Jérémie Lahousse nous présente son roman à paraître "Fennec"
Azzam Zahir, fraichement diplômé de l’université d’Alger vit un véritable cauchemar : ses deux parents décèdent dans un incendie qu’il devine criminel. Voyant l’enquête stagner, il décide de s’y investir corps et âme en s’engageant dans la brigade mobile de police judiciaire. La police devient sa famille et sa moto sa meilleure amie.
Un jour, un groupuscule extrémiste inconnu des services de renseignement met la pression sur l’état pour qu’il applique à son échelle leur vision des textes sacrés. Devant le refus du gouvernement, des attentats pleuvent, les morts s’accumulent et les menaces gonflent.
Pauvre Algérie… N’a-t-elle pas assez souffert ? Et que va-t-il se passer si personne ne les arrête ? Azzam n’est pas celui qui compte répondre à cette question.
Il est celui qui fera en sorte qu’on ne la pose pas.
En voici un avant-goût :
8 décembre 2020, Sétif, Algérie
Par une nuit plombante qu’aucune étoile n’illuminait, le lieutenant était couché, la crosse lambrissée de son fusil de tireur d’élite Accuracy Lapua Magnum contre le creux de son épaule encore douloureuse, un œil ouvert, l’autre se fermant par automatisme.
Se détendre. Plus les muscles sont relâchés, plus le tir est précis. Ça, c’est la théorie. En pratique, seul le résultat compte. Il soupira lentement, la lanière en tissu bleu nuit se tendit, signe d’un mouvement inopiné. Tous les sens en alerte, il compta jusque dix. À dix, cet enfoiré sortira et il le criblera de plomb plus proprement que s’il avait demandé l’euthanasie. En fait, le lieutenant était en train de rendre service à beaucoup de monde, il en était convaincu. Pas à la cible bien sûr, mais à l’Algérie tout entière, ainsi qu’à l’humanité. Personne n’a envie que vive un gars qui assassine comme il respire, sauf lui-même, ce qui rend son avis minoritaire par rapport à ceux des autres, et ça c’est un point de vue purement démocratique. Le lieutenant adore la démocratie, et il entend bien la faire respecter.
Qui est l’auteur ?
Né le 22 Février 1985 dans la ville de Tournai, en Belgique, Jérémie Lahousse a côtoyé des écoles de sa région natale : St Éleuthère pour le degré primaire et St André Ramegnies-Chin pour le secondaire. Il a ensuite continué son cursus scolaire à la Haute école Francisco Ferrer où il a obtenu un AESI en éducation physique. Après avoir décroché son diplôme, il travailla quatre ans comme éducateur sportif à Evere, puis comme psychomotricien à Anderlecht, pratiquant la méditation et le yoga avec ses élèves. En parallèle, il s’initia au Tennis de table, au Tai-Chi, au mandarin ainsi qu’au vietnamien.
Durant son parcours scolaire il est amené à se produire en spectacles de théâtre, lesquels reçoivent une certaine ovation. Il participe également à un court métrage qu’il réalise et joue. Salué par ses professeurs pour son écriture dès le degré primaire, sa plume et surtout son imagination ne l’ont jamais quitté, pour le meilleur et pour le pire ! On peut même dire qu’elles ont jalonné son parcours scolaire, du type : « math : encore dans la lune, français : belle créativité », son chemin de vie s’en retrouve plus chantant, et son pc plus encombré.
Curieux ? : http://bulles.co.nf/