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fiche de lecture

Jean-François Foulon a lu " A l'ombre des désirs" de Jeanne R.

Publié le par christine brunet /aloys

Jean-François Foulon a lu " A l'ombre des désirs" de Jeanne R.

« A l’ombre des désirs » de Jeanne R

En-dessous du titre, l’auteur annonce d’emblée la couleur en précisant que son livre est un « récit romanesque ». Comme le souligne bien le professeur d’université qui a rédigé la préface, la distinction a son importance car on ne trouvera pas dans ce récit une succession chronologique et logique des faits. Cela ne veut pas dire non plus qu’il ne se passe rien, bien au contraire, mais disons que les faits ont moins d’importance que le cheminement intérieur de l’héroïne (Louise) qui se pose pas mal de questions. Car le centre de ce livre est là : une suite de questionnements sur la vie, la mort, le hasard et surtout l’amour. Qu’est-ce que vivre, en effet ? Là où Sartre disait que l’existence précède l’essence, Jeanne R. nous dit plutôt qu’on ne vit pas sans aimer et que sans grand amour la vie ne mériterait sans doute pas d’être vécue. Mais ce postulat engendre à son tour d’autres questions : ne peut-on aimer qu’un seul être ? Est-on infidèle si on aime deux hommes à la fois ? Pas forcément, si ce que l’on donne au second n’enlève rien au premier. L’héroïne tâtonne, hésite, puis trouve que son accomplissement personnel passe par cette voie, que la morale chrétienne réprouverait sans doute, mais qui lui permet de poursuivre son chemin et de profiter pleinement de la vie. On ne trouvera cependant pas ici d’épicurisme de bas étage. Ce n’est pas le plaisir pour le plaisir qui est recherché, mais celui-ci doit être compris comme l’aboutissement de l’amour et donc comme la concrétisation de cet amour. Or cet amour éclaire sa vie de femme et sa vie tout court. Elle se donne donc le droit de s’y abandonner au nom de sa morale personnelle (mais en prenant bien soin, toujours, de ne pas blesser le premier homme, ce compagnon avec qui elle vit par intermittence et qu’elle adore lui aussi. En effet, « plurielle dans ses amours (…) elle était foncièrement fidèle »).

Comme elle est de nature questionneuse, Louise poursuit sa réflexion : si je suis heureuse dans les bras d’un homme, est-ce à dire que mon bonheur dépend d’autrui ? Elle prend du coup conscience de la fragilité de l’équilibre atteint et quand son amant se montrera soudainement moins présent (soit par manque de temps, soit parce qu’il se pose des questions lui aussi sur la pertinence de cette relation extra-conjugale), elle se mettra à souffrir. Elle a besoin de lui mais sent qu’il s’éloigne. Comment faire pour le faire revenir ? Impossible de lui ordonner de l’aimer. Ne rien faire, le laisser partir, c’est faire son propre malheur. Alors, subtilement, elle parlera du « nous » que constituait le couple d’amants et dira à l’être aimé combien ce « nous » était important pour elle et sans doute pour lui aussi. Il reviendra, attiré irrésistiblement par cette Louise peu commune, qui n’arrête pas de se poser mille questions, mais qui ne pourrait pas vivre sans se les poser. Mais que faire quand une question ne trouve pas de réponse ou que la réponse provisoirement trouvée est remise en doute le lendemain ? Peu importe, finalement, car vivre, c’est s’interroger sans fin. Et toujours, l’amour reste la meilleure grille de lecture pour définir sa propre vie. « Jusqu’où puis-je aller sans me perdre quand je suis amoureuse ? » se demande cependant l’héroïne. Car aimer, c’est se donner complètement à l’autre et donc se perdre soi-même. Or sans amour la vie n’a pas de sens. Curieux paradoxe, donc.

