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Concours : Catastrophe ! "Mes désirs deviennent/sont devenus réalité" Texte 7. C'est le dernier ! Votes sur ce post jusqu'à 18h

Publié le par christine brunet /aloys

Les plaisantins 

(toutes les prophéties sont autoréalisatrices)

 

Tout avait commencé par une franche rigolade. 

Arthur - c’est le nom de mon copain - était encore à l’époque un sacré déconneur, tout en s’intéressant très sérieusement à des sujets compliqués qui, perso, me passaient nettement par-dessus la tête, comme la puissance du mental, l’autosuggestion, enfin, ce genre de truc…

Je ne me souviens plus des détails de la discussion qui nous avait  amenés à notre première expérience sociale. Rien de bien sérieux, histoire de déconner, je l’ai dit…

Arthur, affichant une pauvre opinion de l’espèce humaine, prétendait par exemple qu’il suffirait de faire courir le bruit d’une pénurie quelconque pour la provoquer. Une prophétie autoréalisatrice, en quelque sorte ! Chiche…

Après avoir hésité pour le papier cul, nous nous décidâmes pour les préservatifs. Arthur avait des copains et des copines dans toutes les boîtes branchées et il ne lui fut pas difficile de commencer à faire naître la rumeur d’une prochaine rupture d’approvisionnement. 

À notre plus grand plaisir, le résultat dépassa vite nos espérances. Au bout de deux semaines, toutes les pharmacies avaient épuisé leur stock et les files d’attente s’allongeaient devant les distributeurs automatiques. Et quand le PDG de Durex lui-même dut monter au créneau pour affirmer sur un plateau télé qu’il n’y avait jamais eu le moindre problème au  niveau de la production, nous fûmes aux anges ! Pliés de rire !

Bon, après un tel succès, nous n’allions quand même pas nous arrêter là ! 

« Ça te dirait de passer à la vitesse supérieure ? » me proposa Arthur avec un clin d’œil appuyé.

« Bon, je veux bien… Par exemple ?

- Nous allons faire courir le bruit d’une nouvelle épidémie… Qu’en dis-tu ? »

Je haussais les épaules. « Quoi ? Là, tu déconnes pour de bon…

- Pas si sûr. Ce qui devient vrai est ce dont nous finissons par nous persuader. Jamais lu d’article sur ces sorciers aborigènes australiens qui, juste en pointant un os sur la poitrine de la future victime,  pouvaient tuer sans coup férir n’importe quel membre de la tribu ?

- Mais comment voudrais-tu… 

- Renseigne-toi… Personne ne nourrissait évidemment le moindre doute sur la puissance du sorcier, ceci étant bien entendu fondamental. Bref, il s’agissait bel et bien d’une condamnation à mort, le gus en question y croyant tellement qu’il cessait aussitôt de s’alimenter et succombait  au bout de quelques semaines !

- Merde alors… 

- Bon, là, il s’agirait juste de créer un peu d’inquiétude pour voir à quelle vitesse prend la mayonnaise, hein !

- Si tu crois…

- Je connais quelques journalistes travaillant pour des canards à sensation. Je leur en touche un mot ? Ils marcheront dans la combine si je leur demande juste d’évoquer, sans trop insister, une nouvelle maladie virale avec de vagues symptômes, comme de la fièvre, des éruptions cutanées, des choses comme ça…  Nous attendons quelques semaines pour voir ce qui se passe et nous publions ensuite un démenti, alléguant une erreur d’interprétation…  Qu’en dis-tu ? »

 J’hésite. Je trouve que ça va quand même un peu loin. 

Il me tape sur l’épaule. « Tu ne vas pas te dégonfler, si ? Allez, je m’en occupe et te tiens au courant ! » 

Je me suis marré quand j’ai lu le très court article en troisième page. Sacré Arthur ! 

J’aurais fini par oublier cette drôle de farce quand, stupéfait, j’appris deux semaines plus tard, en regardant le journal télévisé, que les hôpitaux signalaient une nette augmentation du nombre des malades se disant affectés par la nouvelle maladie. Dingue…

Incrédule, ennuyé, perplexe, j’appelai aussitôt Arthur au téléphone. Hilare, il me répondit aussitôt qu’il était au courant, ajoutant qu’il avait décidé de corser le jeu en demandant à ses copains journaleux d’insister sur les éruptions cutanées permettant de reconnaître à coup sûr la « maladie ». Je n’osai pas lui dire franchement qu’il fallait aussi savoir s’arrêter… 

Les médias mainstream, ne voulant pas être en reste, s’emparèrent de l’affaire en dramatisant encore un peu la situation, et les habituels « médecins de plateau » se mirent à tenir le haut du pavé médiatique. Et des malades, de plus en plus nombreux, outre une forte fièvre, commencèrent à observer sur tout leur corps ces drôles de petites taches bleues…

