Xénia Maszowez, une poétesse dynamique et son recueil remarqué "Hyphes"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Xénia Maszowez est une poétesse et artiste écoféministe montoise. Son nom, émaillé de lettres qui comptent triple au Scrabble, est lié aux origines slaves de sa famille. 

Après des études en philosophie, elle a longtemps travaillé dans une association féministe. 

L'irruption, dans sa vie, de la maladie l'a obligée à emprunter d'autres chemins.

Sorcière en poésie, elle se consacre aujourd’hui à l’écriture et à l’exploration de différentes disciplines artistiques. « Hyphes » est son premier recueil (publié). Sorti des presses en décembre 2021, il est donc tout nouveau, tout chaud ! 

 

 

Le terme « hyphes » vient du grec ancien ὑφή (huphḗ) signifiant « tissu ». 

C’est un nom masculin ou féminin désignant des filaments qui, organisé en réseau, constituent le mycélium des champignons : leur partie invisible car elle se trouve le plus souvent sous terre. 

 

Dans ce recueil, se mêlent des mots liés aux femmes et à la nature. Pour autant, foin de mièvrerie ! Si les hyphes forment une dentelle, elle est brodée à même la peau…

Au fil du voyage, on rencontre des sorcières en herbe, des louves aux abois et des dragonnes à la peau dure mais au cœur tendre. On y explore les méandres de nos vies intérieures, là où poussent des fougères invisibles pour le commun des mortels. Il y est question de magie, ou plutôt, d’empouvoirement. Et de sororité, évidemment. On y trouve ce qui en nous s’accorde à l’eau, à la lumière et au vent. On y puise des forces pour faire face à la douleur et aux ouragans. 

 

Extrait :

 

Racines

 

Sont-ce des racines 

qui poussent en mon ventre ?

 

Puissent-elles faire de moi 

un arbre

 

tilleul ou acacia

 

Je pourrai ainsi respirer

l’odeur de mes propres fleurs 

avant l’orage

 

Avec ce recueil, Xénia a concouru dans le cadre du prix de Littérature Charles Plisnier 2021, organisé chaque année par la Province du Hainaut. Si « Hyphes » n’a pas été primé, il fait partie des ouvrages ayant particulièrement retenu l’attention du jury. Voici ce qu’en dit Daniel Charneux, écrivain, lauréat du Prix de Littérature Gauchez-Philippot en 2018 et membre du jury : 

 

« Oui, le recueil de Mme Maszowez nous a particulièrement impressionnés.

Belle surprise ! Une poésie sensuelle, à fleur de peau. Poésie à mâcher, humer (…). Rien de plat. Un recueil que l'on peut ouvrir à n'importe quelle page ! »

 

Outre l’écriture, Xénia pratique également la poésie en explorant diverses techniques artistiques (principalement le collage, mais aussi la gravure, la cyanotypie, les impressions végétales, la photo…). Fin juin, une rencontre sera organisée dans une bibliothèque du Réseau louviérois de Lecture publique pour présenter « Hyphes ». À la même période, les œuvres de Xénia seront exposées au Château Gilson, à La Louvière : « Hypersensibilités spécifiques » https://www.cestcentral.be/expositions

L’événement à la bibliothèque sera l’occasion pour l’autrice de parler de la poésie dans tous ses états et des différentes manières de la faire naître, en mots ou en images. Davantage de précisions quant à cette rencontre vous seront communiquées lorsque les inscriptions seront ouvertes. 


Si vous désirez déjà découvrir l’univers de cette artiste touche-à-tout, plongez-vous dans « Hyphes » et foncez à La Louvière où quatre de ses œuvres sont exposées dans le cadre du 30ème Prix de la Gravure et de l’Image imprimée (jusqu’au 27 février 2022) : https://www.centredelagravure.be/exhibition/pgii30/

Publié dans ANNONCES

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
J
Un livre qui s'est hissé jusqu'à la finale du prix Plisnier, il me semble
Répondre
M
Magnifique extrait. Bravo !
Répondre