Notons que notre Louise est une artiste peintre et qu’elle cherche par ses toiles à capter (ou même à capturer) la beauté du monde. Là aussi, il s’agit donc d’une recherche d’équilibre, car son pinceau en main, elle tourne le dos au côté sordide de la vie pour n’en conserver que la quintessence absolue, la beauté première, celle qui nous fonde. C’est pour cela aussi qu’elle a besoin de l’amour des hommes, pour trouver cet équilibre existentiel qui lui permet d’avoir ensuite un regard positif sur ce monde qui l’entoure et qu’elle semble parfois seule à voir. Privilège des artistes s’il en est. Ou privilège d’une femme amoureuse, tout simplement.

Ce livre qui traite si bien de l’amour devrait plaire d’office à toutes les femmes. Quant aux hommes qui aimeraient être aimés (ce qui fait déjà pas mal de monde), il ne les laissera pas indifférents. Personnellement, j’ai adoré, sans compter que l’écriture est limpide et agréable à lire.

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Edmée de Xhavée a lu "Les morts marchent !" de Dephine Schmitz

Publié le par christine brunet /aloys

Edmée de Xhavée a lu "Les morts marchent !" de Dephine Schmitz

J’ai lu Les morts marchent ! de Delphine Schmitz – Edmée De Xhavée

C’est Delphine elle-même qui m’a, sans intention, dirigée vers la lecture de son livre, Les morts marchent. Car au départ, sans insinuer que je ne trouve pas ce genre « assez bien pour mon vilain nez », il y a longtemps que je me suis détournée de la littérature fantastique, ainsi que du cinéma. Tout simplement parce que je suis passée à autre chose, pas forcément mieux mais qui me convient mieux en ce moment – en tout cas, c’est ce que je crois…

Mais j’ai quand même abusé avec délices de tous les vieux films de Dracula et de revenants dans mon adolescence, ainsi que des livres qui amenaient ces délicieux frissons : Jean Ray, Thomas Owen, Bram Stoker, Edgar Allan Poe…

Et donc, après avoir lu un extrait du livre de Delphine, et avoir décidé qu’en tout cas, le style me plaisait, je me suis décidée.

Et alors là, comme frissons délicieux, je fus servie ! L’histoire se promène dans plusieurs époques, avec une absolue vraisemblance car oui, tout s’assemble comme un délicat puzzle. Enfin, délicat… un peu sanglant entre les pièces, soyons précise ! Une force obstinée met tout en place pour que deux touristes, à la recherche d’un vitrail aux teintes et au dessin extraordinaires, deviennent à leur insu ceux qui dévoileront l’existence d’une effrayante malédiction qui pèse sur le monde. Et l’auteur nous fait voyager dans temps et lieux avec beaucoup d’adresse.

La malédiction prend naissance dans un petit royaume heureux de Roumanie que la Renaissance atteint enfin, dans un château qui a le mystère et l’intimité d’un château de conte, reposant dans une forêt généreuse… Un couple royal qui connaît le doux bonheur d’un grand amour. Et puis, abominablement, la brise tourne, devient vent mauvais, et balaye dans ses tourbillons toute trace de quiétude dans le petit royaume, avec hélas aussi le germe de grands malheurs à venir dans le monde.

L’auteur nous conduits également sur le set d’un film d’épouvante à Hollywood, dans les années 30.

Puis de nos jours, dans les étranges recherches scientifiques d’un médecin américain en proie à des pulsions inquiétantes…

Une passionnante enquête menée par un groupe de personnages sortis de l’irrationnel-mais-très-vraisemblable se déroule alors à grande vitesse, car le temps presse, les morts marchent…

Scènes très bien décrites, visuelles, qui font haleter le lecteur, entre l’horreur et l’envie de savoir ce qui suit au plus vite. Les personnages sont bien définis, et j’ai beaucoup apprécié que le livre ne soit pas construit sur le style de flash backs sans moelle, juste de l’action dénuée de la souplesse de ce qu’on appelle « le style ».

Ce n’est donc pas « pour rien » qu’elle a aussi remporté le prix Nautilus avec son texte Steampunk "Les inventeurs de Val-sur-Rouille".

