Le blog "les lectures de Maryline" a chroniqué "La maison Dieu" de Didier Fond
Résumé de l'éditeur :
Lecture, écriture, une passion... Un partage... La littérature dans tous ses états !
Résumé de l'éditeur :
“C’est un voyage aux mille attraits
Extraits des tréfonds de mon âme,
Âme d’enfance qui grandit,
Dilemme…”
“Sérénade à la vie” de Bernadette Gérard-Vroman? Un voyage en effet où sensibilité et force se fondent pour nous conter la vie, l’amour, la paix, l’envol et même la mort au travers de mots judicieusement choisis par notre poétesse pour qui la terre est une sphère à deux inconnues, poétesse qui nous a déjà offert “Aux tréfonds de mon âme” et “Parfums d’outre-terre”, deux bijoux d’élégance littéraire tournés vers l’être et le verbe, celui qui nous conduit à la réflexion par le biais d’un style d’une grande fraîcheur poétique…”and love in the middle of nowhere!”
De “La nuit étoilée” et “Jeu d’art” à “Exploration intérieure” (d’où sont tirées les vers ci-dessus) et “Prisonniers du temps”, nous caressons le temps, frémissant de l’aube au crépuscule, visitons les saisons, saisissant au passage diverses sensations; nous nous imprégnons l’âme à chaque station, au nombre de vingt-sept, le corps du recueil entouré de citations inspirées, un avant-propos nous confiant que coule un sang d’encre dans les veines de Bernadette Gérard-Vroman, notre artiste des mots...avec un éventuel dilemme au détour d’un sentier?
“Dilemme où oscillent les réponses,
Onces d’espoir et d’étincelles,
Celle qui du bout de ses doigts
Va sculpter d’une vie les contours…”
Espoir et étincelles, souffle et couleurs, traversent l’oeuvre, un piano à queue en (c)ouverture et un fragment de “Murmure d’automne” en fermeture. “Sérénade à la vie”? En âme majeure, clés de sol et de fa en accord parfait. A découvrir...
Thierry-Marie Delaunois
Cathie Louvet, un nom que nous commençons à connaître sur ce blog. Cathie est une blogueuse passionnée de thrillers, polars et même de SF, une grande lectrice désormais membre de l'équipe de la revue "Les petits papiers de Chloé".
Mais elle est aussi auteur ! De policiers ? Que nenni... du moins pour le roman que je viens de lire.
Je ne sais pas vraiment à quoi je m'attendais, mais sûrement pas à cela en ouvrant le livre ! Déstabilisée dès les premières pages par ce roman historique atypique, j'ai rapidement été propulsée dans un univers fantasmé par de nombreux réalisateurs de films : celui de ce peuple mythique et multiple que furent les Vikings !
Grâce à une documentation précise et sérieuse, Cathie Louvet nous fait revivre une époque finalement méconnue coincée entre la fin de la dynastie mérovingienne et la construction de l'Empire de Charlemagne, entre religion païenne et chrétienne.
Le lecteur devient spectateur du quotidien d'une société structurée, hiérarchisée, tournée vers la mer et le commerce mais basée sur le pillage et la peur face à la progression tentaculaire et agressive d'une chrétienté riche propulsée par l'intelligence du premier des Carolingiens. Ce côté historique est passionnant, jamais lourd et inutile... Il nous fait réfléchir et nous amène à comprendre une période tourmentée de notre continent et gomme très à propos quelques a priori.
L'auteur nous invite à comprendre qui furent ces fiers guerriers aux côtés d'une famille, celle d'Eryndr et de Thorkell et de leurs descendants. Entre batailles et récoltes, l'existence des personnages s'écoule, ponctuée par les trahisons, les razzias, les amitiés et "les affaires".
Cathie nous propose ici une saga passionnante qui nous trimbale entre les Shetlands et le Danemark, entre fjords brumeux et falaises abruptes. Beau voyage...
Un roman à découvrir ! Et vous savez quoi ? "De glace et de feu" est le premier volet d'un triptyque... (mais on peut le lire seul sans aucun problème)... hâte de découvrir la suite du destin des fils de Thorkell !