Arthur exultait. « Mais enfin, comment une telle chose peut-elle être possible ? » lui demandai-je, au comble de la sidération. « Comment concevoir une chose pareille puisque c’est nous, nous, qui avons inventé tout ça ? »

Il éclata de rire. «  Jamais entendu parler des stigmates ? » me répondit-il. « Oui, ces plaies aux mains et aux pieds dûment constatées chez certains mystiques…  Alors, les taches, pourquoi pas, au fond ? »

Pourquoi pas, en effet ? En tout cas, en dépit des explications d’Arthur visiblement en train de jouir de sa réussite, je jugeai qu’il était devenu temps d’arrêter tout ça.  Grand temps. Vraiment. La plaisanterie tournait mal…

Il finit par l’admettre et contacta à cette fin ses journalistes véreux. Sauf que tout ça s’était emballé entre-temps et que, malgré de multiples démentis, l’épidémie semblait bel et bien là.  

Au bout de quelques semaines de cette situation, désespéré, rongé par un douloureux sentiment de culpabilité, je me rendis à son domicile. Après de multiples coups de sonnette, il finit par venir m’ouvrir. En pantoufles et pyjama, traînant les pieds. 

Le visage constellé de petites taches bleues…

 

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Concours : Catastrophe ! "Mes désirs deviennent/sont devenus réalité" Texte 6

Publié le par christine brunet /aloys

Demain, je me marie.

J’ai attendu ce moment.

Pourquoi m’a-t-il choisie ?

Je me suis toujours trouvée trop mince.

Banale, plate, pâle.

Maman, elle dit que j’ai un joli visage.

Lui aussi, il me dit ça.

Je le trouve si beau, inaccessible.

Il a dit qu’il me voulait.

Ça m’a fait plaisir.

Papa, il dit que je ne devrais pas.

Qu’il lui semble louche.

Qu’on ne sait rien de son passé.

Mais Papa sera là demain.

Papa est si gentil.

Je crois qu’il a peur pour moi.

Lui aussi, il sera là, sûr !

Il est grand, mince, fort.

J’aime bien m’appuyer sur son bras dur.

Il me regarde avec ses yeux noirs.

J’ai un peu peur quand il me regarde.

Mais j’ai des frissons et j’aime bien.

Il m’a montré son beau costume.

Son nœud papillon, d’un beau rouge.

Derrière ses ceintures, j’ai vu quelque chose.

Un révolver noir, comme dans les films.

Je n’ai pas osé lui en parler.

Aux parents, je n’ai rien dit.

J’ai aussi vu une lettre.

Dessus, il était dessiné une tête de mort.

Comme on voit sur les médicaments.

Le téléphone sonne et je dis allô.

J’entends un souffle et on raccroche.

Sûrement une erreur.

Demain, je me marie. 

Je me réjouis.

Je l’aime.

 

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Concours : Catastrophe ! "Mes désirs deviennent/sont devenus réalité" Texte 5

Publié le par christine brunet /aloys

Emportée par la foule

 

…. et cette foule ( ils sont combien là devant moi ? une centaine au bas mot ? au bas mot je dis ça par plaisanterie car les mots sont plus hauts que bas) hallucinante et non moins hallucinée oh non c’est infernal à présent ce sont des vagues de gens qui m’assailliront dans quelques secondes chacun d’entre eux brandissant quoi ? dans chacune de leur main attendez que je lise le titre des livres oh non je ne peux pas lire les mains s’agitent dans tous les sens ils approchent ils approchent affamés qu’ils sont ces lecteurs venus des quatre coins de la planète par avions bateaux trains vélos électriques trottinettes cuistax drones cerfs-volants balais de sorcières cafetières électriques (pourquoi pas hein ?) et j’en passe (car c’est plutôt incroyable et vous penseriez que je fabule et ça c’est pas mon genre)

attention ils se rapprochent de plus en plus ils hurlent ils scandent mon nom en insistant sur chaque syllabe ce n’est plus une vague c’est un tsunami de de de de lecteurs oui mais je n’en demandais pas autant et surtout pas tous comme ça en même temps faut dire que j’avais ingurgité un drôle de liquide déniché derrière un grimoire enfoui dans la bibliothèque poussiéreuse du château du Val et sur la fiole il était inscrit en majuscules porter à ébullition et une fois le liquide refroidi avalez-le en une seule fois et c’est ce que j’ai fait mais la deuxième partie du texte écrite en minuscules je l’ai lue après avoir ingurgité cette saloperie et là j’ai halluciné en lisant vos rêves deviendront réalité c’était pas mal j’ai pensé après trente secondes de réflexion et puis zou me voilà propulsée dans la plus grande librairie du royaume dont je tairai le nom (celui de la librairie et celui du royaume)

oh non ça flashe dans tous les sens et ça filme aussi c’est un moment historique je comprends et quelle pub pour cette librairie okay mais c’est une mort en direct à laquelle ils assisteront eh bien zut la télé nationale se pointe aussi juste là à la droite de la cam d’Actutv et moi entre les étagères des mangas oh la la les mangas valsent dans tous les sens et tant mieux ils se liront à l’endroit ah ah ah les lecteurs se chevauchent se télescopent j’espère qu’il n’y aura pas de mort tout ça pour une dédicace je ne contrôle rien de rien d’ailleurs je ne justifie pas ce texte je voudrais me rendormir et rêver de nouveau mais je suis là et je crève de peur oh pourquoi j’ai bu ce truc-là pourquoi j’ai bu ce ce ce ce truccccc oh la laaaaa j’étttttttoufffffffeeeeeeeeeeee … 