Edmée de Xhavée

https://edmeedexhavee.wordpress.com

edmee.de.xhavee.over-blog.com

Edmée de Xhavée a lu "Les morts marchent !" de Dephine SchmitzEdmée de Xhavée a lu "Les morts marchent !" de Dephine SchmitzEdmée de Xhavée a lu "Les morts marchent !" de Dephine Schmitz
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Marcelle Dumont a lu "Obscurité" de Jean-François FOULON

Publié le par christine brunet /aloys

Marcelle Dumont a lu "Obscurité" de Jean-François FOULON

Je viens de lire Obscurité, le roman de Jean-François Foulon. C’est le premier ouvrage de Chloé des Lys que je découvre. Le hasard a fait que j’ai correspondu très vite sur le forum avec l’auteur. J’ai senti l’homme sincère, sans chiqué, après avoir remarqué sa culture et son sérieux.

Son livre ne m’a pas déçue. Il m’a même bouleversée. Cette mère fuyant sur les routes de France avec ses deux enfants, un mari violent, est emblématique d’une situation trop fréquente. Dès les premières pages, on a envie de tourner la suivante, pour savoir ce qui va se passer. Alors, que l’on sait, au fond de soi, que tout espoir de fin heureuse est à exclure.

Calmement, objectivement, sans tapage, Jean-François énonce – et dénonce – le triste sort des femmes battues ou dont les enfants le sont, face à l’arsenal juridique qui leur impose de prouver leurs dires, constat médical et procès-verbal à l’appui. Accuser son compagnon, étaler ses propres blessures physiques et psychiques est une souffrance intime qui s’ajoute à l’intolérable .Alors, parfois on fuit, sans en mesurer les conséquences.

Tout commence plutôt bien pourtant, pour notre trio. Les vacances sont là. La mère est soulagée d’avoir tranché dans le vif. « L’enfant », un garçon de douze ans dont on ignorera toujours le prénom, ce qui donne à l’histoire un caractère encore plus universel, et surtout, sa petite sœur Pauline – elle n’a que huit ans – se réjouissent dans un premier temps d’échapper aux coups et de vivre avec leur mère une escapade inattendue. Très vite les choses se gâtent. La maison de l’amie, auprès de laquelle la mère comptait se réfugier, est vide et barricadée. L’enfant s’ingénie à trouver un accès aux lieux et il y réussit. Il est tout fier, tout heureux d’avoir dépanné sa mère. Il se croit sûrement dans « Le Club des Cinq ». Voilà donc quelques jours de bonheur et d’insouciance pour la famille.

L’enfant, fruit d’une première union, réalise que sa mère n’a pris sa décision cruciale que lorsque la fillette, fille du père violent, a encaissé des coups à son tour. Il y a donc un peu de rancœur en lui. Mais la fillette est si mignonne et elle se tourne vers lui avec tant de confiance que les enfants forment bientôt une sorte de couple inquiet et vigilant, tâchant d’aider leur maman, et de faire front avec elle aux ennuis qui commencent à s’accumuler. Un premier contrôle de la gendarmerie révèle que le père a porté plainte contre son épouse, pour enlèvement d’enfant. Enfant, au singulier, car peu lui chaut ce qui peut arriver à l’aîné qui n’est pas de lui. Ce qui implique que la mère risque la garde à vue … et les enfants de se retrouver dans une famille d’accueil.

De plus, le mari a fermé le compte à vue commun et bloqué le compte épargne. Il ne reste plus à la mère comme solution financière que son compte épargne personnel. Le vertige de la fuite est donc de plus en plus fort et cela mènera le trio à parcourir de belles régions de France, fort variées, mais qu’il est difficile d’apprécier vraiment dans de telles circonstances. Mais je m’arrête. Au lecteur de découvrir la suite !

Il y aurait encore bien des choses à dire sur ce roman. Notamment tout ce qu’on peut lire entre les lignes, car c’est d’un drame qu’il s’agit. L’auteur est profond et humain, même s’il met entre lui et ses héros une distance qu’on pourrait prendre pour de la froideur. Mais il agit comme un témoin qui nous invite à la réflexion.

