Y a un an, deux trains entraient en collision à Buizingen.
Le roi devrait faire son apparition. A-t-il abdiqué ou non ?
Grève surprise des trams, des bus, ce matin, à Bruxelles. Encore un chauffeur (et un steward, solitaire) qui ont été agressés.
Et je recommence (déjà, le deuxième jour de la s'maine) à me lever péniblement. Jusqu'où la fatigue et le temps m'emportent-ils ?
Et la vie recommence, se poursuit. S'asseoir. Tenter de s'asseoir. Tenter de se détendre, de s'alléger, d'enl'ver des fringues trop serrants, trop épais. Merde : le corps ne l'entend pas de cette façon, la vessie crie violemment après ses droits, je veux plus me lever, je veux plus me mettre debout, la vessie crie de plus en plus violemment après ses droits, faut quand même se faire violence, faut quand même s'obliger à se lever, faut quand même filer aux toilettes. C'est lourd. C'est oppressant. Esclavage ? Elle crie, elle hurle, la vessie. Agression ? Harcèl'ment ?
J'ai quand même bouclé les premiers jets de ma dernière chanson, hier soir. Bien sûr, je la remanierai, la nettoirerai encore. Mais calmos : une chose à la fois. Sur les quatre couplets, je me demande si je vais garder le troisième. Je crois en ma chanson. Je m'aperçois que la musique (que je lui ai trouvée) ressemble assez fort (à quelques variantes près) à la musique d'une autre chanson. J'aime pas les redites, c'est vrai. Mais ici, j'aime la musique de ma dernière chanson. Je n'en voudrais pas une autre (du moins pour le moment).
Des grèves en perspective, encore et toujours à notre boulot. Liège et un autre centre de tri (en Wallonie) auraient repris du service. Bruxelles resterait toujours bloqué (enfin : à l'intérieur du bureau principal, les agents continueraient de travailler, mais les camions livrant le courrier aux bureaux-secteurs ne démarr'raient pas).
"Ils me gonflent, ceux qui font grève ... arrêtez de râler ... soyez heureux d'avoir du boulot au lieu de râler"
J'ai lu ces propos la s'maine dernière, via une de mes connaissances (qui figure dans mes amis de "facebook").
"Ils me gonflent, ceux qui font grève ... arrêtez de râler ... soyez heureux d'avoir du boulot au lieu de râler"
Si on a un peu de bon sens, de logique, de réalisme pragmatique, ce point de vue se tient.
"Ils me gonflent, ceux qui font grève ... arrêtez de râler ... soyez heureux d'avoir du boulot au lieu de râler"
Je suis quand même surpris ... quand je sais que la personne (que je connais) qui tient ce raisonn'ment était la première à décrocher, y a une paire d'années, de son boulot quand elle était en dépression.
Moi qui suis aussi passé par là ...
Je pose juste une question.
Quelles sont les leçons à tirer de la dépression ? S'endurcir ou s'attendrir ?
"Ils me gonflent, ceux qui font grève ... arrêtez de râler ... soyez heureux d'avoir du boulot au lieu de râler"
Je n'ai malheureus'ment pas de mal à imaginer, dans un long terme, les agiss'ments des gens (de bonne foi) qui raisonnent ainsi (et y en a pas mal) ... si, à petits pas, une espèce d'Adolf Hitler s'infiltre, dès aujourd'hui, dans les méandres de notre gouvernement (bancal, on est tous au courant).
L'esprit fasciste frapp'rait-il à nos portes ? Je crains que oui. De tout coeur, je fais alliance avec mon ami Pierre Perret, quand il chante "attention, mon ami, je l'ai vue ... méfie-toi, la bête est revenue ...".
Et je demande pardon aux âmes sensibles (ou fragiles) qui auront du mal à recevoir mes propos.
Mais ... pas plus tard qu'hier, en surfant sur "youtube", je suis retombé sur des extraits du feuill'ton "HOLOCAUSTE", qui passait sur nos écrans télé, dans les années 70.
Ce matin ...
Une fois de plus, des syndicalistes devaient rencontrer le big boss de la poste. Tiens, n'ai-je déjà pas tenu les mêmes propos, déjà, dans un "journal de bord", y a au moins quinze jours ?
"On n'est pas près de s'en sortir", m'a dit, ce matin, un collègue (délégué syndical).
Je raisonne autrement.
Au prix où ...
Nos conditions de travail frisent souvent l'épouvante, deviennent (ou sont depuis longtemps) irréalistes, irréalisables, inacceptables ... quand on se penche sur les huit heures où on est sensés prester et ... sur la quantité de travail qu'on est sensés répartir dans les huit heures ...
Au prix où ...les pressions se répandent partout ...
Au prix où ... les mécontent'ments se formulent, s'expriment ...
S'il y a réaction (grèves, manifs ...), c'est qu'un équilibre s'installe (ou tente de s'installer), quand même.
Et ce n'est pas fini.
Ca ne fait p'têt que commencer.
Commenç'rait-on à s'en sortir ?
Léonore, j'aurai un paquet (avec un bouquin) pour toi. Mireille, je te crois'rai peut-être avec ton vélo et ta gamine (qui n'en est pas).
Hugues Draye