Christine Brunet
Je vais en faire enrager plus d'un... J'ai lu "Mamie Paulette", le second roman de Séverine Baaziz, en avant-première... Ben oui, en Collection, tous les BAT passent par moi ! Et c'est tant mieux parce que la bande annonce créée par l'auteur m'avait mis l'eau à la bouche. Et j'avais très envie de le lire...
Alors ?
"Mamie Paulette" est un roman, je ne vous apprends rien. La vidéo laissait présager un texte amusant, humoristique... ICI !
Mouais... Vrai mais pas seulement...
Dès les premières pages, j'ai ri... franchement... sur un style fluide, enlevé, pétillant, savoureusement imagé, facile...
Séverine Baaziz campe des personnages truculents : Philibert, timide assureur dominé par sa femme, effacé, stressé, complexé, écrasé par son environnement. Marion, épouse maniaque, mauvaise cuisinière, absorbée par son association en faveur des chats, tatillonne, froide, lisse, mal dans sa peau et Jules, adolescent torturé, introverti, victime de son état... Une famille d'étriqués, de toqués, froids, roides, impersonnels et sans saveur, fort peu sympathiques.
Personnages à part entière deux chats persans, seuls personnages "vivants" de la famille (Vipère et Cobra... Tout un programme, je vous assure) et le poisson rouge, Pipo, confident et spectateur certes silencieux mais très présent... Sans oublier le fantôme omniprésent du défunt époux de Paulette, Pierrot, traité comme celui par qui tout arrive, de la première page à la dernière, d'ailleurs, alors qu'il est mort depuis bien longtemps.
Enfin, bien évidemment, il y a Paulette... L'opposé, l'antithèse des trois de la famille "Philibert", un caractère fort, ressentie comme une autre "Tatie Danielle" qui révèle, au fur et à mesure de l'histoire, un aspect bien différent de sa personnalité... Mais là, je ne vous en dis pas plus... Faudra lire ! Le livre repose sur ses épaules comme l'histoire et les rebondissements qui la ponctuent...
Et des rebondissements, il y en a ! Peu à peu, les héros effacés prennent de la consistance, de l'épaisseur, les autres s'apaisent, s'effacent... Le rire devient progressivement sourire amusé puis tendre jusqu'à ce que les sourcils se froncent. Derrière le ridicule, la détresse... Et cette famille antipathique, lentement, sûrement, se rapproche de nous : on commence à l'aimer en même temps qu'une Paulette si rigide et dure au début qui va en percer les mystères et va devenir bien plus qu'une pièce rapportée imposée par un testament. Elle se positionne comme la pierre angulaire, l'ange gardien de la famille, une sorte de Saint-Bernard capable de tout, du meilleur comme du pire.
Ce roman est une alliance parfaite entre humour (parfois grinçant), tendresse, amour et violence larvée.
Mon tout premier coup de coeur de l'année !
Christine Brunet
www.christine-brunet.com
Read more at http://www.thierry-mariedelaunois.com/pages/accueil/lectures-de-l-auteur/categorie-de-lectures-ii/ici-et-ailleurs-de-j-f-foulon-par-thierry-marie-delaunois-chroniqueur.html#cD3Lz2SA5kkChak2.99
Voilà longtemps que j'avais envie de découvrir ce livre, un intérêt attisé par les nombreux textes qu'il nous propose sur ce blog.
Et puis, avouez que ni le titre ni la couverture sont banals !
Alors ?
Et bien, comment dire...
Albert Niko nous propose un recueil de textes courts, voire très courts, certains à la limite de la poésie tout au moins dans le format.
Mais rien n'est banal ! Tout est singulier, atypique ! Certains ressemblent à un match de boxe dans lequel les mots serviraient de coups de poing et le lecteur de punching ball, des uppercuts à mains nues que le lecteur encaisse, ébahi.
Certains autres sont des flashes, des coups de lumière sur des situations du quotidien : les objets sont à l'honneur mais décalés (comme sur la première et la 4e de couverture), peut-être parce que les objets n'on pas besoin de tricher, eux... des objets du quotidien qui auraient une âme et transportent le passant sur des chemins surprenants.
Jeux de mots, jeux d'images, images sans fard, souvent cash, style qui ne s'embarrasse pas des conventions : l'auteur ne prend pas de gants dans un univers qui oscille entre tendresse et violence...
Parfois l'auteur dérape et le lecteur zappe avec lui, débordé.