Marcelle Dumont

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Christine Brunet a lu "2401", le nouveau thriller de Bob Boutique

Publié le par christine brunet /aloys

Christine Brunet a lu "2401", le nouveau thriller de Bob Boutique

Voilà quelques mois, je reçois dans ma boîte mail un message de Bob (Boutique… mais ça, vous l’avez compris) m’annonçant qu’il venait de terminer son… thriller ! Il m’annonce 400 pages mini… Je tombe de ma chaise !

Je dois avouer que je suis fan des récits de Bob… tout lu et même plusieurs fois.

Mais un thriller, fichtre ! Ces précédents bouquins ont déjà le rythme, parfois la noirceur du texte, souvent le fil fantastique, le suspens (les 10 petites négresses étaient pas mal dans le genre), mais, pour moi, un thriller va au-delà… Enfin si l’auteur est assez bon pour ça… Un thriller doit parvenir à coller à la peau du lecteur, à le faire voyager, bien entendu, mais il doit, surtout, proposer un univers qui va rester longtemps dans l’imaginaire comme une impression tenace mêlant images et sensations.

Jusqu’à présent, les textes de Bob sont doux-amers, piquants, mais toujours portés par le punch des récits courts (nouvelles dans contes bizarres 1 et 2) ou par des scènes flashes pour les 10 petites négresses qui marquent, à mon sens, un tournant dans l’univers littéraire de Bob (même s’il n’est pas d’accord avec moi…).

Donc, avant de vous en dire plus sur ce que j’ai pensé de ce roman (j’ai eu la chance de le lire en avant-première), j’ai demandé à l’auteur de répondre à quelques questions histoire d’introduire… de confirmer ou d’infirmer ses propos… J’ai commencé à lire ses réponses et là, heureusement que j’étais assise…

Un thriller... pourquoi t'être embarqué dans un genre littéraire qui est, finalement, assez loin de Contes bizarres et même des 10 petites négresses (même si le rythme est assez similaire) ?

Ben pour faire comme toi ! J'adore tes bouquins (et ton héroïne), on risque pas de s'embêter avec elle... et puis chaque fois que je te lis et que je trouve ça accrocheur (on peut plus arrêter de tourner les pages), je me dis... si elle arrive à le faire, pourquoi pas moi ??? Je vais quand même pas me lancer dans la poésie ? J'ai besoin d'action, et de suspense: au fond suffit de te copier ! Je suis tranquille, il n'y a pas de droits d'auteur sur le style. Suffit de changer les noms...

Bon… euh... Voyons… 400 pages… Une première : tu t'étais fixé un nombre de pages, c'est venu comme ça ?

Non, je ne me fixe jamais rien, j'ai pourtant essayé de foncer tout droit le plus vite possible vers la fin, sans perdre trop de temps à égarer le lecteur sur de fausses pistes... le sujet est suffisamment étonnant comme ça... en plus j'ai supprimé plus de cinquante pages suite à la lecture d'une amie qui m'a indiqué à juste titre ce qui n'était pas nécessaire dans le récit ... malgré ça j'arrive à 400 pages. C' est comme ça, je me suis étonné moi-même. Faut dire que la "petite main" qui a fait ma maquette a tenu à présenter un texte aéré, facile à lire et qui prend donc plus de place...

Avec 2401, tu restes dans un univers auquel tu as déjà goûté avec des bouquins précédents : un zeste de fantastique, un rythme rapide, des personnages atypiques mais à une autre échelle: tu peux me dire ce qui a changé (si c'est le cas) dans ton univers littéraire et ta démarche d'auteur ? Pourquoi ce changement ?

Je n'ai pas changé d'univers. Mes personnages ne sont jamais des héros, il leur arrive de faire des choses héroïques sans le savoir, mais ils redeviennent très rapidement de simples mortels... même mes personnages sombres restent quelque part sympathiques car je me dis qu'ils ont tous été un jour, de petits bébés innocents qui riaient aux éclats en pointant leurs yeux dans ceux de leur maman. Je crois que c'est très belge ça... un peu comme notre célèbre autodérision. Je ne crois pas à l'enfer. C'est la même chose dans mes Contes bizarres, je compte d'ailleurs bien sortir un volume III (rassurez-vous ce sera le dernier du genre), car ils sont terminés dans mon tiroir et qu'ils ont envie de sortir...

