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Georges Roland : si tu partais un jour...

Publié le par aloys.over-blog.com

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SI TU PARTAIS UN JOUR

 

 

Si tu partais un jour pour un autre univers

Me laissant harassé de mille souvenirs

Je pleurerais un jour mais là n’est pas le pire

L’amour n’est pas l’écho d’une vie à l’envers

Il est dans l’avenir comme dans le passé

Si tu partais si loin qu’au-delà de l’espace

On ne voie plus de toi que l’ombre d’un sourire

Une photo jaunie l’image du désir

Un mot un rire un geste ou même une grimace

Mais qui revient toujours solitaire et glacé

Je n’avais rien appris qu’une morale éteinte

Et de toi m’est venu un monde scintillant

Une terre promise un carrosse brillant

Je ne connaissais rien avant ta douce étreinte

Je serais mort de peur si ce n’est d’amitié

Tu m’as appris l’amour ne m’abandonne pas

Je ne suis pas de ceux qui marchent droit devant

Comme une ombelle blanche emportée par le vent

Je n’ai de port d’escale qu’au rythme de ta voix

Ton large est l’océan du monde tout entier

Dis si tu pars si loin que j’en oublie ton nom

Qu’il ne reste de toi qu’une pierre morose

Je serai chaque jour je verrai chaque chose

Comme si tu vivais au creux de la maison

Tu seras l’univers autour de ton féal

Si tu partais un jour j’y survivrais si peu

Je n’aurais pas le temps d’imaginer ta mort

Je partirais si vite je serais sans remords

Comme dans un éclair je rejoindrais le feu

Et dans l’immensité verrais mon idéal

Chansons de Roland

 

Georges Roland

http://www.bernardiennes.be  et  http://www.georges-roland.com

Publié dans Poésie

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Noir Mouvant : une poésie de Sélène WOLFGANG

Publié le par aloys.over-blog.com

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NOIR MOUVANT

 

 

Quand le Zéphyr prépare un sort à la nuit,

La lune moirée par la spirale fauve des sens

Vous livre mon âme qui se tortille,

Traîne sa masse fluctuante

Et esquisse une flamme

Sur les murs de votre alcôve.

 

La flamme, mon oppressant désir,

Suivez son sillage,

Il vous fera tomber

Dans le gouffre de mon insolence.

 

Je suis le spectre à la voix

Qui vous mord les vertèbres.

Allongée dans votre jardin mental,

Je passe un fil astral en l’aiguille

Des sentiers expiatoires de ma dissolution.

 

Chut! Silence! Ecoutez mon chant!

Mon chant est un piège à y mourir,

Il polit votre mensonge.

 

Prenez et mangez

Mon ambroisie à la mandragore,

Buvez le sang de mes stigmates reflétés

 

 

 

Par le noir mouvant des voyelles.

 

Chut! Silence! Ecoutez mon chant!

Déjà, il vide les tiroirs de vos cœurs séchés.

Il déplace les meubles désolés

De vos profondeurs où l’idéal dort.

 

Des souterrains du verbe frémir,

Emergent les sangsues d’un amour perdu.

Elles descendent en vous et glissent

En vos veines les plus durs émois.

 

Séchez vos paupières!

Je me dérobe avec l’astre qui se tord.

A l’avenir, prenez garde!

N’entrez plus dans l’univers

Des nymphes sanglantes

Gisant sur l’humus de brume calcinée

Qui ampute l’azur triomphant

Comme la virginité.

 

Séchez vos paupières!

Je disparais avec le tumulte des temps.

 

 

Sélène WOLFGANG 

http://selenewolfgang.tripod.com/

Publié dans Poésie

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ELLE, LA CARABOSSE ET L'AMAZONE... Un extrait du recueil "Un, Deux, Trois,Soleil"

Publié le par aloys.over-blog.com

Visuel Auteur - PDNAElle, la Carabosse et l’Amazone

 (Extrait du recueil Un, Deux, Trois, SOLEIL !- Editions Chloé des Lys, 2010)

 

 

Il a passé le seuil, Elle ne se retournera pas.


Comme chaque soir, il ne repousse pas la porte, il la claque.


Il l’agace.


Arc-boutée près de la cheminée, Elle décape la pierre grise, à jets d’acide aussi corrosif que son  humeur de fin d’après midi.


Elle feint d’ignorer sa présence et  garde le dos obstinément tourné. Les cheveux en bataille, poissés par la suie abondante qui tombe du conduit, Elle se sent  secrètement ravie de l’embarras produit.


