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Chronique I - Des femmes, le premier volet de la trilogie de Jean-Louis Minot

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Biographie :

Retraité de la fonction publique.  Premier roman écrit en 2007 : La serpette. Il sera peut-être réédité par CDL. Un deuxième ouvrage est paru  en 2012 : Le rire des gargouilles. Le présent ouvrage « Chroniques I » sera donc le troisième à paraître.  

 

Résumé :

         Un ex policier condamné à tort pour le meurtre de son épouse revient à Lyon à sa sortie de prison. Il est décidé à se venger et reprend l’enquête à son début, mais les témoins sont éliminés. Il sera aidé par son beau-frère, commandant à la DPJ de Lyon et une jeune femme policière qui manquera d’y laisser la vie. Mais il ne travaille pas que pour son propre compte. Durant son séjour en prison il a été contacté par un  homme mystérieux qui lui propose de réintégrer les services sans bien préciser lesquels. Il va tomber sur un trafic d’êtres humains et des pratiques monstrueuses.

Extrait : 

« - Tu continues de te foutre de moi.

Marc, d’un coup, ne souriait plus du tout, il sentait que la clé de ce foutoir était quelque part. Raf se lança.

- Tu ne vas pas me croire, mais c’était une enquête de pure routine. J’avais été informé de deux corps qu’on avait repêchés dans le Rhône, deux corps de femmes.

- Allez au salon, je vous prépare le café. 

Il y avait des choses dont elle entendait se protéger. Ils s’enfoncèrent dans des fauteuils.

- Des corps méconnaissables, pas de vêtements qui permettent de les identifier, pas de bijoux, que dalle ! On a fait tout le fichier des disparues, rien ! J’ai enquêté du côté des prostituées, le vide. Les visages massacrés. Même le toubib était pâle en me faisant son rapport. Les nanas avaient passé un sale moment avant de mourir. La scientifique a tenté de reconstituer les visages mais sans résultat. On a essayé de leur rendre un semblant de dignité, dans l’idée de les faire identifier, ça n’a rien donné. J’ai poursuivi mon enquête et, à force de fouiller, j’ai réuni des éléments, les officiels et les autres. Nos chiffres d’abord, avec les plaintes pour disparition. Et puis, un jour, quelqu’un m’a rapporté une conversation qu’il avait eue dans un bistrot avec un indic. Le type n’était pas sûr de lui. Il était resté dans le vague, avait parlé d’enlèvements, de trafic d’êtres humains. Il n’avait rien de concret. Pas de quoi lancer une enquête, en fait.

- Il n’y a pas eu dépôt de plainte ?

- Tout le monde ne porte pas plainte, tu le sais bien ! Des tas de gens dans ce pays évitent les flics autant qu’ils le peuvent ! Les sans-papiers, les pauvres, les situations irrégulières, les SDF…. Alors, j’ai cherché, je me demande bien pourquoi maintenant. J’ai traîné dans tous les quartiers pourris de cette bonne ville, ses banlieues. J’ai dormi sur les bancs, dans les asiles, sous les ponts, dans des caravanes pourries où des types m’ont hébergé parce qu’ils m’ont pris pour un des leurs. Je suis doué pour mentir, tu le sais, non ? Et je n’ai rien trouvé, personne n’a su me donner un nom. Aucun n’a été témoin de la moindre action. Pourtant, j’ai fini par me persuader qu’il se passait quelque chose. Mais impossible de trouver le plus petit bout d’infos, de fait tordu, rien. Ca m’a pris des mois, cette enquête. J’allais abandonner quand il y a eu le….

Là, il se tut. Lui revenaient les images de cette soirée, des images qui lui revenaient constamment à l’esprit. Huit ans d’obsession.

- Je n’ai pas compris. Huit ans que je cherche ce que j’ai pu trouver sans m’en rendre compte. A côté de quoi j’ai bien pu passer et qui était si gros ! Je n’ai rien trouvé. Même aujourd’hui, je ne comprends pas. »

 

Publié dans présentations

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J'ai lu... "Parallèlement votre", une nouvelle d'Emaëlle Slechten extraite du recueil "Récits d'une boule de papier"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Tic-tac. Tic-tac.

 

Emaëlle Slechten, vous connaissez... Elle est la chroniqueuse, blogueuse talentueuse de La patate bouquine

Passionnée de lecture, elle s'est lancée dans l'aventure de l'écriture aux côtés des Narratonautes, un atelier d'écriture qui regroupe dans le recueil "Récits d'une boule de papier" les textes de huit auteurs débutants de 13 à 20 ans, Emaëlle étant la plus... jeune ! 

