Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La punaise... un poème de Pierre Rive

Publié le par aloys.over-blog.com

 

 


 pierrerive-copie-2

 

 

 

 

 

L’été

La ville de Nantes est désertée

On peut entendre les oiseaux dans les jardins

Et

Malheureusement

De temps en temps

Le bruit lourdingue

D’une machine à essence.

 

Les voitures sont stockées

Dans les campings

Les Motels

Et

Les enfants sucent des glaces

En vidant le sable de leurs chaussures

Sur les grands boulevards du sel.

Il y aura quelques attractions le soir

Pour faire cracher la monnaie aux vacanciers.

Les filles perdront leur pucelage

Autour d’un feu de camp

Tout en écoutant

Les cordes d’une guitare

Les rires

Et les bouteilles qui s’entrechoquent.

 

L’été

La ville de Nantes est désertée

La chaleur arpente le bitume

Et écrase le toit des maisons

Qui baillent les yeux fermés.

 

Ma solitude

Tu le sais

Je ne suis pas fait pour le bruit.

A peine audible

Ma cigarette

Qui  se consume !

 

Mais soudainement

Dans ce désert

Alors que je change de rue

Une femme en face de moi

Une femme au sein nu

Qui oscille de la tête

Dans une chevelure embrasée.

Elle roule ses épaules

Branle des hanches.

Déclenche ses membres

Dans tous les sens.

 

Puis

Me regarde fixement

Me cloue

Dans la moiteur.

 

 

Cette punaise d’écriture

Ne me lâche plus d’un poil.

 

 

 

La punaise
extrait du livre "Ville"

 

 

 

 

Pierre Rive 

http://www.pierre.rive.cowblog.fr

      

Publié dans Poésie

Partager cet article
Repost0

Une Belle Epoque : une note de lecture pas banale signée Olivia Billington

Publié le par aloys.over-blog.com

http://chloedeslys.buygoo.net/users/1913/52/32/14/avatars/264-80.jpg

 

 

 

 

 

Un roman qui mêle toiles de maître et toile virtuelle
Naturellement, les mots s'enchaînent
Evidemment, les passions se déchaînent

Bravo à Kate Millie
Elle nous emmène
Là où les discussions se font masquées
Là où l'écriture est souveraine
Entre forum et salon, un roman dans le roman est né

Et l'auteur, d'une
Plume alerte et soignée
Ouvre de nouvelles possibilités
Qui est qui, par écrans interposés ?
Usurpation, illusion ou réalité ?
Eh bien, réponses dans Une Belle Epoque ! 

 

 

OLIVIA BILLINGTON

  http://desirdhistoires.canalblog.com/

Publié dans Fiche de lecture

Partager cet article
Repost0

A LA UNE...

Publié le par christine brunet /aloys

 

http://photos-e.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash2/hs397.ash2/67545_478325117358_676387358_6875243_6397182_s.jpgAvis important pour les auteur(e)s de Chloe des Lys. Pour La 8° Foire du Livre Belge organisée au Centre Culturel d' Uccle les 26,27 et 28 novembre prochains, c'est notre ami Alain Magerotte qui sera responsable du planning. En gros, quel jour et de quellebobclin à quelle heure, les candidats revenus seront invités à s'installer dans notre stand.

Quant au choix des écrivains retenus, la décision reste chez le boss, Laurent Dumortier via le responsable du stand, Bob Boutique.Il reste des places, mais ne traînez pas trop car nous sommes déjà une bonne quinzaine ! voir ici:http://www.bandbsa.be/foires/u ccle2010.htm

 

 

****************************

 

 

Le célibat... Sur le blog d'Anaïs Valente,

un article sur "Elle, une autre" d'Olivia Billington...http://static.skynetblogs.be/media/26055/elleuneautre.jpg 

A voir sur : http://le-celibat-ne-passera-pas-par-moi.skynetblogs.be/

A propos d'Oliva Billington, une vidéo parue sur You Tube...

 

*********************


bobclin 
ACTU-tv... Oui mais... le dimanche 14 novembre c'est le salon du livre "Tournai la Page" ? 
Bien vu et nous y serons avec l'émission "nos amis et les amis de nos amis" que nous diffuserons sur place sur lehttp://photos-b.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-snc4/hs833.snc4/69372_475945112358_676387358_6837793_4599317_s.jpg stand de Chloe des Lys, vers 12h00, puis une seconde fois à l'heure habituelle, soit 20h00, sur tous les écrans de la panète qui voudront bien se brancher sur ACTU.
Dans le move... les gens d' ACTU. Voir ici: http://www.bandbsa.be/contes.h tm




*****************





desguinCarine-Laure Desguin vient de décroché le troisième prix de poésie au concours organisé par les mutualités socialistes de Charleroi... Son poème intitulé L'arrivée sera bientôt sur Aloys !!! Bravo Carine-Laure !