            C’est un jour où « Elle est en dedans », mi- lasse, mi-révoltée, fatiguée, cherchant prétexte à se lamenter, et rejetant sans appel tout ce qui rendrait légères ses pensées. L’humeur guerrière d’une Amazone.

 

  « C’est moi – dit-il timidement-, je suis rentré de bonne heure… ».


            Une sorcière Carabosse sommeille, planquée sous l’amour de la femme comme un paquet de poussières noires, caché sous un tapis. Réveillée par l’humeur de son hôte, Carabosse s’enhardit et crache ses baves  d’amertume à l’oreille de la femme « Et alors quoi ? Hep ! Tu m’écoutes ? Ne te laisse pas faire. Qu’est ce qu’il croit ? Qu’il s’agit d’un exploit ? Il est rentré de bonne heure, et alors ? C’est un cadeau qu’il te fait là ? Pour un peu, il va te falloir le remercier, Lui, et pourquoi pas Dieu, Allah, Bouddha !  ».

 

            Elle frotte de plus belle la pierre réfractaire à ses efforts, s’acharnant à décider qu’elle doit être récurée ; ses doigts ripent à l’intérieur des gants trop grands et Carabosse se fait véhémente : elle glousse sournoisement et lui prédit l’état dans lequel vont se retrouver ses mains de femme, d’ordinaire douces et blanches.123soleil


            Un boulet de dynamite sarcastique s’engage dans sa trachée : elle est fin prête à ouvrir les hostilités ; les mots désobligeants et les reproches virulents piétinent impatiemment, comme les sabots des chevaux qu’on retient, contraints et fébriles, juste avant que se lève la barrière du champ de course.

 

            Elle l’entend qui se glisse quelques mètres derrière elle, penaud, dérouté par l’accueil dont il ne sait pas encore s’il vient de l’antarctique glacé ou du ventre sulfureux de l’Etna. Ses pas sont mesurés, hésitants, martelés par des chaussures qu’il n’ôtera qu’après avoir circulé dans toute la maison, inconscient des traînées de boues répandues sur le carrelage qu’Elle a, « encore », ciré. Il circulera chez eux comme dans un hall de gare dont il ne nettoie jamais les sols.  Il l’horripile. Humeur assassine.

 

            Il ne bouge plus, il attend, réalisant tout à coup que c’est pour Elle un jour où Elle est « en dedans ». Ses idées à lui se bousculent, tentent d’articuler un raisonnement pour s’excuser des méfaits qu’il ignore et qui ont transformé sa femme en cette Amazone prête à lui découdre les tripes. La tension crépite du sol au plafond. Les chiens renoncent à la danse d’accueil réservée chaque soir à leur maître et filent s’aplatir derrière les fauteuils. Le chat a l’échine arrondie, il guette une sortie.

 

            Elle se retourne enfin, se redresse, prête à tirer le premier boulet, quand ses yeux rencontrent les siens. Il a toujours le regard doux, vulnérable, de l’enfant qu’il était. Elle regarde ses mains aux doigts nerveux, qui s’étreignent à défaut de savoir comment se comporter. Il sourit. Elle envoie Carabosse valdinguer dans les douves, désarme l’Amazone. Le conflit est terminé, elle est sortie « du dedans », Elle lui rend son sourire.

 

            « Je t’ai acheté une fleur », dit-il en lui tendant une belle verrine où s’épanouit quelque chose. Elle chausse ses lunettes de myope. Elle n’en a pas besoin, c’est juste pour gagner du temps. De tout petits piments rouges, turgescents, se dressent au milieu d’un fouillis de feuilles vert foncé.


« Ce sont des piments, tu n’aimes pas les roses… ». Elle rit.


C’est vrai, elle n’aime pas les roses. Il n’a pas oublié. Après tant et tant d’années, elle s’est encore trompée : il n’avait pas cessé de la regarder.

 

 

JOSY MALET-PRAUD

WWW.LASCAVIA.COM

 

Publié dans Textes

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NATHALIE MARCON: je laisse vivre mes personnages... Un interview de Christine Brunet

Publié le par christine brunet /aloys

http://nathalie-marcon.com/nuit.jpg

Nath-2010.JPG

 

 

Ouvrons le site de Nathalie MARCON...

 

 

 

 

Et c'est le monde enchanté de notre enfance qui refait surface, impromptu, rafraîchissant, tout doux...link

 

Mais il est vrai que toute ma jeunesse a été bercée par les histoires fantastiques des contes que je lisais et relisais en boucle... Un imaginaire qui a abreuvé mon esprit, assis ma culture du roman, de l'histoire, de l'écriture, tout simplement...

