Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

textes

Pierre Rive se présente... et nous propose un extrait de son livre "Ville"

Publié le par aloys.over-blog.com

pierreriveAuteur français né en 1960 à ST Nazaire en Loire-Atlantique (FR). Il vit actuellement à Nantes. Il s’intéresse de bonne heure à la littérature et il a écrit déjà des textes dès l’adolescence.

 

Il revient réellement à la plume dans les années 94 et commence à publier ses écritures dans les revues littéraires à partir de 2000. De nombreuses publications dans celles-ci pendant dix années.

 

Les textes poétiques qui ont pris naissance entre 1994 et 2004 ont été réunis dans les deux volumes intitulés « Ecriture vol 1 et vol 2 » aux éditions Chloé des Lys en Belgique (parutions 2006).

 

Puis viendront d’autres ouvrages chez ce même éditeur. Le livre « Parcs » qui s’alterne de nouvelles et d’images poétiques (souvenirs et réflexions d’un homme qui marche à dans les parcs) parution en 2007.

 

Le livre« Mélange » ouvrage constitué de sketches et de proses burlesques (parution 2008). Toujours dans la même veine de ce dernier «  Eternelle Mythologie » dont la composition se rapproche du théâtre, pamphlet sur les systèmes de vie de notre société sur fond de guerre de Troie, en langage argotique français (parution 2009).


Enfin un sixième ouvrage intitulé « Ville » dont la facture reste beaucoup plus sobre. (Parution 2010)

 

Son travail en écriture libre est basé sur l’image, le contraste, la réflexion, la critique sur notre civilisation, le burlesque…

 

  http://www.pierre.rive.cowblog.fr

 

 

Un court extrait du livre "Ville"

Prélude

 

Ecrire enfin ! Se laisser bercer par les vagues de l’encre;  les ourlets des flux sur le sable des lettres. Non, je n’ai rien oublié de ta soif, femme oiseau qui me picorait le cuir chevelu quand la nuit avait mangé depuis longtemps les lumières crépusculaires. Et, combien de fois tes ailes déployées sur mon front ? Et, combien de fois tes ergots labourant une terre lunaire ?

 

Ecrire enfin ! Ne plus entendre les doigts mélancoliques de la pluie sur les vitres, ni le vent humide sur les fleurs flétries, ni la sueur des voitures sur l’asphalte. Simplement les ourlets des flux sur le sable des lettres. Et pourtant, il y aura toujours l’enfer et le paradis, semblable à une statue aux courbes voluptueuses le ventre troué d’azurs et d’excavations profondes. Certainement parce que nous vivons dans un monde agressif, avec de temps en temps le geste du recul.

 

Mais, écrire enfin… Pour le plaisir des phrases… aussi.

 

 

 

Pierre Rive

http://pierre.rive.cowblog.fr/

Publié dans Textes

Partager cet article
Repost0

Philippe Desterbecq se présente...

Publié le par aloys.over-blog.com

 

Phil DDans un livre que j’ai lu récemment « Le monde de Sophie » de Jostein Gaarder, l’héroïne reçoit une missive avec ces simples mots « Qui es-tu ? ».  S’il y a une question à laquelle il est bien difficile de répondre, c’est bien celle-là. Qui suis-je vraiment ? Se connaît-on soi-même ? La question mérite réflexion.


J’ai frappé à la porte des éditions Chloé des Lys et j’ai eu l’heureuse surprise de voir la porte s’entrouvrir. Quand on entre chez des inconnus, on se présente. Il faut donc que je réfléchisse à la question « Qui suis-je vraiment ? ».


J’ai déjà répondu, en partie, à cette question, lors d’une interview réalisée par des étudiants. C’était le 14 novembre 2009 (http://philippedester.canalblog.com/)


Vincent, « le Petit Belge » a reproduit sur son blog l’interview parue dans le journal « Jeudi soir ». C’était le 30 mars 2009 (http://ecrivainsbelges.blogspot.com/2009/03/premier-livre-de-philippe-desterbecq.html).


Ces réponses suffisent-elles pour bien me connaître ? Certainement pas ! Que dire d’autre ?


Richard Anthony chantait, dans les années 70 : « Qu’est-ce qu’il m’arrive, aujourd’hui, je suis amoureux de ma femme ? ».  Je suis, moi aussi, un grand amoureux et pas seulement de ma femme. Un amoureux de la nature (la création me fascine) mais, avant tout, un amoureux des mots. Les mots que je lis me transportent dans une autre dimension, les mots que j’écris et qui me sont, j’en ai l’impression, quelquefois soufflés par un être invisible, m’aident à vivre pleinement ma vie. Comment me passer de ces mots qui chantent, qui dansent, qui virevoltent autour de moi ? Puisqu’ils sont là, il faut que je les attrape, que je les unisse pour former des phrases, un texte, une histoire.

 

 Sittelle : http://lejardindutemps.over-blog.com/article-philippe-desterbecq-textes-et-nouvelles-de-moi-54977895.html

Fanchon : http://les-photos-de-fanchon.skynetblogs.be/archive/2010/06/23/un-peu-de-lecture-pour-les-jours-pluvieux.html

Ptitsa: http://graines-d-esperance.over-blog.com/article-35384835.html

Vous pourrez lire un extrait de ce recueil de textes sur mon autre blog : http://philibertphotos.over-blog.com/article-le-cygne-noir-jardin-du-waux-hall-mons-45385024.html

Publié dans Textes

Partager cet article
Repost0

Adam Gray se présente...