"Parallèlement votre", voilà le titre de sa nouvelle... Difficile de prime abord de faire un lien entre cette "boule de papier chiffonné" "lancée dans les airs", qui "rebondit sur le bord de la corbeille, roule sur le plancher"... (Accroche de 4e de couv). 

 

Tic-tac. Tic-tac.

Un texte sous forme d'un dialogue théâtral. Dix actes, dix scènes, dix étapes d'un processus psychique. Des images comme des flashes, des mots qui se bousculent dans la tête, qui se disputent mais pour quoi ou pour qui ? Des "ils" qui basculent en "je". Un bruit qui affole...

 

Tic-tac. Tic-tac.

Le temps... Avec lui, tout bascule lentement, inexorablement dans une folie fantasmagorique. Peu à peu, - tic - la réalité s'étiole, - tac - la folie prend le pas. Seule image de la réalité peut-être, le docteur Franchipane... Enfin, peut-être... 

 

Tic...

" Je sais que je ne suis pas normale, personne ne l'est "

Tac...

" Le mal reprenait possession de moi. Il était en moi. Tellement beau, tellement fort."

 

Boum !

Faudra lire ! 

Chapeau bas, Emaëlle, pour ce texte d'une grande maturité ! Désormais je comprends le lien avec cette boule de papier chiffonné... déchiré...

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

 

 

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Régine Laprade nous présente son nouveau roman, "Pour une symphonie"

Publié le par christine brunet /aloys

Le Livre :

Franck Müller de Richtenbourg, fils d’un ingénieur du Transcorrézien et d’Edmonde Ventadour, fille d’un grossiste d’Argentat, intègre l’École de Santé Navale de Bordeaux en septembre 1938. En juillet 1943, l’élève médecin militaire part, sur ordre de sa hiérarchie, comme « médecin volontaire accrédité » soigner les militaires français prisonniers en Allemagne. Affecté à Berlin mais libre de ses mouvements, il découvre son métier, la misère des camps, la guerre et, au détour d’un opéra, les beaux yeux d’une mystérieuse jeune fille : Ingrid Müller von Richtenbourg.

 

L’Auteur :

Régine Laprade est médecin et signe ici son sixième roman. Sa plume, d’une grande finesse, dévoile des personnages étonnants et attachants ainsi qu’une page méconnue de la grande Histoire.

 

Quelques mots... Un court extrait

Ingrid m'a rejoint quelques instants plus tard , dans ma chambre, à la pension des soeurs Wolf.

 

Nous nous sommes jetés l'un sur l'autre,sans un mot, sans retenue, débarrassés de tout ce qui nous gênait, nous empêchait de nous caresser, de nous découvrir, de nous aimer: vêtements ou tabous. Un corps à corps, presque une lutte, un combat.Nos désirs trop longtemps réfrénés exigeaient l'ivresse, jusqu'à l'épuisement des sens. Parfois, dans la clarté voilée de la lampe de chevet, nous nous regardions, étonnés, incrédules, le temps de reprendre notre souffle avant de nous étreindre de nouveau, avides comme des désespérés.

 

Elle était belle, rebelle aussi, sauvage même. Elle alternait sans cesse douceur et violence, tendresse et froideur, miel et aigreur.

 

Elle paraissait jeune et pourtant d'une maturité de vieille femme. Son visage commençait à s'emprisonner dans un mince filet de ridules qui reflétaient les épreuves du temps. Ingrid avait souffert.

Publié dans présentations

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Lionel Cieciura "Et si c'était mieux là-bas ?" réédite son roman en collection chez Chloé des Lys !

Publié le par christine brunet /aloys

Mon avis...

J’ai lu « Et si c’était mieux là-bas ? » de Lionel Cieciura

Compliqué de parler de ce livre… Peut-être parce qu’il réveille des images et des sensations oubliées ? Ou peut-être parce qu’il propose au lecteur une richesse d’images difficile à restituer ? Je ne sais pas… Mais j’essaie parce que ce livre est passionnant !

Voilà une invitation au voyage. Pas le voyage conventionnel, pas celui organisé pour les tours operators où confort rime trop souvent avec images-clichés. Non, loin s’en faut !