 

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Concours : Catastrophe ! "Mes désirs deviennent/sont devenus réalité" Texte 4

Publié le par christine brunet /aloys

Esthétique patience !

Acheter du pain frais est une priorité quotidienne que Roxane affectionne : cela lui permet de sortir de chez elle et lui donne l’occasion de faire une activité physique.

Mais depuis quelques jours, sa promenade solitaire s’éternise car ses pas la conduisent irrémédiablement devant une boutique de vêtements stylés.

Son regard se pose sur une magnifique robe ajustée qui parade dans la vitrine : une tenue raffinée avec la taille ceinturée d’une dentelle transparente. L’étoffe  semble scintiller, le décolleté dévoile le dessus des épaules et la coupe cintrée donne au mannequin une allure sexy. La longueur est parfaite pour une femme de son âge en s’arrêtant juste au-dessus du genou. 

Elle vient de fêter ses 65 ans et son statut de retraitée lui donne à présent le temps de s’octroyer des petits plaisirs.

Le prix indiqué sur l’étiquette est élevé : 289 € mais «  Le temps de vivre » est un magasin de luxe qui propose des habits de marque alliant l’originalité à la qualité.

Roxane soupire de dépit car elle meurt d’envie d’acquérir cette tenue attrayante.  

Le mariage de son fils unique programmé dans 2 mois est l’occasion idéale pour s’offrir le nec du chic.

Roxane sait comment mettre son corps en valeur, comment assortir des accessoires accrocheurs qui feront passer son âge au second plan : cette robe correspond à ses attentes et à ses goûts… élégante et subtilement sensuelle.

Mais les projets de Raphaël pour la cérémonie de noces chamboulent tous ses espoirs. Son fils et sa fiancée sont des artistes aux goûts peu communs et ils ont décidé de sceller leur union sous le thème des années 1970 : cheveux retenus par un bandana, chemises fleuries, jupes longues à volants, breloques…

Bref, le style Babacool… Peace and love!

Aux protestations de sa mère, la réponse de Raphaël fut sans appel.

   ─ Mais maman, cela n’a rien de ridicule ! C’est plutôt une idée géniale : un mariage qui plongera les invités dans un passé exceptionnel ! Et au moins, aucune dépense excessive : il suffit d’un petit tour aux fripes pour faire ses achats et d’activer un peu son imagination. Crois-moi, les gens vont ADORER…

Apercevoir son reflet dans la vitre la fait grimacer et ses doigts sont inconsciemment attirés par son visage. L’index suit les sillons près du nez, il effleure les pattes d’oie autour des yeux, tâtonne les striures aux commissures des lèvres. Roxane se console en observant sa taille fine et son ventre presque plat. Retrouver la jeunesse d’antan lui importe peu mais elle rêve de vieillir sans arborer ces rides qui se multiplient au fur et à mesure des années. 

Depuis longtemps, elle sait manier les artifices du maquillage et s’imposer un look qui dévie le regard des autres sur son corps plutôt que sur son visage. 

Un dernier coup d’œil attristé vers la robe suggère dans son esprit la silhouette dégingandée qu’elle affichera lors de la cérémonie : jupon fluide et chemisier informe. Elle n’ose imaginer le grotesque de sa situation : une dame de son âge déguisée en hippie !

Sa décision est prise : les rêves sont permis et le sien est tout à fait réalisable.

L’argent qu’elle ne dépensera pas pour les vêtements, les chaussures, les bijoux servira à une cause plus esthétique.

Les jours suivants, Roxane surfe sur internet à la recherche de conseils thérapeutiques et de noms d’excellents praticiens. Le lifting lui semble une opération trop contraignante, des injections de toxine botulique lui paraissent  plus appropriées.

Un mois plus tard, Roxane se contemple avec satisfaction dans la glace : les pattes d’oies se sont estompées, les pommettes plus saillantes ont effacé les sillons près du nez. Plusieurs personnes se sont étonnées d’ailleurs de sa mine resplendissante.

Chaque soir, elle se démaquille avec soin avant de scruter sa peau avec délectation et pourtant, elle s’attarde à des détails comme si elle cherchait la perfection.

   ─ Dommage que quelques ridules stagnent encore sur le dessus des lèvres !

