Mon fils, un poème de Françoise CASTERA
mon fils
De tous les hommes que j’ai aimés
tu as été mon préféré
ce cri d’amour que je te lance
fut aussi celui de l’absence
j’aurais dévalé des montagnes
j’aurais traversé les campagnes
j’aurais gravi tous les ravins
je te tendrais toujours la main
de tous les hommes que j’ai aimés
tu resteras le préféré
quand tu tendais les bras vers moi
tu t’approchais à petits pas
tu chancelais sur tes gambettes
mais dans ton cœur et dans ta tête
était présent l’amour fusion
cet amour que nous partagions
de tous les hommes que j’ai aimés
tu sais lequel j’ai préféré
bébé enfant adolescent
amour passion et violent
amour tendresse illimité.
Enfant-parent, ce fut créé
Ce n’était pas la voix du sang
Mais de l’amour, la voie, l’accent
De tous les hommes que j’ai aimés
Tu es encore le préféré
Et je sens que mon temps est clos
et toi, seras-tu là bientôt ?
seras-tu là bientôt pour moi ?
car j’ai peur de mourir sans toi
et sans pouvoir te dire merci
pour tout ce que tu fus - merci
Françoise CASTERA