 

 

Le conte de fée... Un genre à part, selon moi... Un monde d'enfant créé par les adultes...

 

Je me suis alors demandée comment Nathalie Marcon imaginait ses histoires, comment elle donnait consistance à ses personnages féeriques. J'ai voulu savoir si son processus créatif était semblable au mien... ( Il faut dire que j'écris des polars... ), persuadée que la construction d'un conte est aussi éloignée de celui d'un policier que la 5e symphonie de Beethoven l'est d'une création de Crankset... tout en appréciant ces opposés de la diversité créative, bien entendu !

 

Et voilà les réponses que j'ai obtenues...

 

Que représente l'écriture, pour toi?

L’écriture est pour moi un exutoire, un besoin, un amusement, bref, une nécessité qui me permet de m’épanouir dans la vie. Quand j’écris, mes problèmes s’évanouissent comme par enchantement, je suis déjà à ce moment précis dans un conte de fée.

  http://nathalie-marcon.com/fee.gif

Comment imagines-tu tes récits?

 Pour créer mes histoires, je me base souvent sur des événements réels de ma vie, événements que je transforme, que je romance. Il suffit d’un tout petit fait pour que l’aventure commence. Je ne sais jamais à l’avance ce qui va arriver à mes personnages. Je ne fais pas de plan, je mets simplement en place les protagonistes et ensuite, je me retrouve comme plongée dans un film où je ne suis qu’observatrice ; je laisse vivre mes personnages.

Moi, je n’ai aucun mérite, je ne fais que relater ce qui leur arrive. Je suis d’ailleurs souvent surprise de la direction que peut prendre une histoire ! Quand j’écris un conte de fées, je vis ce conte et c’est ça qui est merveilleux. L’idée de « Maud et le pouvoir des fées » est venue le jour où plusieurs papillons sont venus se poser sur la robe de ma fille, il y avait quelque chose de magique, c’est à ce moment que mon esprit s’est mis à vagabonder…  Quant au « Château imaginaire », tout part d’un rêve que j’avais fait.

 http://nathalie-marcon.com/nathalie.JPG

 

 

Depuis quand écris-tu?

 J’ai toujours été attirée par l’écriture. Toute petite, j’étais fascinée par les livres. Les dessins, les couleurs et les lettres qui étaient couchées sur le papier m’envoûtaient.

Adolescente, j’adorais écrire mais je ne me croyais pas douée car je détestais les rédactions.

http://www.bandbsa.be/contes/chateaurecto.jpgJ'ai compris bien plus tard que ce que je détestais en réalité c’était de devoir exposer ma vie au professeur (exemple typique de rédaction : qu’avez-vous fait pendant les vacances ?)

En réalité, c’est pendant cette période de l’adolescence qu’écrire était devenu pour moi un rêve. Rêve que j’ai mis de côté jusqu’à la naissance de ma fille. Ma fille ne semblait pas s’intéresser à la lecture, j’ai donc trouvé comme astuce de lui écrire des petites histoires où elle était l’héroïne. Je suis finalement contente de moi car ce truc a fonctionné !

 

 

"Tu as de la chance, Nathalie..." pensais-je à cet instant de son texte. J'ai écris une aventure pour mon fils, huit ans... Une histoire de zombies extraterrestres... Il en est toujours au 5e chapître... Je suis visiblement moins douée pour me projeter dans l'univers des enfants...


Comment en es-tu arrivée à te faire publier http://nathalie-marcon.com/couverture.jpgchez Chloé des Lys?

 Ce sont des amis qui m’ont conseillé de publier ce que j’écrivais. C’est comme ça que tout a commencé…

 

Des projets?

Pour l'instant, je suis en train de travailler sur une comédie policière. Je change carrément de style, ça me fait du bien car je peux ainsi me lâcher un peu plus au niveau de l'écriture; dans cette comédie, je ne suis pas obligée d'employer des phrases simples...

De plus, je m'amuse beaucoup en l'écrivant, tout ce que je peux dire c'est que certains personnages cumulent les catastrophes !

 

Sur ton site, tu parles de ta fille et de son goût pour la lecture mais aussi pour l'écriture...

Maud aujourd’hui dévore les livres, le fait de lire l’aide à s’évader.

Elle a écrit une petite nouvelle intitulée « Les fleurs de Clarisse ». Il y a maintenant deux ans, grâce à cette nouvelle, elle a gagné le concours de « Femmes d’aujourd’hui ».http://www.nathalie-marcon.com/photoavecmaud.JPG

Elle a également écrit d’autres petites histoires mais je ne les ai pas encore mises sur le site.

