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fiche de lecture

KATE MILIE parle de RUE BARAKA de Carine-Laure DESGUIN

Publié le par aloys.over-blog.com

http://idata.over-blog.com/3/65/07/04/KM-3.JPGElle s’appelle Carine-Laure Desguin. Elle est peut-être une petite nouvelle dans le monde des Lettres, mais son arrivée n’est pas du tout passée inaperçue.

 

Via son blog, elle s’est présentée sans détour : « Bien sûr que j’écris sur le quai de la gare… Je suis assise sur ma valise, voilà tout ! Et j’écris… ». Elle n’a pas cessé de nous interpeller : « Chers amis, qu'avez-vous fait de vos rencontres d'hier, qu'avez-vous fait de vos rencontres de tout à l'heure ? Le hasard, pour vous, qui est-il ? D'où vient-il ? ». Passage 2009-2010 : « Ecrivez aussi vos désirs secrets, ceux accrochés à vos soupirs et pensez-y le plus souvent possible. Et, qui sait....une baguette magique pourrait vous exaucer ! Pourquoi pas ? Tout est possible ! »

http://carinelauredesguin.over-blog.com

 

Son bouquin « Rue Baraka » vient de paraître. 82 pages. Qu’a-t-elle écrit Carine-laure, un court roman, une longue nouvelle ? Je ne sais pas. J’ai envie de répondre un récit initiatique, à moins que ce ne soit un conte philosophique ? Ou un livre de vie ? Ou tout à la fois ?

 

Elle nous offre une histoire qui débute par une rencontre. Une ville, une rue, un matin de marché, un jeune homme à côté de ses pompes, perdu dans ses mornes pensées heurte un vieil homme transportant une grande caisse. Tarek, désabusé, revenu de tout, propose son aide. Tiens, lui qui quelques pages plus loin, va clamer haut et fort « Aimer la vie, vous êtes fort vous, la vie ne m’a rien donné à moi ! » aurait-il décidé soudainement d’écouter « sa boussole intérieure » ? Et le voilà pénétrant l’univers du vieux peintre. Par les mystères d’une pièce très lumineuse, les évocations d’un passé fascinant, Paris, Montmartre, les artistes à la vie tumultueuse, Tarek va partir à la rencontre de ses émotions et de son Moi profond. Bien-sûr, Clara, la compagne du peintre, Clara rencontrée à Pigalle, Clara restée « typée Pigalle », Clara et son fameux repas sera aussi pour quelque chose dans le grand bouleversement qui va s’opérer en quelques heures dans la vie du jeune homme.http://idata.over-blog.com/3/65/07/04/image-1.jpg

 

La création, l’art, la joie de vivre, la générosité, la pensée positive sont omniprésents dans ce récit qui se dévore d’une traite. Des moments d’arrêt ne sont pas à négliger car Rue Baraka invite à la réflexion et à une plongée au plus profond de soi. Carine-Laure Desguin nous a fait cadeau d’une bien belle histoire. On sort de son livre joyeux et confiant. L’auteure qui est infirmière, donc confrontée tous les jours aux limites humaines et à la finitude, nous montre qu’il y a beaucoup plus de « possibles » dans nos vies qu’on ne le pense…

Mais laissons le mot de la fin à Tarek : « Son cœur est rempli de mercis envers ce couple amoureux de la vie, déridé de tout préjugé (…) IL a abandonné cet air résigné de quelqu’un qui accomplit les gestes par obligation, il échafaude des projets ».

 

Une note de lecture de Kate Milie

http://kate-milie.skynetblogs.be/

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KATE MILIE commente "Changements" de Laurent Dumortier

Publié le par aloys.over-blog.com

http://idata.over-blog.com/3/65/07/04/KM-3.JPGJ’ai lu  « Changements » de Laurent Dumortier et j’ai aimé.

 

La cover : Un joli cadre doré, des pommes, une grappe de raisin, des fleurs, un vase ancien, une nappe brodée… Bref, cette nature morte pourrait suggérer un univers bien tranquille… Mais… Vous aurez certainement remarqué ces traces de sang dégoulinant sur la jolie nappe…. 

4ème de cover : « Un grain de sable qui vient se nicher dans les rouages d’un quotidien banal et tout bascule, tout change…»

 

Alors, on l’ouvre ce livre ? 97 pages. 30 textes très, très courts (la plupart font deux pages).

 

Et c’est parti….

C’est comme aux montagnes russes, il faut s’accrocher… Le rythme est rapide… A peine est-on entré dans une histoire, pardon, à peine est-on happé dans un drôle de monde, qu’on en sort projeté dans un deuxième (pire que le précédent), et comme on n’en revient pas de ce qu’on a lu… On en redemande… Oui, même moi qui ne suis pourtant pas très branchée « fantastique », j’ai tout lu, fascinée. Et il y a pour tous les goûts ! Une croisière qui s’avérait une aubaine « Moi qui, habituellement n’avait jamais rien gagné d’intéressant… » se transforme en cauchemar. Le Temple de Necta situé dans le désert égyptien devait être un classique lieu de fouilles archéologiques… « Cependant, le secret du temple était autrement plus important que ce que le vieux savant supposait… ». Le Mandrill met en scène une banale histoire de recherche d’emploi, un paisible jeune homme se retrouve confronté à un homme influent et voilà qu’une malédiction africaine surgit. Dans une maison de repos, pendant que les pensionnaires écoutent du sirtaki, une vieille dame utilise le peu de liberté qui lui reste pour…

      http://blogsimages.skynet.be/images_v2/002/539/683/20100413/dyn003_original_859_603_pjpeg_2539683_33a9fd198c436d032eac91a61d73ab45.jpg

Je ne parle pas du Peintre, trop terrifiant pour l’âme sensible que je suis. Ne comptez pas sur moi pour décrire l’homme sans visage. Allez, je veux bien évoquer le Train, un petit cadeau, la phrase finale : « Aucun des voyageurs n’était en mesure de dire vers quelle destination nous roulions et encore moins d’affirmer qui était aux commandes du train… ».