Le médecin consulté lui propose aussitôt d’intervenir à nouveau en injectant des doses minimes de Botox mais il précise :

    ─ Cette zone plus sensible peut provoquer des petits désagréments qui disparaîtront au bout d’une quinzaine de jours.

Roxane n’hésite pas longtemps.

Pourquoi se refuser la possibilité d’être encore plus jolie ? 

Les semaines passent vite et Roxane soupire en se massant les lèvres. On est à la veille du mariage. Sa peau est lissée mais les inconvénients temporaires sont toujours présents.

Le docteur a bien tenté de la rassurer :  

    ─ C’est votre première expérience dans ce domaine et vos muscles orbiculaires réagissent avec un peu plus d’intensité au produit. Un peu de patience !

Bien que son rêve soit devenu réalité, Roxane est catastrophée car la patience ne va pas résoudre son problème immédiat.

Demain, son visage sera rayonnant, dépourvu des lourdes marques du temps. Mais, elle devra rester muette ou du moins parler le moins possible : ses lèvres semblent paralysées lors de certains mouvements. Certains sons sont difficiles à prononcer et les mots qu’elle exprime ressemblent souvent à des chuintements. Elle est incapable d’aspirer un liquide sans baver. 

Son beau discours rédigé en l’honneur des mariés restera dans un tiroir et elle devra se cacher discrètement la bouche pour déguster le champagne et grignoter les plats.

 

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Concours : Catastrophe ! "Mes désirs deviennent/sont devenus réalité" Texte 3

Publié le par christine brunet /aloys

J’ai eu une mère très superstitieuse : jamais elle n’aurait croisé deux couteaux sur la table (je m’amusais d’ailleurs souvent, juste pour l’ennuyer, à croiser les lames qu’elle repoussait sans rien dire) ; elle ne manquait jamais de tracer une croix sous le pain qu’elle s’apprêtait à trancher ; elle cherchait parfois des trèfles à quatre feuilles qui étaient censés porter bonheur à toute la famille ; elle évitait de passer sous les échelles dressées le long des trottoirs de la ville et évitait de rencontrer les chats noirs. J’en passe et des meilleurs. 

Petit, j’avais lu l’histoire d’une vache prénommée Dondon qui, comme moi, ne croyait pas à ces histoires de bonnes femmes. Un jour, elle était passée sous une échelle et avait reçu un pot de peinture sur la tête. A partir de ce jour, elle ne voulait plus manger que des trèfles à quatre feuilles, et, évidemment, à cause de la rareté de ces petites plantes, elle a commencé à dépérir.
Vous voulez connaitre la fin de l’histoire ? Non, elle n’est pas triste. Les enfants du fermier ont peint des trèfles à quatre feuilles sur des lunettes qu’ils ont placées sur le nez de la vache. Le restant de sa vie, elle crut donc manger ces feuilles censées porter bonheur. 

Notre vache, très terre à terre auparavant, était devenue superstitieuse, tout comme moi, je le devins un jour. 

Voilà comment : 

J’étais devenu un adolescent banal, quelconque, très proche des préoccupations de la vie courante. J’étais parti en classe de ville avec les élèves de ma classe et notre professeur qu’on surnommait « monsieur Ronchon » avait décidé de visiter une église ou une cathédrale, je ne sais pas trop. Nous n’avions aucune envie de découvrir les œuvres religieuses d’un passé révolu, mais comme il tombait des cordes, nous sommes tous rentrés, d’un même élan, dans le bâtiment séculaire. 

J’avais entendu dire, par ma mère, que lorsqu’on rentre dans une église pour la première fois, on peut faire un vœu qui se réalisera sans aucun doute. Sornettes évidemment, mais je me suis pris au jeu. J’ai pensé très fort à un vœu… Quoi ? Vous voulez que je vous le livre ? Bon, ben, de toute façon, y a prescription, alors… J’ai tout bonnement fait le vœu de me faire embrasser par Cindy, la jolie rousse qui attirait le regard de tous les boutonneux que nous étions alors. Le soir, dans le parc du couvent où nous logions, la belle m’a coincé dans un coin et m’a roulé un de ces patins dont je rougis encore aujourd’hui. Coïncidence, me direz-vous. Evidemment ! J’ai appris que la sage et timide Cindy était ce que ma mère appelait une « Marie, couche-toi là » ! 

Deux années ont passé avant qu’un événement me remette sur le chemin des croyances et superstitions. 

Ce jour-là, mon meilleur ami mangeait à la maison. Ma mère, comme à son habitude, avait mis les petits plats dans les grands pour que tout soit parfait. Tout à coup, j’ai renversé la salière, geste anodin dont j’ai à peine eu conscience. Ma mère s’est levée précipitamment pour réparer les dégâts et m’a dit : « Vite, Augustin, prends quelques grains et jette-les par-dessus ton épaule gauche. » Je l’ai regardée bêtement et elle m’a dit : « Renverser une salière amène à se disputer avec son meilleur ami ».
J’ai regardé Yves, mon copain de toujours. Nous avons souri en levant les yeux au ciel. Jamais nous n’avions eu le moindre mot. Notre entente était parfaite…jusqu’au jour où j’ai appris, quelques semaines plus tard, qu’il sortait avec ma petite amie ! Je préfère ne pas vous raconter ce qui lui est arrivé.  Et tout ça à cause d’une foutue salière ! 