Elle a plutôt une bonne imagination (meilleure que la mienne !) et je pense de temps en temps à sortir un livre qui reprendrait tant ses nouvelles que les miennes. Ce serait sympa de faire quelque chose ensemble ! Elle adore également dessiner et est plutôt douée. Elle pourrait, si j’arrivais à lui dégager un peu de temps, illustrer nos histoires.


C'est étrange comme le processus de création paraît aller de soi, se suffisant à lui-même. Une image, un fait bénin, et l'imagination de l'écrivain fait le reste, un peu comme une source qui grossit au fur et à mesure du récit, des aventures, de la construction des personnages pour devenir un fleuve qui emporte tout sur son passage, l'auteur comme le lecteur...

Si l'écrivain tente d'en maîtriser le courant, il se laisse souvent emporter et s'étonne du résultat final... si éloigné du petit avatar du début: il a donné la vie...

 

Pour en savoir plus au sujet de Nathalie Marcon, lisez l'interview de l'ACTU... link

 

 

Christine Brunet

 

Cet interview est paru sur le blog "recreaction" le 25/04/2010

 

http://recreaction.over-blog.org

http://aloys.over-blog.com

Publié dans interview

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Un poème de Françoise Castera : Haïti

Publié le par aloys.over-blog.com

amis.JPG

 

 

 

 

Haïti

 

Entre pays maudit et perle des Antilles

C’est ma vie que l’on prend et mon cœur qui oscille

Je ne veux pas pleurer mon fils ni ses amis

Qui prennent tous les risques au mépris de leur vie

J’ai peur pour eux pour tous et surtout ces enfants

En train d’agoniser…et cela prend du temps.

Si les secours sont là, utiles et présents,

Ils ont les mains liées – c’est un pays absent.

Ceux qui se succédèrent n’ont pensé qu’à eux-mêmes.

Ils étaient les nantis, et leur pouvoir extrême

N’incluait pas les gens qui hurlaient leur famine…

Qu’importent ces paysans qui vivaient de rapines 

 

Avez-vous vu ce couple qui cherchait son bébé

Ce petit Haïtien qu’ils avaient adopté

T’en souviens-tu, Préval, tu aurais pu signer

Mais tu ne l’as pas fait. Le bébé est resté.

Pourtant tu étais là, côtoyant les soldats

Envoyés par l’O.N.U.   Tu riais aux éclats !

Te souviens-tu, Préval, de passage chez nous

Où tu fus étudiant, un peu, mais pas beaucoup

Rêvant de pommes frites, rêvant de mayonnaise

Je t’ai servi ce plat et j’étais mal à l’aise

Tes idées politiques me paraissaient étiques

Le personnage entier me laissait très sceptique

 

Je raconte ceci car j’ai trop de chagrin

De mon défunt mari tu étais le cousin,

Le cousin par alliance – l’alliance fut rompue –

Le président restait, bien assis, bien en vue.

Mon amour est chez toi, c’est mon fils, c’est ma vie,

Il est parti chez toi pour aider son pays

Il n’a pas oublié l’idéal de son père

Il combat pour les siens et son père serait fier

Il parle de ses frères, ses frères haïtiens

C’est un homme meurtri. mais mon dieu qu’il est bien

Et s’il écrit qu’il m’aime, il n’est pas partagé

Il a trouvé sa voie, son chemin est tracé…..

 

Il est tellement jeune, accordez-lui la vie

Accordez-lui le temps de fonder sa famille

 

 

 

 

Françoise CASTERA

http://www.facebook.com/profile.php?id=1814167205&ref=search

Publié dans Poésie

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A LA UNE...

Publié le par aloys.over-blog.com

bobclinA voir sur ACTU: "Aimer à mûrir" de Stephane Ekelson " (Chloe des Lys). J’habite en ce moment à Jette, unehttp://photos-b.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash2/hs122.ash2/39442_466857137358_676387358_6664608_2360581_s.jpg commune bruxelloise où il fait encore bon vivre, où ses habitants savent encore rire malgré les moments difficiles... ‘Aimer à mûrir’ est un livre fragmenté et fictif. Il émet par petites doses des ondes philosophiques et introspectives qui sont allégées par des passages poétiques et une bonne dose d’humour." Voir ici:http://www.bandbsa;be/contes.h tm

 

 

 

