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Félicitations aux auteurs des Éditions Chloé des Lys qui ont cartonné lors du concours POE’VIES 2022- Un article signé Carine-Laure Desguin

Publié le par christine brunet /aloys

 

  

Félicitations aux auteurs des Éditions Chloé des Lys qui ont cartonné lors du concours POE’VIES 2022 dont le thème était LE TEMPS.  Le jury était composé de Françoise Lison-Leroy, Laurent Harduin, Jef Deblonde et Carine-Laure Desguin.

   Le jury orchestré par l’organisatrice Marie den Baës (alias La petite Marie) a sélectionné cent textes parmi les six cent quarante-neuf textes arrivés des quatre coins de la planète ! Oui, vous avez bien lu, six cent quarante-neuf textes ! De Roumanie, du Chili, des States, du Gabon, du Canada, de l’Ile de la Réunion, etc.

   Merci à Marie den Baës pour toute cette organisation !

   Et encore félicitations aux auteurs des cent textes retenus et tout particulièrement aux auteurs des Éditions Chloé des Lys :

  • Laurent Dumortier, RESPIRER LA VAGUE
  • Micheline Boland, PASSE LE TEMPS
  • Gaëtan Debiève, AUTOMNE
  • Bernadette Gérard-Vroman, EN SUSPENSION
  • Antonia Iliescu, SAISONS

 

   Pour rappel, lors de l’édition précédente du concours POE’VIES, le texte de Jef Deblonde, REFLET, a reçu le prix de l’Inédit et celui de Carine-Laure Desguin, ŒIL NU DEVANT, le prix de la Musicalité.

On attend avec impatience les résultats de la prochaine édition et encore merci à Marie den Baës pour toute cette organisation !

 

Carine-Laure Desguin

http://carineldesguin.canalblog.com    

 

Publié dans Présentation, Poésie, articles

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Un trailer pour notre collectif "Tribulations d'auteurs" que vous pouvez déjà commander en avant-première !

Publié le par christine brunet /aloys

En avant-première... Le collectif peut être d'ores et déjà commandé via le coin des auteurs pour les auteurs CDL ou m'envoyer un mail pour les auteurs non CDL (je le ferai passer)...

https://youtu.be/9_MSBb9yHrI

Publié dans vidéo

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Christina Prévi a lu "Pourvu qu'il pleuve" de Bernard Depelchin

Publié le par christine brunet /aloys

 

Un souvenir subit surgit, comme un rappel à l’ordre d’un amour d’enfance oublié, qui va prendre toute la place.

Il veut revoir Anna, ne pense plus qu’à ça… Il la cherche, la retrouve, tombe en extase. Mais la réalité le rattrape ; il y a de part et d’autre, conjoint, famille, enfants, qui ont pris leur place.

Il s’est enlisé dans un parcours fade, sans audace. Revoir Anna l’a secoué, et l’imaginaire va prendre le relais, le propulser dans une dimension amoureuse.

Une lucidité douce-amère le pousse à analyser le comportement de ses semblables et de la société.

Il retrouve, heureusement, le dérivatif salvateur qui sera le baume au cœur de la dernière rencontre et c’est alors que, oui, pourvu qu’il pleuve !

 

Ce roman, riche de réflexions, d’émotions, m’a beaucoup plu !

 

Christina Previ(otto) 

 

Publié dans avis de lecteurs

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Le blog "Les lectures de Lily" a lu "Dans les yeux d'une jumelle" de Pierre Koole Paulus

Publié le par christine brunet /aloys

http://les-lectures-de-lilly.eklablog.com/dans-les-yeux-d-une-jumelle-pierre-koole-paulus-a214078029?fbclid=IwAR2hTT7jIAuY45PNncT9J9P83wwaEWaRDRuJ1av_uNtFGQoRevrQn32k3Q0

http://les-lectures-de-lilly.eklablog.com/dans-les-yeux-d-une-jumelle-pierre-koole-paulus-a214078029?fbclid=IwAR2hTT7jIAuY45PNncT9J9P83wwaEWaRDRuJ1av_uNtFGQoRevrQn32k3Q0

Stéphanie, 28 ans, se bat contre un cancer. Une fois de plus. La cinquième en à peine quatre années. Malgré les épreuves, elle garde un moral d'acier et une étonnante légèreté. Pour sa jumelle, Hélène, c'est une autre paire de manches. Frustration, impuissance et injustice la hantent. « Pourquoi elle ? Pourquoi pas moi ? », ressasse-t-elle. « Si seulement je pouvais être malade à sa place. Au moins une fois. » Et l'auteur de fondre le lecteur dans le corps et l'esprit d'Hélène tandis que Stéphanie est hospitalisée. Le temps d'un récit de vie intense, aux regards croisés et à la complicité sororelle, sinon fusionnelle.

