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fiche de lecture

Carine-laure Desguin en invitée du blog : Sylvie Mordang et You FM versus La Lune éclaboussée

Publié le par christine brunet /aloys

 

L’équipe de You FM, je la connais depuis 2018 puisqu’en janvier de cette année-là, ACTUTV a interviewé cette équipe dynamique dans le studio situé à Mons, à revoir ici : https://www.youtube.com/watch?v=ALyVt_ekQsc

 

Et voici donc un avis de lecture de Sylvie Mordang, animatrice dans l’émission Des Mots Niaques  (You FM)

https://www.facebook.com/youfmbe/

https://www.facebook.com/desmotsniaques/

 

 

Le 29 mai 2020, de Sylvie Mordang

 

Le but de cette page est de promouvoir nos émissions.
Ce que j’aime après avoir lu un livre, c’est en discuter avec mes démons et si possible l’auteur(e) devant un micro.
Ecrire, c’est pas mon truc, je me sens si petite devant tous ces écrivain(e)s qui embellissent ma vie tous les jours grâce à leur talent et m’emportent dans leur imaginaire !
Mais sérieusement, je ne peux pas attendre septembre et la reprise de Des Mots Niaques pour vous conseiller ce livre !

Carine-laure Desguin, on l’a déjà reçue dans notre émission. Depuis, je vous en parle régulièrement car elle écrit énormément et sa force, c’est qu’elle sait tout écrire : de Putain de pays noir que j’ai dévoré, à ses rubriques journalistiques sur Maggie qui m’ont bien fait rire, en passant par sa pièce de théâtre « Le transfert » que je meurs d’envie de jouer. Mais un policier ! Comment allait-elle se débrouiller ?
J’étais avide de découvrir son histoire et son style d’écriture ! Mais j’ai dû attendre parce que mon mari me l’a piqué avant que je ne l’ouvre ! Au bout de 20 pages, il m’a dit : « Elle écrit bien, cette fille ! ».
Suite demain … 
😉

 

LE 30 MAI 2020, de Sylvie Mordang, suite de son commentaire

 

La lune éclaboussée… j’aimais déjà le titre !
Et ce livre avait plu à mon mari qui est un lecteur assidu de romans policiers (entre autres) et qui n’est pas avare de critiques !
J’étais confinée, j’ai décidé de prendre mon temps pour le lire car j’éprouve toujours un sentiment de vide quand je termine une histoire que j’aime, les personnages deviennent mes amis (ou ennemis) et c’est comme si je les perdais.
Et justement, les chapitres sont petits, ce qui permet au lecteur de s’arrêter quand ça l’arrange, même si j’ai dû me faire violence car j’avais trop envie de connaître la suite.
Quant aux personnages, beaucoup font maintenant partie de ma vie : la divine Jenny, enseignante qui écrit et espère, qu’un jour, la chance lui sourira et qu’elle sera éditée ; ses deux protecteurs, Tonton et Tontaine, les deux amis de son père qui veillent sur elle depuis que ses deux parents sont décédés dans un accident ; l’odieux Olivier, fils de Michel Garnier, l’auteur à succès décédé dont Jenny est admiratrice et sa compagne, la cupide Evelyne ; sa cousine Xavière, madame la commissaire ;

 

et… Maubeuge… que Carine-laure décrit si bien !
Une intrigue qui se tient, des histoires dans l’histoire, une écriture que j’adore, Carine-Laure, une fois encore, défi relevé haut la main. Je crois bien que je suis fan de toi ! Et une fin qui pourrait laisser présager une suite… Oh oui, Carine-Laure, j’ai trop envie de retrouver et mieux connaître Tonton et Tontaine, je suis certaine qu’ils méritent qu’on les suive de plus près ! S’il te plaît…

 

 

Un peu plus sur le roman:

http://carineldesguin.canalblog.com/pages/la-lune-eclaboussee--meurtres-a-maubeuge-de-carine-laure-desguin--editions-du-lys-bleu/38144794.html

Publié dans Fiche de lecture

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Carine-Laure Desguin chronique l'ouvrage d'Edmée de Xhavée "Toffee" suivi de la "Preferida"

