Le train, un poème de Claude Colson

Publié le par aloys.over-blog.com

Le Train

 

 

 

Immobile est ton corps
Au serpent qui se meut
Et, peut-être pour s'accorder au décor,
Ton esprit aussitôt s'agite aussi un peu.



C'est le temps retrouvé qui veut vaincre l'inaction,
Te fait coucher les mots, telle une apparition.
Lors un univers surgit
Où tout est féérie,
Tentative de beauté :
Un monde s'ouvre, à tes pieds.



Tu n'as plus qu'à saisir les bribes volatiles,
Ordonner - oh, à peine - ce qui fait tes pensées,
Qui vient guider ta main, décliner je-tu-il
Pour te donner destin, voire une destinée 

 


Car tu dois bien l'admettre, enfin le reconnaître,
Vieux fol amoureux des lettres,
Que tu ailles à Paris, à Nantes, ou même plus loin,
Tu resteras d'abord un poète de train !

 

 

 

Claude Colson

claude-colson.monsite-orange.fr

Publié dans Poésie

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