"Les 10 petites négresses" de Bob Boutique une lecture (complètement déjantée) du Commandant Danofsky

"Les 10 petites négresses" de Bob Boutique
une lecture (complètement déjantée) du Commandant Danofsky
Je connaissais bien sur Agatha Christie, mais je n'avais, pas eu l'honneur, jusqu'à ce jour, de faire la connaissance de son mari, qui publia avant leur séparation plusieurs recueils de nouvelles, en cachette. Sa mort précoce, laissa le monde entier indifférent et on pourrait douter de sa chute mortelle dans l'escalier d'une maison de maitre bruxelloise. Celle qu'il appelait du tendre surnom de Poussinette, en fut tellement choquée, qu'elle abandonna la plume pour se consacrer à la restauration de meubles anciens et vécu jusqu'à la fin de son existence, entourée de bibelots..
Des témoins bien informés nous confirment la présence de son mari, aux côtés de Michael Jackson, Elvis Presley, Kennedy, Daniel Balavoine, sur le refuge de "l'Ile". Son unique biographe connu, militaire de carrière passionné d'énigmes policières, nous renseigne sur sa vie misérable dans l'ombre de la sarcastique Agatha, son dévouement à son oeuvre, allant même jusqu'à recopier ligne par ligne ses manuscrits à une époque où l'informatique n'en était qu'au stade d' oeuf mou. C'est au sortir d'une profonde dépression qu'il décida d'écrire un livre au titre énigmatique : " les dix petites négresses ".
Il s'agit d'une oeuvre délirante, qu'il enfanta après avoir appris par la presse, que sa chère Agatha, loin de pleurer sur sa disparition subite, l'avait traité de roquet rampant, poulet suintant, gallinacé au goût de piano désaccordé. Chacun jugera.
Car, en fait, derrière ce personnage anodin qui fut l'ouvrier fidèle de la célèbre faiseuse d'énigmes, s'en cache une supplémentaire, celle de sa psychose fantasmatique, son attirance refoulée pour les écrivaines sans défenses. Ingénues qui iront jusqu'à l'aduler au point qu'il créera pour elle une maison d'édition, afin, en les publiant, de les approcher dans leur intimité et de les soumettre à ses rêves de polygamie roucoulante.
Je ne vais pas vous raconter l'histoire du livre, ce serait trahir son secret. Je voudrais simplement rendre hommage aux dix personnages, toutes des femmes au charme évident, qui incarnent comme autant de facettes le profil pathologique de l'auteur. Dès la première approche, il devient vite évident à condition de lire entre les lignes, que nous sommes en présence d'un puzzle morbide, tissé de meurtres successifs, perpétrés dans le corps phallique d'un phare perdu à la surface d'un l'océan matriciel, symbolisant parfaitement la mère nourricière et castratrice.
C'est dans le labyrinthe de ce phallus mythique que le drame se joue, les meurtres successifs et inexpliqués nous entrainant docilement vers l'érection finale, la résurrection des femelles pleurnichardes et avide d'or, qui scandent le nom immortel de leur auteur, de leur démiurge, de leur amant éternel.
Si je vous disais ensuite, qu'intrigué, à force de patience, j'ai pu retrouver la trace de ces dix femmes. Qu'elles sont loin d'être des négresses, mais qu'elles nous entourent, qu'on pourrait les rencontrer et recueillir leurs témoignages déchirants, j'aurais dit vrai. Dix vies anéanties, dix destins brisés par les harcellements, les cérémonies voyeuristes, les manipulations, allant jusqu'au simulacre de la jouissance, qui n'est au fond qu'une terreur déguisée, qu’elles subiront avec fébrilité.
Pourtant, c'est sous le masque ce cet Oedipe sanguinaire qui forme la trame souterraine et haletante du récit, que nous devinerons le pire. Ce ne sont pas dix charmantes lesbiennes soumises et apeurées qui nous empêcheront de discerner, sous le meurtre suicidaire d'un éditeur, père, ami, aux contours fuyant, le double de l'auteur.
Ce ne sont pas ces dix, qui nous empêcheront d'apercevoir, montante, la vague gorgée d'écume d'une homosexualité refoulée, qui émerge par moments, s'amplifie, s'offre en sacrifice, pour finalement nous révéler le vrai sens du récit.
Lisez le livre.