Publié le par christine brunet /aloys

https://youtu.be/vebQ9keYKQI

Publié dans vidéo, Fiche de lecture

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Carine-Laure Desguin a chroniqué "Toffee" le dernier roman d'Edmée de Xhavée

Publié le par christine brunet /aloys

Toffee, suivi de La preferida, romans, Edmée de Xhavée (Editions Chloé des Lys, 2019)

 

Ce livre de deux cent trente-sept pages comprend deux romans, Toffee et La preferida. Les points communs entre ces deux romans, me demanderez-vous? Outre l’élégante écriture et non moins poétique d’Edmée de Xhavée, je dirais l'Amour. L'Amour et sa perversité, et son innocence aussi. Toutes les facettes de l’Amour. Edmée de Xhavée, dans ce xième roman, fidélise ses lecteurs. Et déjà ça, c’est tout un art.  Je ne connais aucune autre auteure qui cisèle aussi bien la personnalité de l'individu, ses travers et ses faiblesses, jusqu’à, oserai-je le dire, une certaine clairvoyance, pour ne citer que cela. Ce livre, comme presque tous les autres livres (romans, recueils de nouvelles) de cette Vierviétoise éternelle globe-trotter se situe au XXième siècle et nous pénétrons, subtils voyeuristes que nous sommes tous, dans les demeures cossues et le milieu familial d'une bourgeoisie qui se soucie plus souvent du paraître plutôt que de l'être, avouons-le, hélas. Du Dallas, mais en plus classieux.    

 

TOFFEE: Page 75: ... Qui savait exactement si ce n'étaient, bien entendu, ces deux braves concierges mais ... il lui revient qu'ils ont disparu peu après, partis dans une autre famille, et remplacés par un couple de Hongrois. 

 

Lorsque Claude Leveaux, riche industriel retraité et séjournant dans une seigneurerie, reçoit cette Julie, il est à mille lieues de se douter comment les révélations de celle-ci bouleverseront ses journées si tranquilles depuis longtemps. D'ailleurs, lorsqu’il comprend l’amorce de cette histoire que lui raconte Julie, il n'y croit pas du tout et il n'a jamais entendu parler de cette Toffee-Sophie, jamais! Jusqu'au moment où il s’attarde sur cette photo que lui présente Julie : Les traits du visage du petit Jules (oh ces yeux-là, ces yeux d'un bleu d'une telle pureté)… Il n'y a dès lors aucun doute. 

Qui était donc Toffee-Sophie, cette jolie blonde d'origine espagnole, une petite bonne qui ne cessait de donner "du fil à retordre" à ses parents, concierges chez les Fauquier? 

 

Dans une centaine de pages passionnantes écrites comme je l’ai déjà dit avec élégance et poésie, vous lirez vous aussi, tout comme Julie, le journal intime de cette ingénue Toffee-Sophie et vous découvrirez à vous en faire frissonner l'échine cette belle et trop courte histoire d'amour. Car toute la vérité est là désormais, dans ce journal intime. Et comment croyez-vous réagira Claude Lebeaux ? Acceptera-t-il ces révélations tardives ?

 

La Preferida : Un roman chorale, chacun des membres de ces deux familles prend la parole. Et même oui, elle aussi, cette Preferida-Olympe-Olive à la bouche en forme de "cul de chameau qui pète", s'exprime et dévoile tout de son cynisme et de son machiavélisme.

Page 111: ... Il a de l'humour et est assez content de lui-même. Il sera bien aisé de la flatter... 

Page 234: Le médecin a bien dit de ne surtout pas mélanger le traitement avec de l'alcool, mais ce n'est qu'un doigt de whisky sur toute une journée...

En lisant ces deux courts extraits, vous avez tout compris. Mais non, détrompez-vous et grattez encore ce vernis.

Ils seront plusieurs dans ce roman chorale à vous ouvrir les yeux au sujet de cette garce (appelons un chat un chat) et il n’y a pas que Régine de Moustière, sa belle-mère, ni Jouwette, sa belle-sœur, qui vous dévoileront le jeu tordu et pervers de cette femme vénale, supportée par Marc son époux depuis plus de quarante ans…

Je referme ce livre, la lecture de ce thriller me coupe le souffle.

