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poesie

"Pas grand-chose", une poésie signée Patrick Beaucamps extraite de son recueil "En chemin jusqu'ici"

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Pas grand-chose

 

Le plus souvent ça arrive,

sans qu’on ne s’y attende.

 

Une pensée timide,

à peine palpable,

mais qui bien vite se transforme en idée.

 

Une bonne idée même,

à laquelle on cogite.

 

Petit à petit,

des mots se dévoilent,

des phrases s’ajustent sur le papier.

 

Mais il ne faut pas grand-chose 

pour que le rythme se brise

et que l’émotion s’évanouisse.

 

Il suffit que

le passé vous rattrape,

le présent vous réclame,

le futur vous inquiète.

 

Et tout est à refaire.

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Le destin créateur, un poème signé SALVATORE GUCCIARDO dans la revue "Magie Poétique"

Publié le par christine brunet /aloys

Le destin créateur, un poème signé SALVATORE GUCCIARDO dans la revue "Magie Poétique"

 

Le destin du créateur

 

L’heure troublante

Échafaude

Une trajectoire

Le repli sur soi

Est un coquillage

Sans écho

 

La demeure du créateur

Est un tour fragile

Sa racine

Est l’âme du monde

Son cœur

Un mur de lèpre

 

Les écailles de la terre

Couvrent

Ses espaces intérieurs

 

Le tourbillon du temps

Alimente son inspiration

Le dragon abyssal

Lui injecte le venin

De la sève universelle

 

 

SALVATORE GUCCIARDO

Publié dans Poésie, articles

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Réveillon, une poésie de Patrick Beaucamps extraite du recueil "En chemin jusqu'ici"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Réveillon

 

Nous décomptons les douze coups et unissons nos lèvres.

Tandis que nous buvons nos coupes de champagne,

des feux d’artifice éclatent un peu partout dans les rues.

Des chiens aboient et quelques fêtards passent en chantant.

Nous sourions en voyant notre fils qui somnole sur la table.

 

Je songe soudain à une vieille photographie de mon père

où on le voit fêter la Saint-Sylvestre avec des collègues.

En bleu de travail et chemise à carreaux, il tient d’une main

un cigarillo bon marché, et de l’autre une bouteille de bière.

Jeune ouvrier du bâtiment, c’est une force de la nature

et il semble invulnérable ainsi accoudé au bar.

Un homme audacieux qui sourit pour sa postérité.

 

À présent, c’est notre dernier réveillon qui me revient.

Alors que nous cuisons notre viande sur la pierre,

je regarde discrètement ses mains qui tremblent.

Il me sourit crânement mais ses yeux embués le trahissent.

A minuit, il me tombe dans les bras en sanglotant

et me dit que c’est dur de ne plus pouvoir subvenir

aux besoins de sa famille. Je le rassure en lui disant

que tout va s’arranger avec cette nouvelle année.

 

Papa, désolé aujourd’hui de m’être trompé.

Publié dans Poésie

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Vivre dignement et libres… une poésie signée Marie-Noëlle Fargier !

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Vivre dignement et libres…


 

Un ciel blanc

Une multitude de sombres passants

Qui passent et passent et passent

Où vont-ils ?

Juste là quelque temps

Sur un grand boulevard

Les pieds brulés d’asphalte

Sans une infime halte

Horde de zombis hagards

Là, au hasard contrôlé des puissants avatars

Les yeux rivés sous l’horloge du temps

Défiant l’immuable Chronos !

Seulement un instant, une pause

Où les destinées se croisent

Et se croisent, et se croisent, et se croisent

Croire que l’une d’elles éclairera une fin ?

Non, seulement l’épilogue d’un passage

Ils courent, ils courent et ils courent

Après le temps, après l’argent…


 

Derrière ce bataillon

Traîne un arc en ciel d’estropiés en haillons


 


 

Deux ou trois se figent

Les attendent et soutiennent

Béquille lilliputienne

Puis, ils sourient, lèvent la tête au soleil levant


 

D’une idéologie prodige,

Ils sont les partisans

De rêves ingénus

D’une terre osée et crue

S’accouplant d’heures diluviennes

D’un après fort et voulu

Piétinant les doctrines béotiennes

Fracassant les portes, portails et fenêtres

Faussement ouvertes

Au verso des papiers chiffons

Imprimés dans nos cerveaux caméléons


 

Seront-ils les porteurs d’un monde nouveau ces deux ou trois…défiant les avatars ?