Un changement qui sera pérenne ? Qui est appelé à bouger ?

Tu emploies des mots que je ne comprends pas... soit ! Il n'est pas impossible que je fasse une suite à "2401", exact. Les mêmes personnages avec d'autres enquêtes... Tu me connais tellement bien que je pourrais difficilement jouer à l'incertain. Encore une fois je te copie, Ax est déjà apparue dans cinq ouvrages... et je la trouve toujours aussi compliquée et torturée, en fait j'aimerais la consoler... et peut-être même la protéger.

D’où tes deux héros… Je crois que je comprends mieux… Tes deux personnages « phares » (d’autres sont tout aussi présents pour le lecteur) sont beaucoup plus « humains » que les miens, moins torturés, moins noirs aussi… quoique ton « méchant » soit gratiné mais… humain… enfin, on va dire ça.

Que dire sur « 2401 » ? Bien entendu, pas question d’en déflorer la trame, ce serait dommage.

Je l’ai abordé avec curiosité et je l’ai terminé avec impatience (et un brin d’agacement pour la fin… mais là, à chacun de la vivre comme il l’entend…).

Première impression : un style qui reste très visuel, compact, efficace mais un brin railleur (faut dire que Bob ne peut s’empêcher d’intervenir… comme ça, d’un mot, d’une remarque, histoire de recentrer son lecteur).

Outre le départ sur les chapeaux de roue (ça j’adore), l’auteur nous propulse très vite dans un contexte atypique et TRES original (et là, franchement, Bob, un vrai coup de génie !)… A l’heure où la plupart des flics sont issus des pays nordiques, d’Angleterre, des States, ceux qui se positionnent sur cette affaire sont belges, suisses, hollandais ! Quel plaisir de sortir des sentiers battus surtout lorsqu’on nous propose du réaliste, du vrai, du documenté !

Après quelques chapitres qui nous propulsent dans ce qui fait le titre (que je trouvais au départ trop… Stephen King ou trop… abstrait et qui trouve rapidement un sens, je dois l’avouer), on plonge dans une histoire ultra rythmée, aux côtés de personnages attachants… On se demande qui s’amuse dans l’ombre à tirer les ficelles et lorsqu’enfin, il se découvre, le lecteur pense que tout est terminé et qu’il peut refermer le livre sauf que… ben, c’est pas vraiment fini parce qu’un esprit retors a toujours prévu le pire…

Bob aime le fantastique… pour ceux qui ont lu ses « Contes bizarres », on retrouve ici ce fil différent… et qui fait la différence parce que le ressort de toute l’affaire « 2401 » (ne jubilez pas, le titre ne reporte pas à un n° de dossier) oscille entre les univers de Donald James, d’Hitchcock, Peter May et, curieusement, de Simenon dans ce clair-obscur pointilleux presque en noir et blanc.

Pas question, je vous l’ai dit, de vous parler de l’histoire (remarquez, je ne le fais presque jamais dans mes fiches de lecture), mais un fait est certain : 2401 est, à mon avis, l’un des meilleurs policiers que j’ai lu depuis bien longtemps ! Alors, « 2401 », un thriller ou pas ? Sans doute mais sans le gore ou le sanglant de bien des romans du genre qui fleurissent actuellement…

Je n’ai plus qu’une hâte : lire la suite…

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

Christine Brunet a lu "2401", le nouveau thriller de Bob BoutiqueChristine Brunet a lu "2401", le nouveau thriller de Bob BoutiqueChristine Brunet a lu "2401", le nouveau thriller de Bob Boutique
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Christine Brunet a lu "Contes du vieux trouvère" de Christian Van Moer

Publié le par christine brunet /aloys

Christine Brunet a lu "Contes du vieux trouvère" de Christian Van Moer

Voilà quelques semaines, je terminais "Contes du vieux trouvère" de Christian Van Moer. Comme toujours avant de rédiger ma fiche de lecture, j'ai posé le recueil au dessus de la pile des livres en attente d'une "chronique". J'aime lorsqu'un texte, une histoire fait son chemin dans mon imaginaire et parfois, le voyage est plus long, plus intense.

