Chloé Derasse nous présente son ouvrage "Douceur violette"

Publié le par christine brunet /aloys

 

BIOGRAPHIE

 

Chloé Derasse est née à Tournai en 1987. Dès sa plus tendre enfance, un carnet à la main, elle dessine des soleils et des dauphins, elle met des mots sur les paysages de son esprit, elle invente des histoires de familles heureuses et y fait chanter ses questions d'enfant.

Elle ponctue ses études de traduction-interprétation à Mons et de communication multilingue à Bruxelles, de séjours à l'étranger (Panama, États-Unis, Espagne, Brésil et Chine) avant de revenir s'installer à Bruxelles.

L'écriture la suit, la poursuit. Sa plume évolue mais son amour des mots ne tarit pas.

«Douceur violette» est son premier roman. Il est l'aboutissement d'un travail long et douloureux, entamé il y a plus de dix ans et c'est avec émotion qu'elle le partage avec vous aujourd'hui...

 

 

RESUME

 

Lorsqu'un secret de famille éclate au grand jour, c'est toute sa structure qui s'en trouve modifiée. Dans ce roman bouleversant, il est question de famille, certes, mais aussi d'amour. De beaucoup d'amour. D'un amour aussi fort que dévastateur parfois.

Tout y est : le passé, le présent, l'avenir, la peine, la joie, l'horreur et le poids des non-dits.

Le lecteur est tenu en haleine jusqu'au dénouement final.

Une réelle découverte des méandres de la vie, de ses combats et de ses espoirs.

 

EXTRAIT

 

Emma entendit un bruit de pas dans le couloir qui menait à sa chambre. Elle l'identifia immédiatement. Les pas avaient beau se faire extrêmement discrets, l'enfant les distinguait, elle reconnaissait l’affreux craquement des santiags qui avançaient doucement sur le plancher vieilli.

Elle frissonna. La porte derrière elle allait s’ouvrir à tout moment, elle le savait.

Si seulement elle avait pu s'isoler.

Si seulement elle avait pu avoir l’âge de sa sœur aînée à qui on avait laissé placer un verrou.

Emma, du haut de ses neuf ans, avait été déclarée trop jeune pour pouvoir s’enfermer. Elle n’avait donc d’autre choix que d’accepter le crissement de ces santiags noires qui avançaient à tâtons dans le couloir et pénétraient de plus en plus souvent le secret de sa petite chambre violette

Pourquoi ?

Pourquoi elle ?

Pourquoi pas Marie ?

Emma n’avait jamais compris. Il n'y avait pourtant que deux petites années de différence entre les deux sœurs... Deux petites années qui avaient tout changé.

La fillette se mit à sangloter. Elle allait se retourner, mais déjà la main de l’homme lui caressait les cheveux et elle comprit qu’il était trop tard. Une fois de plus, elle ne pourrait rien dire. Il la tira doucement en arrière, la forçant à s’allonger. Ses larmes n’y changeraient rien, et pourtant elle ne parvenait pas à les contenir. Elle avait beau connaître le rituel sur le bout des doigts, elle n’avait pas la force de le désamorcer. Sa peur l’en empêchait.

Elle renifla, un peu trop fort sans doute, car l'homme plaqua la main sur sa bouche, la privant presque de respirer.

Emma ferma les yeux. Le fixer lui était impossible. Le monstre l’intimidait tellement qu’elle aurait fait n’importe quoi pour ne pas avoir à affronter son regard.

L'heure n'avait plus d'importance. De jour comme de nuit, lorsque son père était absent, elle lui appartenait.

D’un mouvement brusque, il souleva la robe en dentelle de l'enfant et lui attrapa fermement les cuisses de ses deux mains. Elle voulut crier, le supplier de ne rien faire, juste pour une fois. Elle voulut se débattre, mais comme d’habitude, elle n’osa pas.

Enfin, dans un moment de douleur atroce, Emma...

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