Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

fiche de lecture

Le transfert de Carine-Laure Desguin (lu par Edmée De Xhavée)

Publié le par christine brunet /aloys

 

Je l’ai lu, je l’ai lu, presque d’une traite, et je peux vous dire que… ô lecteur qui entre dans ces pages, abandonne toutes tes certitudes, tu es parti pour un voyage dont tu pourrais ne pas revenir autrement que dans une clé USB…

On rit, mais un peu jaune quand même. Il est interdit pourtant de ne pas rire du clown, car ce rire-là est un passeport pour le maintien de l’existence des malades. On ne rit pas ? Oups, inexistence programmée. L’infirmière, drillée comme une femme-robot sortie d’un film de science-fiction, elle connait tout le savoir-vivre de ce nouveau monde, mais le médecin, lui… il patauge encore et emploie, le vilain malappris, des mots censurés par le politically correct en vogue dans un nouvel univers aux codes incontournables. C’est pour le bien de tous.

On assiste à un instant entre deux réalités, le pont étant le transfert.

La programmation. Inexorable, sans pitié, sans états d’âme, c’est la règle hein, qu’y faire ? Car il n’est pire maladie que la non-conformité, et il faut éradiquer, empêcher la contagion, la résistance, les ruses d’un malade qui soudain dit avoir une folle envie de rire… Que nenni, l’infirmière que rien ne détourne de son devoir sacré ne laissera pas le médecin lui parler de ces choses dérisoires, humaines, compatissantes.

Futuriste ? Heuuuu… c’est au tournant, c’est pour ça qu’on rit, oui, mais de plus en plus jaune…

 

Chloé des lys, 15,70 euros et 74 pages de bonheur aigre-doux, y-comprise une préface d’Eric Allard

 

Edmée de Xhavée

 

Publié dans Fiche de lecture

Partager cet article
Repost0

Gaëtan Faucer et Serge Guérit... Deux commentaires pour le recueil de Carine-Laure Desguin, Album number one cinéma magique

Publié le par christine brunet /aloys


 

Carine-Laure Desguin, Album number one cinéma magique, poèmes, éd. Chloé des Lys.


 


 

Titre qui résonne comme un album de chansons, tel un collector ou une compilation du genre


…et pourtant, on pourrait presque dire que c’est le cas.

Les poèmes se suivent et ne se ressemblent pas ou pas trop.


 

C’est justement là le point fort de ce recueil, on croirait des textes composés pour un chanteur/ une chanteuse ou un groupe.
On y retrouve des balades, des textes qui riment, d’autres pas. C’est agréable à lire, on imagine facilement
la musicalité qui accompagne, qui n’est jamais loin.

Cinéma magique ? Les mots sont des images, les images des films, les films passent dans notre
tête lors de la lecture des textes. Un florilège de petits clips, un régal.

Bref, un recueil de poèmes qui date de 2016…mais il n’est sûrement pas trop tard pour y revenir.


 

Gaëtan Faucer


 

Lien vers le site : https://www.areaw.be/carine-laure-desguin-album-number-one-cinema-magique-poemes-ed-chloe-des-lys /

Un peu plus au sujet de Gaëtan Faucer ?

https://www.youtube.com/watch?v=yM3ArxTMJm4


***

 

Et dans la foulée, voici le commentaire de Serge Guérit

 

Salut Carine, je viens de lire Album number one Cinéma magique, ouf ... j'avais les mots qui dansaient devant les yeux sur le rythme de la musique de Soprano, de Maître Gims, qui dansaient à ne plus finir, à vouloir qu'ils ne finissent plus. J'ai aimé tous ces mots écrasés, ces phrases écorchées, cette vie telle que tu l'écris et que j'aime lire comme tu l'écris. Merci. Si depuis sa sortie en 2016 ça n'a pas été fait alors il faudra que quelqu'un mette des notes sur ces textes. C'est trop bien. Bonne nuit Carine.

Lien vers la page Album number one :

http://carineldesguin.canalblog.com/pages/album-number-one--cinema-magique--editions-chloe-des-lys--2016/34066595.html

Lien vers le site Chloé des Lys :

https://www.editionschloedeslys.be/catalogue/997-album-number-one.html

Publié dans Fiche de lecture, Poésie

Partager cet article
Repost0

Christine Brunet a lu "des hauts et des bas", le nouveau recueil de nouvelles de Micheline Boland

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Ce texte m'intriguait, je dois l'avouer, d'autant que les personnages de Micheline Boland sont toujours ballottés, espèrent et désespèrent tout à la fois. 

