Didier Moné nous propose deux poèmes extraits de son recueil "A fleur de plume"
La beauté suprême inégalée
Le luxe des palais jamais érigés
Les temples des divinités
Les pyramides, les mausolées,
Les basiliques, les mosquées,
Fascinants de somptuosité
La splendeur d’un ciel étoilé
Ou l’immensité de la voie lactée
Ne sont que fumée sans feu
À l’ombre de tes yeux.
Les formules de magie,
Les incantations, la sorcellerie
La sombre machination Illuminati
Les rituels divinatoires vaudous
Les faux prophètes, les gourous
Les décoctions des marabouts
Les rites moyenâgeux
Et tous les pouvoirs des dieux
Ne sont que du vent
Qui caresse tendrement
Et s’éteint brusquement
A l’ombre de tes yeux.
A la mort, à la vie
La porte du paradis
L’éternelle jouvence
La plus belle des danses
La plus douce des chansons
Le plus précieux des dons
Et la splendeur des cieux
Qui brillent à l’ombre de tes yeux.
Aux plages de sable blanc, tachées de sang noir
Mer cristalline, mirage aux allures de mouroir
Cimetière où reposent pour l’éternité
Les âmes des nôtres, tombés sans dignité.
Que deviennent les prières de ceux qui sont restés ?
Perdues dans les abîmes de l’indifférence…
Dans le silence complice de ceux qui sont bien nés
Le mépris de l’aide empreinte de condescendance.
Tes côtes luisantes au parfum de majesté
Camouflent tragédies en Méditerranée.
Et dans la nuit de la prochaine traversée,
Isola bella, ne perds pas ton humanité.