 

Carine-Laure Desguin

http://carineldesguin.canalblog.com

 

Publié dans Fiche de lecture

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Joe Valeska a lu "Galinda, La forêt des Ombres" de Laurent Femenias

Publié le par christine brunet /aloys

Je n’en reviens pas d’avoir mis autant de temps à découvrir « Galinda, la Forêt des Ombres » de

, édité chez les éditions Chloé des Lys, et je dois dire que j’ai réellement adoré.
C’est en découvrant que j’avais quelques goûts littéraires en commun avec l’écrivain que je me suis (enfin) décidé à m’aventurer au cœur de cette mystérieuse forêt qui, assurément, est l’un des personnages principaux de ce roman fantasy/fantastique, lequel s’éloigne brillamment du schéma classique et des personnages habituellement rencontrés dans ces histoires… Résultat : c’est rafraîchissant. Et sans ennui à aucune page.
Il faut savoir que je suis un lecteur « lent ». Même lorsqu’il s’agit de quelqu’un dont je suis fan, comme Anne Rice, je peux mettre des semaines ou de longs mois à lire un roman. Je suis sur son dernier depuis plus d’un an et demi… J’ai lu « Galinda, la Forêt des Ombres » en moins de quatre jours. Une fois que j’ai commencé, impossible de m’arrêter !
J’ai trouvé sous la plume de Laurent Femenias tout ce que j’adore chez un écrivain. Premièrement, l’histoire est prenante et magistralement écrite. C’est fluide, et c’est quelque chose qui me semble important pour le plaisir de la lecture. Deuxièmement, les personnages sont crédibles et attachants, et nuancés. Pas de « tout noir » ou « tout blanc ». Troisièmement, et c’est ce que je recherche chez tout écrivain, homme ou femme : que sa façon d’écrire projette dans mon esprit des images cinématographiques. J’ai lu le roman, mais j’ai aussi « vu le roman ». J’ai suivi Sam Harper, le héros, comme si je traversais la forêt à ses côtés. Quelle aventure !
Ce que j’apprécie chez Laurent Femenias, écrivain, c’est aussi les références distillées par-ci, par-là. (C’est une chose que j’adore faire, moi aussi.) Il en parle d’ailleurs dans les annexes du roman qui sont très intéressantes. Mais je n’en dirai pas plus pour ne pas gâcher le plaisir d’un lecteur ou d’une lectrice qui aurait envie de découvrir ce formidable roman.
En conclusion, « Galinda, la Forêt des Ombres » est le meilleur roman fantastique que j’ai lu depuis bien des années.
Ah ! Important pour moi, également : la notion de rédemption. J’ai aussi besoin de cela, dans un roman. C’est toujours un gros plus. Je vous le disais, j’ai trouvé sous la plume de Laurent Femenias tout ce que j’adore chez un écrivain. Alors, un immense merci à lui, et j’espère réellement en lire davantage.
J’espère que vous oserez, à votre tour, pénétrer au cœur de Galinda, et je vous le recommande :

Publié dans Fiche de lecture

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Edmée de Xhavée a lu "Gwen, adieu...", le dernier thriller de Christine Brunet, invitée pour l'occasion sur le blog

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

J’ai acheté ce livre pour ma sœur, curieuse à son tour de découvrir cet auteur prolifique et souriante. Puis je me suis dit « et pourquoi ne pourrais-je le lire avant, hein ? »… Alors j’ai cédé, et me suis lancée à l’assaut des 368 pages, pages que j’ai avidement tournées au soleil sans me faire prier.

Je n’avais pas lu les précédentes aventures de Gwen, mais les références à ce passé (jamais oisif, on s’en doute) sont précisément expliquées quand elles se présentent, et donc ça ne pose pas le moindre problème. On songe même à y aller dans ce passé, pour en savoir plus encore.