*****************


http://www.bandbsa.be/contes/lambreth.jpgJosette Lambreth, multirécidiviste ! L’Académie des sciences, lettres et arts d’Arras.  Cette dernière lui avait attribué la médaille d’argent en prose pour « Cinq pages » en 2008. 

A la Société des Poètes et Artistes de France (spaf), fin septembre (à Toulouse), on lui a décerné le 1e prix du jury et le 2e prix de poésie mystique pour deux poèmes.

Aux Rosati cette année, elle vint obtenir le premier prix en langue régionale du nord de la France (picard) pour un monologue en vers –le thème imposé était « rire o bin braire » et le deuxième prix en sonnets réguliers en français. 

 

 

*********************

 

1282193-1681385Le 26, à 15 heures présentation du roman "APRES TOUT..." par son auteur Jacques De Paoli à lahttp://www.bandbsa.be/contes/depaoli.jpg bibliothèque René Henoumont Rue Large Voie 110 Herstal (Belgique). Lecture d'extraits par la chanteuse/diseuse de talent Madame Muriel Vigneron.

 

 

 

**************************

 

bobclinA voir sur ACTU: Les auteurs de Chloe des Lys de A à Z. Aujourd'hui: Bokhorst Hermine. Prof de morale, elle habite Boisfort (Bruxelles) avec son mari et ses deux chats Pépin et Groseille. Elle a écrit au "Soir" ethttp://photos-d.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash2/hs409.ash2/68756_477778417358_676387358_6863902_6160084_s.jpg publié chez Labor un bouquin sur le trafic des êtres humains. Avec "Psy-causes" elle entre chez CDL avec un receuil de nouvelles. voir: 'who is who' ici:http://www.bandbsa.be/contes.h tm

 

 

 

*********************

 

AVIS !!!!! Très bientôt, sur Aloys, un autre petit jeu... Il faudra trouver le qui, le comment, le pourquoi... Un prix à la clé !!!!!!

ce sera le 31/10 et le 1er Nov. !!! Alors, soyez au rendez-vous !


 

 

 


 

 


Publié dans ANNONCES

Partager cet article
Repost0

Une sorte de gentleman anglais: une nouvelle de Micheline Boland

Publié le par aloys.over-blog.com

 

boland-photo.jpg

 

UNE SORTE DE GENTLEMAN ANGLAIS

 

Tous les jours, il passait et repassait dans la rue. Il ressemblait à un gentleman anglais du début du vingtième siècle : fine moustache, cheveux gominés, lunettes aux montures métalliques, veston en tweed, pantalon de flanelle, démarche guindée, pas rapide. Il tenait dans la main droite, un cabas pareil à ceux qu'utilisent certaines dames âgées pour faire leur marché. Il semblait avoir atteint une bonne soixantaine d'années.

 

Tous les jours, Catherine guettait le passage de l'homme. Quand elle l'apercevait, son cœur s'emballait et ses mains se cramponnaient très fort aux accoudoirs de son fauteuil. Depuis l'accident de voiture qui l'avait laissée paralysée, Catherine passait ses journées dans son fauteuil roulant. Le plus souvent, elle se tenait face à la porte fenêtre du séjour, au premier étage de sa maison.

 

Catherine élaborait des romans à propos des gens qui allaient et venaient dans la rue. Il y avait des histoires romantiques comme celle de ce couple de jeunes gens qui, quelle que soit la météo, avançaient serrés l'un contre l'autre. Il y avait des histoires dramatiques comme celle de ce gamin que sa mère houspillait sur le chemin de l'école. Fenêtres fermées, Catherine avait même entendu les cris de la mère : "Alex t'es un incapable. T'oublie tout. Oublier ton sac de gym ! J'en ai marre de toi, tu ressembles à ton père !"

 

Catherine se créait des scénarios, imaginait des avants et des après le passage devant ses fenêtres.

 

À propos de celui qu'elle surnommait le gentleman anglais, les hypothèses de Catherine étaient nombreuses. Elle avait tour à tour songé qu'il marchait pour le simple plaisir de marcher, pour maintenir sa forme physique, pour fuir une épouse acariâtre, pour faire des courses pour des vieux de son quartier. Ce qui intriguait le plus Catherine c'était le cabas. Pourquoi ce cabas, jour après jour ?

 

Catherine avait parlé de l'homme à Camille, son auxiliaire de vie et à David, son mari, mais ceux-ci ne s'intéressaient pas à ce genre de chose. Pour David, seule l'oisiveté de Catherine pouvait l'amener à se questionner au sujet du gentleman anglais. Selon lui, avec ou sans cabas, quand elle était encore représentante en produits de beauté, elle n'aurait pas même pas remarqué cet individu si elle l'avait croisé en rue.

 

La pluie, le brouillard, le gel, la neige, la canicule. Aucun phénomène météorologique ne semblait capable d'interrompre la marche de l'homme. Seul le dimanche interrompait ses déplacements. Ah si elle avait pu le suivre à l'aller et au retour ! Ah si elle avait osé demander à Camille de le faire !

