Jacques Degeye présente son nouveau recueil "Poèmes inédits"

Publié le par christine brunet /aloys

Jacques Degeye présente son nouveau recueil "Poèmes inédits"

PRÉSENTATION DU LIVRE « Poèmes inédits »

et de l'auteur, Jacques DEGEYE.

ÉDITIONS CHLOÉ DES LYS, 2015.

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L'AUTEUR :

- Je suis un passionné.

Mes centres d'intérêt n'ont pas de limites ! De la littérature (naturellement) à la peinture, de la musique au cinéma, de la philosophie aux sciences, de l'économie à la politique, de l'histoire aux événements les plus infimes, de l'architecture à la religion, de la pratique du vélo à la randonnée pédestre.

- J'ai participé à des ouvrages collectifs (groupe Clio 70) et écrit plusieurs articles sur l'histoire de nos régions.

- Mon premier roman, Le monde de Jonathan ou le cercle infernal (Artésis Éditions, 2006), a pour héros un enfant qui porte le poids de ses origines en lieu et place de son père.

- Meurtre en Ardenne (Éditions Éole, 2008) est un roman noir d'un genre particulier. L'intrigue se noue à la fois autour du meurtre du romancier-dramaturge, Harold Bullock, et autour du suicide de son beau-frère, Joseph Zenatten. Avec pour toile de fond la rivalité entre leurs épouses, les deux sœurs Bachelais.

- Délivrance (Éditions Chloé des Lys, 2010) est un recueil de textes sur le thème de la mort volontaire. On y trouve des personnages connus : Romain Gary, Nicolas de Staël (le peintre), Romy Schneider, Marilyn Monroe, Diane Arbus (la photographe), Ernest Hemingway, Henry de Montherlant, Virginia Woolf, Gérard de Nerval, Vincent Van Gogh, Pierre Bérégovoy (Premier ministre), Stefan Zweig et Lotte Altmann (sa seconde épouse), Arthur Kœstler et Cynthia Jefferies, Walter Benjamin, Marina Tsvetaeva (la poétesse).

On y côtoie également des personnages imaginaires. Fiction et histoire, dialogues et récit, nouvelles et poésie sont entremêlés.

Deux poèmes insérés dans Délivrance ont été publiés ensuite par la revue trimestrielle Traversées, n° 66, Virton, septembre 2012, p. 74-80.

- Poèmes inédits (Éditions Chloé des Lys, 2015) vient de paraître. Il est composé de vingt-quatre poèmes.

LE LIVRE, « POÈMES INÉDITS » :

- La poésie permet d'entrer dans l'univers intime de l'écrivain.

- Ma poésie est célébration de la vie, du présent (« le bel aujourd'hui »).

- Elle est célébration de l'enfance, la période de la vie où chaque être possède une âme, comme dans les cultures animistes, en particulier chez les Indiens d'Amérique. Le thème de l'enfance se décline en plusieurs séquences : l'enfant et la nature sauvage, l'enfant et l'attachement, l'angoisse de la séparation, la mémoire de l'enfance, la souffrance des êtres vivants.

- Elle est célébration du passé : l'empreinte et la trace, les tombes de nos morts, les villages disparus, les cimetières francs, la sépulture du baron Edmond d'Hoffschmidt, l'ermite de Resteigne, les Hautes-Roches.

- La poésie est célébration de la beauté. Mais elle ne se résume pas à cela. Elle s'indigne de la violence et de la cruauté. Elle se souvient des enfants victimes, du malheur des hommes, des drames à l'échelle des individus et des sociétés, de la folie de destruction, de la Shoah.

- Il est un domaine que la poésie devrait fuir comme la peste, le monde des idées, car il ne serait pas source de poésie. Détrompez ceux qui le prétendent ! Lorsque les idées sont au service de prédateurs, pourquoi le poète ne les dénoncerait-il pas ? Pourquoi n'exalterait-il pas les femmes (Anna Politkovskaïa...) et les hommes (Mikhaïl Khodorkovski et Platon Lebedev...) qui résistent aux tyrans ?

