Micheline Boland nous présente son nouveau recueil de nouvelles "Des hauts et des bas"

Publié le par christine brunet /aloys

 

BIOGRAPHIE

 

Micheline Boland est née à Aiseau, en Belgique, en 1946. Elle vit actuellement dans la région de Charleroi. La passion pour la rédaction de petites histoires lui est venue dès l'école primaire. À l'adolescence, elle se lance dans l'écriture de poésies et de nouvelles. Ceci l'amène à collaborer à des recueils collectifs et à divers fanzines. Souvent intriguée par les comportements humains, elle se tourne naturellement vers des études de psychologue. Tout en travaillant en centre PMS, elle suivra une longue formation de maître-praticienne en programmation neuro-linguistique, une initiation à l'hypnose ericksonienne et diverses autres formations à l'analyse transactionnelle, à l'écoute active, au jeu de l'acteur, au clown…

 

Au terme de sa formation en P.N.L., elle se remet à composer régulièrement contes, poèmes et nouvelles trouvant ainsi le moyen de mettre en évidence l'emploi de cette discipline. En 1997, un de ses contes est sélectionné par le jury de "Fais-moi un conte", ce qui la conduit à se perfectionner dans cet art. En 2005, elle se lance dans l'impro théâtrale et quelques années plus tard dans le chant choral. Deux activités qu'elle pratique encore avec plaisir.

 

Son premier livre paraît en 2004 aux éditions Chloé des Lys. En 2006, Micheline publie "Comment rendre votre quotidien plus plaisant ?" qui s'inspire largement de la PNL et la met en pratique sous forme de mises en situation inspirées du vécu. "Des hauts et des bas" est le quinzième qu'elle publie chez cet éditeur. Elle a remporté plusieurs prix à des concours d'écriture et participé à de nombreux recueils collectifs.

 

Site Internet : http://homeusers.brutele.be/bolandecrits

Blog : http://micheline-ecrit.blogspot.com

 

 

Résumé

 

Dans ce recueil, l'auteur propose vingt-sept nouvelles qui évoquent des travers souvent peu reluisants de l'âme humaine. Il suffit qu'un ressort casse et tout bascule. Outre des nouvelles qui parlent de jalousie, de colère, de difficultés financières, on y découvre aussi des histoires douces-amères qui évoquent le deuil, la déception, l'ennui. "Tristement excellent ! Trois vies en une !", a noté le comité de lecture à propos d'une de ces nouvelles.

 

Enfant timide, épouse trompée, collègue sans-gêne, couple fusionnel, chien complice, chat négligé, benjamin complexé, veuve rencontrant l'amour, femme curieuse, commerçant sympathique, cuisinier exigeant ou encore vieillard désorienté. Ils font partie de ceux que l'on rencontre chaque jour et que l'on ne remarque plus. Ils vivent des émotions fortes, passent de la confiance à la suspicion ou de l'abattement à l'espoir. Parfois leurs rêves se concrétisent. Parfois leurs projets échouent, mais ils persévèrent malgré les embûches. Quelquefois, il leur arrive aussi de capituler.

 

Des nouvelles sans rapport entre elles si ce n'est qu'elles offrent toutes un cocktail de comportements humains.

 

Comme toujours, l'écriture est soignée, sensible, délicate. Les descriptions sont imagées. Les phrases sont courtes. Le rythme est soutenu, Le lecteur est parfois entraîné aux confins du fantastique et du merveilleux.

"Très subtil et quelle originalité ! Et ce mélange de personnes et de styles réunis par hasard autour d'une même passion qui les conduit à l'extrême et pour cause ! Quelle chute !", a écrit Noëlle Fargier au sujet de "La folie de Marguerite".

"Quel texte savoureux qui m'a vraiment réjouie. Une jolie vengeance bien amenée et on peut le comprendre : trop c'est trop à la fin. Tout en douceur, sans violence ni agressivité mais une glissante manière de "remettre quelqu'un à sa place". "Vengeance est un plat qui se mange froid"…Ici, c'est vraiment le cas et la chute nous ramène à la relativité de toutes choses ici-bas. En plus, c'est très imagé, c'est comme si la scène se déroulait sous nos yeux amusés. Bravissimo.", a écrit quant à elle Rolande Quivron à propos du "Parfum de Claudette".

