significative) et non à travers la fidèle restitution de ce qu’ils étaient réellement. Et cela parait évident, car le point de départ du roman, le meurtre de la rue de L’Annonciade, est totalement fictif, de même que tous les événements qui l’entourent. Il m’a fallu donc « mettre » en quelque sorte les personnages au service de l’intrigue et par là même, leur donner une dimension hors de la réalité.

 

Par exemple, cette sale fouine d’Emeline Lemaire (qui ressemble à la Justine Putet de Clochemerle, je m’en suis aperçu une fois le roman achevé, et j’imagine que j’ai subi inconsciemment le poids de l’œuvre de Gabriel Chevallier) est un personnage totalement inventé. Elle réunit en elle toutes les particularités des vieilles femmes que j’ai pu côtoyer dans mon enfance. Mais elle est un élément essentiel du puzzle, pour des raisons que je ne dévoilerai pas, car elles sont liées à la résolution de l’énigme. En ce qui concerne Edith Martin, la laitière, un des personnages principaux du roman puisque l’essentiel se passe dans son magasin, si j’ai accentué son côté « excentrique » et « douce ahurie », j’avoue que certains traits sont en revanche totalement vrais, entre autres sa manie de laisser la porte de son magasin grande ouverte en plein hiver… parce qu’elle ne supporte pas l’odeur du fromage. Mais les gens d’Ainay et tout ce qui est lié à leur passé sont, eux, des créations de mon imagination, rendues nécessaires par l’intrigue.

 

L’Annonciade n’est pas un roman nostalgique ; en tous cas, il n’a pas été écrit avec l’idée de magnifier le passé pour mieux descendre le présent.  Evoquer l’autrefois ne veut pas dire le regretter. L’époque où nous vivons n’a certes rien de réjouissant, mais celle qui se dessine à travers les pages du roman n’est guère attrayante non plus. Penser qu’elle était exempte des difficultés quotidiennes, du mal de vivre, de la souffrance morale est une aberration, et un non sens.

 

Cependant, lorsqu’il m’arrive de revenir dans le quartier des Pentes et que je revois ces rues qui furent pour moi le monde entier pendant de longues années, je ne peux m’empêcher d’avoir le cœur serré. Il n’y a plus rien, ici. Je veux dire, rien de ce que j’ai connu. Plus de magasins mais des pianos-bars, des pubs où la « jeunesse » branchée vient se divertir le soir. Et quand j’évoque la rue Pouteau, ce lieu central du roman, ce n’est pas ce désert de devantures définitivement closes que je revois ; ce ne sont pas ces trottoirs livrés le soir à cette pieuvre monstrueuse qu’est l’industrie automobile. C’est la rue pavée grouillante d’une vie populaire, avec ces groupes de femmes bavardant au coin d’une rue, c’est ce flot incessant de piétons qui coulait entre le Plateau et les Terreaux, cette agitation de l’heure vespérale où le trolleybus déversait sa cargaison de travailleurs harassés, où hommes et femmes remontaient de la Presqu’île et s’arrêtaient à la pâtisserie, à la charcuterie, à la laiterie… Personne ne songeait à communiquer. On parlait, simplement.

 

La superbe couverture réalisée par France Delhaye ne donne pas de piste concernanthttp://www.bandbsa.be/contes3/annonciade.jpg l’intrigue, mais donne par contre une des clefs symboliques du roman : du haut de la colline de Fourvière, la ville est dominée par deux statues : l’une, miséricordieuse, de Marie, l’autre, vengeresse, de Saint Michel. Et c’est ce dernier qui apparaît de dos, au premier plan. Il représente à la perfection le poids des conventions sociales et morales, de l’éducation et de la religion qui, avant 1968, écrasaient les aspirations individuelles et pouvaient être ressenties, paradoxalement, à la fois comme un précieux garde-fou et comme une intolérable absence de liberté. La lance de Saint Michel n’est-elle pas comme une menace invitant les hommes à ne point transgresser les interdits ?...