Un an ou deux plus tard, nous étions, ma nouvelle copine et moi en visite dans la merveilleuse ville de Rome. Observant la magnifique fontaine de Trévi, Sophie me dit : « Jette une pièce dans l’eau ». Un geste complètement idiot, une croyance qui nous vient de la mythologie gréco-romaine, mais j’obtempérai pour plaire à la jolie fille qui était entrée dans ma vie. « N’oublie pas de faire un vœu », ajouta-t-elle, dans un grand sourire.
Je pensai à mon père, couché dans un lit d’hôpital depuis plusieurs mois, prêt à faire le grand voyage, celui dont on ne revient jamais. Je vous laisse deviner le vœu qui m’est passé par la tête à ce moment-là et, vous me croirez ou non, quelques instants plus tard, mon téléphone a sonné. C’était ma mère qui m’annonçait que mon père avait ouvert les yeux quelques secondes plus tôt, qu’il venait de sortir de son coma. 

J’ai alors commencé à me poser des questions. Serait-ce possible que les vœux puissent se réaliser ? J’avais vraiment du mal à y croire. Le hasard avait dû jouer dans les différentes situations que j’avais vécues. 

Et finalement, j’ai dû accepter que des choses nous dépassent, ne s’expliquent pas, mais existent. Tout comme l’air que nous respirons sans en avoir conscience, des phénomènes étranges peuvent avoir lieu sans qu’on puisse leur donner une quelconque explication. 

C’était la nuit de la Saint-Jean. Nous étions, mes collègues et moi, réunis, avec notre chef de service que j’exécrais, réunis autour d’un feu qui crépitait dans la nuit, pour ce qu’on appelle aujourd’hui un « team building », cette méthode qui nous est arrivée des Etats-Unis et qui a pour but de renforcer les liens entre les membres d’une même équipe.
Mon chef n’avait jamais pu me saquer et ce n’est pas quelques heures passées autour d’un feu de joie qui allait changer quelque chose à notre problème. D’un ton narquois, le connard en question me dit : « Allez, Gus (je détestais ce diminutif), saute au-dessus du feu et si tu réussis tu pourras faire un vœu. Je n’ai fait ni une ni deux, je me suis élancé et, tel en kangourou en furie, j’ai fait un saut magistral, j’ai plané au-dessus des flammes et je me suis retrouvé, sur les deux pieds, de l’autre côté des braises.
Je ne vous dirai pas quel vœu j’ai osé faire – j’en ai encore honte aujourd’hui – mais, le lendemain, mon chef passait l’arme à gauche. Catastrophe ! Mon vœu s’était réalisé laissant une femme seule pour élever trois marmots en bas âge ! 

Depuis, je fais bien attention, à la pleine lune, lorsque des étoiles filantes se dirigent vers notre planète, lorsque je souffle les bougies de mon anniversaire, lorsque je pénètre dans une église pour la première fois, de ne penser à rien et de ne surtout pas exprimer de souhaits. 

Des gens assez pragmatiques m’ont aujourd’hui parlé de la loi de l’attraction, mais « dans le doute, abstiens-toi », me disait ma mère et je ne touche plus à ces choses-là. Je pourrais m’y brûler ! Je croise maintenant les doigts pour que mon texte vous plaise et qu’il se retrouve un jour dans « Les petits papiers de Chloé »…

 

 

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Concours : "catastrophe, mes désirs deviennent réalité" Texte 1

Publié le par christine brunet /aloys

Madame

 

Madame, je crois que je vous aime,

Les jours de ciel gris,

Dans votre imperméable pleurant sur mes chaussures

Au beau milieu de notre ascenseur.

Les jours de ciel bleu,

Dans vos robes légères s'amusant au souffle du vent 

A attiser mes univers éteints.

Les jours de gaieté,

Quand votre rire remue mon cœur d'enfant.

Les jours de tristesse,

Quand vos yeux cernés me fendent l’âme.

 

Madame, je crois que je vous aime,

Les lundis, mardis, mercredis, jeudis, 

Vendredis, samedis et dimanches.

Les jours où je vous croise

Et ceux où vous manquez cruellement.

 

Madame, je crois que je vous aime,

Mais sans un mot de vous,

Je n'oserai vous le dire.

 

Monsieur, je vous en prie, cessez de croire que vous m'aimez, 

Cessez de poser sur moi vos regards et vos sourires.

Monsieur, je vous en prie, cessez de douter et prenez-moi par la main,

Par la taille et dans vos bras,

Et poser enfin vos lèvres sur les miennes.