 

ISBN 978-2-39018-033-3

 

 

Extrait de "LIBERTÉ…"

 

… "Désormais, je vis seul avec lui et mon existence a bien changé. Finis les longs câlins, les brossages réguliers, les shampooings fréquents. Il se contente de changer ma litière quand il n'oublie pas. Il secoue mon coussin de temps en temps et remplit mes bols. Le strict nécessaire, quoi ! J'ai l'impression qu'il m'associe à elle. Pourtant, moi, je ne suis ni infidèle ni revanchard et je me sens bien seul ! 

 

Aujourd'hui, il fait beau. J'entends la voisine qui appelle mon copain Mistigri. J'ai la nostalgie du temps où on m'appelait, moi aussi. Pour lui, je n'ai pas plus de valeur qu'un bibelot. Souvent, je vais faire un tour dans le quartier. J'y trouve toujours bien quelque chose à manger ou encore un siège de jardin garni d'un gros coussin qui m'invite à la sieste. Et si, comme elle, je le quittais ?

 

L'idée de m'en aller est comme une ombre qui m'accompagne sans cesse. Parfois je regarde la télé avec lui. On y parle de SDF désespérés, mais aussi de baroudeurs bien dans leur peau, qui voient du pays et font de belles découvertes. L'hésitation est une maladie dont je ne parviens pas à me débarrasser. Pourtant, je me convaincs peu à peu qu'il n'y a pas de bonheur ni de renaissance sans prise de risque. 

 

J'ai décidé ! Voilà quelques heures que je suis libre ! J'ai mangé des croquettes pour chiens et j'ai trouvé cela délicieux, je me suis reposé au soleil et j'ai apprécié le calme de l'endroit, j'ai visité des caves et des greniers. De temps à autre, un gamin ou un vieux m'a caressé. La vie est belle, le moral est au zénith. Je ne manque de rien et je suis indépendant. Elle a peut-être eu raison de se séparer de lui et de changer d'air.

 

Je suis devenu clochard par obligation. Je me suis éloigné du quartier. J'ai vu du pays, j'ai visité des villas cossues, des petites maisons ouvrières et même deux centres commerciaux. Je me sentais en vacances. Un jour ici, un jour là-bas ! Sans attaches et sans aucune contrainte. 

 

Quand la pluie d'automne est arrivée, j'ai commencé à regretter mon coussin à pois ! Une femme m'a menacé avec une brosse parce que j'essayais d'entrer dans une cabane au fond du jardin. Un matou m'a chassé de son territoire à coups de griffes et je suis blessé. C'est le premier accroc véritable de ma nouvelle existence. D'autres bagarres suivront, je le pressens. C'est comme si le froid rendait tout le monde susceptible et intolérant. Les bêtes comme les gens. Je commence à regretter d'avoir déserté mon foyer. Je relativise les désagréments subis depuis le départ de Nathalie. Être un peu négligé, ce n'est pas si grave après tout. J'ai pesé le pour et le contre, j'ai pris le parti de revenir au pays, tel le fils prodigue. François meurtri, englué dans son chagrin, ne pense sûrement pas à moi. Peut-être quelqu'un du voisinage me recueillera-t-il ? Je brûle d'espoir…

 

C'est en arrivant dans ma rue que je me rends compte que des affiches illustrées par une belle photo de moi ont fleuri un peu partout. Poteaux, vitrines, arrêts de bus… François me recherche donc !"…  

Publié dans présentations

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C
Original et très drôle !
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B
Je n'ai jamais douté de la grande sensibilité des chats mais, depuis la lecture de cet extrait, je regarde le mien autrement , avec encore plus d'émotion. Il est ravi d'ailleurs! Merci, Micheline Boland !
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C
On se demande parfois quelles pensées se cachent sous ces touffes de poils. A présent, on sait!
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M
Merci Philippe, Salvatore, Séverine, Marie-Noëlle, Serge et Edmée.
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P
15 déjà ! Super ! <br /> Bonne chance pour celui-ci.
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S
Bravo Micheline, belle plume qui va à l'essentiel! Tu as l'art de te mettre dans la peau de tes personnages avec une profondeur chaleureuse et humaine. Tu as le talent de raconter des histoires originales en fouillant dans l'âme de tes personnages...
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S
Bravo et succès à ton nouvel ouvrage, Micheline !
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M
La liberté ne réside pas toujours là où l'on l'espère...Bravo Micheline !
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S
Je passe à la librairie dans la journée.
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E
J'aime beaucoup la nouvelle choisie... Le point de vue d'un chat vaut bien celui d'un autre être, non?
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