 

J’ai aussi voulu évoquer, surtout dans les premières et les dernières pages du roman, l’importance à cette époque du brouillard à Lyon. Avec ses deux fleuves, ses marécages du Rhône non encore asséchés, la ville était réputée pour son ambiance brumeuse, grise, triste. Les façades noires et crasseuses de ses maisons ajoutaient encore à cette atmosphère qualifiée de « lugubre ». Certes, lugubre, elle pouvait l’être ; mais quelle poésie perdue dans ces nuances de blanc, de gris et de noir…

 

Sur le plan symbolique, le brouillard est important, dans L’Annonciade, même s’il n’apparaît qu’au début et à la fin : il cache, travestit, déforme. Derrière ce rideau blanc, se dissimulent les envies secrètes, les complots occultes, les manœuvres frauduleuses… Mais ne permet-il pas également, comme les masques de Carnaval, d’être librement soi-même, de se révéler enfin tel qu’on est, ne serait-ce que le temps d’une soirée ?...

 

Il n’y a plus de brouillard sur les Pentes. Ni à Lyon même. De vrai brouillard. Je refuse de donner ce beau nom à cette brume légère et vaporeuse qui enveloppe parfois la ville et qui vient beaucoup plus souvent du couloir de la pétrochimie que du Rhône ou de la Saône. J’ai connu des petits matins sublimes sur les ponts, perdu dans l’opacité des volutes blanches, quand le vert émeraude des eaux du Rhône jaillissait tout à coup à la faveur d’une trouée. J’ai senti, humé, adoré cette odeur de marais qui montait des fleuves et vous plongeait dans un univers qui n’avait pas besoin d’enchanteur ou de sorcier pour être magique. J’ai connu dans les rues de cette ville des plaisirs désormais interdits, aussi interdits que le sont à présent la fumée des cigarettes et l’odeur de la sueur.

 

Il n’y a plus de maisons crasseuses, noires, couvertes de suie et de pollution ; il n’y a plus de ruelles sombres et mystérieuses. Du moins ne les vois-je plus. La souillon s’est mis du fard aux joues. Elle est devenue ouvertement belle. Et c’est bien, finalement.

 

Mais à la splendeur et la richesse de Shéhérazade, j’ai toujours préféré la beauté cachée de Cendrillon.

 

 Didier FOND

 

 

http://fonddetiroir.hautetfort.com/

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Barbara Flamand nous présente "Les vertiges de l'innocence"

Publié le par christine brunet /aloys

 

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« Les vertiges de l’innocence » de Barbara Y. Flamand Editions Chloé des Lys 2011

 

Ce volume regroupe trois recueils de nouvelles : « Les vertiges de l’innocence », nouvelles érotiques, « Les métamorphoses insolites », apparentées au merveilleux, « Le génie et la peintre des labyrinthes », nouvelles satiriques.

Ces  recueils ont été traduits en tchèque et publiés à Prague, de même que six recueils de poèmes et un essai : ‘L’autre sacré » Les nouvelles parues en trois volumes  ont fait l’objet de critiques dont nous tirerons un extrait de chacune d’elles

.Les vertiges de l’innocence

Barbara Y. Flamand n’est en aucun cas un auteur monothématique, au contraire, je connais peu de créateurs si expressivement polythématiques http://www.bandbsa.be/contes2/vertigeinnocencerecto.jpg dans la littérature moderne. Le recueil de nouvelles « Les vertiges de l’innocence » en est une nouvelle preuve. Sa plus longue nouvelle « La longue vue » sur la transformation de la petite fille en femme est conçue avec une décence admirable ; les quatre autres nouvelles sont aussi originales et pleines d’idées. Pour ma part, je place au sommet, « Un merle pour témoin » sur le destin d’une femme trahie, blessée, et qui  venge atrocement sa dignité humiliée et violée.
La cruauté qui apparaît dans d’autres thèmes est rachetée par l’humour et la satire. Dans ce cas, l’auteure touche à la limite du genre dans la nouvelle  « un couple fervent ».


Les métamorphoses  insolites

Un receuil de six contes à orientation thématique et poétique, de structures et compositions différentes.  Il y a pourtant  plusieurs dénominateurs communs :

La sauvegarde de l’homme et du monde, la responsabilité socio-culturelle de l’homme, présentée de façon suggestive et non didactique,

L’imbrication et l’interpénétration originales du monde réel avec celui de la fantaisie et de l’imaginaire dont je souligne l’originalité,

Le plus vaste conte « Le troisième œil » est un petit chef d’œuvre.