 

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Résultats concours : "Catastrophes climatiques"

Publié le par christine brunet /aloys

Les auteurs participants :

Texte 1 : Micheline Boland

Texte 2 : Philippe Desterbecq

Texte 3 : Séverine Baaziz

Texte 4 : Carine-Laure Desguin

Texte 5 : Brigitte Hanappe

Texte 6 : Christian Eychloma

Le texte gagnant est celui de Christian Eychloma !!! Bravo !!!! Et bravo aux auteurs qui se sont frottés au sujet !

Pour rappel :

Texte 1 : 1 voix
Texte 2 : 1 voix
Texte 3 : 1 voix
Texte 4 : 1 voix
Texte 6 : 4 voix

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Concours "catastrophes climatiques" Texte 6... C'est le dernier ! Votez ici jusqu'à 18h aujourd'hui !

Publié le par christine brunet /aloys

 

Cauchemar climatique

 

Je lève la tête en plissant les yeux afin de filtrer la lumière en provenance de la surface du dôme, éblouissant sous le soleil à cette heure de la journée. Un soleil qui, réchauffant temporairement les rues de la ville par effet de serre, aurait bien du mal à m’éviter de mourir gelé si je décidais de pointer mon nez à l’extérieur sans équipement spécial.

Même convenablement protégé du froid glacial, il est d’ailleurs dangereux de sortir sans précaution. Surtout seul et non armé. Les ours polaires et les loups règnent en maîtres et, en dépit des troupeaux de rennes sauvages et de bœufs musqués qui leur offrent des proies abondantes, ils n’hésitent pas à s’attaquer à toute espèce vulnérable. Et l’Homme en fait partie. 

 Je décide d’aller faire mon petit tour quotidien au sommet de l’observatoire, là où le dôme hémisphérique atteint sa plus grande hauteur. De là-haut, la vue est magnifique sur 360 degrés, non seulement sur les édifices de la cité et ses jardins, mais aussi - parce que le regard porte très loin - sur la moraine du gigantesque glacier et l’immense étendue de la toundra qui s’arrête aux rives de la mer gelée. 

En attendant l’arrivée de l’ascenseur qui m’emmènera à toute vitesse jusqu’à la plateforme d’observation, je passe en revue, de mémoire, le petit résumé que j’aurai à présenter dans quelques jours à mon professeur d’Histoire.  

L’Histoire, une matière qui m’a toujours passionné. Depuis l’école primaire. Et même depuis bien avant, quand mes parents ont commencé à me parler de ces temps lointains où les arbres formaient de vastes forêts et où les fleurs tapissaient de vertes prairies. Une époque et une manière de vivre qu’ils n’avaient évidemment pas connues, mais qu’ils savaient si bien raconter, avec ce mélange de nostalgie et d’enthousiasme provoqué par ces vieilles vidéos qu’ils regardaient à longueur de journée. Enfin, lorsqu’ils n’étaient pas de service dans un des vastes souterrains où l’on produisait, sous lumière artificielle, tout ce qui était nécessaire à la vie de la communauté… 

Tellement convaincant que je m’imaginais sans effort en train de me rouler dans l’herbe folle, sous une douce chaleur, ou de batifoler dans l’eau tiède avant de m’allonger sur le sable humide pour contempler le bleu du ciel, avec ces petits cumulus blancs dérivant lentement au-dessus d’un monde sans limites. Un monde où personne ne passait la majeure partie de sa vie dans une prison de verre.

Ah oui, mon petit résumé… Pas très difficile pour un passionné comme moi de rappeler les causes de la Nouvelle Glaciation, la dégradation de la biosphère qui a suivi, parallèlement au déclin de la civilisation et jusqu’à la quasi-disparition d’Homo Sapiens.  Tout ça en deux siècles à peine, malgré l’optimisme des scientifiques de l’époque qui, se voulant rassurants à propos des conséquences de leurs propres erreurs, ne pouvaient croire à une évolution aussi rapide des conditions de vie sur Terre.  

Ces personnalités trop médiatiques qui, avides de financement et de notoriété, publiaient des rapports de plus en plus alarmistes sur le changement climatique entraîné par l’augmentation moyenne des températures. Et en étaient arrivés, en usant de leur influence, à préconiser et obtenir la mise sur orbite de gigantesques boucliers destinés à réfléchir les rayons du soleil.

Sauf que ces mêmes scientifiques avaient apparemment oublié qu’en matière climatique la planète avait toujours été « sur une lame de couteau », et qu’en raison de la nature chaotique du système atmosphérique, un refroidissement, même très relatif mais pendant plusieurs années de suite, pouvait nous faire basculer, par effet « boule de neige », dans un processus global irréversible. Un refroidissement carabiné, en l’occurrence… 

Tiens, en parlant d’aléas climatiques, je m’aperçois tout d’un coup que le soleil a disparu et que les lampadaires, comme toujours lorsque baisse la luminosité, se sont automatiquement allumés. Même s’il est vrai qu’il peut arriver que le temps change vite - à l’extérieur s’entend car à l’intérieur, du point de vue de la température, c’est un éternel printemps - la chose m’étonne un peu.