L’histoire, je ne la raconterai pas, il serait d’ailleurs difficile d’en donner un aperçu, tant il y a de surprises, de lieux, de personnages, de multiples personnalités aussi.

Gwen est froide, oui, sans que les sentiments aient déserté son cœur. Mais elle a appris à rester carapacée, une carapace tatouée qui lui rappelle sans cesse le jour où… les gens qui… le lieu où tout a basculé. On entre dans un monde qui nous est inaccessible, sophistiqué, dur, avec sa logique, ses procédés, ses ruses, ses motivations propres. Un monde où finalement il est impossible de savoir quel sourire et tape dans le dos sont amicaux ou pour mieux te poignarder mon enfant.

On est très très loin aussi du huis-clos, alors là qu’on se prépare : on ira loin, on devra courir, se cacher, voir des horreurs, trouiller, brièvement se rassurer, baisser la tête et pas les bras, et fidèlement chercher la quête. Aimer anonymement, de loin, et en dépit du bon sens, comme on dit. Ce n’est pas l’aventure qui est au tournant, mais la mort aux aguets, les rebondissements, et les cadavres, car ils ne manquent pas… pas un temps mort, mais bien des morts. Certains finissent sous les mains d’exécuteurs cruels et ravis, d’autres sont simplement des victimes de contrat, rien de personnel mais que voulez-vous ?

Et Gwen est si rusée qu’on ne peut que l’admirer, d’être aussi peu distraite par autre chose que ses missions, de toujours trouver la parade, de si bien couvrir ses traces. Rien de banal, en plus. James Bond, le pauvre, est vraiment démodé, Gwen lui ferait honte !

Le style est rapide et très bien documenté, les personnages ont du relief, les lieux – maisons ou paysages – insolites mais vraisemblables. 

Laissez-vous séduire, 368 pages sont plus qu’un bon moment de lecture, c’est une incitation à continuer la lecture, et sans doute aussi à chercher Gwen dans son passé et les épisodes précédents !

 

Gwen, adieu…

Christine Brunet

Editons Gascogne

20 €

368 pages

 

EDMEE DE XHAVEE

 

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Edmée de Xhavée a lu "Le silence des carpes" d'Yves Oliver

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Maria était une fillette, de celles qui rient, jouent à cache-cache, sautent à la corde, sont encore dans l’enfance comme on est dans la cour de récréation. L’avenir est inconnu mais retentira de ses joies surprenantes, accompagné de ces visages aimés et de ces bras tièdes qui consolent et soutiennent. Le national-socialisme le lui garantissait, tout comme le bon sens. C’est ainsi que se déroulent les existences des gens qui ont confiance en leur pays.

 

Jamais pourtant elle ne sera une jeune fille, ni une jeune femme. Elle sera un être mutilé de ses émotions, privé de sa vie par une erreur de zèle, un concours de circonstances, qui la mettront dans un train qui ne va pas seulement au camp Ravensbrück mais vers la mort de tout ce qu’elle avait été, et tout ce qu’elle aurait pu être.

 

Le corps saccagé dans sa chair et sa candeur, l’esprit n’obéissant plus qu’à l’injonction « survivre quoi qu’il arrive », horreurs et humiliations n’auront pas raison de l’enveloppe externe. Elle reviendra, juste un peu plus âgée que lorsqu’elle est partie. Mais tellement plus vieille, plus dure, plus lointaine, détachée, voire… sans attaches ni passions.

Des années plus tard, des vies plus tard, des années de dents et cœur cadenassés, interdisant sourires, abandons, confidences, la vengeance lui est servie sur un plateau, scintillant dans sa nuit. Elle peut dépiauter le dragon, celui qui un jour l’a éventrée quand elle était à sa merci, et éventrée encore et encore. Il est là, le souffle presque éteint, les vilains yeux rouges larmoyants, si frêle qu’une chiquenaude le ferait s’écrouler.

 

La vengeance est un plat qui se mange froid, et est incroyablement appétissant.

 

Maria… passeras-tu à table ?