 

Catherine se sentait impuissante. Elle avait besoin d'une aide pour prendre sa douche, utiliser l'ascenseur d'escalier, replier son fauteuil, s'asseoir dans la voiture, enfiler des vêtements et n'avait aucun scrupule à solliciter l'intervention de Camille ou de David en de telles occasions. Mais requérir leur assistance pour assouvir sa curiosité, cela lui paraissait impensable. Ils se seraient sans doute moqués d'elle, pensait-elle et Catherine avait horreur des railleries.

 

Catherine désespérait de savoir un jour ce qui faisait marcher le gentleman anglais.

 

Un matin de février, pourtant, Catherine sut… C'est Camille, qui rentrant d'une visite chez son dentiste, informa Catherine.

 

Catherine qui avait entendu le bruit des sirènes et avait vu le ballet des véhicules de police et des ambulances, n'avait pu deviner la cause de ce remue-ménage. Camille lui fournit les explications… Le gentleman anglais avait été renversé sur le trottoir à quelques mètres de chez elle par un automobiliste dont la voiture avait dérapé sur une plaque de verglas. Le cabas s'était ouvert livrant aux yeux des passants quantité de petits sachets en plastique remplis de poudre blanche.

 

Le gentleman anglais n'était donc qu'un dealer sans scrupule. Non pas un amoureux transis, un voisin serviable, un homme soucieux de sa forme, non, un dealer qui refilait sa marchandise à de jeunes revendeurs !

 

L'affaire fit grand bruit en ville. Catherine dut se contenter de ragots rapportés par Camille et des articles de journaux ! Mais son imagination broda au-delà des ragots et des articles de presse.

 

Catherine avait du pain sur la planche pour des jours et des jours.

 

 

Micheline Boland

 

http://homeusers.brutele.be/bolandecrits

http://micheline-ecrit.blogspot.com/

Publié dans Nouvelle

Partager cet article
Repost0

Yannick Torlini: extraits de son recueil Polaroïds

Publié le par christine brunet /aloys

http://chloedeslys.buygoo.net/users/1913/52/32/14/avatars/305-66.jpg

 

 

 

 

Du fond de ces jours nous voudrions
Semer les grisailles qui moutonnent
Au pied du lit

Regards perdus entre les fenêtres
Nous délimitons la pièce l'enclave sonore
De nos intérieurs faméliques

Ombres informes perdues dans les rideaux sans lumière

La vie comme une cavité

Passés les murs l'éclatement du bourgeon
–Boules blanches dans le soir rouge–
Et le pincement qui nous saisit
Lorsque le vent claque contre la présence
De l'arbre

Perspectives tronquées d'un jardin
Nous crevons comme la fleur qui naît


Poème de l’immobilisme (extraits)

 

 


La pierre sur laquelle
Buttent
Peu à peu nos vies acides :
Nous n’érigeons
Aucun mur
Dans la serre de l’œil

 

             ***


Prendre la courbure de l’instant

Ces insectes qui bourdonnent
Entre nos côtes blanchies sous
Nos vêtements défraîchis :

La semblance d’un matin
Dans un semblant

        De lumière

Et nos langues de tôles
Froissées comme
Des oiseaux au petit jour
Prennent le pli de l’attente
Apprennent à
Parfaire la mort vraie

 

             ***


Il n’y a pas de sens à nos dilutions
Cette vie fade suintée sur un trottoir

(Matins noirs perdus sur les étagères
En désordre)

 

 

             ****


Journées mortelles où l’on attend la pluie

La signifiance sourde d’une voiture
Qui passerait toujours dans une rue autre

Perchée en nous l’obscurité éclate en dedans
Sur elle-même ailleurs

L’existence lente
Arrêtée comme l’aiguille dans
La ventripotence des dimanches
Lointains

(La table qui nous est interdite)

On subsiste dans la pièce

À la fenêtre se heurte
La persistance du peuplier

L’ondulation d’un corps sur ses racines

 

 

             ****

 


Sans doute la langue comme une courroie
Qui ne transmet plus alors
Chaque instant nos lits hérissés de clous
Dans des chambres en suspens

 

             ****

 


Temps déraisonnables gonflés d’inerties :
La nuit et ses remous jusque dans la chambre

Nous nous absorbons
La vie détachée de la vie et
Ces pierres que l’on entasse dans l’ornière

Des instants

Survivances d’autres instants

Et ce peu d’ombre que l’on traîne

(Plus la peine de)

Le corps comme un origami de chairs

 

             ****


Et le mot qui se fait soudain
Désir de mouvement :

Nos béances se refusent
À la voix

 

             ****


La simple idée de crever
Sans un bruissement de paupières

Voici l’immobilisme de la pièce

 

 

Yannick Torlini

http://tapages.over-blog.fr

 


Publié dans Poésie

Partager cet article
Repost0

La Viciation : une nouvelle de Georges Roland

Publié le par aloys.over-blog.com

http://chloedeslys.buygoo.net/users/1913/52/32/14/avatars/295-73.jpg

 

 

 

 

 

L'aube. J'ouvre un oeil incertain : la lumière est déjà là. La tenture opaque a du mal à retenir les premiers rayons de soleil. Dans la chambre, tout dort encore, on dirait que le temps s'est arrêté hier soir, et qu'il n'a pas encore repris son cours.