Publié le par aloys.over-blog.com

PHOTO pour 4me de COUVERTURE (ADAM GRAY)
Bonjour à toutes et tous,




Avant même de me présenter, je saisis l'occasion qui m'est donnée afin de remercier très chaleureusement le Comité de lecture, Laurent Dumortier, toute l'équipe... d'avoir fait de mon rêve une "très prochaine réalité". C'est un immense honneur, un réel plaisir, d'être ainsi accueilli dans cette grande famille qu'est Chloé des Lys. En effet, j'ai reçu la bonne nouvelle - que mon recueil de textes, "...EUPHORIQUES & DESESPEREES", avait été sélectionné - fin juin.

Ce n'est pas le nom qui figure sur ma carte d'identité mais j'ai choisi d'écrire sous ce pseudonyme: Adam Gray (mélange de mon prénom masculin préféré et du nom de l'un de mes personnages victoriens préférés, Dorian Gray).

Je suis né à Marseille, dans le Sud de la France, et c'est de là que j'écris ces lignes.

J'écris depuis très longtemps, depuis mes 13 ans. Cela a commencé par des poèmes, que j'ai rapidement transformés en paroles de chansons, et c'est cela, en fait, que vous découvrirez dans ...EUPHORIQUES & DESESPEREES (ainsi qu'un "prologue" expliquant bon nombre de mes textes). Après avoir gardé cela pour moi des années durant, j'avais envie d'essayer de proposer mes chansons à des artistes. Donc, wait and see...
 
Pour l'heure, je suis infiniment heureux de la sortie future de mon recueil en tant que tel. C'est un rêve inespéré qui se réalise, pour bien des raisons, que je ne vais pas développer ici... (Tout, ou presque, est écrit dans mon recueil.)

A force de lectures, fantastiques, la plupart du temps, de subir l'influence positive de professeurs passionnés et passionnants au collège et au lycée, je ne pouvais qu'avoir ce désir (explosant en chaque auteur comme le Big Bang), que j'allais nourrir, et laisser mûrir... jusqu'à la découverte d'Anne Rice, l'auteur mondialement acclamé d'ENTRETIEN AVEC UN VAMPIRE, et de dizaines d'autres romans tout aussi captivants, mêlant le fantastique et la religion (le sexe, parfois). Ce fut le déclic: il me fallait concrètement m'y mettre. Et c'est ce que j'ai fait, en 2005, reprenant mes lectures, passant par la case théâtre (j'ai écrit une pièce jouée sur scène, un soir unique, mais jouée quand même!), écrivant un scénario de film pour un grand concours, auquel j'ai échoué, et essayant toujours d'étendre mes connaissances sans chercher, à travers mes écrits, à faire faire au Lecteur une overdose de descriptions pompeuses. Il faut un juste milieu. Il est nécessaire, pour moi, que le Lecteur puisse aussi faire travailler son "imaginaire". En tant que Lecteurs, il nous faut cette liberté. Qu'en pensez-vous? J'aime les belles descriptions, mais j'aime aussi, et surtout, imaginer moi-même l'écran cinématographique qu'a esquissé un écrivain sur ses pages. C'est et ce sera ma façon d'écrire, en tout cas. Car je travaille déjà, bien avant sa sortie, sur l'après...EUPHORIQUES & DESESPEREES.
 
J'espère que NOUS découvrirons tout cela ensemble, le moment venu (aucun de mes deux romans en cours n'est terminé mais j'y travaille dur).

Je ne sais pas quoi ajouter de plus pour l'instant (peut-être les paroles d'une chanson...), sinon que je suis très heureux, un sentiment qui m'était étranger jusqu'alors. Cela dit, tout reste à écrire. Tout reste à faire...
 
Pour finir, je vous adresse mes sentiments les meilleurs, avec mes remerciements les plus sincères àChloé des Lys.
 
Amicalement, 

 
Amicalement,
Adam Gray

Publié dans Textes

Partager cet article
Repost0

Yannick Torlini: présentation et extraits de son recueil Mezza Voce

Publié le par aloys.over-blog.com

http://chloedeslys.buygoo.net/users/1913/52/32/14/avatars/305-66.jpgYannick Torlini est un jeune poète lorrain, avec déjà trois recueils à son actif.

La littérature – il baigne dedans depuis tout jeune – va devenir pour lui un principe vital : étudiant en lettres modernes, fervent lecteur de John Fante, William Faulkner, Céline, Milan Kundera et tant d'autres, il dévore également la poésie, aussi bien contemporaine (Charles Pennequin, Bernard Noël, Michel Valprémy, Emmanuel Laugier, Antoine Emaz ou Ghérasim Luca, sur lequel il rédige un mémoire), que médiévale.
Tiraillé entre la France et l'Italie, pays dont sa famille est originaire, ses poèmes deviennent, au fur et à mesure des recueils, une recherche de L'Autre, de l'Ailleurs, de la terre originelle qui voudrait devenir un Ici où les mots prendraient consistance.

L'écriture devient dès lors une volonté d'incarner la voix, la tentation de se réinventer soi-même par le poème, comme le préconisait Ghérasim Luca. Car parler c'est être, et toute poésie se doit d'être un acte ontologique.