 

EDMEE DE XHAVEE

 

 

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Pascale Gillet-B a lu Toffee, suivi de La preferida d’Edmée De Xhavée

Publié le par christine brunet /aloys

 

Dans ces deux romans d’Edmée De Xhavée, on croise la route de femmes singulières et
singulièrement bien croquées par l’auteur.
On découvre Toffee, jeune fille qui a grandi et s’est affirmée devenant une belle femme sans malice
ni calcul mais pas si naïve. Elle a séduit Jules, il y a bien longtemps.
On rencontre en même temps Julie, la fille de Toffee « qui n’avait jamais froid aux yeux mais peut-
être a-t-elle froid aux souvenirs… », surtout les souvenirs difficiles et complexes à aborder.
Vient aussi la jeune Delphine, lucide et clairvoyante, l’affectueuse confidente de son grand-père,
Claude.
Claude, lui, est un vieux monsieur de 94 ans et il ne comprend pas grand-chose aux ruses des
femmes bien qu’il ait « pourtant eu plus de vies qu’un chat » comme dit souvent Delphine…
Claude « qui aimerait que cette mèche blonde cesse de lui revenir en tête », mais qui finalement
pénètre dans son passé sans jugement avec sa petite-fille bienveillante.

Dans son deuxième roman, Edmée nous parle encore de femmes, une femme surtout, La terrifiante
preferida.
Rapace sans scrupule, Olympe-Olive est une tornade manipulatrice !
Pour être La preferida, elle va utiliser et miner tout son entourage.
Sa sœur, Alice, docile et discrète, « toujours réceptive aux signes qu’elle lui envoie », son homme,
Marc, insipide et amoureux dont elle sait dès le départ « qu’il sera bien aisé de le flatter. » Sa fille
Théodora qu’elle façonnera comme « une fifille à sa maman ».
Elle éliminera de son décor ceux qui oseront s’opposer à elle.
Régine, sa belle-mère « qui l’avait reniflée si clairement dès qu’elle est entrée », Tante Gisèle qui
affirme qu’Olive est « abyssalement bête » et proclame « …la joie d’offrir ne me meut plus en ce qui
les concerne et est remplacée par la sensation amère de me faire avoir. », Jouwette, sa belle-sœur
qui reproche à La Calamité d’avoir déchiqueté tous leurs petits bonheurs de jadis…
Leur amertume n’y changera rien, La preferida veut le rester et  tenez-vous bien sur vos gardes : «…
son bonheur n’est pas encore hors de portée… »
Merci à Edmée pour ces tout bons moments de lecture, encore une fois !!!!!

 

PASCALE GILLET B.

 

Publié dans Fiche de lecture

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“Le salon de coiffure” – une note de lecture signée Edmée De Xhavée »

Publié le par christine brunet /aloys

 

Je viens de terminer ce second ouvrage de Pascale Gillet-B paru chez Chloé des lys.

 

Ça commence fort,  comme on dit, avec une série de phrases intrigantes, menaçantes, rédigées par un esprit certes cultivé, mais bien déterminé à s’empiffrer de ce plat que l’on dit meilleur quand il est froid : 

 

L’offense sera lavée, je rumine, remâche et mûris un banquet punitif à faire froid dans le dos.

Au rythme lent d’une alléchante élaboration d’agapes gargantuesques, j’ai dressé les petits plats dans les grands : tous ont déserté le vaisselier.

Pas de platée de purée pour cette épopée épicée, j’ai échafaudé un somptueux buffet froid…

 

Après cette entrée en matière, nous voici entrés de plain pied dans un récit passionnant.

 

Deux enfants, amis, sont aujourd’hui devenus deux adultes bien mûris, toujours amis. Ce qui nous amène à découvrir leurs parents, leur enfance sur fond de guerre, de résistance, collaboration, ruses dans les deux camps. 