La capacité de fabulation est compensée par le sens de la mesure et complétée par la maîtrise du sens psychologique. (Jan Lentcho, romancier et critique littéraire slovaque. Traduction  Vlasta Misarjova)

Le génie et la peintre des labyrinthes

Que se passerait-il si  la réalité rejoignait l’hypothèse ? C’est à travers l’hypothèse, justement, que les nouvelles de Barbara Y. Flamand s’attachent aux situations actuelles dont elles  soulignent les écueils et les dangers. Elles ne se veulent pas des métaphores suscitant l’étonnement, elles proposent plutôt un jeu au bout duquel surgit la surprise, une surprise qui contient en elle le prononcé d’un jugement.

 Dans le contexte actuel de l’édition elle est insolite par sa position envers l’état actuel du monde. Les Editions Onyx  en publiant cette auteure permettent aux lecteurs tchèques de jeter un coup d’œil dans un espace négligé aujourd’hui autant par les éditeurs ne s’intéressant qu’aux best-sellers, que par ceux misant sur une littérature de bas étage, ces deux catégories évitant les œuvres dont le projet est de sauvegarder la tache fondamentale et constante de la littérature : donner une vision attentive des événements du monde et de la vie quotidienne. (Zdenek Janak, journal Obrys Kmen. Traduction Vlasta Misarjova)


 

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Yaël vent des Hove présente son roman, "Jeu de pieds, jeu de curés"

Publié le par christine brunet /aloys

 

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L’action se déroule dans une Europe occupée par des intégristes catholiques qui au fur et à mesure des années ont pris insidieusement le pouvoir.

En revenant de l’école, Simiane, une fillette de huit ans, assiste à l’assassinat d’un cardinal. Elle est laissée pour morte sur le bord de la route. Après six mois de coma, elle revient à la vie en gardant de son « accident » une alogie et un léger déhanchement.

 Camille et Hugues Varnas, les parents de la petite décident de se laisser disparaître pour sauver Simiane et son frère d’accidents prémédités. Ils se réfugient dans un gigantesque décor de cinéma, où ils se font engager comme figurants-boulangers.

Les trois aînés de la fratrie ignorant le carcan qui était en train de s’abattre sur les plus jeunes, les croient décédés dans un accident de la route. Très vite, ils s’apercevront que la mort annoncée par les gendarmes n’est qu’une façade, et n’auront, dès lors, de cesse de les retrouver.

 

Extrait : 

 

 

Quand Yohann ouvre la porte, elle sait qu’ils ont tué son frère. C’est Basile Nardolé, la mine affligée, et Martine, un mouchoir contre son nez, qui se trouvent devant elle. Une sourde colère gronde en elle.

Monsieur ? demande-t-elle, glaciale.

Puis-je entrer ? dit-il sur un ton grave, en inclinant légèrement la tête. Nous avons une mauvaise nouvelle à vous annoncer.

Non, claque-t-elle, cinglante.

La soutane en est légèrement surprise. Il avait prévu les mots pour le communiquer, assis sur le bord d’un fauteuil, le dos droit, digne. Il s’imaginait consolant la pauvre sœur effondrée, et ne manquerait pas de jouer avec quelques versets judicieusement placés dont il a le secret. Cette femme est plantée dans le sol, son corps est debout, entier, tendu. Elle est comme sa mère, décidée, le regard dur, sans aucune compassion pour Martine qui pleure à ses côtés.

Bien, murmure-t-il. Je comprends.

Vous comprenez quoi ?

L’homme se tait, toussote et commence :

Voilà, votre frère Tanguy s’est tué hier d’une balle dans la tête, chez lui, dans son bureau. C’est un suicide.

Je n’en crois rien, Monsieur.

Je discerne votre difficulté à admettre l’inacceptable, Mademoiselle, reprend la soutane. Le décès d’un proche est toujours difficile à accepter.

Décidément, vous ne captez rien du tout. Je suis sûre qu’il est mort, vous ne seriez pas là ! Je n’avale pas le suicide. Vous êtes tous les deux responsables de sa mort.

Le suicide est indéniable, il faudra vous y faire, Mademoiselle. Cela pose un problème pour l’enterrement, vous n’êtes pas censée ignorer que se donner la mort est gravement puni par l’Église.