J'adore les contes : ce sont les premiers textes qui m'ont été lu (j'ai un "grand livre des fées" que j'ai dû engloutir une bonne centaine de fois) et je crois que ce sont ces textes qui m'ont donné envie de lire puis d'écrire. Donc, tout naturellement, lorsque j'ai vu que Christian Van Moer (un auteur que je lis toujours avec grand plaisir) publiait un recueil de contes, j'ai sauté sur l'occasion mais avec une légère réticence : les contes médiévaux, pas forcément ce que je préfère (ben oui, les chevaliers et les romans de chevalerie, pas ma tasse de thé). Mais comme j'aime les dragons et les fées, je me suis laissée convaincre et porter, au fil des pages, dans ces récits bourrés d'action, de héros, de fées et de créatures magiques, de félons, et de sorcières. Pas déçue, loin de là ! J'ai même adoré et... relu pour faire bonne mesure !

Christian nous propose cinq contes émaillés d'un vocabulaire médiéval qui donne du poids et de la véracité à ses histoires. Ses héros sont attachants, les méchants très méchants, les vengeances douces mais avec leur revers de la médaille. L'atmosphère est électrique, remplie de magie, parfois de violence et de méchanceté... Ce côté "humain" donne plus de poids au côté extraordinaire et "surnaturel" des histoires. Comment ne pas se laisser emporter dans cet univers peuplé d'hippogriffes, de licornes bleues, de tapis volants et de philtres d'invisibilité, de géants borgnes et de malédiction ?

A découvrir que vous soyez adulte, ado ou enfant, n'hésitez pas ! Au fait, Christian, tu en as d'autres dans ton escarcelle ?

Alors... Pour vous mettre en appétit, la quatrième de couverture...

Il était une fois...

au temps des heaumes et des auberts,

des dragons et des fées,

des loups-garous et des femmes serpents,

des djinns et des tapis volants,

des philtres et des élixirs, et des belles captives à délivrer...

Il était une fois...

de vaillants chevaliers aux prises avec les forces du Mal...

Tout un programme , n'est-ce pas ?

Un coup de coeur !

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

Christine Brunet a lu "Contes du vieux trouvère" de Christian Van MoerChristine Brunet a lu "Contes du vieux trouvère" de Christian Van MoerChristine Brunet a lu "Contes du vieux trouvère" de Christian Van Moer

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Christine Brunet en invitée du blog aloys avec une fiche de lecture de "Poker menteur" signée Rolande Michel

Publié le par christine brunet /aloys

Christine Brunet en invitée du blog aloys avec une fiche de lecture de "Poker menteur" signée Rolande Michel

J'ai lu Poker Menteur, le dernier polar de Christine Brunet



Une fois de plus, Christine Brunet nous entraîne, à la suite d'Axelle de Montfermy, au cœur d'un monde à faire frémir où nous retrouvons avec bonheur les héros de ses précédents romans.


Rescapée par miracle de sa mission précédente, Axelle de Montferny accepte une enquête des plus délicates qui nous emmène à sa suite au cœur de Marseille.


Nous pénétrons dans un milieu interpellant où le danger rôde, se dissimule et surgit soudain de façon imprévisible.


La mort est là, partout, à l'affût, bien cachée derrière des promesses, des pseudo-associations, des flics au comportement douteux.


Infiltrer des réseaux mafieux où le respect n'existe pas, où la vie ne compte guère, où seuls le pouvoir et l'argent font loi, se frotter aux caïds de la drogue, adopter des comportements douteux pour mieux infiltrer leurs réseaux, sous la plume de Christine, l'improbable se fait réalité.