 

Ce petit bouquin surprenant (et ses très courtes histoires bien ficelées) amène à une réflexion sur l’écriture. En deux mots, tout est dit. Pas besoin de descriptions. La concision apporte un rythme très dense. Je sors de cette lecture interpellée...

 

Une note de lecture de Kate Milie

http://kate-milie.skynetblogs.be/





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CLAUDE COLSON parle de "Taches d'encre" de Martine Dillies-Snaet

Publié le par aloys.over-blog.com

http://idata.over-blog.com/3/65/07/04/tete-Colson.JPG Taches d'encre a occupé une partie de mon retour en train de Bondues car je n'ai pu terminer qu'ultérieurement. On y rencontre une âme et rien n'indiffère. Pour quelques poèmes , j'ai dû les relire plusieurs fois : sens riche.

Je reviens aujourd’hui sur un aspect particulier de cet univers poétique : sa manière de mettre en scène l’homme et spécialement l’homme dans l’amour, cette tentative de Martine pour cerner l’éternel mystère de l’altérité.


D’abord elle note que l’homme devient homme par une femme (« Apaisement »), puis – avec justesse – que l’amour fou de l’homme engendre chez lui le désir d’enfant avec la femme aimée (« Bâtir une vie »). Elle croit par ailleurs déceler chez lui la profondeur du manque, qui n’a d’égale que le sien (« Etouffer »).
Tiens, les deux amants auraient-ils quelque chose en commun ? Petite victoire sur la condamnation à être deux, deux différents, comme nous le dit le mythe d’Aristophane.


Surtout, dans beaucoup de poèmes l’auteur insiste sur la quasi impossibilité pour l’homme de formuler l’amour (« Je n’avais pas oublié » « La cadence » « OGM d’ADN »…), l’homme, ce taiseux des sentiments dont on ne peut saisir (pour le comprendre ?) que quelques expressions : voir [ses] yeux [le] troubler

(« Oser »), [le] sentir vibrer » (« Pour toi »).

http://users.skynet.be/TheDillies/tache.jpg
Martine discerne, au-delà des mots ce que peut ressentir un homme qui jamais ne pourra posséder une femme totalement, cette difficulté à admettre l’altérité de l’autre (« Lettre au père…. »). La compréhension passe donc par le corps seul, quand [les] corps se mettent en prière » (« Pour toi »), quand les yeux [de l’homme] se noient dans la tempête de vaques de [l’] ivresse [d’elle] (« Tes yeux couleur émeraude »).
L’homme, fragile, avec sa nécessité du rêve, à vivre comme à donner à vivre « Tenue de lumière »).
L’homme enfin qui, lui, a toujours besoin d’être rassuré par des mots (« Je veux que vous m’écriviez »), toujours inquiet de savoir où elle est, qui elle voit (« Cette histoire-là »).

Beaucoup d’amour dans cet effort de compréhension de la part de l’auteur, beaucoup d’émotions passant dans cette langue. N’est-ce pas l’essence, le but de la poésie ?

Claude Colson


http://claude-colson.monsite.wanadoo.fr


 


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CLAUDE COLSON a commenté "Une belle époque!"

Publié le par aloys.over-blog.com

 http://idata.over-blog.com/3/65/07/04/tete-Colson.JPG« J'ai beaucoup aimé ce livre : ma recension    
 
  KATE MILIE "Une belle époque" 
  
 Je viens de terminer cette lecture et je dois dire que je suis bluffé.    
  Si le début s’enclenche par des conversations d’internautes parfois assez futiles ou convenue    
  – c’est aussi l’un des sujets du roman – assez vite l’histoire prend corps    
  et je me suis trouvé acharné à poursuivre.    
  Il faut absolument lire ce texte linéairement en suivant l’ordre des pages.     
 Vous y découvrirez, si vous êtes féru (e) d’histoire une mine d’informations sur la Belle Époque ,     
 très documentées, vous serez peu à peu fasciné (e) par les péripéties romanesques    
  les plus inattendues, par l'écriture d'un roman en live, par l’intrication du présent et du passé,    
  du virtuel et du réel et vous irez de surprises en surprises,    
  bercé(e)s par une langue recherchée et maîtrisée.    
  Si c’est bien un premier roman,http://idata.over-blog.com/3/65/07/04/Belle-Epoque-cover-.jpg    
  je pense que cette entrée en littérature    
 (au moins publiée) sera remarquée.    
 
 Pour moi ce n’est pas loin d’être un coup de maître    
  dans l’originalité du sujet, la conception   
  de l’intrigue ainsi que sa mise en œuvre.   
 
  Un mot : bravo ! »   
 
 Claude Colson  
 http://claude-colson.monsite.wanadoo.fr 
 

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