Le quatrième recueil de Yannick torlini, La Métamort, est à paraître aux éditions Chloé des Lys.
Seriez-vous curieux de lire quelques vers de Yannick ?

Voici alors trois extraits de son recueil, Mezza Voce...

 

ll y avait la question
De la présence :

L’ombre démesurée
Des passantes dans
La persistance des matins

Fugacité

Les corps comme des persiennes
Dans les rues trop blanches

Nos vies comme des jeux de lumière

 

            ****


On n’y voyait pas grand-chose
Malgré tout :

Des petites masses de chairs
Aveugles
Qui se heurtaient
Sans se rencontrer

(On avançait
Le cœur en pente douce
Les instants désertés)

 

 

             ****


Avancer comme un long bégaiement
Cette langue toujours autre
Perdus dans la géographie
De nos propres syntaxes

Il y avait toujours une sorte
De solitude incertaine dans la phrase
Un grand vent de sirocco
Entre nous

Et l’envie de se réfugier
Sous une pierre

 

 

 

 

 

Yannick Torlini

http://tapages.over-blog.fr

Publié dans Textes

Partager cet article
Repost0

UNE BONNE CUVEE... Un texte d'EDMEE DE XHAVEE

Publié le par aloys.over-blog.com

Edmee-chapeauUne toute bonne cuvée

 



Je l’ai déjà dit, et redit, et on m’y prendra encore. Mais ma petite maison d’édition est un bassin de culture. Comme une bonne gueuze artisanale, elle semble bien calme dans la cuve de cuivre, mais on s’active dans tous les recoins de l’alambic, au point que oui, le bouchon, il faut bien le fixer, car dessous … ça bouillonne. Petite maison dont le goût se définit, les arômes se précisent, et l’étiquette fait un clin d’œil. Un grand cru ? Essayez donc un Cholé des Lys !

 

Et ça ne se passe pas sans efforts et passion. Celle de Laurent Dumortier http://gsl.skynetblogs.be/ , notre père à tous, auteur primé lui-même et champion de la littérature à frais d’éditeur. Entouré d’une équipe d’autres champions comme lui et soutenu par l’imperturbable Jenny son épouse (car un champion sans gente dame, ce n’est pas un vrai champion…), il a ouvert la porte à son rêve, permettant à d’autres auteurs de réaliser le leur. Et puis peu à peu, les années passant, l’enthousiasme montant, d’autres auteurs se sont demandés ce qu’ils pourraient faire pour aider cette joyeuse petite maison à mériter sa notoriété.

 

Tel Jean Vigne http://jean.vigne.free.fr , auteur français de la belle région de Grenoble. Entre deux livres où l’action fait exploser les pages, il a mis en place le fameux forum, qui doit être le seul du genre. Tous les auteurs de Chloé des lys s’y retrouvent et interviennent s’ils le veulent, ou se contentent de parcourir les nouveaux sujets en silence. Car c’est là que se trouvent les dates importantes de la maison, les appels à concours, les idées – que ce soit pour comment corriger son texte, le logiciel à employer pour la couverture, un trait de génie marketting -, les bonnes et mauvaises expériences, les questions alarmées des nouveaux venus et les réponses, sérieuses puis s’égayant bien vite vers un gentil délire dès que l’essentiel a été abordé, les notes de lecture. Ce forum est réservé aux auteurs et à l’équipe de Chloé des lys et a pour résultat d’éviter la jalousie, le chacun pour soi. Ou la satisfaction facile, car la participation des uns à certains concours et surtout leurs succès encourage les autres à s’y mettre aussi. Le triomphe personnel est applaudi et considéré comme un succès commun, et le plaisir de constater qu’il n’y a pas que le comité de lecture de Chloé des lys qui aime ce que nous faisons est un renforcement de la qualité de la maison, une joie de plus d’avoir été retenus.

 

Et puis Christian Van Moer, http://christianvanmoer.skynetblogs.be  poète et auteur Tournaisien récompensé de plusieurs prix a un jour demandé « comment puis-je aider, puisque j’ai un peu de temps ? » et s’est retrouvé en charge de trier les emails des auteurs vers la maison et de les adresser au bon département. Et plumé de son temps, comme l’alouette. Céline Marseaut-Hernould, http://c-mh.skynetblogs.be/ douce et secrète auteure d’histoire de vampires comme sa discrétion ne le laisse pas supposer – encore que … les vampires sont discrets le jour - , s’est offerte pour mettre en ligne toutes les œuvres parues et leur présentation.

 

Ensuite est née la Web TV, Actu TV (en haut à droite sur ce site http://www.bandbsa.be/contes.htm ), sous la baguette de deux maestri : Commandant Danofsky et http://www.danofsky.be/wordpress/Bob Boutique (plus leurs nombreuses petites mains, car ce n’est  pas une mince affaire !) et bien entendu la maison. Les émissions présentent les auteurs de Chloé des lys et leurs amis, leurs coups de cœur. Des interviews astucieuses, différentes. Avec un chat qui délire aussi un peu et où on est ravis de se retrouver. Car on finit par s’attacher au groupe, plaisantant beaucoup, nous donnant des surnoms complices. Titine, Edmàpattes, Le Glaude, Marie-French, Jacques petit de, Bobichou… Quotidiennement pour certains, et même plusieurs fois par jour pour certains comme pour une dose de vitamines on se rencontre et se consulte, se bouscule et se fête sur le forum. Et c’est sans aucune rivalité que l’on achète les œuvres des compagnons auteurs, car au fond… on a cette chaleureuse impression de les connaître un peu, et le désir d’en savoir plus sur leur imagination.