J'ai beaucoup remué, cette nuit, car les couvertures et le drap sont rejetés vers la gauche, et ma jambe droite pend sur le côté du lit. Tout dort, tout est engourdi de sommeil. Je n'ai pas envie de poser le pied sur le sol.


Au plafond, la lumière arrose des festons en saillie, s'accroche dans la rosace centrale, fait scintiller la hampe dorée du lustre. Je suis bien. Il est six heures du matin, et l'univers est encore endormi. Tout le monde doit profiter de cette matinée de dimanche, et ne pas écouter le ronronnement du réveil. Elle dort toujours, à mon côté. Je suis bien, oui, je vais me retourner vers elle, me lover contre son dos, poser la main sur un sein, et me rendormir dans sa douceur.


Il faut d'abord ramener ma jambe dans le lit. Ramener les couvertures sur moi, retrouver la tiédeur du lit.


Penser à cette jambe m'amène tout à coup à sentir sur un orteil, comme un chatouillement. Ça se déplace lentement, vers le cou du pied, puis à la cheville. C'est lent, incertain. S'arrête, repart. Comme quelque chose qui cherche son chemin.


La sensation n'est pas désagréable. Juste, je me demande de quoi il s'agit. Doucement, je tends la jambe à l'horizontale, pour apercevoir ce qui me semble être une araignée, montant le long de mon tibia. Mais ce n'est pas une araignée ordinaire. Elle a une grosse tête flanquée de huit pattes, elle n'est pas velue, fait environ trois centimètres de diamètre. Jusque là, oui, c'est bien une arachnide. Mais elle est transparente.


Je plie le genou pour approcher cette vision, pour m'assurer que c'est réel. Je ne suis pas un spécialiste, mais je ne me souviens pas avoir jamais vu une araignée transparente.


Le fait d'avoir remué ma jambe l'a effrayée. Elle s'est prostrée, comme en position de défense.

Me regarde-t-elle vraiment, ou ai-je la berlue ? J'aperçois maintenant une paire d'yeux à l'avant de cette bulle munie de pattes. Ce sont de petites billes noires, immobiles, comme de petits éclats de charbon. Après ce moment de stupeur, elle reprend sa progression vers le genou, qu'elle atteint sans s'arrêter.

Que dois-je faire ? Me lever, chasser cette sale bête, l'écraser sous ma pantoufle ? « Araignée du matin :chagrin », disait ma mère. Mais je n'ai pas envie de la tuer.


Je pourrais la prendre sur un morceau de papier, et la jeter par la fenêtre, dans le jardin. Là d'où elle vient, je suppose. Mais je n'ai pas de feuille auprès de moi. Sur la table de chevet, le seul papier est un gros livre, trop épais pour la recueillir.


Je ramène ma jambe tout entière sur le lit, très doucement, pour ne plus l'effaroucher, puis observe. Les huit pattes effectuent une translation parfaitement organisée. Jamais elles ne se heurtent, ne se gênent. Cet être sans cerveau, sans viscères, au corps vide et transparent, se déplace comme un automate. Il est cependant capable de sensations, je l'ai vu. Comment cela est-il possible ?


Elle fourrage maintenant dans la jungle des poils de ma cuisse, se cherche un chemin, résolument. Le chatouillement redouble. J'ai une folle envie de me gratter. De la chasser d'un revers et d'apaiser le besoin incoercible de passer mes ongles sur la partie atteinte.


Je suis tellement concentré sur ce phénomène, que je ne perçois plus ni la femme endormie à mon côté, ni la chambre, ni le jour naissant. Rien ne compte plus que cette horreur en marche vers je ne sais où, sur mon corps.


Elle se trouve dans le pli de l'aine, lorsqu'elle arrête sa progression, tourne sur elle-même, m'occasionne un chatouillement insupportable. Ma main échappe à ma volonté, et se lève en un geste agressif. L'araignée se tourne vers cette paume menaçante, attend un coup qui ne vient pas. Ma main retombe doucement sur le lit.


« Tu vois, hein, que tu n'oses pas me frapper ! » semble ricaner l'araignée.


Puis elle fait un demi tour, semble jauger mon sexe. J'éprouve tout à coup un sentiment de nudité. C'est ridicule ! Il s'agit d'une bête ! J'ai cependant envie de tirer le drap sur mon ventre. Cette apparition a pris tant d'importance, que je la considère maintenant comme un être à part entière, doté de conscience. Comme quelqu'un qui vous juge.