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bobclinA voir sur ACTU: Les aventures extraordinaires de Bob le belge. Bob le belge est un personnagehttp://photos-b.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash2/hs323.ash2/60323_463843062358_676387358_6604056_4695703_s.jpg étrange, loufoque, complètement à côté de ses pompes et pourtant incroyablement bien dans sa peau. Car pour lui, l'aventure est partout, au coin de la rue, au coin de son fauteuil, au coin de ses pantoufles... Et voilà. Voir ici: http://www.bandbsa.be/contes.htm

 

 

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http://photos-g.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash2/hs345.ash2/62538_466944677358_676387358_6666021_6669069_s.jpgBonne nouvelle, on va tenter une grande première ACTU-tv ce prochain samedi 23 octobre, à l'occasion de la séance de dédicaces organisée à l'Espace Art Gallery d'Ixelles pour les auteurs bruxellois de Chloe des Lys... 
une retransmission en direct de l'évènement par Wifi, avec deux webcams et une connection minimale, à peine le 1/3 d'un débit normal... 
En essai, ça a l'air de marcher (avec de nouveaux tours de passe passe du Commandant Danofsky) une image de format YouTube et le tchat. Bref, de quoi donner une bonne idée de l'ambiance et du spectacle que présenteront Fabienne Coppens, Danofsky et Miche Stennier. A noter que nous ferons par la même occasion un reportage caméra qui passera dans de meilleures conditions dans l'émission de novembre.Cette émission spéciale viendra donc en plus de la diffusion mensuelle "Nos amis et les amis de nos amis" programmée en studio pour le dimanche 17 octobre. Bref, on continue à inventer.http://www.bandbsa.be/contes.hm

 

 

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http://t3.gstatic.com/images?q=tbn:ZOBDi4YLTJXs9M:http://www.bandbsa.be/contes A voir dans ACTU: Le Commandant Danofsky sort enfin son premier CD, " avec 14 reprises dehttp://photos-a.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash2/hs179.ash2/44268_467122237358_676387358_6670165_5955943_s.jpg chansons américaines et anglaises, qui sont pour moi des petites bougies allumées au fond de mon âme ...." Pv: 12 euros - voir: http://www.bandbsa.be/contes.h tm

 

 

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http://www.bandbsa.be/contes/actu.jpgA voir sur ACTU: Nicolas Fleurot s'en irait bien en Irlande ! Pour l'instant il habite Paris, mais compte retournerhttp://photos-f.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash2/hs348.ash2/62813_467391072358_676387358_6675258_4663467_s.jpg sous peu en Irlande où il pourrait écrire ses poèmes en anglais."J’ai surtout publié de la poésie dans des revues francophones spécialisées ou sur Internet et j'ai deux recueils à mon actif chez Chloe des Lys." Interview ICI:http://www.bandbsa.be/contes.htm

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"Une belle époque" : premier chapitre du roman de Kate Milie...

Publié le par aloys.over-blog.com

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Chapitre 1

 

 

Bienvenue dans le salon des Fous des Mots

 

 

 

« Chers poètes de la nuit, ce soir, conversation consacrée à Gustav Klimt. Je suis votre hôtesse et la grande prêtresse de ce salon, mon nom : Icône »

 

 

Jack a rejoint la conversation

 

 

Icône : Bonsoir Jack, je suis bien contente que tu sois de retour. Comment vas-tu ?

 

Jack : Bonsoir ma beauté, je suis rentré de voyage ce matin, tu vois, à peine là, déjà connecté. Quoi de neuf dans le salon ?

 

Icône : J’ai lancé, il y a quelques jours, une soirée « Gustav Klimt ». Je suis certaine que tu aimes ce merveilleux peintre.

 

Jack : Au risque de te décevoir, je ne suis pas très connaisseur. C'est toi, qui enchantes tant mes soirées que je veux découvrir.

 

Icône : Grand amoureux devant l'éternel, Jack ?

 

Jack : Oui, mais tombé dans la marmite de l'incertitude quand j'étais tout petit.

 

Icône : Jamais sûr de tes sentiments ?

 

Jack : La vie est si courte… Icône, dis-moi qui tu es et comment tu es.

 

Icône : Ce soir, cher Jack, la soirée est consacrée à Klimt et aux femmes qu'il a immortalisées.

 

Jack : Tout ce que tu veux… Dis… tu n’as pas une photo à m’envoyer ?

 

Chevalier noir a rejoint la conversation

 

Icône : Haha, je suis une gorgone déguisée, ma mémoire est rutilante et ce soir, elle se grisera aux réminiscences de ce que j'appelle «la folie dorée ». Bonsoir Chevalier noir !