Politologue de formation, c’est grâce au journalisme et à la communication que Pierre Koole Paulus, né en 1989, parvient à vivre de ses vocations : être le messager d’autres passionnés et valoriser des initiatives trop souvent ignorées. « Dans les yeux d’une jumelle » est son premier ouvrage.

Dans les yeux d'une jumelle - Pierre Koole Paulus

Pour la petite histoire... l'auteur était mon voisin de stand au salon du livre de Mons. J'ai donc également rencontré Stéphanie dont on parle dans l'histoire.

On plonge dans un récit de vie, rapide, intense, fort mais aussi très doux par moment.

Pierre utilise ses mots pour transmettre le ressenti d'Hélène. 

J'avoue  ne pas trop savoir comment chroniquer ce livre car qui suis-je pour donner un avis sur l'histoire vraie de quelqu'un.

Dans ce récit, le cancer est évoqué sans détour, pourtant, il y a également une forme de pudeur, mais surtout énormément d'espoir et d'amour.

Publié dans avis de blogs

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En invitée du blog Aloys, une présentation signée Micheline Boland du collectif "Sanglantes" auquel elle a participé.

Publié le par christine brunet /aloys

Présentation du recueil collectif "Sanglantes"

Édité aux Éditions du Basson, avril 2023

(126 pages – 12,00 €)

 

 

LES AUTEURS

 

Les treize nouvelles qui sont à découvrir dans le recueil sont lauréates du concours organisé en 2023 par les Éditions du Basson situées rue de l'Ange, 28 à Marcinelle (Belgique).

"Sanglante" fut la seule contrainte donnée aux participants. Il s'agit évidemment d'un ouvrage où pointe l'hémoglobine…

 Dans ce livre, les nouvelles sont placées aléatoirement. 

 Les auteurs sont : Léo Betti, Micheline Boland, Philippe Botella, Florence Bulle, Christophe Cornu, Michel Decré, Jérémy Demeure, Brigitte Guilbau, André Lalieux, Jessica Lefevre, Rose-Marie Legrain, Alain Maklouel et Lorenzo Morello. Il est possible d'en savoir plus à propos de ces différents auteurs en lisant leur présentation. Celle-ci précède la table des matières.  

 

L'OUVRAGE

 

Les nouvelles de ce recueil ont un fil conducteur commun : le sang. Comme l'a écrit Jessica Lefevre les treize auteurs ont exploité le thème avec brio, diversifiant les genres abordés, afin de relever le défi littéraire.

 La région lyonnaise et diverses les régions de Belgique sont représentées.

 Les auteurs s'étant collés à la tâche offrent des histoires courtes de qualité en faisant passer le lecteur par un panel d'émotions différentes et parfois contradictoires: la peur, la réflexion, le dégoût, le questionnement, le rire, l'incompréhension, l'horreur.

Publié dans l'invité d'Aloys

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Le blog interligne d' Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE a chroniqué le dernier roman d'Edmée de Xhavée "Lovely Brunette, tout simplement"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Avec ce dernier ouvrage « Lovely Brunette, tout simplement », Edmée de Xhavée, qui n’avait pas publié depuis quelque temps, nous offre une délicieuse plongée dans sa vie familiale et, plus précisément, dans celle de sa mère qui a occupé une place si importante dans sa vie. Avec ce texte délicat, et souvent drôle, elle nous raconte, d’une plume fluide et pleine d’esprit, l’existence d’une mère de deux enfants qui se sépare à trente ans de son mari et s’assumera le restant de son existence sans se remarier avec un courage plein de pertinence. Ce n’était pas si simple, pour une jeune fille élevée dans le milieu de la haute bourgeoisie belge, de se retrouver à cet âge-là avec deux enfants, un garçon et une fille, et un avenir où la solitude tiendrait fatalement une place importante. Il n’était pas aisé, dans les années 1950, de refaire sa vie lorsque l’on était divorcée et dans un milieu où le divorce était très mal accepté, d’autant plus lorsque cette jeune femme était mère de deux enfants en bas-âge. Il fallait alors faire front, disposer d’une certaine dose de courage et ne pas trop affoler les maris des autres si vous étiez une personne ravissante, merveilleusement élevée et écuyère intrépide. Oui, « Lovely Brunette » disposait de ces atouts, sans compter son élégance et son éducation parfaite.