Cette fois, je dois dire que Micheline nous gâte avec des héros de tous les jours, humains, sujets aux affres de la jalousie, de l'amour trahi, de l'envie, du désir. Les situations sont vraies et les réactions humaines, mesquines, suspicieuses avec des élans de tendresse et de raison qui en font un ouvrage moins noir que les précédents. 

Ce fondement de réalité est assuré par des endroits vrais... "La vieille ferme" aux Ancizes, le chemin Fais'Art, n'en sont qu'un petit exemple (petit souvenir du passage de Micheline et Louis Delville en Auvergne).

Et puis il y a ces textes tendres (je pense à ce matou qui décide de s'échapper par manque d'affection ou encore le petit Juju qui rêve d'être grand) qui font sourire parce que nous avons tous vécu ça ! Enfin, pas le matou, encore que le chien du voisin, mal aimé, ne rêve que de venir chez moi, mais plutôt cette envie de grandir vite... 

L'écriture est visuelle et on se prend à tourner les pages pour voir jusqu'où l'auteur... non, en fait, pas l'auteur mais les personnages vont nous entraîner. 

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

 

Publié dans Fiche de lecture, Nouvelle

Partager cet article
Repost0

Bernadette Gérard-Vroman, Sérénade à la vie, chroniqué par Isabelle Fable sur le site de l'AREAW

Publié le par christine brunet /aloys

https://www.areaw.be/bernadette-gerard-vroman-serenade-a-la-vie-editions-chloe-des-lys/

https://www.areaw.be/bernadette-gerard-vroman-serenade-a-la-vie-editions-chloe-des-lys/

 

L’auteure bouillonne de vie et d’idées à mettre en scène, elle philosophe gaiement en mots et en musique car certains de ses textes sont proposés sur des airs connus – si on arrive à trouver le rythme, toutefois, ce qui n’est pas évident. Elle écrit « pour le plaisir et le partage », dans l’enthousiasme, et ne manque pas d’humour, quand, en parlant de la mort, elle dit dans son avant-propos que si elle est Subite, on peut la boire – publicité non payée – et elle s’amuse à faire mousser les mots, avec la « mise en bière », qui peut sembler comique, si on veut en rire !

Poésie de réflexion, travaillée parfois à l’excès – comme dans ce sonnet aux jeunes mariés, qui est en même temps un acrostiche, ce qui amène à des contorsions d’équilibriste, sur la corde raide entre l’aisance que doit avoir la poésie et le travail qui mène à la qualité. Poésie tantôt libre, proche du langage le plus courant, tantôt rimée. Lire et écrire semblent essentiels à cette auteure, qui voit le livre « comme source d’apprentissage et de compréhension ». On ne peut que lui conseiller de continuer à lire beaucoup, de s’abreuver à la manne offerte pour enrichir sa poésie et la faire arriver à maturité.

Isabelle Fable

Partager cet article
Repost0

Christine Brunet a lu "Le voyageur intemporel" de Salvatore Gucciardo à paraître aux Editions Chloé des Lys

Publié le par christine brunet /aloys

 

Ce court texte d'une soixantaine de pages est déstabilisant. Nous connaissons tous le double talent de Salvatore Gucciardo : la peinture et la poésie. 

Avec "Le voyageur intemporel", nous plongeons dans une fantasmagorie poétique, une longue allégorie sur la Nature Humaine. Le rêve révélateur de l'inconscient... Freud a analysé le phénomène sous forme d'expérimentation. Salvatore Gucciardo l'expose dans un enchevêtrement permanent d'oxymores, de métaphores et d'hyperboles qui explosent en couleurs et sensations charnelles. 

Le rêve devient réel, se joue des conventions, des inhibitions, de la bienséance. 

Le monde imaginé est à la fois monstrueux, répugnant et délectable, coloré et monochrome car la couleur qui prédomine au-delà de la chair est celle du métal, froid, représenté comme impur. Le mouvement est ondulant, représentation du serpent (péché originel), de la langue et des corps désinhibés.

"Le voyageur intemporel" est un récit poétique très visuel, pictural, un voyage au coeur d'un rêve presque cauchemardesque, une explosion de couleurs et de sens qui interpelle.

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

Salvatore Gucciardo n'étant pas d'accord avec ma lecture de son ouvrage, je vous livre sa réponse à ma chronique :

"Je respecte tes impressions sur mon roman. 
Tu as le droit de penser ce que bon te semble.
 
Ma vision de l'univers que je décris est différente que la tienne. 
 