 

Et puis récemment une Française très bourlingueuse, j’ai nommé Christine Brunet, http://recreaction.over-blog.org a décidé de tuer le temps de l’attente de la sortie de son roman en faisant la promotion des autres auteurs et leurs oeuvres ! Elle a donc créé la communauté Les auteurs de Chloé des lys http://www.over-blog.com/com-1161952264/LES_AUTEURS_DE_CHLOE_DES_LYS.htmlet le blog Aloys http://aloys.over-blog.com/qui s’y activent.  Et comme Christine tue beaucoup dans ses livres, il valait mieux qu’elle tue le temps plutôt qu’une nouvelle victime.

 

Tout celà pour vous dire … il y a des auteurs heureux, qui ne se jalousent pas, et une maison d’édition qui a réussi un exploit : les auteurs l’aiment tant qu’ils font le brassin !

 

 

 

EDMEE DE XHAVEE

 

http://edmee.de.xhavee.over-blog.com/

 


Publié dans Textes

Partager cet article
Repost0

CLAUDE COLSON : Réflexions tout à trac Chapitre 1

Publié le par aloys.over-blog.com

claude-colson.jpg  Réflexions tout à trac*

 

Chapitre 1 

 

Un malaise inattendu

 


  Ce matin, aux stations, le train s'arrête beaucoup plus longuement que d'ordinaire. D'interminables minutes. Et c'est l'anormal, le figé. Comme si la vie était sortie de son lit.


Chez les voyageurs on devine alors une sorte de sourd malaise. On se regarde furtivement ; après tout, on ne se connaît pas. On pense pourtant à peu près la même chose. Vite détourner les yeux. Comme si de rien.


Se réfugier dans la normalité de l'indifférence. Pourtant, l'extra-ordinaire nous amène aux bords de l'humanité. Il s'en faudrait de peu pour.


Ce malaise va au-delà de la crainte du patron, bientôt furieux du retard. Dans le non-dit général c'est la vie qui s'enlise, prend en gelée. Les cerveaux sont soudain envahis par l'obligation de penser. Quel scandale ! Il était si commode de se laisser porter par le train-train, d' "être vécu" en quelque sorte, plutôt que de vivre. Nous revoici sujets !


La fraternité, depuis longtemps battue en brèche, est sur le point de revenir. On pourrait presque se parler, je ne veux pas dire faire semblant, émettre des sons creux, paraître, se protéger, briller mais se parler vraiment .


Eh bien non, l'incident est réglé, le train reprend sa marche normale ; les gens peuvent à nouveau, dans la promiscuité, s'ignorer tranquillement. On l'a échappé belle ! Moi compris.Il est de ces dérisions ordinaires...

 

 

CLAUDE COLSON

*cdr_bouton.gif

http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre29492.html#page_1

http://claude-colson.monsite.wanadoo.fr/



Publié dans Textes

Partager cet article
Repost0

GAUTHIER HIERNAUX: extrait de son roman "LE TRIANGLE SOUS LE SABLE"

Publié le par aloys.over-blog.com

gauthierhiernauxLe gémissement de Locustre avait quelque chose de rauque et d’animal qui avait un effet euphorisant sur sa compagne et l’encourageait à poursuivre, encore et encore, ses étreintes amoureuses. Elles pouvaient se mêler sans relâche, avec une telle fureur que, parfois, leurs corps ne faisaient plus qu’un. A présent encore, comme tous les soirs après la prière à Herma, elles faisaient l’amour.


Enfin, elles prirent enfin un peu de repos.


Eneïa s’amusait à regarder les rayons courir sous la peau nue de sa compagne et les gouttelettes de sueur lentement s’évaporer. Le spectacle la ravissait et la ramenait, en douceur, à la réalité. Elle avança son annulaire et suivit le tracé du corps, du menton au vagin. Locustre frissonna dans son sommeil quand l’ongle atteignit la limite du nombril. Elle battit des paupières et tourna la tête vers sa compagne. Son sourire faisait pâlir l’astre solaire.


L’horloge digitale indiquait la Septième Heure du soir. Locustre se leva et prit sa douche. Quand elle revint dans la chambre, elle portait sa tunique. Une lame courte battait sur son flanc gauche et elle agrippait de son autre main une lance d’un mètre quatre-vingts.


Eneïa soupira ; elle avait presque oublié son tour de garde. Locustre déposa un baiser sur ses lèvres et quitta la case sans un mot d’adieu.