« Et si c’était mieux là-bas ? » est une invitation à l’aventure, un parcours atypique d’une quinzaine d’années au sein de pays encore peu courus à l’époque (avant 2000) : Laos, Cambodge, Birmanie, Ladakh, Tibet, Indonésie… Des années de rencontres humaines, d’expériences extrêmes. Des images différentes, des réflexions personnelles sur les contextes, les coutumes, le caractère des peuples rencontrés…

Je voyage, une drogue depuis ma plus tendre enfance. Très souvent dans des conditions difficiles. J’ai retrouvé dans ce livre le plaisir de la découverte, de la surprise, de la joie d’une rencontre impromptue ou improbable qui restera gravée à tout jamais dans la mémoire, la frayeur lors d’un mouvement de foule ou lors d’un passage de col dans l’Himalaya, mes narines titillées à nouveau par les parfums exotiques (ou putrides) des marchés, la langue anesthésiée par le goût extrême d’un thé au beurre rance préparé par un moine retiré au fin fond d’une vallée oubliée.

Un voyage initiatique ? Non, pas vraiment. Une expérience vécue comme une volonté de vivre sa vie pleinement, de donner, peut-être, un sens différent à son existence.

Ecrit comme un journal de bord, nous vivons au rythme des rencontres (souvent récurrentes), au fil des paysages grandioses, des opportunités quotidiennes ou des choix de l’auteur. Voyage au cœur de l’humain, au cœur des images.

Le rythme de l’écriture se calque sur le rythme du voyage : parfois rapide, parfois plus posé, on s’attarde sur tel ou tel endroit, dans tel ou tel pays. Une plongée dans la vie besogneuse des uns, trépidante de certains, insouciante du voyageur curieux qu’on ne peut qu’envier.

Belles descriptions des êtres rencontrés, d’ethnies oubliées désormais effacées par la « civilisation », des militaires et autres personnages qui détiennent, à leur niveau, le pouvoir, de certains touristes au comportement ahurissant. Je me suis surprise à rire à certaines situations, à sourire à d’autres.

Ces quelques mots ne peuvent rendre compte pleinement de l’expérience que propose Lionel Cieciura, mais vous donneront, je l’espère, l’envie sinon d’aller là-bas, à défaut de vous plonger très vite dans ces 350 pages de pure évasion.

Son site auteur : conseils-de-voyage.com

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

 

Publié dans présentations, vidéo

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Christian Eychloma nous présente son roman remanié en un seul volume : "Que le diable nous emporte..."

Publié le par christine brunet /aloys

 

Petite Bio !

 

À l’issue d’une carrière d’ingénieur dans l’industrie aéronautique, Christian Eychloma décide de se consacrer à l’écriture, et plus spécifiquement à la science-fiction dont il renouvelle le genre.

S’attachant à proposer à ses lecteurs des histoires originales porteuses de sens, il a à ce jour publié six ouvrages qui ont connu un vif succès auprès des connaisseurs comme des simples curieux .

- « Que le Diable nous emporte », un roman d’anticipation en deux tomes  

- « Ainsi soit-il », un peu la suite du premier

- « Mon amour à Pompéi », récit d’un voyage temporel dans l’empire romain

- « Les larmes de Titus », son tout dernier roman, une suite du précédent…

- ajoutons enfin une réédition de « Que le Diable nous emporte » en un seul tome.

Contact :

Courriel : christian.eychloma@sfr.fr

Blog de l’auteur : http://futurs-incertains.over-blog.com/

 

 

 

Synopsis

 

Un « space opera » captivant doublé d’un conte philosophique.

Les deux tomes de « Que le Diable nous emporte… » enfin réunis en un seul volume ! Une incroyable épopée vécue par quelques milliers d’hommes et de femmes fuyant une Terre moribonde pour tenter de pérenniser leur espèce…

L’ultime diaspora !

 

Un extrait...

 

 

Un choc, accompagné d’un bruit sourd. Puis le silence, et l’indéfinissable impression si souvent éprouvée de ne plus être tout à fait avec son corps et de ne devoir qu’aux sangles de sécurité de ne pas quitter son siège avec la légèreté d’une plume. En plus de cette soudaine et désagréable sensation nauséeuse que l’on avait appris à surmonter et qui passait assez vite.

La navette venait de se détacher du vaisseau et d’être expulsée dans l’espace, selon une direction tangente à la structure circulaire en rotation de celui-ci et sous l’effet de la simple force centrifuge. Le moteur de poussée fut brièvement actionné et le vecteur accélération orienté de façon à donner le coup de frein nécessaire pour provoquer la longue « chute » parabolique vers la surface.

Les passagers, fermement sanglés sur des sièges alignés par rangées de quatre, ne disaient mot en contemplant, à travers le filtre de leur visière teintée, l’étroite tranche planétaire dévoilée par le soleil aveuglant de Nouvelle Espérance. La position de l’astre, pratiquement en face d’eux et encore assez bas sur l’horizon, mettait en relief l’épaisseur de la couche atmosphérique apparaissant sous la forme d’un arc de cercle bleuté surlignant la rotondité de la planète.