 

« Il faut dire qu’une femme divorcée n’avait sa place parmi les honnêtes gens, sauf si elle avait franchi – bien franchi ! – la septantaine, était d’une mocheté rassurante ou avait une fortune non négligeable. Mais Lovely Brunette était diablement jolie, désargentée, pleine d’esprit et encore trop jeune pour ne pas représenter une brûlante tentation pour les maris. »

 

On comprend combien cette solitude, une fois que ses deux enfants auront quitté le foyer, a  dû être douloureuse à assumer, combien de situations pénibles elle a eu à faire face, que de soirées solitaires elle a traversées, elle qui était femme jusqu’au bout des ongles, aimant la vie familiale, le cocon que constitue le foyer, la beauté du jardin qu’elle cultivait avec ardeur, le sport équestre qu’elle pratiquera en cavalière émérite jusque tard dans sa vie, oui, on s’étonne, on s’émeut de ce récit où elle n’inspire à aucun moment la pitié mais nous envoûte par sa distinction morale et physique, sa simplicité et son souci permanent d’être à sa place et à se charger de ses responsabilités avec naturel. Voilà un livre qui vous touche certes, mais vous amuse aussi, car Edmée de Xhavée ne cède pas à l’émotion simpliste, au contraire elle évoque ses souvenirs avec humour, la hauteur de vue qui est la sienne et le souci de dire les choses sans emphase.

 

Vous refermez l’ouvrage avec un pincement au cœur, j’étais en si bonne compagnie, les enfants savaient chahuter avec juste ce qu’il faut d’impertinence, la maman  partageait avec eux l’essentiel et la roue tournait naturellement jusqu’au moment où le récit s’achève parce que ce personnage si raffiné, ce visage de mère si aimée s’éloigne dans le sentier du grand soir.

 

Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE

https://interligne.over-blog.com/2023/05/lovely-brunette-tout-simplement-d-edmee-de-xhavee.html?fbclid=IwAR23RJ0hTBKlusImBkfOF179CICyqcc0yt4q43Z7EMzL9kiLDqFjk6LYl-c

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Coraline Buchet nous propose un dernier court extrait de son ouvrage "Une petite Belge en Aoteora Nouvelle-Zélande"

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

La magie opère grâce aux centaines de cascades éphémères qui s’écoulent depuis le haut des montagnes. Seules deux d’entre elles sont permanentes. Les autres sont créées par l’abondance de pluie. Certaines chutes d’eau se fracassent sur un rebord et tombent d’étage mousseux en étage mousseux tandis que d’autres dévalent le relief en rivière. En fine brume ou en rage torrentielle, sous un voilage en diagonal ou à la verticale, le spectacle est sensationnel. Caressé par les rares rayons de soleil, le paysage prend soudainement vie dans un éclat d’arc en ciel et de couleurs. Lorsque notre capitaine coupe les moteurs, l’expérience est totale. Appelé le « Sound of Silence », nous vivons un silence profond répercuté le long des parois.

 

 

Publié dans extraits

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Alain Charles nous présente sont nouvel ouvrage " Ciel bleu, avec nuages"

Publié le par christine brunet /aloys

Alain CHARLES habite Baudour, il exerce la profession d’ingénieur dans une société de construction en Wallonie picarde. Il a déjà publié plusieurs recueils de nouvelles et de contes fantastiques, et quatre romans dont « une si jolie poseuse de bombes » et « Dans sa maison un grand cerf » parus en 2022, « Ciel bleu, avec nuages » est son cinquième roman.

Résumé

La vieille me l’avait dit et j’aurais dû l’écouter, derrière chaque banal nuage, il y a un récit, une fiction, une autre réalité.

Julie et Jules, Pierre Henry Ignace Philibert de Malaussène, Phiphi pour les intimes, Philibert pour là-haut, Anne et Jade, Alexander de chez Alexander & Alexander SA, Alex en devenir, Bugsy l’embrouille, éplucheur de patates de son état, Naïm, dit Roméo, et sa Juliette, et Laura, ma très chère Laura, ces personnages n’étaient pas destinés à se rencontrer, mais un évènement les a fait basculer dans une autre vie et un être singulier, ange sans le vouloir, les convie à prendre le chemin.

