Antonia Iliescu dans la revue Aura 111

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Le sauveur et les bourreaux

 

Un article disait 
(c’était scientifique !) 
Que notre vie pourrait
Dépendre d’un lombric
Car c’est lui qui s’attaque,
Une fois qu’on est patraque,

À ce virus tout neuf
Dit Corona-19.

Pour chasser ce démon

Qui sort de l’ordinaire,
Le vaillant ver de mer
Nommé arénicole 

Aisément rafistole
Nos abîmés poumons.

Préparant sa bavette,
Fourchette, cuillère, couteau,

Son cousin, l’asticot
D’un clin d’œil lui sourit :
- C’est très bien, mon ami !
Tu fais du bon boulot
Et je t’en remercie.

La morale n’est que biologie :
Les vers entre eux s’arrangent…
L’un d’eux nous sauve la vie,
Pour que d’autres nous mangent.



 

Antonia Iliescu
25.10 .2021

 

Publié dans Poésie

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B
Des vers très plaisants à lire! Un peu de détente dans cette période troublée...
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A
Bien perçu, Brigitte; en effet, les vers poétiques peuvent servir à quelque chose, aujourd'hui. Merci.
E
Merci Antonia de nous faire sourire avec un vermifuge :D Et en vers, s'il vous plaît!
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A
Sympathique commentaire qui m'a fait rire; merci, Edmée pour ton sens de l'humour.