La surface s’aplanissait insensiblement au fur et à mesure de la descente tandis que sa partie éclairée allait progressivement en s’élargissant. Le Vasco de Gama ne fut bientôt plus qu’un gros point lumineux dans le noir de l’espace, tandis que le dessin des continents sur la vaste étendue bleu sombre des océans commençait à se deviner sous le blanc scintillant des couches nuageuses. Personne n’avait encore prononcé un mot, comme si les laryngophones avaient été coupés.

Une annonce fut diffusée au bout d’un long moment depuis le poste de pilotage pour prévenir que l’on allait bientôt atteindre les couches supérieures de l’atmosphère et qu’il fallait se préparer à encaisser progressivement l’accélération due au freinage que subirait la navette. Ceci eut pour effet de faire sortir les passagers de l’espèce de torpeur où ils se trouvaient plongés depuis le départ et certains commencèrent à échanger leurs impressions.

Paul se tourna vers Florence en lui désignant un des hublots.

« Tu vois, là-bas, cette bande continentale ? Je crois qu’au-delà se trouve le théâtre de nos futurs exploits… »

Au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient du sol et qu’ils se sentaient davantage écrasés dans leur siège par la résistance de l’air devenu beaucoup plus dense, ils pouvaient de mieux en mieux observer l’étrange géographie de la planète se présentant à leurs yeux de terriens avec un indéfinissable mélange de bizarrerie et de familiarité.

Sans pouvoir reconnaître quoi que ce fût, et pour cause, dans la physionomie des terres émergées, ils pouvaient toutefois contempler sans réelle surprise les longues chaînes de montagnes bleutées aux sommets enneigés et les bandes côtières très découpées et ourlées de vert sombre.

Ils étaient passés du vol spatial en vol atmosphérique. La navette s’était progressivement stabilisée à l’horizontale en faisant lentement « pousser » ses ailes de façon à se comporter comme un aéronef utilisant la portance de l’air pour se sustenter et des statoréacteurs pour une propulsion supersonique.

Ils franchirent la bordure côtière du continent que Paul avait désigné et entamèrent une descente rapide vers la plaine qu’ils regardaient défiler au-dessous, perdant assez vite de l’altitude en laissant derrière eux le scintillement des vagues de cet océan inconnu qui venait lécher le rivage de cette terre présumée vierge.

Le vrombissement devint assourdissant lorsque l’aéronef se positionna finalement en vol stationnaire au-dessus du site dont on avait communiqué aux pilotes les coordonnées géographiques précises. L’engin descendit lentement jusqu’au sol où il s’immobilisa avant que ne soient coupés les moteurs de sustentation.

Ils y étaient enfin …

 

 

Un long silence suivit pendant lequel les passagers, immobiles dans leur siège et comme osant à peine respirer, s’efforçaient de recueillir un maximum d’informations visuelles en scrutant avec intensité leur nouvel environnement. Comme si de ces premières impressions allait dépendre la suite de l’aventure.

Pour ce qu’ils pouvaient apercevoir depuis l’intérieur de la navette, ils étaient comme prévu au milieu de ce qui ressemblait à une vaste plaine, limitée d’un côté par les lointains contreforts de la chaîne montagneuse qu’ils avaient pu observer avant l’atterrissage et s’étendant à perte de vue de l’autre côté.

« Allez, les enfants, je propose d’ôter ces encombrantes armures et de se changer avant d’aller jeter un coup d’œil sur cet Éden ! » dit Paul en dégrafant sa ceinture de sécurité et en tournant la tête à gauche et à droite comme pour recueillir l’assentiment de tout le monde, proposition qui eut pour effet de faire sortir les gens de leur quasi-léthargie. Tous se libérèrent de leurs sangles et commencèrent à se lever pesamment, puis à déverrouiller le casque de leur scaphandre.

Paul expliqua à nouveau que la navette resterait hermétiquement close jusqu’à ce que tout le monde ait ôté cette lourde protection - portée par simple précaution - et se trouve dans la tenue requise pour cette première sortie. Chacun étant déjà revêtu de sa combinaison ultra légère, la pose du casque intégral en plexiglas ultra fin qui assurerait la filtration de l’air par sa base ne prit guère de temps. La cabine fut alors dépressurisée et les larges portes latérales coulissèrent pour autoriser l’accès des humains sur ce sol étranger.