Extraits

Les voilà dans la rue, ils marchent côte à côte, un génie arabe de vingt-deux ans et une étudiante de seize ans, amoureuse des arts.

Durant la visite de «Van Gogh dans tous ses états», Naïm explique, détaille, commente chaque œuvre avec précision et enthousiasme. Juliette regarde et écoute, bouche bée dadmiration, les tableaux et les commentaires.

—  Que faites-vous dans la vie, Naïm?

—  Je suis docteur en astronomie.

—  Vous soignez les étoiles?

Cette jolie et naïve expression émut Naïm. Il n’y avait jamais pensé, prendre soin de la terre était déjà une tâche ardue.

—  Comment se fait-il que vous sachiez expliquer cette exposition avec tant de détails et d’exactitudes?

—  J’ai une excellente mémoire, je répète simplement ce que le guide a précisé hier.

—  Vous êtes un génie, Naïm.

—  Certains le disent, mais non, Juliette, j’ai juste certaines facultés amplifiées de façon exponentielle.

—  Exponentielle?

—  Cela veut dire que la variable est un exposant. Et vous, Juliette, quelles sont vos aptitudes particulières?

—  Je n’en ai aucune.

—  Impossible, tous en ont, mais vous, vous ne les éprouvez pas.

— Hormis la bêtise, l’ignorance et celle d’oublier, je ne m’en connais pas d’autres.

—  Erreur Juliette, aimer est le plus grand des talents. Je vous ai vu admirer les tableaux, les yeux ne trompent jamais, vous aimez l’art et ceux qui l’aiment, aiment les gens.

—  Naïm, vous me plaisez, personne ne m’a jamais parlé de cette manière. Vous me demanderiez de partir n’importe où avec vous, je partirais.

—  Alors, venez avec moi.

—  Où?

                                                           ***

—  Vous ne regardez pas la gazette locale?

Bugsy l’embrouille sursauta, il n’avait pas vu le jeune homme arriver.

—  Puis-je le prendre?

—  Tu m’as fait peur, gamin, et oui, tu peux l’avoir. Les nouvelles sont tristes à pleurer, alors je ne les lis pas, cela m’évite des idées noires et des peines inutiles.

—  Vous êtes philosophe si vous pensez qu’un mal qu’on ignore est un mal qui n’existe pas.

—  Je ne sais plus qui je suis, gamin, mais je suis convaincu que toute personne peut revendiquer le droit à l’ignorance.

—  Moi, je le dirais autrement. Celui qui ne veut pas savoir s’enfonce la tête dans le sable.

—  Ne me compare pas à une autruche, gamin, dis-moi plutôt d’où tu viens si soudainement.

Philibert jugea la réponse prématurée, il enchaîna.

—  Et vous, vous faites quoi dans la vie?

—  Je cherche du travail.

—  Vous avez regardé les offres d’emploi?

—  Non, il n’y a sûrement rien pour moi.

— Pourquoi dites-vous ça, vous êtes astrophysicien, docteur en sciences nucléaires, conservateur des hypothèques?

Bugsy éclata de rire, qui par contagion, emporta Philibert. Essuyant une larme, il reprit plus sérieusement.

—  Je n’ai pas de conseil à vous donner, mais sachez qu’à attendre que l’herbe pousse, le bœuf meurt de faim.

                                                           ***

—  Et pour vous, mes tendres amis, je vous octroie la plus belle des chambres.

—  Je n’en ai pas besoin, Geneviève, je ne suis pas du voyage.

—  Que nenni, ma belle, vous vous trompez ou vous ne le savez pas encore.

—  C’est la dernière chambre, celle de Bugsy.

—  Non, Laura, n’insistez pas, vous me connaissez depuis très longtemps, je ne m’appelle pas Geneviève pour rien. Je disais donc, c’est la vôtre, et même si ce n’est pas pour cette nuit, elle vous est réservée.

—  J’habite avec mes parents, il n’y a aucune raison pour que cela change.

—  Une fois de plus, vous vous trompez, vous ne pouvez quand même pas y dormir avec votre petit ami, je devrais même dire, votre futur mari.

—  Je n’ai pas de petit ami et encore moins de futur époux.

— Et lui, alors, celui qui vous suit comme un petit chien à sa mémère, c’est qui?

—  Il s’appelle Philibert et…

—  Il vous relooke avec des yeux de merlan frit. À tous les coups, Laura, il est amoureux de vous, cela se voit comme le nez au milieu du visage. Je trouve que vous avez beaucoup de chance, ma belle, il est mignon comme tout.