Dans un contexte difficile, où le Mal peut surgir de partout, Axelle retrouve son grand amour Sean Sheridan. A tort ou à raison, elle ne lui révèle qu'une partie de sa mission.


Le doute naît parfois d'un détail. Peut-elle faire confiance à Sean ? A qui d'autre ? Et dans quelles limites, dans ce monde où bons et méchants se ressemblent tellement, où pour atteindre leurs buts, tous s'encanaillent, oubliant toute morale, au risque de se perdre dans des manigances perverses, des relations ambigües , des jeux dangereux, des amours bidons où ils s'enlisent.


Ressurgis d'un passé parfois lointain, des êtres avides et monstrueux sont bien décidés à mener nos héros à leur perte , sans le moindre état d'âme ! C'est l'Enfer !


Au cœur de ce milieu interlope, Axelle évolue, court des risques inconsidérés, bien déterminée à expliquer les drames qui la hantent, quel que puisse en être le prix.


Se pourrait-il qu'elle y parvienne alors que peu à peu sa confiance s'effrite, parmi tous ces gens pour qui compromis et marchandage d'informations sont devenus monnaie courante. Comment qualifier un milieu où l'assassinat d'un fils semble une sorte de routine et n'éveille aucun état d'âme, cette dernière étant dominée par une ambition inhumaine ?


Et cependant, dans toute cette histoire imaginée avec brio, la question reste posée : "Qui est la tête pensante ? Qui tire les ficelles et est prêt à tout? Qui manipule flics, truands, dealers, et que pourrait être le sort qu'il réserve à Axelle ?


C'est à votre tour, chers lecteurs, de pénétrer dans les secrets les mieux cachés et les plus inattendus dont notre reine du suspens soulève un coin du voile !


Bonne lecture !

ROLANDE MICHEL

Christine Brunet en invitée du blog aloys avec une fiche de lecture de "Poker menteur" signée Rolande Michel
Christine Brunet en invitée du blog aloys avec une fiche de lecture de "Poker menteur" signée Rolande Michel

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Christine Brunet a lu "La bukinê d'Anna" de Marie-Noëlle Fargier

Publié le par christine brunet /aloys

Christine Brunet a lu "La bukinê d'Anna" de Marie-Noëlle Fargier

Curieux titre, n'est-ce pas ? Voilà pourquoi j'ai voulu lire ce roman.

Première page : l'auteur appâte son lecteur avec un poème et là, je me suis dit que je me suis trompée.

Et puis, je tourne la page et commence à lire... Tiens, d'ailleurs, à moi de vous "appâter" avec quelques lignes du tout début :

"Inanna s'accoude à la muraille, bouclier de paix, surplombant son village où la brume se lève sur les têtes ogivales, ces bâtisses vêtues de pierres sèches construites par ses ancêtres presqu'en forme de coeur, tapissées de mousses multicolores. La fraîcheur imprègne l'air de goutelettes, les feuilles mortes colorent la terre se délectant de ces perles rosées comme si elles allaient revivre."

Là je m'arrête, surprise à nouveau, et je lis la quatrième de couverture histoire de comprendre exactement où Marie-Noëlle a l'intention de m'emmener et... rien... Un court extrait qui ne m'en dit pas plus. Frustrée et un peu inquiète, je me résigne à poursuivre ma découverte sans plus de piste, à me laisser guider.

En quelques mots, me voici plongée dans un environnement que je ne connais pas, un temps sans doute lointain, bercé par les Dieux. Même si leurs noms sont connus et indiquent une période de l'histoire plutôt précise, curieusement cette accroche n'agit pas, tout au contraire d'ailleurs, un peu comme un rêve qui amène l'imaginaire là où il ne s'y attend pas : en quelques mots, je suis propulsée dans un décor presque magique avec des sihouettes aériennes, des loups qui protègent les hommes, des forêts sombres et mystérieuses, des êtres maléfiques, des sacrifices humains...