 

Chevalier noir : Mes salutations, ma chère Icône. Toi, une gorgone, comment est-ce possible ?

 

Jack : Comment définis-tu la femme selon Klimt, Icône ?

 

Icône : Une belle intemporelle portant en elle des rêves incandescents.

 

Chevalier noir : Ah ! Je constate avec plaisir que la conversation s’annonce aussi endiablée que celle d’hier.

 

Icône : Mes chers amis du web, ce salon des «Fous des Mots» nous donne rendez-vous avec le plus profond de nous-mêmes. Vous ne pouvez pas savoir avec quelle intensité je vis ces instants !

 

Jack : Ma chérie, pourquoi tu ne me réponds pas ?

 

Icône : Ne me dis pas, Jack, que tu ne sais pas qui est Klimt ?

 

Jack : J’ai un vague souvenir d'une rousse aux grosses cuisses.

 

Icône : Danaé.

 

Chevalier noir : Klimt est un extraordinaire peintre de la Belle Epoque. Avec passion, il a représenté les dames et les forces d’Eros. Je ne vous dis pas le scandale ! La bourgeoisie conservatrice n’a rien compris à son oeuvre. Mais lui, imperturbable, n’a eu cesse de tourner le dos à ses détracteurs.

 

Icône : La Belle Epoque est une période que j'adore.  Les gens vivaient intensément, allaient de l’avant, croyaient en l’avenir, tout paraissait possible.

 

Jack : Chère Icône, plus je te croise dans ce salon, plus je te trouve fascinante.

 

Valmont a rejoint la conversation

 

Icône : Oh un nouvel invité ! Monsieur Valmont, soyez le bienvenu. C’est la première fois que nous nous croisons, il me semble ?

 

Valmont : Oui, en effet, mes hommages du soir, Madame.

 

Icône : Que nous vaut le plaisir de votre présence ?

 

Valmont : J’errais de salles de conversation en salles de conversation toutes plus insipides les unes que les autres. J’ai vu l’intitulé de votre salon et me suis dit : « Allons voir ». Permettez-moi de me joindre à vous ?

 

Icône : Quiconque est prêt à dialoguer de manière courtoise est le bienvenu dans mon salon. Nous nous réunissons régulièrement, et discutons poésie, littérature, peinture. Nous sommes actuellement dans une période « Gustav Klimt ».

 

Valmont : Quelle excellente initiative ! Klimt n'est peut-être pas mon sujet de prédilection, mais peu importe, je suis trop heureux de vous rencontrer. Une fois intégré, si la chose vous agrée, chère Icône, je me porterai candidat pour un sujet plus XVIIIe siècle.

 

Icône : En fait, cher Valmont, nous sommes des amoureux du XIXe siècle, de la fin du XIXe siècle plus précisément. Ceci dit, toute proposition des participants est la bienvenue, alors pourquoi pas une petite entorse et un saut vers votre époque. Mais ce soir « soirée Klimt » et les rêves des belles aux visages renversés.

 

Valmont : Les échanges auxquels vous vous livrez me semblent bien attrayants, je suis partant pour l’aventure.

 

Jack : Hé… Je me permets de dire que je ne suis pas vraiment amoureux du XIXe siècle, je suis amoureux d'Icône, ce qui explique ma présence si assidue dans ce salon.

 

Chevalier noir : Nous sommes tous amoureux d'Icône. Et moi, je suis aussi un grand passionné du XIXe siècle.

 

Clea a rejoint la conversation

 

Icône : Oh quelle chance, Clea est là. Salut toi, comment vas-tu ?

 

Jack : Yeah, ma Clea est là.

 

Chevalier noir : Bonjour Clea, en forme ?

 

Clea : Bonsoir les petits loups ! Je vais très bien et suis ravie de vous rejoindre.

 

Icône : Clea, je te présente Valmont, un nouveau participant. Valmont, Clea est ma grande amie virtuelle.

 

Valmont : Enchanté, quelle est l’origine de ce charmant pseudonyme ?

 

Clea : Oh il n’y a pas de quoi se faire une prise de tête avec le choix de mon pseu. Quand j’ai découvert ce salon, je relisais la « Chartreuse de Parme ». J’ai juste ôté le « li » de Clélia Conti. Vous, votre pseu est on ne peut plus suggestif…

 

Jack : Clea recherche un amoureux sur le net. Elle nous l'a confié hier soir.

 

Clea : On est tous en recherche d'amour, non ?

 

Icône : Bien, si nous reprenions le fil de notre conversation. Jack, tu es trop indiscipliné.