La jeune femme se leva à son tour et inspecta, d’un œil morne, l’endroit qu’elle partageait avec Locustre. Les Grandes Sœurs leur avaient accordé une case à la fin de leur période probatoire de deux ans. Sans être qualifiées de « libres », les mœurs du l’île n’étaient pas si rigides que dans l’Empire. En l’absence totale d’homme, les Petites et les Grandes Sœurs n’étaient pas soumises au diktat masculin. Elles n’avaient pas l’obligation de se marier, d’enfanter et d’élever les descendants de leur époux. Elles n’avaient pas non plus le devoir de restreindre leur vie sexuelle à la loi d’un seul – ou d’une seule, en l’occurrence – partenaire. Certaines, comme Eneïa et Locustre, passaient une sorte de contrat avec la communauté pour ratifier leur vie de couple. Au terme d’un examen de huit saisons impériales, si les résultats étaient satisfaisants, le parterre des dirigeantes de l’île offrait une case privée au ménage méritant. La communauté avait été obligée de prendre des mesures suite aux abus constatés au fil des années. En effet, certaines filles avaient feint la stabilité conjugale dans l’unique but de bénéficier d’une chambre privative. Une telle attitude était évidemment réprouvée sur Séliandre où tout, du repas à la douche, était pris en commun. Même si Eneïa et sa compagne couchaient hors du dortoir comme plusieurs de leurs congénères, elles étaient tenues de participer aux nombreuses activités collectives de la journée.


Les novices ne pouvaient prétendre à l’examen qu’une fois leur apprentissage terminé. Celui-ci prenait dix ans. Eneïa se souvenait du jour où elle avait débarqué, avec une quinzaine d’autres, sur la plage de l’île. Pendant des années, elle avait subi l’entraînement militaire rigoureux des guerrières. Elle n’avait jamais eu le goût de l’exercice et avait fait le désespoir des sœurs-instructrices. A la fin de l’entraînement, les armes d’Eneïa lui avaient été refusées. Elle avait été préposée aux sacrements ; non seulement elle devait veiller à la bonne tenue des objets liturgiques mais également assister les Grandes Sœurs lors des rituels. Eneïa était une fille plutôt intelligente et les responsabilités qu’on lui avait confiées étaient exécutées avec célérité et sérieux. Sans la passionner, ce travail lui convenait car il lui permettait davantage de libertés que n’en avaient ses consœurs. Elle pouvait donc vaquer à son principal loisir : la rêverie.


Locustre était beaucoup moins fine mouche, mais la réflexion n’était guère une qualité qu’on demandait chez les guerrières. Elle s’enorgueillissait d’avoir été classée bien loin devant ses camarades de promotion à l’examen. Eneïa voulait bien la croire car sa maîtresse avait déjà fait montre de ses aptitudes physiques lors des rencontres amicales qui se déroulaient entre les guerrières une fois tous les deux ans. Elle avait battu la tenante du titre, Ilinea, à la lutte et avait fini deuxième à l’épreuve du tir à l’arc. Cette gloire lui était montée à la tête avant que les Grandes Sœurs ne se décident à intervenir car, à Séliandre, on veillait à ce que les femmes ne tombent pas dans les mêmes travers que leurs congénères mâles. On rappelait fréquemment aux guerrières que la gloire n’était rien et que l’humilité prévalait. La communauté des Grandes Sœurs avait appelé Locustre à faire amende honorable en public : pendant une saison, elle avait lavé les latrines de la cité.


Cette punition – même si la sentence n’avait pas été présentée sous l’angle de la pénitence – avait été acceptée par la guerrière qui l’avait exécutée sans émettre une seule plainte. Au moins avait-elle appris à rester à sa place, en apparence du moins car, si elle n’en avait soufflé mot à personne, même pas à son amante, elle en avait tenu rigueur à ses supérieures. Ses projets de vengeance s’étaient taris au fil des saisons et elle avait fini par les oublier pour pouvoir couler une vie plus ou moins heureuse. Les longues heures passées à l’entraînement, aux gardes de jour et de nuit, à la prière et aux corvées quotidiennes laissaient peu de temps aux guerrières de l’île. Elles ne pouvaient se permettre la moindre relâche car les Dieux et les Hommes comptaient sur elles.


Eneïa se demandait souvent si les Grandes Sœurs n’entretenaient pas une vie dure aux filles de l’île pour qu’elles se posent moins de questions sur leur existence et leur rôle dans le monde. Dans l’Empire de la Nouvelle Ere, les matrones avaient une finalité étroitement liée à la gent masculine. Eneïa n’avait pas vécu longtemps dans une cité impériale (à peine cinq ans) mais sa mémoire des événements passés était restée intacte. Elle se souvenait d’une discussion entre sa mère et sa grande sœur, Oni, à propos du mariage prochain de cette dernière. Oni avait été promise à un garçon de bonne famille dont les parents fréquentaient les siens depuis leurs propres épousailles. Sa sœur concevait moult réticences à fréquenter son futur époux qu’elle trouvait totalement dépourvu d’intérêt et d’un physique fort discutable. Elle lui préférait un jeune garçon sans le sou qui s’essayait, sans beaucoup de succès, aux arts plastiques. Une histoire banale en somme. Deux saisons avant la cérémonie – Eneïa avait alors quatre ans – Oni avait provoqué une confrontation avec ses géniteurs. Longuement elle avait tenté de les convaincre d’annuler ce mariage qu’elle trouvait absurde et dont l’unique but était d’enrichir sa famille. Le père était entré dans une colère noire et, après avoir agoni sa fille d’injures, avait quitté la pièce avec pertes et fracas. Leur mère était restée, consciente que, pour parvenir à ses fins, elle devait davantage jouer la carte de la raison. Patiemment, elle avait expliqué à son enfant le rôle des femmes dans ce monde qu’il fallait repeupler. Peu à peu, Oni s’était calmée et ses remparts s’étaient effrités avant de tomber définitivement.