Au pied de l’étroit escalier qui venait à peine d’être déployé et dont la première marche s’enfonçait à demi dans une sorte de mousse spongieuse, de hautes tiges annelées vertes et brunes, terminées par une touffe noire et épaisse, ondulaient en rangs serrés sous une légère brise. Ces verges flexibles constituaient apparemment les colonnes vertébrales de « roseaux » épais pourvus de longues feuilles jaunâtres s’élançant à partir de leur base, dentelées comme des lames de scie et apparemment aussi tranchantes.

La première chose qu’ils éprouvèrent fut une forte sensation de chaleur, ce qui ne les surprit guère. Puis ils se rendirent compte en levant les yeux que le paysage ne changeait pas beaucoup, où que portât leur regard. On pouvait tout au plus apercevoir de loin en loin, comme autant d’oasis sur cette « prairie » monotone, quelques larges bouquets d’un vert sombre, vraisemblablement constitués de ces espèces de « séquoias » avec lesquels on avait essayé de les familiariser via le décor de la piscine.

Nul bruit en dehors du léger cliquetis des lames raides et acérées s’entrechoquant plus violemment sous les rares sautes de vent. Quelques gros nuages blancs ourlés de jaune orangé dérivaient lentement dans un ciel d’un bleu très clair tirant un peu sur le vert. En raison du filtre respiratoire, toute sensation olfactive était pour le moment absente mais il n’était pas difficile d’imaginer l’odeur d’humus que devait exhaler ce terrain marécageux.

Paul se tourna spontanément vers Florence et Kate qui se trouvaient non loin de lui et prit d’autorité chacune d’elles par la main.

« Mesdames, par ici s’il vous plaît ! Vous allez être les premiers humains à poser le pied sur Nouvelle Espérance ! » déclara-t-il à travers son laryngophone avec un large sourire tout en les guidant fermement vers le bas des marches, Florence d’un côté et Kate de l’autre.

Les deux femmes, un peu gênées, se laissèrent entraîner par Paul qui prit grand soin de rester en retrait. Elles mirent en même temps le bout du pied sur le tapis végétal, levant la tête en riant pour s’offrir aux vidéocams qui immortalisaient la scène tout en retransmettant les images en direct au Vasco de Gama.

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Marcelle Pâques nous présente son nouvel ouvrage "Les aventures de Billy"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Qui suis-je ?

 

Je suis une amoureuse, des mots, de la vie, la nature et la musique !

Tout ce qui participe à l'envol et à la quiétude de l'âme ...

Mariée, deux fils et 5 petits-enfants sans oublier ... Le chien 

 

Un recueil de poésie paru en 2012 " Bientôt les jonquilles". Chloé des Lys

Petit recueil qui raconte une histoire avec de l'humour et des métaphores 

                              Un sapin déçu 

                              Se retrouve à la rue

                              Bientôt les jonquilles

          Bon, le sapin c'est ( le mari) !!!

 

Un deuxième recueil paru en 2014 " Pourquoi pas ?".  Chloé des Lys

Il aborde les thèmes du quotidien : Les cons, les révoltes, l'amour, le troisième âge, etc ...

 

Participation à une Anthologie "La Marguerite des possibles". 2013

Pour l'association - Rêves - association qui réalise autant que possible les souhaits des enfants malades.

 

Participation à des revues littéraires - 

Un blog : http://marcellepaques.skynetblogs.be

 
marcellepaques.skynetblogs.be
Poésie par Marcelle Pâques Depuis toujours inspirée par la magie des mots, par les paysages et les sentiments, j'ai participé à de nombreux récitals.

 

Médaille d'or - Poésie libre - Arts et lettres -1994

 

Mon dernier livre paru chez Chloé des Lys ( Super maison d'édition) !!!

                            " Les aventures de Billy"

 Il est en attente de référencement mais je peux déjà vous le présenter grâce à la complicité de Christine.

 

C'est l'histoire d'un petit ours en peluche qui se transforme la nuit en ours vivant et magique grâce

à la complicité de son amie la fée ....

 

Il y a 4 aventures, je vous livre un petit extrait de la première - Billy et Clara -

 

La fée voltige, lumineuse autour de Clara.

- Qui es-tu ? La fée Clochette ?

- Non, mais je suis en effet une fée.

- Mais ... vous n'existez pas !

- Pourtant tu me vois.

- Je te vois mais tu es un rêve !

- Peut-être que si tu le veux vraiment tu peux donner vie à tes rêves.

- Je ne comprends pas, et j'ai froid, je vais mourir de froid.

- Non, non, regarde ton ours !