 

Clea : Oh les petits loups, ce qu’on s’est follement amusés la nuit passée ! Vous savez, après vous avoir quittés, je n’ai pas pu dormir, j’ai continué à faire des phrases dans mon lit !

 

Chevalier noir : Tu étais, en effet, particulièrement inspirée…

 

Clea : J'étais, heu… en effet, très en forme… Je dois vous avouer, Valmont, que j'avais bu trois petits verres de vin blanc et j'ai mis le salon à mes pieds en me faisant passer pour la Nuda Veritas que Klimt a peinte en 1899. Vous verrez, multiplier nos identités est très amusant.

 

Valmont : Multiplier nos identités ? Mais où va donc nous conduire le net ?

 

Chevalier noir : Il nous conduira là où nous déciderons qu’il nous conduise et nulle part ailleurs.

 

Clea : A voir, à voir…

 

Icône : Clea, j’ai oublié de te dire que notre nouvel ami n’aime pas le XIXe siècle. Klimt est mort en 1918, cela vous fait dix-huit années en-dehors du siècle, Valmont.

 

Valmont : C'est pire ! Je le répète, je ne m’intéresse qu’au XVIIIe, mais je sens que je vais bien m’amuser avec vous.

 

Icône : Mes amis, revenons à Klimt, de quoi allons-nous parler ce soir ?

 

 

 

Kate Milie 

http://kate-milie.skynetblogs.be/

 

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GAUTHIER HIERNAUX et le triangle sous le sable" : une fiche de lecture de Christine Brunet

Publié le par christine brunet /aloys

Photo Christine BrunetNotre monde mais une autre dimension ou, peut-être le futur après un cataclysme... Je ne veux pas le savoir. Tout semble, dans cet autre espace-temps à la fois différent et curieusement familier.

 

Pas question, bien entendu, de raconter l'histoire de "Triangle sous le sable", mais sachez simplement que dans cet autre environnement, tout est codé, contrôlé, réglé par les Dieux et la peur salutaire qu'ils inspirent. Dans cette société uniforme, certains sortent du lot, bravent les interdits et parviennent, sans le vouloir vraiment, àCouv_Livre-Triangle2-copie-1.gif faire vaciller un empire dont les fondations semblent bien fragiles. Le mystère qui peut tout détruire est là, tapi mais bien gardé par les apparences.

 

Gauthier Hiernaux m'a emportée sans effort dans son univers: je me suis imaginée sans peine les vastes étendues de sable, les temples sortant du désert et les constructions émergeant de la verdure, la quête de Séliandre, les combats, les luttes de pouvoirs, la terreur des uns et la faiblesse des autres.

 

Beaux instants où l'imagination de l'auteur a effacé ma réalité... A présent, je n'ai plus qu'une seule hâte: replonger dans ce mystère à peine égratigné: j'ai envie de savoir... 

 

 

Christine Brunet

http://aloys.over-blog.com

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Publié dans Fiche de lecture

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Emilie DECAMP : "24 heures pour la fin d'un monde ?"... Extrait

Publié le par aloys.over-blog.com

site-1-.jpg« Il se tient dans l’ombre du couloir. Mais malgré cela, je peux voir la veine de son cou palpiter de rage. Ses sourcils se froncent et ses poings se serrent. Mon cœur aussi, j’ai peur. Je tremble. Il est comme une bombe à retardement, mais je ne peux pas voir le temps défiler ni savoir à quel moment il va exploser. Je suis stoïque face à lui et je sens les larmes prêtent à jaillir. Elles ont l’habitude et se tiennent prêtes. C’est triste. C’est lamentable. J’ai l’impression que cela fait une éternité qu’on se fixe. J’ai envie de baisser les yeux, mais je n’ose pas. Toujours garder son ennemi à l’œil. J’entends son souffle rauque, entrecoupé. Il a du mal à respirer avec la colère qui s’engouffre en lui. Pitié, qu’il s’étouffe avant de m’atteindre.


Il avance pas à pas. Que fait-il ? C’est un non-sens. Sa démarche ne colle pas à son humeur. Il devrait se précipiter et étaler sa rage. Mais que ça passe vite. Au lieu de ça, il fait durer en longueur comme s’il avait compris que c’était la meilleure façon de me torturer.


Il se penche en avant. Son visage est juste en face du mien et je vois ses lèvres frémir, un rictus s’inscrire sur son visage et un sinistre « Toi… », tremblant et haineux, sortir de sa bouche.