Oh ! C’est gravement puni par l’Église ! répète Yohann, sarcastique. Mais quelle va être la sanction si on lui a déjà pris la vie ?

Il ne pourra jamais passer les portes du paradis et sera condamné à errer dans les limbes. Aucun prêtre ne voudra célébrer d’eucharistie.

De toute façon, il n’y a plus de curé en France. Il ne reste que des vautours façonnés d’une mimique hypocrite qui essaient de régir nos vies et maintenant nos morts. Quand bien même vous seriez Dieu sur terre, souvenez-vous qu’au-delà du trépas, la vie des autres vous échappe immanquablement. Je confie à Dieu le soin de juger les actes de Tanguy, Monsieur.

On dit « Mon Père », intervint Martine d’une voix blanche.

Mais Martine, lui réplique Yohann, compatissante. Ce n’est pas mon père, et il n’a rien d’un prêtre. 

La robe noire est posée sur un poteau électrique. Aucun faux pli ne bouge, si ce n’est à la hauteur des poumons où elle se gonfle et se rétrécit à la vitesse d’un taureau prêt à foncer. Les souliers vernis ont de curieuses démangeaisons. Yohann laisse passer un temps. Nardolé la fixe fulminant. Elle reprend :

D’après ce que je comprends, vous vous en lavez les mains ? Ce n’est pas un problème, il sera enterré avec nos amis musulmans.

Quoi ? dit Martine, manquant de s’étouffer.

Tu n’as plus voix au chapitre, Martine. Tu lui as retiré la vie, aie au moins la pudeur de lui laisser la mort.

 

Yaël vent des Hove

http://www.ricochet-jeunes.org/illustrateurs/recherche/4182-yael-vent-des-hove 

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Delphine Bouneb se présente...

Publié le par christine brunet /aloys

 

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Native du Sud de la France où elle connut ses premières influences littéraires, BOUNEB Delphine qui publie sous le pseudonyme de Sahel (http://www.sahel-artiste.net),  n’en n’est pas à ses débuts dans le milieu de la Poésie.

 

L’envie d’écrire lui prend dès le plus jeune âge,  dernière d’une famille de trois enfants, assez introvertie et solitaire, éduquée dans le tabou, les non-dits et une certaine violence psychologique,  elle s’inventait un monde pour se distraire et se laissait porter par son imaginaire qui lui a toujours donné une impression singulière de liberté.

 

Son attitude renfermée étant adolescente lui a valu d’être stigmatisée comme une fille timide,  incomprise et vite mise à l’écart des autres ce qui lui engendra un certain mal-être et renforça sa solitude.

Influencée par le genre Poétique, vraiment découvert au Lycée par une prof de lettre, elle s’essaie  à son tour d’y tracer ses premiers vers.


 Ces exercices bouleversent radicalement sa personnalité tellement l’écriture devient pour elle source de richesse lorsqu’il s’agit d’y relâcher ses souffrances par des mots, de suggérer plutôt que de raconter, de faire vivre le texte.

 

Le bac en poche,  et intéressée par le monde du journalisme et des grands « rapporteurs » de guerre, notamment par le biais d’un ouvrage de  Patrick Chauvel . Blasée par la censure du monde moderne qui ne s’autorise plus à laisser libre cours à la liberté de raconter la souffrance à une échelle humaine, son intérêt pour les mots et la littérature en général n’en devient que plus grandissant et révélateur.

 

Étudiante en fac de Droit et Science politique dans le sud de la France, les démons du passé refont surface et la sobriété de son quotidien n’en devient que plus handicapante.

 

Entre déceptions amoureuses et profond mal-être, en  2006, elle décide du jour au lendemain de tout quitter, par une rencontre de cœur et de rejoindre l’homme qu’elle aime et qui partage la même passion de l’écriture à l’autre bout de la France.

 

Très vite, elle donne naissance à son premier enfant (« Gabriel ») , source dailleurs de beaucoup de ses écrits, et elle s’engage au sein d’une carrière d’Aide à la personne.

 

Delphine est l’Auteur de « Par des Mots d’errance » en 2007 aux Éditions Chloé Des Lys son premier ouvrage écrit à l’âge de 20 ans, co-Auteur de « L’éloge de l’Autre » et co-Fondatrice du site http://www.nouvelle-poesie.com où elle assuma pendant deux ans comme sur Autresmots.com la fonction de correctrice.