 

- Billy, Billy est maintenant un ours immense et vivant !

La petite fille n'en croit pas ses yeux, il est si chaud, elle se sent tellement bien près de lui.

 

Billy, tu es un vrai ours ?

- Oui, et je parle, mais seulement pour une nuit, c'est un cadeau des fées.

Dors Clara, tu es une petite fille très courageuse.

 

J'ai eu la CHANCE de pouvoir bénéficier de la créativité et du talent de Catherine Hannecart

qui a étudié à La Cambre et qui s'est chargée de la couverture et des illustrations.

 

Merci Christine !!!

 

Marcelle Pâques

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Christian Van Moer nous présente son nouveau roman "La folie de Corentin"

Publié le par christine brunet /aloys

Christian Van Moer nous présente son nouveau roman "La folie de Corentin"

LA FOLIE CORENTIN de CHRISTIAN VAN MOER

aux Editions Chloé des Lys

*

La Folie Corentin est la suite de La Seconde Chance de Corentin

Corentin, le jeune peintre tournaisien et Maud, le sosie d’Aude, sa fiancée disparue tragiquement sont tombés profondément amoureux l’un de l’autre. Le syndrome de Stockholm a jeté la captive dans les bras de son beau ravisseur.

Tout semble aller pour le mieux. Mais à l’issue d’un voyage en Australie, Maud a la mauvaise surprise de constater une terrible rechute de son bien-aimé qui la confond à nouveau avec la disparue.

Fermement décidée à sauver son couple, elle va tout faire pour guérir son amant. Avec l’appui de Willy et de Christine, les amis de Corentin et l’aide d’un vieux psychothérapeute.

Elle ne négligera aucune chance et ira même jusqu’à un sacrifice inimaginable pour lutter contre le fantôme d’Aude qui hante le jeune peintre et le sortir de sa folie.

Y parviendra-t-elle ?

*

Sous le casque du salon de coiffure, Maud feuilletait négligemment son magazine. Son attention fut accrochée par un article traitant des phénomènes paranormaux intitulé : Vos fantômes vous parlent. L’article n’était qu’un condensé des connaissances ou plutôt des croyances communément admises en parapsychologie et n’apportait rien de neuf en la matière, mais un paragraphe interpella la jeune femme.

Lorsqu’un fantôme familier vous hante, c’est qu’il exige quelque chose de vous. Pour apaiser ses mânes et vous libérer de son emprise à tout jamais, vous devez impérativement lui donner satisfaction. La difficulté est donc de savoir ce qu’il vous veut. Et pour y parvenir, la consultation d’un médium patenté est vivement recommandée, car seul celui-ci sera à même d’établir le contact adéquat et sans danger entre l’esprit tourmenté et vous.

« Le ramassis de sornettes habituel », jugea-t-elle tout d’abord. Mais sans qu’elle puisse les en empêcher, ces quelques lignes chassèrent ses autres pensées et s’imposèrent à sa réflexion.

« Et si Aude, pour reposer et nous laisser en paix, attendait réellement quelque chose de nous ? Est-ce si inconcevable ?

* * *

La Folie Corentin est la suite de La Seconde Chance de Corentin.

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Micheline Boland nous présente son dernier ouvrage "Voyages en perdition"

Publié le par christine brunet /aloys

Micheline Boland nous présente son dernier ouvrage "Voyages en perdition"

L'AUTEUR

Micheline Boland est belge. Elle est née à Aiseau, en 1946. Elle vit actuellement à Marcinelle. La passion pour l'écriture de petites histoires lui est venue dès l'école primaire. À l'adolescence, elle se lance dans l'écriture de poésies. Ceci l'amène à collaborer aux recueils "Poésie-20" coordonnés par Pierre Coran et à divers fanzines. Souvent intriguée par les comportements humains, elle se tourne naturellement vers des études de psychologue. Tout en travaillant en centre PMS, elle suivra une longue formation de maître-praticienne en programmation neuro-linguistique, une initiation à l'hypnose ericksonienne et diverses autres formations à l'analyse transactionnelle, à l'écoute active, au jeu de l'acteur, au clown…

Au terme de sa formation en P.N.L., elle se remet à écrire régulièrement contes, poèmes et nouvelles trouvant ainsi le moyen de mettre en évidence l'emploi de cette discipline. En 1997, un de ses contes est sélectionné par le jury de "Fais-moi un conte", ce qui la conduit à se perfectionner dans cet art. En 2005, elle se lance dans l'impro théâtrale et quelques années plus tard dans le chant choral. Deux activités qu'elle pratique encore avec plaisir.

