Par-dessus, par-dessous, les enfants, un poème de Jean-Louis Gillessen
Par-dessus, par-dessous, les enfants.
Soleil tiède en pays du nord,
miel chaud et gorge à mort,
enfants mal en dedans.
À l'école, grippe en avant.
l'art d'hier ils n'écoutent plus,
ceux pensés passés par dessous dessus.
Des sous par- dessus manquants sont là pour les aider,
eux sont bien las, chacun, dans l'avidité.
D'amour. De grâce. De générosité.
Besoin des trois, détroit du droit,
qu'un chacun envers l'autre se doit.
Enfants maintenant à devenir plus grands.
Espoirs ténus à tenir pour eux,
au travers du concret travail dans le quotidien réalité.
Espoirs pour tant tenus même vacillants, formulés
oscillants par eux, par nous, adultes apprivoisés non privatisés.
Secteur social je te sens mal, tu me renvoies la balle.
Ellipses et paraboles, discours et paraphrases,
nous supputons, nous pérorons. De formations en formations
nous ramons en rassurants diapasons. Bémoles satisfactions
pour résultats sur notes en clés tronquées.
Passés par dessous dessus, hauts de gammes non intégrées par nous,
ils évoluent pourtant, se construisent " ce " pendant ou se pendant,
lancent appel ou jettent la pelle, disent ce qu'ils peuvent …
ou souvent pire, … ne savent plus dire ce qu'ils désirent.
Soleil chaud des pays du sud,
les enfants meurent en l'aube de l'azur.
Cependant je crois. Je continue. Je travaille.
Mots d'un intervenant social
Jean-Louis Gillessen