Mais c'est une bulle avec rien dedans ! Réveille-toi vraiment, mon vieux ! As-tu bien compté les pattes ? Huit, c'est sûr ? Et les yeux ? Ils ont été peints sur la bulle, puisqu'ils sont immobiles. Tu t'es rendormi, et tu rêves. C'est moins agréable que de rêver de de vacances avec ta femme, mais que veux-tu, on ne commande pas l'onirisme.


C'est un peu moche, de rêver d'araignées, le matin.


Ça pique, ces bêtes-là ?


Cette question me vient brusquement. Devient ma préoccupation première. Ça pique, ou ça mord, bien sûr, vous suce le sang, et vous laisse de grandes aréoles rougeâtres, qui vous démangent pendant des jours.


Mais je ne veux pas ! Je vais l'écraser d'un coup de pantoufle, jeter le corps en bouillie par la fenêtre, dans le jardin. Je vais ...


Mais je ne fais rien. Je me contente de regarder cette chose répugnante. Est-ce donc si répugnant ? Pas vraiment. C'est une bulle transparente avec des pattes et deux yeux immobiles. Pas de corps noir et velu, pas de sortes de pinces. Elle ne dégage aucune impression d'hostilité, au contraire. C'est comme si elle venait me rendre visite, et me trouve encore au lit. Qu'elle sourie de me découvrir nu comme un ver (une autre horreur?).


Holà ! Holà ! Je délire ! L'araignée qui sourit ! Comme une bonne copine qui vous chahute au saut du lit ! Qu'est-ce que c'est ? Oui, je délire ! Une bataille de polochon avec une araignée transparente, imaginez la scène ! C’est le pire cauchemar à faire. Je kafkaïse à tout va !!!


Mais elle ne se soucie pas de mes idées saugrenues. Elle s'est remise en route, traverse la forêt dense de mes poils pubiens, débouche dans la clairière de mon nombril.


J'ai reposé la tête sur mon oreiller. La perspective est terrifiante. Au-delà des collines boisées de ma poitrine, par la trouée, j'aperçois la grande plaine ombilicale, où survient la chose. Vue sous cet angle, elle commence à me faire vraiment peur. Il y a dans sa démarche une espèce d'assurance, comme quelqu'un qui sait où il va, et pourquoi il y va. Plus elle se rapproche, plus mes yeux la grossissent, lui confèrent des attributs qu'elle n'avait pas auparavant.


J'aperçois maintenant, juste sous les yeux, une neuvième patte, nettement plus courte que les autres, et non recourbée comme elles. Mais cette patte est extensible, et semble renifler ma peau au fur et à mesure de la progression.


Je suis tétanisé. Plus aucun de mes muscles ne peut bouger. Seul l'écartement de mes pupilles, servant à la mise au point de ma vue, peut encore fonctionner. Je sens un fourmillement au bout de mes doigts, de mes orteils. J'ai l'impression que je vais me mettre à vibrer, de plus en plus fort, jusqu'à trembler, jusqu'à projeter l'araignée à terre. Mais je ne serai pas maître de ces mouvements. Ce seront des spasmes convulsifs, comme si j'étais attaché, pris d'une crise d'épilepsie.


Elle est passée sur mon ventre sans s'arrêter, juste quelques reniflements çà et là, de sa trompe rétractile. Les yeux noirs sont maintenant soudés aux miens. L'araignée ne sourit plus. Quelque chose a changé, dans son regard éteint. J'y reconnais une volonté, une rage, une violence incroyable. Quelqu'un qui veut votre mort.


Quelqu'un ! Me voilà reparti avec mes inepties ! Deux yeux peints, te dis-je ! Deux petites pointes de pinceau posées sur une bulle transparente, c'est tout ! Et la bulle : un chaton de poussière qui a volé au gré d'un courant d'air ... Cette créature n'existe pas. Tu t'es encore pris au jeu de ton imagination. Quelle naïveté !


Et les huit pattes ? Et le ricanement, lorsqu'elle se trouvait sur l'aine ? Et cette expression assassine ?


Illusions, errements, vues de l'esprit. Tu t'es rendormi, te dis-je ! Tu fais un mauvais rêve.


Et ça veut dire quoi, de rêver d'une araignée ? Y a-t-il un oniromancien parmi vous ? Juste de quoi me rassurer. C’est de bonne ou de mauvaise augure ?