Avec pour seule loi : VIVRE DIGNEMENT ET LIBRES !


 


 

Marie-Noëlle Fargier

 

 

Publié dans Poésie

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Patrick Beaucamps vient de publier un nouveau recueil de poésies "En chemin jusqu'ici"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Patrick Beaucamps est né en 1976 à Tournai (Belgique).

Il a grandi dans un milieu modeste et exercé plusieurs métiers : ouvrier imprimeur, magasinier, employé de vidéoclub, cheminot, bibliothécaire.

Auteur d’histoires courtes et de poèmes, il explore l’écriture à partir du quotidien.

 

Extrait :

 

Lieu-dit

 

Nous habitions un cul-de-sac,

au fin fond d’un lieu-dit.

Cachée de tout, notre maison

était bordée de vastes champs

que chaque saison transformait

en d’extraordinaires terrains de jeux.

 

Il m’arrivait d’arpenter les congères et les plaques

de verglas tel un explorateur,

ou de disperser mes peines dans les sombres sillons

creusés par les pluies.

 

Les nuits d’été, le cortège des moissonneuses

me tenait éveillé. De ma mansarde je pouvais voir

les phares qui balayaient l’horizon et les saisonniers

qui s’affairaient en chantant autour des remorques.

 

Plus de trente années ont passé depuis.

Assis à mon bureau, je réalise soudain

que plus jamais je ne verrai ce spectacle

ni ne traînerai dans ces champs. C’est à peine

si j’arrive à la revoir, ma mère, regardant

en plissant des yeux par la fenêtre ouverte

de la cuisine, me criant : À table.

Publié dans Poésie, présentations

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Les yeux, un poème de Salvatore Gucciardo dans la revue "Magie poétique"

Publié le par christine brunet /aloys

Les yeux, un poème de Salvatore Gucciardo dans la revue "Magie poétique"

 

Les yeux

 

 

Dans tes yeux livides

Il y a des cathédrales esseulées

Des bateaux à la dérive

Des écorces fripées

Des hordes ambiguës

Des volcans étouffés

Des vrilles en sursauts

 

Dans tes yeux d’écume

Il y a l’ombre d’un doute

Le froissement d’une étoffe

Le souffle d’un papillon

L’entremêlement d’une racine

Des bouffées de volutes

Sur l’onde matinale

 

Dans tes yeux délavés

Il y a la commissure du vent

Les arabesques en dérive

L’écho d’une voix

Au sein des gorges escarpées

 

Dans tes yeux pourprés

Il y a la rougeur d’un coquelicot

Les frissons d’un aigle

La promesse d’une aube

Le feu d’une passion

 

Dans tes yeux azurés

Il y a la blancheur de l’ébène

La luminescence d’une comète

Les ailes d’une colombe

Sur une mer agitée

Dans tes yeux arc-en-ciel

Il y a la nudité d’un rêve

La ferveur d’une âme

Une passion démesurée

Dans la musique des sphères

 

 

SALVATORE GUCCIARDO

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Le regard du ciel, un poème de Salvatore Gucciardo dans "Magie poétique"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Le regard du ciel

 

Ma voix se perd

Dans les dunes

Dans les méandres

D’une rivière

Dans les rides du sable

Dans les veines

Du marbre

 

 

Le ciel

Dans sa grandeur

Insondable

Me lorgne

Avec indifférence

Il étale

Ses immenses ailes

Sur la terre

 

Depuis des millénaires

Il domine

Le monde

Impassible

Aux doléances

Il regarde froidement

Le déambulement

De l’être

Ses civilisations

Complexes

Sa course folle

Vers le mur

De l’apocalypse

 

 

SALVATORE GUCCIARDO

 

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Un poème de Laurent Dumortier "Explicite" dans la revue 2000 Regards

Publié le par christine brunet /aloys

Un poème de Laurent Dumortier "Explicite" dans la revue 2000 Regards
Un poème de Laurent Dumortier "Explicite" dans la revue 2000 Regards

Publié dans articles, Poésie

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"Le pactole", un texte poétique de Thierry-Marie Delaunois

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Oh misère! Là retenez-moi! Sinon je décolle

car mon imagination ne peut que me rendre folle!