Malgré elle, Eneïa avait participé à la discussion. Elle jouait dans le salon quand le reste de la famille y avait fait irruption. Elle se souvenait d’une réflexion de sa mère concernant le rôle des femmes ; Oni n’épousait pas ce jeune homme pour enrichir le patrimoine familial, mais pour donner aux Dieux de nouveaux fidèles et, à l’Empire, de nouveaux bras pour ses jeunes rouages. Or donc, les femmes n’étaient sur Terre que pour enfanter, encore et encore, jusqu’à ce qu’elles soient dans l’incapacité physiologique de poursuivre leur tâche.


Même si cette version était aussi réductrice qu’erronée, elle avait fortement marqué la jeune Eneïa. A quatre ans, elle se souvenait avoir passé plusieurs nuits à évaluer puis à éliminer des candidats potentiels à sa future charge. Cette idée l’avait poursuivie jusqu’à sa première année sur l’île, quand elle avait constaté l’absence de tout être de sexe masculin à des kilomètres à la ronde. Elle avait interrogé son instructrice à ce propos, laquelle n’avait rien trouvé d’autre que de lui rire au nez avant de l’envoyer chez les Grandes Sœurs. Elle avait eu beaucoup de mal à comprendre que le rôle auquel elle s’était préparée durant une partie de sa prime enfance n’était pas celui auquel on la destinait à Séliandre. Jamais elle ne se lierait au moindre homme. Jamais elle ne porterait d’enfant. Elle ne participerait pas à la gloire de l’Empire.


Elle avait vécu ce destin comme un échec.


Les questions s’étaient bousculées dans sa tête durant son adolescence et elle avait fini par arriver à la conclusion que ses parents l’avaient jugée incapable d’assurer sa mission terrestre, même si, au fond de son cœur, elle s’en sentait tout à fait les aptitudes.


A présent qu’elle avait vingt ans, Eneïa avait rangé son amertume et menait, vaille que vaille, une existence normale. Quand elle avait rencontré Locustre la grande, elle l’avait interrogée sur ce point et la jeune femme avait avoué que la question ne l’avait jamais torturée. Les Dieux avaient besoin de guerrières pour défendre leur secret. De quel secret s’agissait-il ? Nul ne le savait à part peut-être la Première Sœur de Séliandre. Le coffre était enfermé dans les fondations du temple de Maki, Déesse de la paix et de la concorde, et gardé nuit et jour par le Volko-Mirr. Aucune Sœur n’avait le droit de s’approcher de la porte d’airain qui fermait les soubassements et Locustre affirmait que, même si un étranger arrivait à passer la sécurité du temple, il se perdrait à jamais dans les couloirs ou serait foudroyé par le Volko-Mirr.


Les Sœurs craignaient le gardien des Dieux plus que tout.


En tant que préposée à l’approvisionnement du Volko-Mirr, Eneïa avait pu l’approcher. La Première Sœur lui avait fait jurer de garder le mystère, lui dressant les tourments qu’elle endurerait si jamais elle parjurait. Eneïa savait qu’elle n’avait aucun intérêt à se délier de son serment ; la Première Sœur de l’île de Séliandre l’avait justement choisie pour sa tempérance.


Elle n’aurait pu trouver mieux… d’un point de vue professionnel uniquement. Eneïa avait deux visages ; tant elle pouvait être minutieuse et perfectionniste quand il s’agissait de son travail tant elle pouvait être distraite et chaotique dans sa vie de tous les jours.


La jeune femme quitta enfin le lit où elle paressait depuis une demi-heure et gagna les latrines tout en évitant les tas de vêtements disséminés un peu partout. Dans moins d’une heure, elle devait dresser l’inventaire de la journée de demain. A demi nue, elle installa son corps menu devant le clavier de l’ordinateur et en parcourut soigneusement les données.Couv Livre Triangle2


Les provisions ne leur feraient pas défaut cette année, elle pouvait dormir sur ses deux oreilles.


Les objets de culte étaient impeccables et il semblait que la tenue des locaux ne l’était guère moins. Demain, vers six heures, elle se rendrait dans le temple de Maki pour apporter au gardien l’offrande des Sœurs de Séliandre. Si elle voulait être en forme, elle devait se coucher dès maintenant. Mais pour l’heure, elle avait encore une tâche importante à réaliser. Elle revêtit sa tunique, ébouriffa davantage sa crinière blonde et bouclée puis sortit de la case. Il faisait froid, mais elle avait été habituée à ne pas en craindre la morsure. Elle marcha jusqu’au temple et se heurta au couple de guerrières postées sur les marches. Elles échangèrent quelques banalités avant de livrer passage à Eneïa. Elle était la seule sur l’île, excepté naturellement la Première Sœur, à ne pas subir de contrôle d’identité à ce niveau.


La jeune femme posa ses grands yeux verts perpétuellement animés d’une lueur d’étonnement sur la statue de la Déesse qui ouvrait le lieu de culte. Eneïa ignorait qui avait bâti ce temple, mais le révérend-architecte qui avait choisi l’emplacement de la représentation de la Paix et de la Concorde voulait que, de la première à la dernière marche du temple, l’on devinât le regard de la Divine Maki.