Le reste sembla se passer au ralenti. J’ai vu sa main qui se levait et s’abaissait lentement mais violement sur ma face de gamine. Je l’ai vu retirer sa ceinture et la claquer sur mon dos avant de réfléchir et de la retourner. Avec la boucle, c’est plus marrant. Et elle s’enfonça dans mon dos. J’ai vu des gouttes de sang perler sur le sol. J’ai vu sa main se relever et tomber de toutes ses forces sur ma tête. Après, je ne me suis plus relevée. Je ne voyais plus rien avec les larmes. J’avais tellement mal, tellement mal,…


Qu’ai-je fait pour qu’il ne m’aime pas ? »

 

Elle était une victime, mais s’en rendait-elle seulement compte ?


Elle alla devant le miroir, se retourna afin de voir le reflet de son dos et souleva son t-shirt jaunâtre. La trace de la boucle était encore visible comme pour montrer que jamais elle ne pourrait oublier cette journée, celles qui ont suivies et celles qui ont précédées.


Encore aujourd’hui, l’éternelle question tourne dans sa tête. Qu’avait-elle fait pour qu’il la haïsse à ce point ? Surement une chose horrible. Une larme perla sur sa joue.


Elle tourna un cahier entre ses doigts. Tous les textes qu’elle avait écrits étaient dedans. Il était vert avec une reliure noire. Sur la couverture était dessinée une maison. Une grande maison entourée d’une clôture, avec une cheminée d’où sortait de la fumée. Devant se tenaient quatre personnes. Deux grandes personnes, un homme et une femme, se tenaient la main. Un grand sourire s’étirait de part et d’autre de leur visage. A droite, un peu éloigné, se tenait un garçon qui avait l’air assez basé. Enfin, dans les bras de l’homme, une petite fille. Au-dessus d’eux, une multitude de cœurs. La famille parfaite. Sa famille idéale. Celle qu’elle n’aurait jamais.

 

 

EMILIE DECAMP

www.emiliedecamp.com

Publié dans Textes

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Georges Roland: la boxe

Publié le par aloys.over-blog.com

http://chloedeslys.buygoo.net/users/1913/52/32/14/avatars/295-73.jpg

 

 

LA BOXE

 

 


PREMIER ROUND


ils ont tous misé sur elle

parce qu’on dit qu’elle est cruelle

et que sa gauche est mortelle

je m’en fous

je me sens très bien capable

d’un uppercut imparable

de l’envoyer sur le sable

à genoux

lorsqu’au premier coup de cloche

on se pèse et on s’approche

on se guette l’anicroche

dans les yeux

c’est un nouvel abordage

nous salivons notre rage

je rassemble mon courage

de mon mieux

La boxe la boxe on en fait tous les matins

La boxe la boxe c’est notre pain quotidien

 

 


DEUXIEME ROUND


un instant on se ravise

on se tend on s’électrise

un coup dur pour ceux qui visent

notre union

ils l’acclament ils la supportent

scandent les coups qu’elle me porte

pour qu’enfin elle sorte

de ses gonds

lorsque je baisse ma garde

elle revient et me bombarde

de doublés à la pensarde

et dans les dents

peu après on nous sépare

comme sur un quai de gare

je tremble un peu des guitares

inquiétant

La boxe la boxe on en fait tous les matins

La boxe la boxe c’est notre pain quotidien

 

 


TROISIEME ROUND

 

 

je me lève et je sautille

j’ai les yeux dans ses pupilles

on s’observe et on s’épie

en dansant

elle esquisse une dérobade

me tamponne un peu l’arcade

puis me fait une accolade

dégoûtant

j’ai la chance de la faire

bien flipper de la crinière

de petits gnons dans les molaires

et sous les seins

mais je m’réjouis trop vite

et bien sûr elle en profite

pour m’oblitérer la frite

d’un parpaing

La boxe la boxe on en fait tous les matins

La boxe la boxe c’est notre pain quotidien

 

 


QUATRIEME ROUND

 


c’est là qu’il faut que je place

mon uppercut à la face

qui lui fait faire la grimace

rigolo

à ce moment elle ébauche

son mortel direct du gauche

et d’un coup elle me fauche

bang K.O.

je me retrouve en compote

j’ai l’estomac dans la glotte

les sourcils en papillotes

et tout en sang

me voilà je le redoute

au bout de ma longue route

l’arbitre crie Il est out

à qui le gant

La boxe la boxe on en fait tous les matins

La boxe la boxe c’est notre pain quotidien

 

Georges Roland

http://www.bernardiennes.be 

http://www.georges-roland.com

Publié dans Poésie

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