 

Et c’est, comme bien souvent le cas, suite à un décès, qu’un de nos deux personnages découvre des feuillets laissés par sa mère, tandis que l’autre questionne justement la sienne sur cette sombre époque. Et les voici qui découvrent que leurs parents n’étaient pas que des parents, mais aussi de jeunes adultes vigoureux dans la fièvre de la vie, de l’amour, des angoisses, des romances, du sens patriotique. De révélation en révélation les questions en suspens trouveront leur réponse, souvent surprenantes. Le salon de coiffure est loin, qu’on se le dise, d’être une histoire de papotages en bigoudis, mais plutôt une belle histoire aux accents de vérité (on sent que bien des anecdotes et détails sont sortis de la réalité), dans laquelle de « simples gens » se trouvent entraînés dans une fantastique lutte secrète contre l’ennemi, sans trop penser à autre chose qu’à comment être efficaces et ingénieux.

 

Un jour pourtant l’heure de la vengeance sonne, et le son en est lugubre. Le festin est avarié. 

 

Pascale Gillet-B n’a pas une écriture banale, elle aime les mots et rameute les synonymes, les similitudes, les presque-jeux-de-mots adroits et musicaux si on les lit tout haut. Un régal. Comme déjà signalé, on sent la véracité dans les détails et évènements précis. Car l’époque est encore assez proche pour que des souvenirs nets en existent encore chez certains, ou se retrouvent dans des carnets… 

 

À remarquer aussi la très jolie illustration de la couverture, où on retrouve le confort plantureux des salons de coiffure d’antan…

 

Le salon de coiffure

Pascale Gillet-B

Editions Chloé des lys, 20,60€

159 pages

 

Edmée de Xhavée

 

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Le flou du miroir, Brigitte Hanappe... Une chronique signée Carine-Laure Desguin en partenariat avec ACTUTV !

Publié le par christine brunet /aloys

https://youtu.be/oYES4zWyrnk

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L'écrivain Mireille Poulain-Giorgi a lu et chroniqué le dernier ouvrage de Séverine Baaziz "L'astronaute"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Candide, l’astronaute

 

 

Après SERIAL, thriller érotique/horrifique de Christophe Sambre, me voici avec L’ASTRONAUTE, conte philosophique de Séverine Baaziz.

Grand écart réalisé avec facilité malgré mon âge certain.

Evoluant dans et pour les banques luxembourgeoises, il me semble que ces deux auteur.e.s ont dû trouver l’antidote au poison des chiffres… les lettres. 

Disons-le tout de go : Séverine sait écrire, c’est-à-dire qu’elle sait penser et trouver le mot. Juste et simple. Son regard distancié mâtiné d’un trait d’esprit séduit immanquablement le lecteur. Talent qui lui semble être aussi naturel à l’écrit qu’à l’oral.

 

Son personnage principal, l’astronaute Michel Bracowski, brave gars qui s’est toujours laissé ballotter dans la vie en attendant que les choses se passent, se retrouve propulsé dans un autre monde, loin de sa femme qui l’a rejeté et qu’il continue d’aduler et de pleurer.

Fort heureusement, ce nouveau monde ressemble à l’Eden : aucune pollution. Aucune maladie. Aucun déchet. De l’Immaculé partout.

Et… En prime, on lui offre des femmes toutes plus belles les unes que les autres avec pour mission de les engrosser car dans ce meilleur des mondes, les hommes d’une laideur repoussante ne pensant qu’à manger, à se goinfrer, à se bâfrer … sont tous stériles. 

 

Que les lecteurs et lectrices lubriques s’éloignent. 

Et que s’approchent tous ceux et celles pour qui la pensée réside au-dessus de la ceinture. Tous ceux et celles qui ont aimé « La Métamorphose » de Kafka, « Rhinocéros » de Ionesco, « La planète des singes » de Pierre Boulle, « La Servante écarlate » de Margaret Atwood, « Soleil vert » le film  de Richard Fleischer, « Candide » de Voltaire et la philosophie de Leibniz pour qui la question du mal restait incompréhensible.

 

Car tout y est. Et… Ne vous inquiétez pas si par anamorphose, des images de têtards, grenouilles, crapauds, envahissent votre cerveau.

 

Oui. Lisez le conte philosophique, L’ASTRONAUTE. Et commencez par l’épigraphe qui donne l’état d’esprit de Séverine au moment de l’écriture :« Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots. » Martin Luther King.

 

Publié dans Fiche de lecture

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