 

Adepte de la plume sanguine, ébréchée, jonglant entre liberté impulsive du vers et césure voulue pour ne pas être subie, elle revient aujourd’hui poursuivre son travail d’écriture, après quelques mois d’absence et l’ambition d’un troisième opus plus intimiste en témoin de parcours de vie."

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Qui est Anne Renault ?

Publié le par christine brunet /aloys

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Qui est Anne Renault ? Nous l'avons vu sur le site de Bob lors d'une manifestation du livre... Un petit rappel s'impose donc !

 

Je suis née il y un peu trop de temps au coeur de la Charente, pays des vignes et de la lenteur, dans la lumière dorée du Sud-Ouest. C'est l'amour de ce lieu d'enfance et le désir de le faire renaître avec mes mots qui est à l'origine de mon écriture.

J'ai exercé le métier de professeur de français, après avoir obtenu un CAPES de Lettres Modernes et  une maîtrise de Littérature Comparée sur Kafka, Borges et Buzatti à la faculté des Lettres de Poitiers. Je vis en Touraine et écris des nouvelles depuis une dizaine d'années. Mon premier recueil « Suicide dans l'après-midi » est en cours d'édition chez  Chloé des Lys.

Ma deuxième source d'inspiration, je l'ai trouvée dans le Nord, particulièrement à Ostende, ville avec laquelle j'ai un rapport que l'on ne peut qualifier que d'amoureux. Ici, le ciel est plus grand qu'ailleurs, une promenade sous la colonnade qui longe la plage est un parcours magique, et la mer du Nord me murmure les histoires de personnages bizarres, douloureux et presque fous, que n'accompagne que leur solitude.

En exergue de mon recueil de nouvelles se trouve une citation de Kafka: « Le sens de la vie, c'est qu'elle a une fin... ». Et en effet, la mort, redoutée, subie ou souhaitée, la mort donnée à l'autre aussi, est le ressort de mes récits. Mais c'est une mort comme enchassée dans la douceur et la beauté sensuelle du monde, de ses paysages, de ses atmosphères, qui s'imposent à mes personnages d'une façon parfois presque insoutenable.

Un deuxième recueil de nouvelles est en phase d'achèvement. Il y sera toujours question d'Ostende, mais dans une tonalité plus apaisée, même si mes histoires expriment toujours, comme le dit Camus dans « L'étranger », « l'amour » mais aussi « le désespoir » de vivre.   

 

 

Anne Renault

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Gérard Loiseau se présente !

Publié le par aloys.over-blog.com

http://www.bandbsa.be/contes/gerard.jpgJ’ai 61 ans, je suis à la retraite du Ministère de l’Intérieur depuis 2007 où j’ai travaillé pendant 40 ans, et je suis très content d’y être. Quand j’étais jeune, j’ai toujours voulu écrire un livre, un seul, mais j’en suis à trois.  Pour moi c’est un peu une thérapie. J’aime bien écrire, dans un livre on peut écrire ce que l’on veut, des choses charmantes, des événements tragiques, on peut faire mourir le héros, ou pas, favoriser quelqu’un, ou le détruire, je trouve cela assez génial.

 

Je me suis marié la première fois en 1971, et la seconde en 1983,  de ses deux mariages j’ai eu 3 enfants, deux filles 34 ans et 17 ans, et un garçon de bientôt 25.

 

J’aime par-dessus tout ne rien faire, dormir, écrire, et faire la cuisine que j’adore.

Je vis à la campagne, dans une grande maison et j’adore cela. L’été, je me baigne dans ma piscine, et je m’occupe de mon jardin, je fais des brioches, et du pain pour ma femme et mes enfants, j’écoute la radio et je me tiens au courant grâce à internet des nouvelles du monde, je suis seul toute la journée, j’aime la pluie, les tempêtes il y en a souvent par chez moi, en 1999 en décembre (Karl et martin) grosse tempête et récemment (Zynthia), j’aime cela.

 

De temps en temps je vais à la pêche aux coquillages, et aux crabes, cela suffit à mon plaisir.