Si, si, croyez-moi: si je devais gagner le pactole,

il vous faudra sans doute me passer la camisole!

Pourquoi? Mais je me mettrais à danser la farandole,

espérant que l’on ne me prenne pas pour une frivole

mais prête à détaler pour aller pêcher des soles

surtout si devait brutalement surgir Anatole!

 

Allons donc, que ferais-je avec la somme gagnée?

Je foncerais d’abord chez ma coiffeuse, exaltée;

Puis du supermarché je reviendrais les mains chargées;

Ensuite, sans Anatole, ce serait la virée

avec mes copines Christine, Martine et Edmée;

Enfin nous rentrerions chez nous complètement givrées,

mais contentes, ravies, heureuses, surexcitées

d’avoir pu nous défouler autant! La folle échappée!

 

Anatole, mon mari, est un homme fort surprenant:

très bon, aimable, gentil, attentionné mais détonnant!

Si nous touchions le pactole: “à la banque, tout l’argent

car nul ne peut prédire notre avenir à cent pour cent!”,

tandis que moi, j’aimerais pouvoir profiter du présent,

de l’instant, du monde qui m’entoure, un monde étonnant

mais Anatole s’y opposerait vigoureusement!

Réfléchissons: quels pourraient alors être mes arguments?

 

Ecoute-moi, laisse voyager ton imagination!

S’il te plaît, chéri, ne résistons pas à la tentation!

Cette villa en bord de mer serait la consécration:

les volets et portes bleues attireraient l’attention;

le toit rouge et les murs blancs ne seraient pas en option

mais le signe, même le reflet de notre ambition:

vivre en harmonie, en complète intégration

avec la terre, le ciel, la mer et la population.”

 

Mais je suis en cet instant complètement étourdie,

imaginant le montant de notre économie

si Anatole devait l’emporter sur mes envies!

Pourquoi n’y a-t-il plus entre nous cette alchimie?

D’accord, l’argent ne fait pas le bonheur mais infinie

serait notre joie car cette côte d’Italie,

mon mari, lui aussi, l’aime d’une douce folie

mais, quant à l’avouer, ce ne serait là qu’utopie!

 

Si je devais gagner le pactole, je le ramasse

comme s’il s’agissait de feuilles d’automne qui s’amassent,

qu’il me faudrait évacuer; ensuite je me casse

pour sans doute laisser Anatole dans la mélasse!

Peut-être s’aviserait-il de me prendre en chasse?

Ce serait un témoignage d’amour, grand bien nous fasse

à moins qu’il veuille me faire la peau avec sa masse?

Le pactole? Pour les oeuvres du père Boniface!

Ah l’argent! Ah l’amour! Ah les hommes!

Publié dans Poésie, Textes

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Paroles nomades et autres poèmes de S. Gucciardo dans la revue numérique Magie Poétique du 19 janvier 2018...

Publié le par christine brunet /aloys

Un extrait de la publication...

 

PAROLES NOMADES  de SALVATORE GUCCIARDO

 

 

 

Paroles nomades

 

La sève se glisse

Dans les veines de la mémoire

On s’interroge

Sur le pouvoir des ondes

La cendre et le sang

L’eau et le feu

Éboulis de pierres

Au creux de la vague

 

Je

Tu

Il

 

Abstraction de l’homme

Les formes hybrides

Sur la toile du temps

Les ombres

Se multiplient à l’horizon

Vision apocalyptique

Hibernation de l’âme

Les soupirs du rêveur

S’éclipsent

Dans le labyrinthe de la forêt

 

La grandeur vacille

À l’orée de l’automne

Rayonnement de la matière

Au cœur de l’être

On ferme les yeux

Sur la cité lumineuse

Jaillissement de sources

Dans le jardin du fauve

 

 

 

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