Celle-ci  décrit les instincts primitifs de l'être  sous la pulsion symbolique et animale
du serpent qui se mord la queue  qui symbolise  l'éternel recommencement
de la vie. La nudité de la nature n'est pas agréable à voir. Il suffit de faire abstraction
de notre éducation pour qu'on voit le vraie visage de la vie.
 
En effet, certaines images, certaines descriptions,
choquent le lecteur et j'en suis conscient.
Lorsqu'on lit le roman dans son récit romanesque, on ne perçoit pas 
les messages  qui se cachent dans la symbolique du récit. Tu oublies de citer
un élément important "l'Amour démesuré"  du narrateur pour sa dulcinée
 qui  donne à cette fiction une  crédibilité chaleureuse et  humaine.
 
Ma fresque intemporelle décrit les mystères de la vie, de l'univers.
C'est un message d'amour, d'espoir  dans un univers où
la cruauté domine le monde."
 
Salvatore Gucciardo

 

Publié dans Fiche de lecture, Poésie

Partager cet article
Repost0

Christine Brunet a lu "les pavés de St Fiacre" de Robert Fontaine

Publié le par christine brunet /aloys

 

Nous connaissons Robert Fontaine pour ses trois précédents romans publiés chez CDL : "La Chaumette", "Après Stéphane" et "La croix mystérieuse".

J'avais beaucoup aimé ce dernier polar, roman lu au moment de sa publication : une enquête bien ficelée avec, comme "point final", un drôle de mystère entourant les meurtres de deux flics retrouvés étendus côte à côte face à la chapelle de St-Fiacre. Les agresseurs auraient eu des masques de Mickey. Qui les a tués, pourquoi... Nous en étions restés là avec le lieutenant Noël Ménéval.

J'avais hâte de savoir... 

Nous retrouvons le policier peu après ; écarté de l'enquête, il décide de s'éloigner, d'intégrer une nouvelle équipe mais... 

Robert Fontaine signe une suite agréable à lire dans laquelle la psychologie des personnages joue un rôle important dans le déroulement de l'histoire : les héros sont normaux, humains, têtus ou mous, téméraires ou prudents... 

Ménéval est parfait dans le rôle du gus qui ne lâche rien, qui n'oublie rien et qui bouscule tout en finesse les protagonistes pour parvenir à ses fins. 

Très dialogué, le roman se lit vite. Et vous savez quoi ? Je prends le pari que jamais vous ne trouverez l'identité de l'étonnant coupable ! Allez, je vous laisse chercher !

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

Partager cet article
Repost0

Christine Brunet a lu "Identités" de Régine Laprade

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Ce n'est pas, en général, le genre de livre que j'aime lire : terroir, témoignages biographies... pas ma tasse de thé... mais la plume de Régine Laprade a ce côté magique capable de tout : vous voyez, ce type d'écriture simple qui fait dire tout en chacun "moi aussi, je peux écrire...". Que nenni !

Je vous ai fait découvrir cet auteur avec "Le collier d'ambre", publié en son temps aux Ed. du Pierregord (coup de cœur) puis au fils de ses publications désormais aux Monédières. 

Cette fois, elle nous propose un voyage dans le temps : elle nous transporte au Maroc au moment de la seconde guerre mondiale jusqu'à la fin des années cinquante. Elle nous fait vivre cette période agitée de l'intérieur grâce au témoignage de trois personnages : M'Bark (un Goumier marocain dans le régiment Rhin/Danube), Pierre (un Français de France comme on disait à l'époque) engagé dans les Spahis marocains et Ennemond, un Zouave limousin qui participa à la libération de la Corse. Il y a aussi les souvenirs d'enfances au Maroc, l'ambiance de cette époque trouble, les histoires racontées par son père, un Français dans un régiment marocain.

Régine Laprade nous interpelle sur la place des "indigènes" dans la guerre et dans notre armée, leur héroïsme, leur engagement, leurs motivations. Mais elle va plus loin et relie ces destins à ceux de ces jeunes de banlieues, désœuvrés, sans racine, sans reconnaissance mais en quête d'une identité. 

Ces quatre histoires se mêlent pour nous dépeindre une réalité trop souvent galvaudée, gommée voire oubliée parce qu'elle ne plaide pas en faveur de notre pays.