D'ailleurs ce livre prend de court le lecteur imprudent qui, longtemps, gardera en lui l'image de ce foutu lampadaire ou de cette magnifique cabine téléphonique anachronique appelée à disparaître... Lorsque le vivant s'invite dans l'objet ou la chose, cela donne de petites phrases qui arrêtent la lecture telle cette mise en exergue en début de partie : " les gouttelettes d'eau en formation contre les vitres ne peuvent au mieux que glisser"*... un méli-mélo entre vérité de Lapalisse, poésie, mots images... Le temps suspend son vol puis reprend son cours lorsque le lecteur se décide à tourner la page...
Voilà ! Pas envie d'en dire plus... Un livre pour tous les curieux et les amoureux des mots ! Un livre complexe et multiple comme vous pourrez le constater ci-après à la lecture d'une précision de l'auteur que je tiens à vous faire partager...
* Remarque de l'auteur après lecture de la chronique : "les gouttelettes d'eau en formation contre les vitres ne peuvent au mieux que glisser" ne sont pas tant une évidence que symbolique : le recueil "Négatif d'un amour" (ou le carbone d'une journée à écrire) évoque principalement toutes ces choses écrites d'avance, comme un aveu d'échec, ce que l'on souhaite transformer d'une réalité arbitraire, comme un décor tombé d'un coup du ciel. Une réalité que l'on ne traverse que géographiquement, sans en retenir de sens, de signification (si jamais cela fait sens...). Ces goutelettes ne passeront pas "au travers".
Christine Brunet
www.christine-brunet.com
« Le Camaret d’Achille » de Marie-Noëlle Fargier
lu par Christian Eychloma
« Et pendant ce temps-là, Loire ignorante et douce,
Tu couleras toujours, passante accoutumée,
Dans la vallée heureuse où l’herbe vive pousse,
Ô Loire inépuisable et que j’avais aimée...
…
Loire qui ne sait rien de la souffrance humaine,
Ô Loire inaltérable et douce à toute enfance,
Ô toi qui ne sais pas l’émoi de la partance… »
Je devine votre réaction… Ces vers vous rappellent quelque chose mais avec un petit truc quelque part. Puis vous sursautez en réalisant qu’en remplaçant le nom du fleuve par le nom original (la Meuse), on retrouve bien un extrait d’un poème de Charles Péguy. Gagné !
En lisant « Le Camaret d’Achille », certains vers me sont en effet revenus en mémoire, car ils illustrent de façon si poétique le fait évident que, génération après génération, nous passons, alors que les paysages qui nous ont vu naître, grandir, aimer, mourir, demeurent par endroits presque inchangés. Les « chibottes », par exemple…
On réalise que l’univers ne nous est ni bienveillant ni hostile, mais simplement indifférent. Et qu’il nous appartient par conséquent, à nous, humains, lors de notre court passage, de nous efforcer de créer du sens dans un monde qui, considéré de façon purement objective, en est dépourvu. En commençant par nous respecter et nous aimer. Bon, ça s’appelle l’Humanisme.
Souvenons-nous un instant de « La Bukinê d’Anna ».
Sur les lieux-mêmes où s’érigeaient, il y a bien longtemps, la cité d’Hélios du peuple sédentaire aux cheveux couleur de soleil et le campement précaire de la tribu nomade aux toisons couleur de nuit, Noëlle Fargier nous entraîne cette fois dans l’histoire d’une famille s’étalant sur une période incluant les deux dernières guerres.
Peut-être pour montrer que les siècles s’écoulent mais que l’espèce humaine ne change pas dans sa nature profonde, on retrouve les trois sœurs du premier roman avec leur nom comme unique changement. Trois personnalités identiques à ce qu’elles étaient trois mille ans auparavant, jetées dans le tourbillon d’une nouvelle vie, dans un autre temps, avec ses joies et ses peines. Et l’on ne peut tout d’un coup s’empêcher de se demander : « pourquoi moi, ici et maintenant ? Qu’aurais-je fait à cette époque, dans les mêmes circonstances ? »
L’histoire d’une famille, disais-je. Une histoire qui, observée depuis quelque distance, pourrait en rappeler beaucoup d’autres. La première guerre, d’abord. Vous savez : « la der des der » ! Entre les deux, les difficultés de la vie, et l’influence d’un clergé abusant de son pouvoir sur les âmes simples. Intolérant, exerçant sa tyrannie sur la population des campagnes, avec le terrible destin du jeune Achille. Et la seconde, dix-neuf ans après. Mobilisation, séparations, enfermement interminable des prisonniers de guerre, occupation, résistance, arrestations, tortures, libération, exactions perpétrées par les résistants « de la dernière heure »…
Une histoire humaine, trop humaine.