Un peu d’esprit cartésien, s’il te plaît. J'écarquille les yeux : il y a bien une bulle transparente, et un chaton de poussière n'est pas transparent. Il y a huit pattes qui bougent avec un ensemble coordonné, donc ce n'est pas un courant d'air. Il y a une trompe mobile, et puis, des yeux. Des yeux qui semblaient immobiles, mais dans lesquels il y a une expression très nette d'hostilité. Je ne rêve pas. C'est une vraie araignée, une araignée transparente, sans organes, vide comme une bulle de savon. Elle s'est immobilisée entre mes seins, la trompe descend et m'effleure la peau. Que veut-elle ? Que cherche-t-elle ? Quel est le but de cette longue pérégrination sur mon corps ? Un frisson me parcourt, des pieds à la tête, et au passage, fait trembler l'araignée. Son regard semble se durcir encore. Je m'aperçois que la trompe ploie légèrement, comme si elle s'arcboutait sur la résistance de mon épiderme. Puis, lors de la détente, une légère piqure me fait plisser les yeux : la trompe s'est enfoncée en moi, dans la peau de ma poitrine.


C'est mon sternum, là, ma vieille ! Tu ne piqueras pas profondément ! À peine la peau sur l'os ! Pas grand-chose à se mettre sous la trompe ! C’est toi qui l’as dans l’os!


Mais elle se fiche de mes réflexions. Les pattes pliées dans un mouvement de levier, elle enfle soudain. La trompe devient rouge. La bulle se rempli de liquide écarlate. Mon sang ! Elle me suce le sang ! La bulle se charge lentement de rouge, grossit un peu, mais c'est sans doute un effet d'optique, elle est si près de mon regard ...


Je n'ai pas mal, je ne sens rien. C'est plutôt amusant, de voir cette boule incolore devenir rouge au fur et à mesure du flux de sang. La voilà pleine, écarlate. Une araignée rouge !


La trompe se rétracte, lentement. Les yeux se sont fermés, j'en suis sûr ! Elle est repue ! Il me semble entendre un Aahh ! de contention, de satiété.


A ta santé, vieille branche ! j'espère que je suis assez sucré. (L'araignée rouge paraît-il, aime les diabétiques, mais je ne crois pas l'être). Je te trouve bien gourmande : si, à chaque repas, je dévorais le volume de mon propre corps, j'éclaterais ! Il est vrai que sans viscères, tu as de la place ... Je ris, à présent, toute peur évaporée. Quel rêve stupide !


Elle fait demi-tour et se remet en route vers mon ventre. Derrière elle, une légère trace de piqure.Toujours le chatouillement insupportable de ses pattes sur ma peau! Cette fois, je vais l'écraser ! Mais je serai tout éclaboussé de mon propre sang. Je ne vais pas faire ça ! Je vais attendre qu'elle s'en aille. De toutes façons, elle ne me piquera plus, puisqu'elle est saturée. Elle va partir dans un coin sombre, digérer mon hémoglobine, redevenir transparente. Je la chercherai, je la trouverai, je la tuerai ! Je jetterai son corps par la fenêtre, dans le jardin. Et puis, je m'éveillerai, et me rendrai compte que cet horrible cauchemar a une fin heureuse : la mort de la bête. Justice transcendante.


Elle est passée sur l'aine sans un « regard » pour mon sexe affalé. Elle a peiné dans la broussaille de ma cuisse velue, puis a coupé au plus court, vers le drap de lit. Enfin plus de chatouillements ! Adieu, sale bête, je te retrouverai, je te tuerai !


Je me rue hors du lit. J'ai beau chercher partout, sous le sommier, dans chaque anfractuosité du plancher, des plinthes, dans les tentures : aucune trace ! Où est-elle partie ? Était-ce donc vraiment un rêve ? Suis-je debout en dormant, somnambule inconscient ?


Mon vieux, les araignées qui se remplissent de sang comme un thermomètre à alcool dans une étuve, ça n'existe que dans les voyages oniriques des alcooliques, cela s’appelle du delirium tremens ; ou alors, il faut avoir fumé un sacré tabac ! Allons, réveille-toi, passe-toi de l'eau sur le visage, regarde-toi dans la glace ! Tu es sain de corps et d’esprit, d’une logique, d’un bon sens irréfutables.


Et là, au fond du miroir de la salle de bains, je vois ...


Ma poitrine est couverte d'une grande tache noire, dont le centre est formé d'une aréole rouge, juste entre les seins, là où l'araignée s'est arrêtée. La tache sombre grandit, atteint les épaules. Je m'enfuis à toutes jambes :


ELLE ÉTAIT RÉELLE !!! ELLE ÉTAIT RÉELLE !!!

 

 

Georges Roland

http://www.bernardiennes.be  

 http://www.georges-roland.com

Publié dans Nouvelle

Partager cet article
Repost0

Quel avatar pour Aloys ?

Publié le par christine brunet /aloys

Avant toute chose, merci et bravo aux personnes qui ont participé à ce petit concours !!! La photo ou le dessin choisi ne sera pas un simple avatar mais l'image qui représentera Aloys ( donc l'espace de tous nos talents ) dans l'annuaire de référencement overblog et sur facefook !

 

 

Voici les photos et dessins proposés !