Comme à son habitude et sans doute pour se rassurer, Eneïa posa la main sur le marbre quand elle passa à proximité avant de rentrer dans le massif Pronaos. Ce faisant, elle commença à réciter une prière qui l’accompagna jusqu’au Naos, une quinzaine de mètres plus loin. Avant de passer les deux colonnes qui délimitaient cette partie du temple, elle abaissa la capuche de sa tunique sur sa tignasse rebelle. Elle fit trente pas et fut devant les portes du Sanctuaire, le seul endroit en ces lieux qui était verrouillé jour et nuit malgré la présence des Petites Sœurs à l’entrée. Eneïa sortit de l’intérieur de son vêtement une clé qu’elle introduisit lentement dans la serrure, poussa la cloison et entra dans la pièce la plus petite des lieux. Une autre statue de Maki, bien plus imposante que celle qui ouvrait le temple, était posée contre le mur. Eneïa s’agenouilla face à elle et posa délicatement son front sur le sol. Elle resta prostrée un long moment.   


Le Volko-Mirr devait être libéré une nuit par mois. La raison de cette sortie programmée était inconnue à Eneïa mais qui était-elle pour oser poser la question ? Devait-il se nourrir ? Avait-il été investi de quelque mission par sa divine Mère ? Seule la Première Sœur connaissait la réponse.


Le rôle de la jeune femme se bornait à ouvrir et à fermer la porte quand le Gardien reviendrait avant l’aube.


Selon la légende, le mortel qui croisait le regard du Volko-Mirr était changé en flammes. Même si Eneïa concevait quelque doute sur la véracité de cette menace, elle préférait tout de même se cacher les yeux dans sa capuche quand le gardien sortait.


Quand sa prière s’acheva, la Petite Sœur Eneïa ressentit un sentiment de paix intense. Le cœur plus léger, elle se releva puis s’avança jusqu’aux pieds de l’idole. Elle passa sa main derrière elle et, à tâtons, chercha le bouton situé à l’arrière de la statue commandant l’ouverture d’une porte secrète. Elle souffla quand la pulpe de son index frôla le bouton. Elle poussa un second soupir quand elle entendit le bruit infime des rouages.


Elle roula contre la statue en tirant sa capuche à fond sur ses yeux puis se mit en boule. Elle récita une nouvelle prière dans sa tête et attendit qu’IL sorte.


Cinq minutes s’écoulèrent.


Un raclement.


Un souffle métallique.


Le Volko-Mirr sortait de sa tanière.


Elle l’entendit traverser le Sanctuaire puis passer les portes ouvertes. Les raclements et les grincements qui ponctuaient chaque pas s’évanouirent bientôt.


Eneïa aspira une goulée d’air pour se donner du courage et se releva.


Elle savait que le Gardien ne reviendrait pas avant plusieurs heures, elle avait le temps de faire ce qui devait être fait.

 

Gauthier Hiernaux

http://grandeuretdecadence.wordpress.com

Publié dans Textes

Partager cet article
Repost0

PREMIERS MOTS SUR LE PAPIER... EDMEE DE XHAVEE

Publié le par aloys.over-blog.com

Edmee-chapeauPremiers mots sur le papier

 

 

Ma première oeuvre écrite fut, je dois l’admettre, un plagiat. Je recopiais le catéchisme dans un cahier à l’intention de ma mère qui ne voulait plus entendre parler de curés, de servante du curé, de bouteille de porto du curé ni de confession. Comme les chères sœurs, dans leur tact infini, m’avaient bien annoncé que cette orientation funeste la conduirait en enfer et que je comptais alors aller au ciel au ciel au ciel pour la voir un jour, cette Vierge Marie que l’on disait si gentille, j’ai décidé de sauver l’âme de ma mère et de lui faire changer de destination.

 

J’ai donc repris les leçons essentielles – sans doute assez transformées car le premier jour d’école j’ai cru qu’on nous racontait les aventures d’Adam-le-lièvre et non pas d’Adam et Eve. J’ai aussi illustré les leçons pour que le retour de ma mère vers le ciel soit plus agréable. Lors de la montée vers le Golgotha, j’ai mis une emphase remarquable. Jésus passe, la croix sur l’épaule, abondamment couronné d’épines, des gouttes de sang grosses comme des nez tombant autour de lui – je n’avais pas le sens des proportions, et il fallait que les détails y soient. Il est dans une rue bordée de maisons. Dans l’une d’elles, sans porte pour des raisons de facilité, Marie égrène un chapelet devant un crucifix planté au mur, éclairée par le lustre de notre salle à manger, une roue de bateau avec 4 lampes. Des larmes de la taille de feuilles de marronnier tombent de ses yeux. Elle est si absorbée qu’elle ne regarde pas passer son malheureux fils, qui ne se tourne d’ailleurs pas vers « sa maison »….

 

Les leçons étaient suivies d’une interrogation à laquelle ma mère n’accordait jamais le sérieux nécessaire, trop amusée par les illustrations.