CHRISTIAN EYCHLOMA
« Léonard ou les odonymes du cancer »de Philippe Couillaud
lu par Marie-Noëlle Fargier
D’emblée je dirais que je ne conseille pas ce livre aux dévoreurs, pressés d’atteindre la fin pour aboutir au dénouement de l’intrigue.
« Léonard ou les odonymes du cancer » se lit lentement, se savoure. Ce roman épistolaire est truffé de figures de style dans une écriture paradoxalement sans fioriture et d’une poésie viscérale. Chaque phrase, monologue, lettre est un foisonnement de réflexions, de sensations, d’émotions avec seulement trois personnages Léonard, Astrid et celui que je nommerais « le messager ». Oui, il est l’interlude entre Léonard et Astrid. Au départ je le soupçonne être l’auteur lui-même, un rêveur où chaque foulée le long de la Garonne (personnage à elle seule) le relie à Léonard et Astrid.
- Te souviens-tu, fleuve de grand charroi, de nos jours de grande parlotte ? J’étais ce personnage-là, jetant sur le monde extérieur un regard absent, loin, très loin de ce qui semblait préoccuper les autres. Or les autres se démenaient dans des combats terribles…
Mais qui est-il ? La Garonne et son complice miment et préparent le lecteur aux états d’âme et charnels de Léonard et Astrid, ces deux amants séparés par la guerre d’Algérie. Astrid est enceinte. Philippe Couillaud sans pudeur et sans vulgarité évoque par chaque lettre du couple le manque de l’un et de l’autre autant sur le plan psychologique qu’intime. Comme si leurs appétits charnels suivaient l’évolution de cet autre personnage « la guerre » !
Léonard et Astrid ne sont pas un couple quelconque, l’un et l’autre s’interrogent, paraissent rebelles. Leurs lettres sont une remise en question permanente. Ils se confrontent, se réconfortent, se souviennent, se révoltent mais jamais ne se soumettent. Vont-ils être contaminés et se fondre dans la masse sous le poids des conditionnements ? Au début de la guerre, Léonard semble se complaire dans son rôle de « guerrier » mais…
Vois-tu, mon Léonard aimé, désiré jusqu’aux tréfonds des exigences du plaisir, je ne peux pactiser avec l’innommable. Je souffre de ton éloignement, bien sûr. Mais cela n’est rien à côté de ce que j’endure à travers ton adhésion à cette infamie.
Astrid quant à elle cherche à s’éloigner de ce conflit… Va-t-elle garder cet enfant ? Philippe Couillaud démontre l’impact de l’Histoire sur ce qui devrait être intouchable : la conviction, l’individualité, la dignité…
« Léonard ou les odonymes du cancer » ne se contente pas de dévoiler l’inavouable d’un couple séparé, il décrit avec force les horreurs de cette guerre pour laquelle les mots se taisent encore.
-La belle guerre que voilà, ma chère Astrid ! Oh, la jolie guerre ! Une sacrée garce avec laquelle les hommes convolent en justes noces de viande et de sang. La chair contenue dans les retenues du sexe revient en force, sort de ses gonds, étale au grand jour les miasmes de ses atomes dispersés. Une fois tenu en laisse par la mort, le corps croit en sa possible rédemption. Il espère se rédimer par le don du sang. Il ne peut que pourrir. La guerre pue. Je sens mauvais. J’empeste. Je sue. La peur me colle à la peau dont tous les pores expulsent à cadence forcée les relents de la chiasse.
J’imagine ce livre entre les mains d’un professeur de lettres, un professeur d’histoire tel un explorateur, avant de le transmettre aux jeunes générations afin que « Léonard ou les odonymes du cancer » soit une lettre pour préserver la paix ou tendre vers la Liberté.