- Les mots tuent aussi : rumeurs assassines, regards accusateurs, ironie, dérision.

- Les rêves et leurs fantômes, les désirs débridés, les réveils tristes.

- La peur de l'abîme en soi, la peur des autres, la fuite en avant dans le divertissement.

- Vieillesse dorée et vieillesse naufragée : le corps, la perte, la solitude ; les réminiscences salvatrices, la sérénité retrouvée.

- Les arts visuels : l'éblouissement par la beauté plastique, la chair sublimée, l'ouverture sur l'invisible. La poésie est d'abord une vision.

- Vocation et engagement : les combats de Jean Maquet (né à Bastogne en 1913), prêtre-ouvrier dans la région liégeoise, musicien, maçon, journaliste, pacifiste de la première heure. La fidélité à la Parole.

ORIGINES D'UNE VOCATION :

- La classe de Poésie au Collège de Bellevue, à Dinant (1964-1965) : un maître inattendu et exceptionnel, le Principal lui-même, le chanoine Xavier CORBIAU. Pour moi, tout commence là : la littérature, les lectures, l'écriture.

- À la recherche du souffle poétique, qui épouse (idéalement) le mouvement de la vie.

- Le goût de la contraction poétique : ramasser sa pensée, ses sentiments, ses descriptions.

- L'art de suggérer : le contraire de la « pesanteur ».

- La forme : le vers rimé ou libre. La poésie est musique. C'est un art du son.

SPÉCIFICITÉ DE LA POÉSIE :

L'art poétique est spécifique en ceci (principalement) :

  • Au contraire du genre romanesque, la poésie n'est pas de la fiction (histoire inventée - personnages).
  • Au contraire de la prose, la poésie n'est pas un récit : elle n'a pas pour but de raconter.
  • Au contraire de l'essai, la poésie ne décrit ni n'explique le réel.
  • Elle recrée le réel et le célèbre. Le poète recrée le réel à partir de lui-même.

La poésie part toujours de l'intérieur, même quand elle « décrit » le monde qui

nous entoure.

  • Elle le fait à partir des mots et du rythme musical propres à chaque poète. Sa langue pourtant ne doit pas être différente de la langue commune si elle veut partager sa création avec les lecteurs. Et les auditeurs, car la poésie est d'abord un art oral.
  • Enfin, puisqu'elle est intérieure, la poésie jette des ponts entre les êtres, entre les choses, entre les êtres et les choses, entre le présent et le passé, entre le rêve et la réalité, entre le visible et l'invisible. Baudelaire appelle ce va-et-vient les correspondances.

Jacques DEGEYE.

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P
La poésie jette des ponts, la poésie est musique, j'adhère tout à fait !!!<br /> Bravo à Jacques Degeye que j'ai eu le plaisir de rencontrer lors du salon de Vresse sur Semois:-)
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M
Quel bonheur de partager ce blog qui nous invite à lire de telle page : si riche, si humble, si vraie. Merci, Jacques DEGEYE.<br /> La poésie se lit, se respire, se savoure, s'écoute, et touche l'Etre quel qu'il soit. A elle seule, elle est un autre sens dont le nom n'existe pas, tellement intérieure et pourtant tellement vivante.
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J
La poésie est musique, je suis tout à fait d'accord avec cela. Même en cas de vers libres, même en cas de poésie en prose, la musicalité de la phrase ou du vers doit s'entendre.<br /> <br /> La poésie recrée le réel en donnant notre vision intime du monde.
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J
Je suis sidéré par d'abord un tel parcours tant prolixe dans la production, ensuite par le développé tel un hymne sur l'essence et la description de ce que revêt la poésie selon l'auteur. L'enthousiasme se lit à travers cette présentation, Jacques DEGEYE est un convaincu passionné, il transmet de surcroît son dynamisme. Bravo.
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