 


Lys-mouille.jpg

 "Des lys pour Aloys" d'Edmée de Xhavée

 

 



 

arbre-rouge.jpg

 

 "L'arbre", un dessin original de Jean-Pierre Sanson, proposé par Micheline Boland et Louis Delville

 

 


 

Calligraphie.jpg  

 

Calligraphie originale de Salah Moussawy proposée également par Micheline Boland et Louis Delville. "Si le chemin que tu empruntes ne te conduit pas là où tu veux, prends une autre route".

 

 


 


iStock_000011562895Large.jpg 

 

Voilà ma proposition... Pas de commentaire 

 

 

 

IMG_2998d-copie3site.jpg

 

 "Chloé des lyssez-moi" proposée par Marie-France Mellone.

 

 


 

 

allgro-manou-she.jpg 

 

"Feuilles froissées" proposées par Manou She

 

 

 

A vous de voter !!!!! 

 

ENFIN, POUR REPONDRE A LA VOLONTE D'UN CERTAIN NOMBRE...

 

logo-viloet.jpg

 

Il s'agit du lys sur fond vert couleurs inversées avec logo incrusté... Une création de bibi... et de Fralien puisqu'elle est à l'origine du lys blanc sur fond vert.

 

 

 

 

logo-gris.jpg Lorsque les lys prennent du relief... Dernier essai pour Martine qui trouvent le logo violet trop triste...

 

 

 



 




Publié dans Réflexions

Partager cet article
Repost0

Carine-Laure Desguin: Sans jamais se le dire... I, II et III

Publié le par aloys.over-blog.com

 

desguin
Sans jamais se le dire ...( I )

Sans jamais se le dire
Et tout savoir pourtant
Des ardeurs des désirs
Des attentes des tourments

Dès le troisième jour
Je le savais déjà
Vous ne le cachiez pas
Je m'amusais de vous

Pour dix minutes en plus
Vous avez tout demandé
Voulez-vous un café
Un chocolat un thé
Et peut-être un peu plus
Si affinités ...

Je m'amusais de vous
C'était drôle vous savez
Voir un homme piétiner
Et le rendre jaloux

On vous attend quelque part ?
Oui bien sûr suis-je idiot
Vous attendre me rend sot
Et puis tout nous sépare

Les années ce n'est rien
Le reste qu'en est-il ?
ces gens que l'on dit bien
Qui ne sont que futiles
Dans mon coin je rêve et je construis
Vous vous passez un quart d'heure tout au plus
Je vous aime et désire vous le dire
Ces minutes sont cruelles et parfois même injustes


C'est quelques jours plus tard
Au cadran de ma montre
Aux battements de mon coeur
A la crainte d'un retard
Au désir de vous voir
Que j'ai su de mon coeur
Ce que je vous raconte ...

J'aurais voulu rester
Et le boire ce café
Nous voilà maladroits
Par où donc commencer

La vie est belle n'est-ce pas monsieur ?
Quand on sait sans même se le dire
Que l'espoir d'un baiser
D'une caresse d'un sourire
Vivent pour nous deux
Au-delà de l'été ...


 


 
Sans jamais se le dire ( II )

De vous monsieur j'aime ces silences
Ils devinent ce que nous ignorons
Soulèvent votre audace cachent votre arrogance
Derrière les rideaux de ces moindres soupçons

De vous monsieur j'aime les regards
Ils se déposent sur moi et puis me déshabillent
Notre rencontre c'est donc bien le hasard
Celui qu'on nomme amour et qui s'appelle vie

De vous monsieur j'aime ces maladresses
Vous osez deux mots et puis vous hésitez
Vous cherchez en moi une femme et aussi une maîtresse
 A qui l'on ne dit rien avant de caresser

De vous monsieur j'aime tout ce que j'ignore
De votre vie d'avant ces rendez-vous fidèles
De vos désirs ardents et de vos petites morts
Quand la lune s'endort
Et que le jour se lève...

 

Sans jamais se le dire   ( III )
  
Monsieur qu'aimez-vous donc de moi
Dites-le une fois au moins que je le sache
Livrez ces secrets avant qu'ils ne s'arrachent
Tous seuls et trébuchent vers un autre trépas
 
Vous aimez regarder et languir et attendre
Ces instants désirés aux humeurs de printemps
Ces instants vous savez ce sont eux qui m'enchantent
Ils me forcent à écrire ce que mon coeur ressent
 
Nous n'en savons pas plus vous et moi
L'un de l'autre
Que ce matin de juin quand le soleil entra
Et que la porte close
Vous comprîtes mais pas moi
Que cette première fois
En attendait bien d'autres ...



Carine-Laure Desguin

http://carinelauredesguin.over-blog.com

Publié dans Poésie

Partager cet article
Repost0

A nos illusions... Poésie d'Adam Gray

Publié le par aloys.over-blog.com

 

PHOTO pour 4me de COUVERTURE (ADAM GRAY)

 

 

 

 

 

À NOS ILLUSIONS

 

 

 


 

Est-il donc malvenu

D’avoir des rêves ?