 

J’ai écrit mon premier livre dans les années 2000, j’ai mis longtemps à l’écrire, mais j’ai tout vendu.

 

Le second j’ai mis moins longtemps, j’ai inventé un héros pour ce livre l’inspecteur, Tyler Fox et son collègue Gino Ianocelli. Ces deux personnages sont les policiers de mon troisième livre qui se passe dans l’ile de Ré prés de chez moi. Ils enquêtent sur un meurtrier en séries. J’ai une fascination pour les tueurs en séries. Je lis et regarde à la TV toutes les séries américaines où il y a souvent des tueurs de ce type.

 

 Je ne pensais pas devenir un écrivain, après avoir passé 40 ans avec des flics, et des gendarmes pendant ma carrière de fonctionnaire. Quand j’étais en classe en cm² j’étais mauvais en français, et en fin de compte je n’ai eu que mon certificat d’études. Cela m’a gêné un peu pour écrire, mais je suis plein de ressource, j’ai acheté un correcteur canadien, qui me permet d’écrire correctement quand je bloque sur un mot, ou une phrase. Pour écrire, je pense qu’il ne faut pas être très cultivé, mais seulement le vouloir. J’ai une imagination débordante et le soir dans mon lit avant de m’endormir je prépare les prochains chapitres, ou une nouvelle histoire à écrire. Je mets souvent pas mal de temps à élaborer un nouveau livre, trouver les personnages, les coller avec un thème, et les faire avancer, les faire mourir ou tomber amoureux, etc….

 

Ici, ce matin il pleut, je suis content .

 

 

Gérard Loiseau

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En quête de sens... Christel Marchal se dévoile !

Publié le par aloys.over-blog.com

 

 

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En quête de sens.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En quête de sens est un roman... Mais qui est Christel Marchal ?

 

 

Je suis née un beau matin d’octobre, il y a quelques années ou peut-être est-ce quelques mois ? Une certitude, c’était dans les vallons ardennais à une encablure de petits villages de Redu.

 

J’étais une petite fille calme, aimant feuilleter les livres sans encore savoir lire.

 

J’étais une petite fille bavarde et raconter des récits drôle, triste, vrai, tendre… était ma tasse de thé. Mon bonheur et les bonnes heures de mon enfance. D’ailleurs, ma grand-mère me regardant conter mes pensées imaginaires à ma poupée pensait qu’un jour, je raconterais des histoires. Ma poupée s’appelait Clothilde et l’une de ses jambes était cassée.

Une longue scarlatine m’a plongée dans le monde du dessin pour tuer l’temps, comme on dit ! Tuer l’temps en reproduisant les photos familiales, en croquant les paysages que je regardais au travers les fenêtres de mon isolement.

 

Le moment de choisir la voie de mon avenir est arrivé, comme ça, sans crier gare ! Dieu que les années filent.

Un diplôme d’Education spécialisée en poche, j’entrais dans le monde fermé du polyhandicap. Un monde caché à l’abri des regards.

De taches de peinture en techniques adaptées, un atelier d’Art s’est installé au sein du Centre où j’ai déposé mes valises.

« Vivre, c’est s’exposer ! »

Petits et grands, nous allions tous vivre, enfin vivre et un soir de décembre 2004, nous avons convié amis, familles, personnalités,… à notre exposition ! Une vraie ! Une grande exposition pour de vrai et comme des vrais artistes !

Nous ne pouvions tourner la page de ce moment délicieux sans laisser une petite trace écrite de notre exposition : La main, la trace, l’empreinte.

Je pris donc la plume et tombais dans l’encrier.

Le fabuleux pari de l’Oiseau bleu a vu le jour un matin d’été 2007 aux Editions Le Manuscrit.com… Le fabuleux pari d’enfants extraordinaires. Un pari à destination de leur famille et amis !

 

Je tombais dans l’encrier et n’en suis depuis lors plus sortie…

Je découvris très vite le monde des ateliers d’écriture, j’y croisais l’un ou l’autre auteur belge, j’y racontais des histoires, mes histoires imaginaires, inscrites dans la vie.

Cet automne, une nouvelle On n’est jamais innocent de ce qui nous arrive est parue dans la revue belge Parenthèse n°7. Nouvelle racontant mon parcours dans le monde des ateliers d’écriture.