Un léger chuintement m’avertit de l’arrivée de la cage d’ascenseur. Je pénètre dans la cabine transparente en saluant les trois personnes qui en sortent, des gens à l’air maussade, comme tous les gens que je connais. Moi-même, d’ailleurs… Comment pourrait-il en être autrement ? Je presse le bouton et m’envole vers le toit du dôme, observant comme à chaque fois, avec une certaine inquiétude, les quartiers de la ville rétrécir de plus en plus vite sous mes pieds, jusqu’à ressembler à une maquette aux dimensions impressionnantes.

Arrivé en haut, le ciel s’est encore assombri et j’éprouve une drôle d’impression. La sensation d’avoir carrément la tête dans les nuages denses, sans autre visibilité que de vagues remous tout autour de moi.  Puis de gigantesques éclairs déchirent cette épaisse grisaille. Je n’entends rien en raison de l’insonorisation de notre bulle géante, mais je sais évidemment qu’il tonne. Un bel orage, en vérité ! 

Dans ces conditions, prolonger ma présence ici n’offre plus aucun intérêt et je m’apprête à redescendre quand un terrible fracas se fait entendre. Un claquement sec et un bruit de verre brisé, puis  un froid glacial qui me tombe sur les épaules. Le dôme, mon Dieu… Je hurle. Je tremble, de froid et de peur.

On me secoue, on tire sur ma couverture, on me crie dans les oreilles. C’est mon épouse, furieuse, qui me reproche d’avoir, une fois de plus, négligé de bien fermer la fenêtre qui vient de s’ouvrir brutalement en cassant un carreau. 

 

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Concours "catastrophes climatiques" Texte 5.

Publié le par christine brunet /aloys

L’attrait de la pluie.

Elliot s’ennuie !

Il regarde par la fenêtre et lorgne avec envie la petite rivière qui serpente entre les saules pleureurs. Il imagine le contact froid de l’eau trouble sur sa peau et peut-être même le frétillement tactile des petits poissons qui y vivent.

Elliot soupire !

Il aimerait tant profiter du jardin pendant ce week-end de vacances. Le chalet qu’ils ont loué dans la Somme est entouré de verdure à profusion : de nombreux cours d’eau sillonnent les prairies faisant la joie des pêcheurs.

Elsa, de son côté, s’ennuie aussi !

Elle avait envisagé de se ressourcer le moral par de belles promenades, de gonfler ses poumons d’air champêtre mais le soleil semble fâché avec la nature et il projette sur la terre ses impitoyables rayons brûlants.

En cette fin de septembre, la chaleur est anormalement pesante.

Il fait tellement chaud que bouger devient une torture : la température extérieure en est presque intenable et les corps n’aspirent qu’au souffle des ventilateurs qui fonctionnent avec intensité à l’intérieur des bungalows.

Au lointain, quelques nuages gris perle semblent prendre forme dans l’azur métallique du ciel et apportent l’espoir d’une averse rafraichissante.

La jeune femme regarde Elliot avec tendresse et sa main se tend avec douceur vers la petite tête pour redresser la mèche touffue qui lui retombe invariablement sur les yeux.

   ─ Mon bébé adoré ! Maman va terminer ses messages sur Facebook et puis c’est promis, je jouerai un peu avec toi.

Elliot se renfrogne, vexé.

Il n’est plus un bébé depuis longtemps ! Il a 4 ans quand même !!

Et puis, il se doute bien qu’une fois connectée sur son smartphone, elle oubliera sa promesse.

Elliot patiente, le nez collé à la vitre.

Soudain, une goutte humide et silencieuse s’écrase mollement sur le sol de la terrasse : quelques autres suivent dans un mouvement ralenti et un pinceau transparent semble peindre le ciel de couleurs sombres. Les arbres sont statiques comme paralysés par une force indécelable : pas une feuille ne bouge… Mais il pleuviote…

La jeune femme se détourne de son écran. Elle ouvre la porte pour scruter l’horizon sans remarquer qu’Elliott en profite pour se faufiler discrètement.

Elliot jubile !

La pluie devient plus bruyante émettant des « plic-ploc » rigolos.

Sortir sa langue pour attraper l’eau qui tombe est tellement amusant ! De grosses flaques stagnent plus loin et quel plaisir d’aller sauter dedans !

Vive la liberté…

Elliott s’éloigne pendant que les nuages grondent et prennent des formes menaçantes. Il pleut des cordes et Eliott s’imagine sous la douche.

La rivière déborde déjà, formant un va et vient de vaguelettes.

Ce phénomène l’impressionne, persuadé que le cours d’eau va se transformer en océan. Des sirènes sortiront-elles des flots pour chanter leurs comptines envoûtantes ?