—  Vous ne le savez pas, Geneviève, mais entre nous, c’est tout simplement impossible.

—  Et pourquoi?

—  C’est un ange.

—  Un ange! Avec des ailes et tout ça!

—  Oui, Geneviève, un ange et un vrai.

Publié dans Présentation

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Michaël Zoïna nous présente son nouvel ouvrage "Je veux une vie"

Publié le par christine brunet /aloys

Notes biographiques

 

Michaël Zoïna est né en 1972 d'une mère flamande et d'un père italien. Enfant, ses deux grandes passions sont le football et la lecture.  À l'adolescence, son goût pour la musique remplace celui pour le ballon rond. À la même époque, il devient animateur de groupes de jeunes.

Actuellement il vit à Tournai et enseigne les mathématiques.
Ses autres ouvrages (« À la lisière des nébuleuses », « Derrière le silence », « Sans détour », « Du feu et de la nuit », « Plus que des mots », « Gaspard et Léa », « Les statuettes » et «Dans mon kiosque ») sont publiés par Chloé des Lys.

 

Résumé

 

Des nouvelles très variées qui possèdent cependant un point commun : chaque personnage est confronté à une réalité qu’il n’a pas choisie.

 

Extrait

La prière à la lune

 

              Dès les premières heures du jour, le soleil a cogné comme une brute sur Sienne. La chaleur s’est faufilée partout. Dans les rues, derrière les murs des maisons. Elle a dépouillé la place du Campo de toute présence et privé les habitants de leur sacro-sainte sieste. Seul l’intérieur des églises était épargné. Jusque tard dans la soirée, la ville a suffoqué. Puis, les premiers nuages noirs sont arrivés, semblables à des cachalots volants, et l’orage a éclaté.

 

              Ce soir, comme tant d’autres, Ricardo est installé dans son fauteuil préféré, celui de la véranda, face à la pelouse.

              Avant de s’asseoir, il a posé l’aiguille de son électrophone au bord de son disque préféré : les Intermezzi de Brahms par Glenn Gould. C’est Antonia, sa femme, qui le lui avait offert pour son soixante-deuxième anniversaire. Antonia qui, à l’instant, malgré les médicaments, peine à trouver le sommeil dans le lit qu’elle ne quitte plus.

    Ricardo a atteint cet âge où on regrette ce qu’on est devenu, où on préfère ne pas penser à l’avenir. D’ailleurs, il occupe la plus grande partie de son temps à penser au passé. Aux bons comme aux mauvais moments. Car dans un cas comme dans l’autre, l’émotion était vive, son corps et son esprit réagissaient avec vigueur. Se souvenir de ces moments, c’est presque retrouver cette vigueur. Presque.

              Le tonnerre gronde. Et le vieil homme pense à Romina.

              Romina : deux rencontres, moins d’une demi-heure en tout et pour tout en sa compagnie et pourtant…

   Il en faut si peu parfois pour qu’une personne se rappelle à nous longtemps.

 

              La première rencontre se déroula à San Gimignano.

              Ricardo et Antonia s’étaient déplacés pour le concert d’une jeune chanteuse, Romina Rossi, dans l’église du petit village toscan. Au programme, des airs d’opéra accompagnés au piano.

              Elle avait incarné ses différents personnages avec une telle maestria ! Amoureuse, accablée, coquine, féroce : elle avait été tout cela en un peu moins d’une heure. Et elle avait si bien chanté La prière à la lune de Dvořák, que l’émotion avait propulsé Ricardo là où personne n’aurait pu le rejoindre.

              Après le concert, Antonia et lui avaient pu discuter un peu avec Romina. Enfin, surtout lui. Il voulait savoir ce qui avait motivé le choix des morceaux : elle lui répondait avec moult précisions, en le regardant dans les yeux. Quand d’autres spectateurs s’immisçaient entre eux pour la féliciter, elle se contentait d’un timide « Merci». Ces spectateurs n’en demandaient pas plus. Sauf une dame qui voulut se faire remarquer.  

              — Vous avez une diction extraordinaire, Mademoiselle !

              La chanteuse prit un air espiègle :

              — C’est parce que je fais des exercices d’articulation à chaque fois que je vais aux toilettes, Madame.

              Antonia et Ricardo pouffèrent et la dame s’éloigna.                   

              — Encore une qui pense que l’emphase rend son propos brillant, dit la chanteuse.