De fils en aiguilles, En quête de sens, un micro-roman devenu un roman s’est habillé d’illustrations. Je retrouve donc mes passions de petite fille : raconter des histoires et dessiner !

Benoît Coppée m’a fait le cadeau d’en signer la préface.

 

Actuellement, vous trouverez :

Sur ma table de chevet, une pile de bouquins allant d’Onfray à Cavanna, des thrillers américains, des récits légers de Teulé ou Fournier,…

Dans mon lecteur CD, l’Intégrale de Jacques Brel… Les disques s’amusent à tour de rôle bien entendu. Ma petite Madeleine reste et restera L’Ouverture d’Egmont (opus 84) de Beethoven. Egmont dont j’affectionne la statue en ville.

Dans mon lecteur DVD, Le Roi danse.

Sur mon bureau, un mélange de pastels, de pinceaux, d’encre, de feuilles… Ce qui nourrit mes pensées et ma créativité.

Et deux roses blanches.

 

Avant de vous quittez, un dernier mot.

Il faut être l’artisan de ses propres rêves !

 

En quête de sens, son roman ...

 

En quatrième de couverture, nous pouvons y lire :


-          Madame ! Vous ne pouvez pas emmener Agathe !

Louise glisse la main de l'enfant dans la sienne. Et telle une ombre rejoint sa voiture jaune.

-          Madame ! Je préviens la police ! Agathe a besoin de soins !

Un petit nuage blanc et les voici sur les grands chemins de la vie.

Un petit nuage gris. La voiture tousse.

Un petit nuage noir. La voiture les abandonne dans la ville.

 Léo suit les traces de l'enfant et sa mère. En râlant.

-          A dix jours des vacances ! Courir après une gamine débile et sa mère suicidaire !

 Agathe dessine.

Les visages qu'elle croise sur les murs des stations de métro.

Les arbres et les fleurs qui habillent ces stations de métro.

Sainte-Catherine. Tomberg. Les mains unies de Lemonnier,...

Agathe dessine.

Les statues qui veillent sur Bruxelles.

 Léo parviendra-t-il à les retrouver avant que Louise, désespérée, ne se serve de l'arme achetée chez un armurier ?

 

couv.2.jpgEn quête de sens est donc  une course poursuite entre Léo, flic grincheux et Louise ayant enlevé d’un hôpital psychiatrique,  Agathe, sa fille.

Agathe, petite plume emportée dans le vent, dessine et tel un jeu de piste guide Léo sur sa trace au fil des indices qu’elle sème. Une poésie de couleurs et de douceurs, un voyage au cœur de ce qui nous rend humain.

 

 

 

Christel Marchal

 http://lelabodesmots.blogspot.com

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Vincent Jooris et les pirates

Publié le par aloys.over-blog.com

Une incontrôlable traque dans les Antilles

 

 

Ancien corsaire français, Jacques Mériadec ne vibre plus à l'appel du large. Il vit d'expédients et croupit à New Providence, dans les Bahamas.

Sur cette île, d'insolites meurtres se produisent. Le chef de la police charge Mériadec de mener l'enquête. Mais Jacques joue de malchance, il finit par être lui‑même suspecté d'homicide : son salut semble être dans la fuite et la fourberie.

 

D'habitude, les histoires de pirates exaltent les valeurs d'un héroïsme improbable. Chasse‑partie démolit ce cliché. Son protagoniste est un vieux briscardCouverture-Chasse-partie.jpg cynique, à qui il arrive encore de se faire piéger. Bref et imprévisible, ce roman nous plonge dans un autre monde, sans une once d'ennui à la clef.

 

 

 

Vincent JOORIS

 

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Jean-Claude TEXIER se présente...

Publié le par aloys.over-blog.com

 
 P1070295.JPG
 Jean-Claude TEXIER a consacré sa vie à l'enseignement. Il a d'abord exercé dans les écoles 
catholiques, puis les lycées de banlieue parisienne.
Il a connu les remous contestataires de Mai 68, les réformes successives de l'enseignement,
la lente dégradation de la condition enseignante, les bouleversements de l'évolution des moeurs, la faillite du système éducatif, la politisation des lycées. C'est donc dans un milieu familier qu'il puise l'inspiration de son premier roman.
Jean-Claude Texier est agrégé d'Anglais et auteur d'une maîtrise sur l'écrivain irlandais Laurence
Sterne.
 