Sous son apparence naïve de Barbe Bleue, il vous posera les questions essentielles de l'existence. Qui se cache au fond de nous, qui sommes nous ? Agatha était-elle un homme ? Je vous conseille ceci mesdames : écrivez, écrivez n'importe quoi, un récit, un témoignage, un conte, recherchez le nom de l'éditeur fantôme et rencontrez-le. Vous saurez alors qui est l'auteur du livre et pourquoi vous ne dormirez plus sereinement, la nuit, en vous lovant suppliantes, le sexe tendu sous les couvertures.
Le Commandant Danofsky
Des témoins bien informés nous confirment la présence de son mari, aux côtés de Michael Jackson, Elvis Presley, Kennedy, Daniel Balavoine, sur le refuge de "l'Ile". Son unique biographe connu, militaire de carrière passionné d'énigmes policières, nous renseigne sur sa vie misérable dans l'ombre de la sarcastique Agatha, son dévouement à son oeuvre, allant même jusqu'à recopier ligne par ligne ses manuscrits à une époque où l'informatique n'en était qu'au stade d' oeuf mou. C'est au sortir d'une profonde dépression qu'il décida d'écrire un livre au titre énigmatique : " les dix petites négresses ".
Il s'agit d'une oeuvre délirante, qu'il enfanta après avoir appris par la presse, que sa chère Agatha, loin de pleurer sur sa disparition subite, l'avait traité de roquet rampant, poulet suintant, gallinacé au goût de piano désaccordé. Chacun jugera.
Car, en fait, derrière ce personnage anodin qui fut l'ouvrier fidèle de la célèbre faiseuse d'énigmes, s'en cache une supplémentaire, celle de sa psychose fantasmatique, son attirance refoulée pour les écrivaines sans défenses. Ingénues qui iront jusqu'à l'aduler au point qu'il créera pour elle une maison d'édition, afin, en les publiant, de les approcher dans leur intimité et de les soumettre à ses rêves de polygamie roucoulante.
Je ne vais pas vous raconter l'histoire du livre, ce serait trahir son secret. Je voudrais simplement rendre hommage aux dix personnages, toutes des femmes au charme évident, qui incarnent comme autant de facettes le profil pathologique de l'auteur. Dès la première approche, il devient vite évident à condition de lire entre les lignes, que nous sommes en présence d'un puzzle morbide, tissé de meurtres successifs, perpétrés dans le corps phallique d'un phare perdu à la surface d'un l'océan matriciel, symbolisant parfaitement la mère nourricière et castratrice.
C'est dans le labyrinthe de ce phallus mythique que le drame se joue, les meurtres successifs et inexpliqués nous entrainant docilement vers l'érection finale, la résurrection des femelles pleurnichardes et avide d'or, qui scandent le nom immortel de leur auteur, de leur démiurge, de leur amant éternel.
Si je vous disais ensuite, qu'intrigué, à force de patience, j'ai pu retrouver la trace de ces dix femmes. Qu'elles sont loin d'être des négresses, mais qu'elles nous entourent, qu'on pourrait les rencontrer et recueillir leurs témoignages déchirants, j'aurais dit vrai. Dix vies anéanties, dix destins brisés par les harcellements, les cérémonies voyeuristes, les manipulations, allant jusqu'au simulacre de la jouissance, qui n'est au fond qu'une terreur déguisée, qu’elles subiront avec fébrilité.
Pourtant, c'est sous le masque ce cet Oedipe sanguinaire qui forme la trame souterraine et haletante du récit, que nous devinerons le pire. Ce ne sont pas dix charmantes lesbiennes soumises et apeurées qui nous empêcheront de discerner, sous le meurtre suicidaire d'un éditeur, père, ami, aux contours fuyant, le double de l'auteur.
Ce ne sont pas ces dix, qui nous empêcheront d'apercevoir, montante, la vague gorgée d'écume d'une homosexualité refoulée, qui émerge par moments, s'amplifie, s'offre en sacrifice, pour finalement nous révéler le vrai sens du récit.
Lisez le livre.
Sous son apparence naïve de Barbe Bleue, il vous posera les questions essentielles de l'existence. Qui se cache au fond de nous, qui sommes nous ? Agatha était-elle un homme ? Je vous conseille ceci mesdames : écrivez, écrivez n'importe quoi, un récit, un témoignage, un conte, recherchez le nom de l'éditeur fantôme et rencontrez-le. Vous saurez alors qui est l'auteur du livre et pourquoi vous ne dormirez plus sereinement, la nuit, en vous lovant suppliantes, le sexe tendu sous les couvertures.
Le Commandant Danofsky