 

Plus tard, j’avais sans doute 12 ans, j’ai donné naissance à mon premier roman. Deux amies – belles, blondes, avec de gros seins (j’illustrais aussi !) – acceptaient de tester la machine infernale d’un ami (comme il était inventeur et savant, il avait des lunettes et un tablier blanc, un type sans charme). Cette machine les emportait au temps de la préhistoire. Elles y rencontraient un « ancien belge » vraiment beau, inspiré d’un film péplum de l’époque (muscles, barbe bien taillée, parlant le belge moderne sans accent ni fautes de grammaire). L’amour naissait, et aucune jalousie ne sévissait entre les amies du fait qu’il n’y avait qu’un seul homme potable dans tout cet ancien monde. Il faut dire qu’à cet âge, l’amour et ses affres n’étaient pas clairs pour moi, et tout me semblait bien simple. Il y avait aussi un épisode où on trouvait un bébé abandonné que l’on nourrissait avec du lait de jument grâce à une petite bouteille de privine (gouttes nasales pour les rhumes !!!) qu’une des deux amies avait judicieusement gardé dans sa poche, et dont la tétine venait à point.

 

Je ne sais plus comment l’histoire finissait. L’ancien belge remontait-il le temps pour devenir vendeur itinérant d’aspirateurs à Verviers, ou restaient-elles dans le lointain passé, couvertes de peaux de mammouths, coiffant leurs cheveux blonds avec des arrêtes de poissons, jouissant d’un heureux farniente ? Le bébé… irait-il en classe pour apprendre ses tables de multiplications ou devenait-il le chef du clan tandis que les blondes enseignaient les secrets du maquillage aux autres femmes ?

 

Je ne sais plus !

 

 

 

EDMEE DE XHAVEE

http://edmee-de-xhavee.over-blog.com

Publié dans Textes

Partager cet article
Repost0

CLAUDE COLSON : Réflexions tout à trac Chapitre 4

Publié le par aloys.over-blog.com

http://idata.over-blog.com/3/65/07/04/tete-Colson.JPG Réflexions tout à trac*

Chapitre 4

Mémoire

Soudain une odeur oubliée, enfouie...


Un jeune passe ce matin, sur une moto pétaradante. Je ne le vois même pas, pas le temps. D'abord le bruit, puis quasi immédiate, l'odeur.


L'effluve prenant, caractéréristique, du mélange à l'huile de ricin me ramène plus de 40 ans en arrière : un camp de jeunesse, la route, des hébergements de fortune et, ce soir-là, la chance. La mise à disposition d'une villa avec terrain attenant. Dans l'appentis trois motos de cross , 125 et 250 cm3,et plus loin un circuit privé, vallonné à souhait.


Avions-nous l'autorisation ? je ne sais plus trop mais à 15/16 ans.... Finalement je crois que oui.


Bien que j'aie assisté quatre ou cins ans plus tard à quelques courses de moto-cross, j'avais totalement oublié tout cela.


Je viens de revivre ces moments, le temps se réduisant à un point fixe, en un curieux resserrement.


Miracle olfactif, étrange aptitude du temps subjectivé à se dilater ou, comme ici, à au contraire s'agglomérer en instants confondus.


Miracle de la vie.    

 


Claude Colson

http://fr.creativecommons.org/images/cdr_bouton.gif*

http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre29492.html#page_3

http://claude-colson.monsite.wanadoo.fr/

Publié dans Textes

Partager cet article
Repost0

CLAUDE COLSON : Réflexions tout à trac

Publié le par aloys.over-blog.com

http://idata.over-blog.com/3/65/07/04/tete-Colson.JPG  Réflexions tout à trac*

Chapitre 3

Au début était la naissance, réflexions au fil de la plume

La mémoire de son corps se souvient. Ce soir-là il se voit, tout bébé, à la naissance ; son petit visage un peu fripé sortant du sexe de sa mère. Il cligne de ses yeux à peine ouverts, à la lumière du monde. Première agression. La sage-femme, habile, l’aide à passer les épaules. Sa mère pousse une dernière fois et, dans un long glissement, le voilà sorti, né, au monde !


Pour lui tout est à faire. Durant le temps qui lui sera imparti avant son retour au néant.


C’est la règle : on ne naît pas, on est mis au monde.


À nous de nous en accommoder. L’allemand, très précis, dit d’ailleurs, pour notre « je suis né », « j’ai été mis au monde ». Merveilleux usage de la voix passive. Au nouveau né de gérer ensuite et ce qu’il subit et ce qu’il fait. De maintenir la balance. Mais même l’action, l’actif, sont conditionnés par notre environnement. Nos choix sont, par essence, limités.


Et, puisqu’on ne naît pas, retenons de la « naissance » - phonétiquement – surtout le « sens ». À nous de le rencontrer : qu’il nous soit donné d’emblée, que nous ayons à le rechercher, voire à la construire. C’est l’objet de toute vie. Certains arrivent au but, d’autres restent dans la quête.


L’homme n’a rien demandé, rien choisi au départ. Il fait face.Du mieux qu’il peut. Jamais il ne saura le réel pourquoi de cet événement, de cet avatar qu’est sa vie. Rationnellement il ne saura même pas s’il y a un pourquoi. C’est la foi qui sauve (Luther). Le chemin se fait, paraît-il, en marchant : varié, heureux et/ou moins.


Et dans ce dernier cas rappelons-nous Dickens : Accroche ta douleur à ton dos, elle te portera loin.

 


(À suivre…)

 

Claude Colson

http://fr.creativecommons.org/images/cdr_bouton.gif*

http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre29492.html#page_3

http://claude-colson.monsite.wanadoo.fr/

 

Retrouvez Claude Colson le 14 juin pour le chapitre 4 de ses Réflexions tout à trac...

Publié dans Textes

Partager cet article
Repost0

<< < 10 20 30 40 41 42 43 44