              La jeune femme dégageait une fraîcheur peu commune, qui rehaussait sa beauté. Mais ce fut son regard qui marqua le plus Ricardo. Ses yeux noirs pétillants.

              Durant leur retour en voiture, il demanda à son épouse :

     — Ça ne t’a pas dérangée que je parle comme ça avec la chanteuse ?

              — Non. Ça avait l’air de te faire plaisir. Et j’ai bien vu qu’elle ne te faisait pas du gringue. Donc, ça ne m’a pas dérangée.

              Il avait souri.

           

              L’aiguille de l’électrophone arrive à la fin de la première face et revient à sa position initiale. Même si le piano de Gould a souvent été étouffé par le bruit de la pluie sur le toit de la véranda, Ricardo se lève et retourne le disque.

 

              La deuxième rencontre entre Ricardo et Romina eut lieu dans le train entre Sienne et Florence. C’était cinq mois, jour pour jour, après le concert.

              Pendant ces cinq mois, il avait plusieurs fois pensé à elle. Il avait espéré retrouver son nom dans la rubrique « Spectacles à venir » de son journal. Il s’était repassé la  conversation de San Gimignano en boucle dans la tête pour en oublier le moins possible. Une nuit, après une dispute conjugale, il avait même écrit un poème dans lequel il s’adressait à la jolie chanteuse.

              Ricardo monta dans le train à la gare d’Empoli. Quand il reconnut Romina assise face à une banquette vide, son cœur s’emballa.

              — Bonjour ! lui dit-il.

              — Bonjour…

              Elle avait répondu avec un étonnement qui n’avait pas échappé à Ricardo.

              — On a parlé un peu ensemble après votre concert de San Gimignano. Il y a quelques mois.

              — Ah oui, c’est vrai… Vous allez bien ?

              Son ton était las. Il contenait même une pointe d’irritation.

              — Oui oui, ça va. Je peux…

              Il laissa sa phrase en suspens quand il vit Romina plonger la main dans son sac pour en tirer un gros livre.

              — Bien… Au revoir.

              — Au revoir, Monsieur.

              Il changea de wagon et s’assit près de la vitre, dans le sens de la marche.

              Les paysages toscans lui semblèrent recouverts d’une suie épaisse.

 

              Le disque de Gould est terminé. Au dehors, la pluie a cessé.

              Ricardo enlève ses pantoufles, se lève, fait glisser la porte-fenêtre et sort.

              Ses pieds foulent le gazon mouillé.

              Les derniers nuages se retirent. Ricardo lève les yeux vers le croissant de lune.

              — Qu’elle est belle ! murmure-t-il.

              Puis, toujours à lui-même, sur le souffle :

              — Qu’elle était belle !

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Edmée de Xhavée nous présente son nouveau roman "Lovely Brunette, tout simplement"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Biographie

 

Edmée De Xhavée est Belge, pour ce que cela veut dire. Belge depuis plusieurs générations qui ont exporté et apporté des gènes d’ici et d’ailleurs. Une famille souvent nomade « pour les affaires » et donc bien du désordre non pas dans la lignée mais dans les habitudes et souvenirs. Née lors de cette époque bénie de l’après-guerre où tout renaissait dans l’espérance, la jeunesse des « golden sixties », des enfants des fleurs, les débuts des voyages et des découvertes. Écrire est son album de photos un peu menteur un peu audacieux. Ce livre est son douzième.

 

Extrait

 

Elle était alors une petite fille privilégiée, ni pauvre ni malheureuse mais aussi informée de la frontière entre elle et les autres enfants que ces autres enfants l’étaient pour leur part. Car vêtue de son affreux maillot rouge, elle se tenait pensivement à la grille du château pour regarder au loin ces joyeux galopins dévaler le chemin dans des boites à savon, se cassant gaiement la figure et se défiant sans crainte. Et eux devaient l’imaginer gavée d’un dessert gigantesque et peut-être même lui envier cet affreux maillot rouge…

 

Synopsis

 

“Un roman d’amour” à une maman fantasque et trop vivante pour vraiment mourir. Pas une biographie, mais des anecdotes tendres, amusantes, touchantes, qui en font un portrait précis et peut-être surprenant pour qui ne connaissait d’elle que ce qu’elle consentait à montrer aux non-intimes. Et faire l’inventaire joyeux de tout son héritage génétique et comportemental est un bonheur à partager…

Publié dans Présentation

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