Marie-Noëlle FARGIER
Sonate au Clair de Lune... Un titre qui pourrait coller au genre 'chic-lit' mais un visuel très codé qui nous renvoie instantanément vers un autre genre littéraire très prisé actuellement par les adolescentes, la "bit-lit"...
Impossible d'ignorer ce rayon bien fourni des libraires qui s'étend entre littérature fantastique et SF. Le lectorat est jeune, féminin et TRES enthousiaste. Et pour cause...
Pourtant, j'avoue n'avoir jamais eu la curiosité d'ouvrir et de parcourir l'un de ces ouvrages. Ma connaissance de la littérature "vampirique" découverte à l'adolescence se résumait à Dracula (de Bram Stoker) que j'ai littéralement dévoré, lu et relu, Entretien avec un vampire (d'Anne Rice) et la Forteresse Noire (de F-P Wilson), trois romans qui m'ont transportée dans un univers très noir, fantastique, une atmosphère qui, des années après, continue à me coller à la peau.
Du coup, lorsqu'Elodie Lemaire m'a proposé de découvrir son ouvrage, j'ai sauté sur l'occasion, bien entendu, mais sans a priori : je voulais comprendre l’engouement de ces adolescentes frénétiques et, qui sait, y prendre goût.
L'histoire en quelques mots ?
Deux jeunes femmes disparaissent... puis une troisième, Charlotte, une étudiante introvertie et mal dans sa peau, tournée vers les choses de l'esprit. Disparition inquiétante pour sa famille mais une "nouvelle" vie pour l'adolescente qui va découvrir l'amour passionnel, charnel et fusionnel pour un être hors norme (un vampire, vous l'aurez compris), puis la trahison, la manipulation et la déchéance.
Dans une atmosphère entre réalité et rêve, entre fastes et obscurité, beauté et noirceur, amour et haine, l'adulte que je suis a été surprise par le traitement du sujet, amusée aussi de constater le gap qu'il existe désormais entre ce qu'on appelle la littérature ados/jeunes adultes et la littérature dite adulte, une différenciation inexistante dans les années 70/80.
Sonate au Clair de Lune est un roman sentimental qui veut insuffler le frisson mais pas trop : on n'est pas du tout dans l'horreur ou la violence mais dans une romance atypique qui joue sur l'empathie inévitable pour l'héroïne et même pour Jonas, le beau ténébreux en fin de compte pas si mauvais que cela, manipulé comme sa victime.
Sonate au Clair de Lune est un texte facile à lire servi par une plume alerte et rythmée qui amène, par de longues descriptions, son lecteur dans son univers froid où la mort est omniprésente.
Âmes romantiques, plongez sans vous poser de question dans ce quasi huis-clos : le texte fera le reste.
Merci Elodie Lemaire pour la découverte !
Christine Brunet
www.christine-brunet.com
J'attendais avec impatience la parution de ce second roman tant j'avais aimé le premier, "La Bukinê d'Anna". J'y ai retrouvé dès les premières pages certains personnages du premier opus (mais celui-ci peut être lu indépendamment, je vous rassure), la plume poétique et très imagée de l'auteur et cet univers entre fiction, passé et présent qui m'avaient interpellée.
Le lecteur voyage, plonge au coeur un paysage presque tangible aux côtés de héros attachants ou haïssables.
Achille... Quel destin terrifiant ! On frémit, on s'insurge face à la folie d'un homme, à l'obscurantisme d'une époque... pas forcément révolue, d'ailleurs.
Dans un contexte historique où chacun évolue sur le fil, dans un moment où la guerre de 39-45 frappe à la porte et transforme les âmes, Anna, Victoria, Elena, Marlène et d'autres croisent leurs destins. Nazis, réseaux de résistance, histoires d'amour et de séparations, de joies et de hontes, Marie-Noëlle Fargier prend les lecteurs par la main et les entraîne, au fil du temps, dans les méandres de l'âme humaine.
Ce roman est un hymne à l'espoir.
A l'image de la Loire, tumultueuse, sauvage, généreuse et éternelle qui traverse les chapitres du "Camaret d'Achille", les personnages s'offrent, luttent et surmontent, à leur manière, les aléas de la vie.
Une suite, Marie-Noëlle ? En tout cas, je l'espère ardemment !
Christine Brunet
www.christine-brunet.com