La nature s’emballe soudain : les nuages se battent entre eux en tonnant leur colère, les saules maltraitent leurs branches en les bringuebalant de gauche à droite, les précipitations grossissent en avalanche de grêles…

 

Eliot tremble de peur : il veut rebrousser chemin quand le sol se dérobe sous lui. La terre semble se liquéfier, se trouer et des bras invisibles l’entraînent dans les eaux tumultueuses.

Il aboie sa détresse en poussant des gémissements aigus, ses petites pattes s’agitent à la recherche d’un appui, son museau se convulse de terreur, ses poils dégoulinent et l’alourdissent…

Mais la rivière déchaînée ricane : en  se dilatant, elle s’est gonflée de méchanceté et engloutit le petit chien.

Un hurlement désespéré s’échappe du chalet.

Affolée, sa maîtresse crie :

   ─ Au secours ! Aidez-moi à retrouver mon chien ! Il s’appelle Elliot et c’est un Westie blanc.

A l’extérieur, la pluie inonde la région et à l’intérieur du pavillon de vacances, les larmes d’Elsa inondent le plancher.

Publié dans concours

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Concours "catastrophes climatiques" Texte 4

Publié le par christine brunet /aloys

 

L’éveil

 

— Et depuis votre dernière visite, madame Glantz, tout ça s’améliore? Je vous écoute.

 

— Aucune amélioration, aucune, docteur Lierts, je lui ai répondu.  Je pense même qu'il y a une aggravation. Suis-je objective ou pas, c'est compliqué. Je me braque sur mes symptômes. C'est humain. Je ressens des douleurs dans les membres et lorsque je ne peux freiner les espèces de chatouillements que vous nommez prurit, cela devient vite infernal. On dirait que mes membres pourrissent de l’intérieur, j’ai ajouté. 

 

— Je comprends, je comprends. Vous avez bien appliqué le traitement deux fois par jour comme je vous l’avais proposé ? 

 

— Oui, comme vous me l'aviez dit. Le pharmacien devait vous contacter. Il s'étonnait du dosage de la cortimétamine à introduire dans la pommade. Et d'ailleurs, il ne connaissait pas ce médicament, la cortimétamine. Sur Google, ce nom est également inconnu. 

 

— C'est un médicament très ancien. Pour éviter tout malentendu ou attente inutile, je vous ai préparé moi-même les autres flacons qui contiennent ce produit-là. Et aussi votre nouveau traitement car depuis notre dernière visite, les résultats de la biopsie me sont parvenus, ainsi que les bilans sanguins. Avez-vous des troubles respiratoires comme par exemple une toux ou des expectorations à l’aspect douteux?

 

— Non pourquoi, je devrais? J'ai encore observé ces espèces de cloques sur les bras et les jambes, ainsi que sur mon torse à présent. Vous êtes une sommité en matière de pathologie dermatologique. Vous trouverez une solution à tout ça, je reste confiante, j’ai lâché. 

 

— Vous êtes très positive, madame.

 

— C'est obligatoire dans mon cas. 

 

— Je dois cependant vous annoncer que si malgré ce traitement vous n'avez pas d'amélioration, une hospitalisation sera nécessaire. Dans ma clinique privée. 

 

— Je ferai ce qu'il faut, docteur. 

 

— Le matériel de ma clinique est performant. Mon laboratoire également. Et j'ai une totale confiance en mon personnel. Ce sont des médecins qui viennent de toute la planète. Et rassurez-vous, les soins sont gratuits.

 

— De toute la planète ? Des soins gratuits? Comment est-ce possible? 

 

— Je reçois des subsides du gouvernement. Ma clinique est donc privée mais vous comprenez, pas tout à fait. Depuis quelques semaines, des personnes développent des maladies inconnues. Qui se caractérisent souvent par des symptômes comme les vôtres. Ou pire encore. 

 

— Contente de n'être pas la seule…, je lui ai répondu, intriguée et avec des trémolos dans la voix. 

 

— Dites-moi, madame Glantz… Vos dernières vacances…

 

— C’était en Su… 

 

— Oui oui, je vous interromps mais oui, je me souviens, rassurez-vous. Je voulais vous redemander… Vous vous êtes baignée… souvent… 

 

— Plusieurs fois par jour. C’est là-bas que les douleurs ont commencé. Et pour les cloques sur l’épiderme, j’avais même pensé à une allergie alimentaire. Mais non, impossible. Pourquoi donc, docteur ?, j’ai demandé. 

 

— Eh bien voilà, je vous dois la vérité ou tout au moins ce que je peux vous en dire. 

 

— Je vous écoute, j’ai dit, remuée par ces sous-entendus.

 

— Dans les glaciers sommeillaient de vilaines bestioles, très vilaines même. Et depuis la fonte de certains glaciers, des virus endormis se sont réveillés. Voilà madame Glantz, voilà … Ces bestioles à présent s’éveillent et … enfin je ne peux vous en dire plus. 

 

 

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