Son premier livre paraît en 2004 aux éditions Chloé des Lys. En 2006, Micheline publie "Comment rendre votre quotidien plus plaisant" qui s'inspire largement de la PNL et la met en pratique sous forme de mises en situation inspirées du vécu.

"Voyages en perdition" est le treizième livre qu'elle publie chez cet éditeur. Elle a remporté plusieurs prix à des concours d'écriture et participé à de nombreux recueils collectifs.

Site Internet : http://homeusers.brutele.be/bolandecrits

Blog : http://micheline-ecrit.blogspot.com

L'OUVRAGE

Onze nouvelles qui parlent d'amour, de rencontres, de bouleversements, de désarrois et de coïncidences. Onze nouvelles qui commencent de manière assez banale et, le plus souvent, se terminent étrangement. Au fil des histoires, des hommes, des femmes ou des enfants, obsédés parfois, passionnés souvent, aux réactions toujours imprévisibles. Une belle analyse de l'âme humaine, des émotions vécues ou refoulées.

Des histoires de statues, des histoires de livres, de couples, de familles, d'amitiés, de liens qui se relâchent, de ruptures. Des rêves de changement et d'épanouissement.

Des rêves qui se concrétisent parfois très difficilement.

Un homme apprend qu'il va être licencié. Il achète un billet de loterie qui se révèle gagnant. Hélas, il peine à retrouver le fameux billet !

Des nouvelles sans rapport entre elles mais qui offrent toutes un cocktail de travers humains

À l'occasion de son anniversaire, une femme pondérée et sage se laisse aller à la gourmandise. Cela la conduira à sa perte… Guidé par une sorte d'intuition, un homme âgé désorienté parvient à retrouver un amour de jeunesse. Une histoire qui se termine par un tragique accident.

Des histoires qui mettent en lumière des émotions très fortes.

Un petit-fils aux prises avec le chagrin d'amour de son grand-père, une jeune femme qui découvre un secret de famille, une affiche publicitaire fort particulière, les lettres de soutien adressées par une fillette à son père devenu veuf.

Comme l'a écrit le conteur Paul Fauconnier : "Je crois qu’un de secrets de Micheline, c’est l’empathie, sa capacité à se mettre à la place de ses personnages et de partager avec nous ce qu’ils vivent."

EXTRAIT

"Dedans et dehors, c'est jour de fête.

Dedans, mes yeux captent la lumière délicate des vitraux. Dedans, il fait frais.

Dehors, il faut chaud. Dehors, m'attend une lumière estivale, une lumière qui adoucit un peu les paysages, qui fait fondre mon cœur et qui, avec un peu de chance, pourra entrouvrir les portes de l'amour...

Dehors, des hommes, des femmes des enfants, un chien, un relieur en pleine activité, un tailleur de pierre, un calligraphe. De quoi garder quelques belles images.

Le revoilà !..."

(Tiré de "Méprise à Avioth")

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Thierry-Marie Delaunois nous présente son ouvrage "Auprès de ma blonde"

Publié le par christine brunet /aloys

Thierry-Marie Delaunois nous présente son ouvrage "Auprès de ma blonde"

SYNOPSIS

Un grand parc verdoyant agrémenté d'un lac de sinistre réputation, où s'ébattent cygnes et canards; un écrivain quadragénaire esseulé, André, foncièrement seul; une époustouflante et mystérieuse blonde, Séréna, méditant sur un banc du parc; une jeune mère de famille, Hélène, avec trois jeunes enfants, fragilisée, même perdue, tel est le point de départ de notre histoire quand, brusquement, surgit l'éclat suivi d’un coup de colère, passion et haine se mêlant, le crescendo, puis, plus tard la plus terrible des épreuves... "Auprès de ma blonde"? Drame contemporain ponctué d'éléments de tragédie antique, ce sixième roman (septième publication) de Thierry-Marie Delaunois entraîne le lecteur au coeur de trois sensibilités à fleur de peau, un singulier mystère planant sur l'une d'elles. André, Séréna et Hélène s'en sortiront-ils indemnes? Et qui est Danton? Un compte à rebours vient pourtant de s’enclencher...avec un dénouement inattendu.