Est-il donc incongru

D’y croire quand même…

Quand même tous les dieux

Nous ont frappés

D’anathème ? Est-il mieux…

De se courber ?

Moi, je n’vais pas… me prosterner

À leurs pieds

 

 


 

À nos illusions ;

Ces rêves qui nous hantent

À tort ou à raison…

À nos vies impatientes

À ces oracles, ces êtres aigris

Qui nous juraient : « Vous y perdrez la vie ! »

Mais quelle débâcle pour les Harpies

Quand les vents cessent ; qui, alors sourit ?

 

 


 

D’accord, on est poussière

Et quand bien même

Nous n’étions que poussière

Est-il blasphème…

Ce désir d’autres cieux ?

De dépasser…

L’horizon ténébreux

Presque imposé ?

Moi, je n’sais pas… me prosterner

Désolé !

 

 


 

À nos illusions ;

Ces rêves qui nous hantent

À tort ou à raison…

À nos vies impatientes

À ces oracles, ces êtres aigris

Qui nous juraient : « Vous y perdrez la vie ! »

Mais quelle débâcle pour les Harpies

Quand les vents cessent ; qui, alors sourit ?

 

 

 

 


 

ADAM GRAY

 http://www.facebook.com/pages/Adam-Gray-Officiel/139154696110371?v=wall

http://adam-gray.skyrock.com/

 

Publié dans Poésie

Partager cet article
Repost0

Josy Malet-Praud a lu "Rue Baraka" de Carine-Laure Desguin

Publié le par aloys.over-blog.com

Visuel-Auteur---PDNA.jpg

 


Un livre à la présentation énigmatique : petit volume, première de couverture jaune – entre rayon de  soleil et champ de moutarde-, pas d’illustration … Mais de quoi s’agit-il donc ? Le titre s’impose en blanc, qui porte en lui comme une réponse, l’essence de ce premier roman : Rue Baraka. La rue de la chance.


J’ai tourné la dernière page ce matin.  Je sais que ma lecture et mes commentaires ne pourront jamais être totalement impartiaux : c’est ainsi lorsque je connais l’auteur, ou le pressens, même –juste un peu et de loin-. Néanmoins, ce dont je suis certaine, c’est que Carine-Laure Desguin a mis dans son premier ouvrage ce qui, me semble-t-il, la caractérise le mieux : l’enthousiasme, le rejet des déterminismes, la passion pour la vie quelle qu’elle soit, un élan positif infaillible. Rue Baraka, c’est un condensé de tendresse, de sagesse, de respect de tous les –autres-, d’optimisme farouche en toutes circonstances. La  volonté inaltérable d’installer la lumière là où les ombres se disputent l’esprit et le cœur des hommes.image-1

 

Rue Baraka, c’est l’histoire simple et pourtant magique, du grand tournant dans l’existence d’un jeune homme, Tarek,  emblématique de sa génération. L’histoire éternelle et cruciale d’un passage initiatique. Celle de –l’heure des choix-. Celle des –carrefours- où chacun doit choisir une route plutôt qu’une autre. Souvent en aveugle, presque toujours à tâtons. Ici, Tarek découvre –la baraka- en la personne d’un vieil artiste peintre, au cœur grand ouvert comme les horizons qu’il rend accessibles.

 

Ni morale conservatrice, ni leçon de vie radicale imposée, Rue Baraka pétille d’accents philosophiques, d’humour et de tendresse.  Quatre-vingt deux pages pour balayer les toiles d’araignées grises et noires du pessimisme et faire voler en éclats la chape d’une sinistrose résignée si « tendance » aujourd’hui. 

 

Il y a chez Carole-Laure Desguin et sa Rue Baraka, un petit quelque chose de Khalil Gibran et son Prophète. Ce sentiment diffus s’est fait récurrent  tout au long de ma lecture. La foi humaniste et l’universalité des valeurs fondamentales pourraient bien être leurs traits d’union…

 

Pour conclure, comme le ferait certainement Tarek, il me reste à souhaiter à Carole-Laure Desguin… « Bonnes nouvelles, succès, et chance, chance, chance… ».

 

Extrait

« Les jeunes gens du quartier, physique de délinquants et cœurs de papier mâché, bifurquent ici, certains que le vieux peintre guérira par son aspect débonnaire et ses paroles indulgentes les aspérités d’un quotidien amer. Cette flopée d’énergumènes, aux origines éclectiques, permet à ce couple généreux de se ressourcer et de transmettre, d’ouvrir de nouveaux horizons et de ne pas restreindre les leurs… »

 

 

Josy Malet-Praud, Juillet 2010

www.lascavia.com

Publié dans Fiche de lecture

Partager cet article
Repost0