Tout commence par une mort, un secret dans un environnement d'une douceur poétique. Je m'attache immédiatement au destin des trois soeurs et je vis le récit au fil de leur devenir. Au lecteur de choisir d'aller au-delà de l'histoire et de tenter de répondre à quelques questions sur le genre humain qui égrainent le récit... enfin, s'il choisit la réflexion plutôt que le rêve...

Je n'ai plus envie de vous en dire plus. A vous de lire et de vous faire une opinion !

Est-ce que j'ai aimé, au fait ? Ce texte très visuel, ces personnages, cette atmosphère m'ont touchée plus que je m'y attendais. Merci Marie-Noëlle pour le voyage !

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

Christine Brunet a lu "La bukinê d'Anna" de Marie-Noëlle FargierChristine Brunet a lu "La bukinê d'Anna" de Marie-Noëlle FargierChristine Brunet a lu "La bukinê d'Anna" de Marie-Noëlle Fargier

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Christine Brunet a lu "Les deux portes" de Simon Andrieu

Publié le par christine brunet /aloys

Christine Brunet a lu "Les deux portes" de Simon Andrieu

Ce qui m'a attirée, dans ce bouquin, c'est moins la couverture que le thème. Le fantastique, la sf, ce sont mes genres préférés.

Nous avons là une histoire entre Star wars, Harry Potter et L'île au crâne qui allie l'action et la magie aux états d'âme d'un adolescent de 17 ans mal dans sa peau, timide, réservé même, mais qui sait (ou qui désire) être différent. Et pour le coup, il va découvrir que sa différence va au-delà de tout ce à quoi il a pu rêver.

Si le thème et les sujets abordés ne sont pas originaux, le mix de tous ces univers donne un coup de jeune au genre. Des démons, des anges, des titans, des pégases, l'amour, la peur, le doute, la magie, voilà le cocktail proposé par Simon Andrieu.

Plus original encore, l'action se déroule en Antartique et au Venezuela... Pour le coup, le lecteur voyage.

Un texte destiné aux jeunes adolescents que l'extraordinaire transporte. Quoique... non... à mettre entre toutes les mains si vous avez gardé votre âme d'ado...

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

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"Au fil des pages" chronique en vidéo "Les 10 petites négresses" de Bob Boutique

Publié le par christine brunet /aloys

"Au fil des pages" chronique en vidéo "Les 10 petites négresses" de Bob Boutique

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Christine Brunet a lu "Promotion Jolivet" de Rolande Michel

Publié le par christine brunet /aloys

Christine Brunet a lu "Promotion Jolivet" de Rolande Michel
Un nouveau titre signé Rolande Michel, ça ne se rate pas... Et si, en plus, il s'agit d'une pièce de théâtre, alors !
Je suis fan de théâtre, tous les genres ont la côte de Molière à Claudel, de Corneille à Musset, d'Hugo à Tchekhov, de Racine à Feydeau, tous ont su me distraire, m'amuser ou m'émouvoir. Pour moi, le théâtre, c'est la vie, le rythme, l'émotion sans le superflu des mots descriptifs.
Alors, quel plaisir de découvrir "Promotion canapé"... euh, pardon, "Promotion Jolivet" ! Deux actes seulement, presqu'un huis-clos pour quelques personnages "pas piqués de hannetons" diraient certains... des héros carricaturaux, un peu à la Feydeau... à la Molière.
Le titre vous donne la trame de la pièce : je vous laisse en découvrir tous les rebondissements. Et des rebondissements, des retournements de situations, il y en a ! portés par une plume alerte et acérée qui sait jouer sur les contrastes et les situations.
On est là en pleine comédie et je dois avouer que quelques rires sonores ont ponctué ma lecture.
Bravo Rolande, j'ai vraiment apprécié ce moment de détente et cette autre facette de ton écriture

Christine brunet

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Christine Brunet a lu "Promotion Jolivet" de Rolande MichelChristine Brunet a lu "Promotion Jolivet" de Rolande MichelChristine Brunet a lu "Promotion Jolivet" de Rolande Michel

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