 Son roman ? En quelques mots... 
 
  L'ELITISTE

                                                                                                          


   Tout semble aller bien pour le proviseur du lycée Edith Cavell que son prédécesseur a hissé à un niveau d'excellence inégalé. Son ambition d'y imprimer sa marque socialiste et de l'ouvrir aux humbles se solde par le déclin des résultats et le pousse à reprendre à son compte les méthodes de l'Elitiste qu'il dénigrait. 

   Les troubles sociaux des années 90 et les échecs de la Droite dont il occupe l'un des bastions dans une banlieue privilégiée, l'incitent à s'engager politiquement et se montrer de plus en plus tyrannique et inhumain dans l'exercice de ses fonctions. Qu'adviendra t-il de la belle infirmière dont il s'est amouraché et qui a rejeté ses avances ? Quel rôle son fils joue t-il dans les intrusions qui affectent l'établissement ? 

   Au coeur des Présidentielles de 2007 où s'affrontent un homme et une femme dans un farouche duel télévisé dont l'issue décidera du destin de la France, toute une communauté éducative s'agite, frémit, souffre et espère sous le joug de la politisation forcée, de la corruption, du favoritisme, de l'arbitraire et du harcèlement moral.  Dans les coulisses, un drame se joue, ponctué par les visites du mystérieux homme aux fleurs. Avec, en filigrane, le spectre de la pédophilie.


Jean-Claude TEXIER

champsromanesques.over-blog.com


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Laurent Roman et Parfum Lavande

Publié le par aloys

 

Laurentroman-tete.JPGJ'ai contacté Laurent Roman pour un interview sur Passion Créatrice... Il vous livre ici un avant-goût de ce qu'il sera avec quelques mots au sujet de Parfum Lavande...

 

1/ depuis quand écris-tu ?

Depuis les années 80. J’ai commencé par écrire des textes de chansons.

 
2/ Un déclencheur ?

Philippe Vanclès, mon ami de toujours, qui commençait à écrire ses propres chansons et avec qui je m’amusais à pondre des textes.

 
3/ donne-moi ta définition de l'écriture

Écrire, c’est vivre entre les lignes, c’est s’inventer d’autres vies au fil des pages.

 
4/ pourquoi écris-tu ?

Parce que c’est un besoin essentiel dans ma vie. Comme boire, manger, aimer.


5/ ton univers littéraire

Aucun en particulier. Je suis très éclectique. Pour le moment je fais confiance à ma compagne qui lit énormément et avec qui je fréquente de manière régulière la bibliothèque de ma commune. Je viens de découvrir,  grâce à elle, les thrillers de Richard Montanari.

 
6/ tes sources d'inspiration

La vie, le quotidien, l’actualité.

 
7/ une autre passion ?

La musique et mes chats.

 

Un résumé ?

Parfum Lavande : un livre qui commence comme un roman d’amour et se termine en un roman noir.

A travers ce récit, l’auteur nous convie à une plongée dans un monde où manipulations,parfumlavande.jpg mensonges, connivences politiques et justice corrompue s’entremêlent pour entraîner ses personnages jusqu’au bord du gouffre.

Après le huis-clos de Toutes les nuits que Dieu fait, Laurent Roman nous livre un second roman à l’intrigue soutenue et convie le lecteur à une habile réflexion sur la manipulation amoureuse et le droit à la différence.

 


 

Parfum Lavande : une histoire assez singulière…

 

Le premier manuscrit de ce livre a été écrit en 1991. C’était d’ailleurs le tout premier manuscrit de Laurent. En 2009, il connait, pour la première fois,  l’angoisse de la page blanche. Un jour, sa mère qui était au courant de son problème, lui  apprend qu’elle venait de relire Parfum Lavande. Elle lui conseille de le relire à son tour. Elle l’aimait beaucoup et pensait qu’il y aurait peut-être là quelque chose à creuser. Ce qu’il fit. Voici le résultat.  Ce livre lui est d’ailleurs dédié. Car sans elle, peut-être serait-il toujours occupé à tourner en rond à chercher les mots…

 

 

 

Laurent Roman

www.laurentroman.com

 

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