Avec finesse, enthousiasme, émotion, nous écoutons ces quatre histoires de vie passionnantes... d'autant plus fascinantes que mon père (comme tant d'autres de sa génération) a fait partie intégrante du tableau durant son service militaire au début des années 50 : sergent chef d'un bataillon de tirailleurs sénégalais basé à Casablanca, il me racontait le courage incroyable de ces hommes qui, souvent, marchaient le ventre vide dans les caillasses de l'Atlas sans chaussures, s'y déchiraient les pieds et se les recousaient à vif avant de repartir, sans jamais se plaindre. Il me parlait des vols de bestiaux pour se nourrir, des clans tribaux au sein du bataillon...

"Identités" est un livre à découvrir et je suis prête à parier que la postface en fera réfléchir plus d'un !

 

L'auteur poursuit sa démarche avec un nouvel ouvrage "Le métis de Cao Bang"... L'Indochine... 

 

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

 

Partager cet article
Repost0

Christine Brunet a lu "Silencieux tumultes", le dernier roman d'Edmée de Xhavée

Publié le par christine brunet /aloys

 

"Silencieux tumultes" est un roman différent dans la lignée écrits par Edmée de Xhavée... Non par son style mais par son approche de "l'humain"... Il propose un regard extérieur, celui d'une maison... impudique, curieuse, gardienne de lourds secrets... Et elle observe des êtres qui aiment, s'aiment, se haïssent, souffrent ou donnent la vie...

Les époques passent, la maison se transforme au fil des modes et générations qui se succèdent. Elle est le témoin privilégié d'une société en mutation, de moeurs en pleine révolution.

Petites histoires intimes, personnages bien marqués dans une ambiance feutrée dans laquelle le lecteur se promène en toute indiscrétion.

Les femmes sont au coeur de cette demeure qui semble immuable, mais en sont-elles l'âme ? Je crois plutôt que c'est cette maison de maître qui donne une ossature à ces générations de passage. Elle est cocon, fil conducteur. 

"Silencieux tumultes" est une étude de moeurs menée de main de maître par une auteur rompue à l'exercice, à la plume précise, aiguisée, qui joue avec les mots pour nous entraîner dans le secret des alcôves. 

Un moment de lecture à déguster le soir, au coin du feu ou dans un lit bien douillet. Alors, peut-être qu'en tendant l'oreille, vous entendrez les murs vous raconter de "Silencieux tumultes"... 

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

 

Publié dans Fiche de lecture

Partager cet article
Repost0

Christine Brunet a lu "Le temps déposé" de Kristof

Publié le par christine brunet /aloys

 

Kristof nous propose un recueil poétique, un mélange de poésie en vers et de textes en prose.

Première impression de lecture : c'est la lumière éblouissante, brûlante, qui environne le narrateur, l'entoure, le baigne, le submerge.

Dans cet éblouissement, le temps est figé sur un instant de vie, un moment de flottement entre rêve et réalité vécu comme une aliénation. 

Lentement, au fil des pages, l'éclat s'estompe et ce qui était source de vie se transforme irrémédiablement en roc, granit sur lequel le temps n'a plus d'emprise. 

Seul héritage de ces instants, les mots qui consument et se consument.

A la luminosité, au blanc et à l'or succède le bruit... aigu, assourdissant, avertisseur, réveil mais de quoi ? Pourquoi ? 

Des poèmes intimes au cœur d'un environnement urbain, déshumanisé : hommes déshumanisés ou robots humanisés... Dérapage de l'esprit ? 

Kristof nous propose un voyage au cœur de l'Être... Et si vous vous laissiez tenter ? 

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

 

Publié dans Fiche de lecture

Partager cet article
Repost0

Christine Brunet a lu "Fractures", le nouveau recueil de Laurent Dumortier

Publié le par christine brunet /aloys

 

Les recueils de Laurent Dumortier, on aime ou on déteste... Il n'y a pas de juste milieu... peut-être parce que ses nouvelles ne nous laissent jamais indifférents.

Fractures, c'est... Comment dire ? Une sorte de cauchemar tout éveillé : tout est normal et soudain, "paf", une claque ! On encaisse, on hésite, on tourne la page et... on replonge !

C'est un peu comme si l'auteur se penchait au-dessus de notre épaule avec un petit sourire narquois puis, avec une sorte de triomphalisme, nous crachait à la figure : "Et toc, prends-toi ça dans les dents !" 

C'est ça, Fractures... Un quotidien décalé, une brèche dans la réalité, un vent de folie... Des histoires très courtes, des personnages pris au piège comme le lecteur...

Fractures est un ouvrage surprenant qui se lit vite, d'une traite, et qui flirte avec nos nerfs... 

Un seul regret, que le cauchemar ne dure pas plus longtemps... A quand le prochain ? 

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

 

Publié dans Fiche de lecture

Partager cet article
Repost0

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 > >>