Extrait de “Auprès de ma blonde”

Il comprit soudain: la belle explorait l’intérieur d’elle-même comme si elle y cherchait un objet qu’elle aurait égaré, un objet rare, précieux sans doute, essentiel à sa survie, ses sourcils légèrement froncés semblaient en attester. Une recherche, une quête...d’absolu? Il l’ignorait mais ce ne devait pas être cela, lui semblait-il. A nouveau son intuition. L’absolu, qu’est-ce en fait? Du concret ou du flou? Et si elle avait fermé les yeux seulement pour ne croiser aucun regard, sachant qu’elle était probablement observée? Car on ne pouvait bien sûr que la contempler, la zieuter, la scruter, voire l’épier, ses regards et mouvements, ses attitudes, son physique hors pair, et elle était réellement hors norme: haute, massive, plantureuse à en défaillir, d’épaisses cuisses que ne dissimulait que pauvrement sa mini-jupe rouge vif, un buste de déesse antique, une généreuse chevelure d’une extrême blondeur cascadant sur de larges épaules, encerclant un visage de madone au bel ovale, d’infinies jambes à faire frémir, vibrer, voire davantage mais inutile d’entrer ici dans les détails. Ses yeux? Il les imaginait bleu azur mais légèrement voilés en raison de sa quête, il s’agissait bien de cela selon lui…

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Philippe De Riemaecker nous propose de courts extraits de son roman, "Tant de silences"

Publié le par christine brunet /aloys

Philippe De Riemaecker nous propose de courts extraits de son roman, "Tant de silences"

Extraits :

Cette oasis de prières est, comme nous l’avons déjà écrit, isolée dans une immensité sur laquelle, de loin en loin, un tracteur se matérialise pour y blesser la terre. Les oiseaux sont nombreux et peu farouches puisque toujours les bienvenus. Quelquefois, en plein cœur de l’hiver, quand la neige prend la relève et que le gel fait sa colère, le regard peut être surpris par le déplacement de quelque chevreuil qui prend la ligne d’horizon comme un chemin joliment coloré par l’embrasement d’un soleil assoupi. C’est cela que j’appelle La Ramée ; ce ne sont pas les écuries, ce ne sont pas les granges gigantesques, ce ne sont pas non plus les bâtiments anciens ni même le couvent, et encore moins ce qui l’entoure, non, ce n’est rien de ces détails qui, pris chacun séparément, ne représentent que peu de chose. La Ramée, c’est tout cela réuni, c’est un ensemble et c’est d’une incommensurable beauté.

*-*

Pourtant, malgré notre désir de fuir, inévitablement notre destination se matérialise. Une profonde respiration, un regard échangé, nous plongeons dans le froid de la nuit pour franchir les quelques mètres qui nous séparent de l’adieu. J’ignorais que « Le Père » avait déjà fermé les yeux.

Les portes sont verrouillées. Ici, la nuit on n’entre pas, il faut montrer patte blanche, sécurité oblige. Alors on sonne, et une femme surgit comme si nous étions attendus.

Elle ne dit pas bonjour, elle ne dit pas bonsoir… mais les mots qu’elle prononce nous figent le sang.

- Mes sincères condoléances.

Pour être honnête, j’ai du mal à comprendre. Je nie l’évidence, je méprise ceux qui enterrent déjà alors que la vie, certainement, est faite d’éternité.

Je regarde ma sœur, l’interroge du regard… Elle se rend compte que je ne savais pas.

*-*

Le silence est assourdissant. Le paysage l’est tout autant. Un village, ou plutôt quelques maisons perchées au sommet d’une colline et qui semblent dominer tout ce qui peut approcher. De loin, cela semblait joli, ce devait l’être certainement lorsque les doigts des êtres donnaient encore du temps et du travail à l’entretien des bâtiments. Mais quand le berger finit par s’arrêter, Shannaz et Jahangir ne découvrirent que quelques ruines et des relents de cendre froide. Les murs blanchis à la chaux laissent percevoir d'obscènes cicatrices de suie cependant, de l’extérieur, il faut s’en approcher pour qu'elles se découvrent à la vue. Quelle tragédie a pu se jouer dans ce coin de ciel bleu ? Personne pour les accueillir, pas un bruit, pas une respiration, pas un claquement de volet. Rien, absolument rien qui laisse deviner la présence de l’humain. Même les chèvres, par respect peut-être, ont arrêté leurs bêlements. Elles hésitent à avancer, mais le font tout de même, poussées par la gamine et l’habitude contre laquelle on ne peut rien. Le bruit de la nature est ce qui existe de plus beau. Les pépiements d’oiseaux donnent du baume au cœur, mais parfois ils vous abîment les oreilles parce que le silence devrait être présent. C’est ce que le couple pense, c’est ce à quoi il aspire, c’est ce qu’il perçoit en regardant l’enfant et les ruines que la fillette semble ignorer.

Philippe De Riemaecker

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