Les yeux, un poème de Salvatore Gucciardo dans la revue "Magie poétique"

Publié le par christine brunet /aloys

Les yeux, un poème de Salvatore Gucciardo dans la revue "Magie poétique"

 

Les yeux

 

 

Dans tes yeux livides

Il y a des cathédrales esseulées

Des bateaux à la dérive

Des écorces fripées

Des hordes ambiguës

Des volcans étouffés

Des vrilles en sursauts

 

Dans tes yeux d’écume

Il y a l’ombre d’un doute

Le froissement d’une étoffe

Le souffle d’un papillon

L’entremêlement d’une racine

Des bouffées de volutes

Sur l’onde matinale

 

Dans tes yeux délavés

Il y a la commissure du vent

Les arabesques en dérive

L’écho d’une voix

Au sein des gorges escarpées

 

Dans tes yeux pourprés

Il y a la rougeur d’un coquelicot

Les frissons d’un aigle

La promesse d’une aube

Le feu d’une passion

 

Dans tes yeux azurés

Il y a la blancheur de l’ébène

La luminescence d’une comète

Les ailes d’une colombe

Sur une mer agitée

Dans tes yeux arc-en-ciel

Il y a la nudité d’un rêve

La ferveur d’une âme

Une passion démesurée

Dans la musique des sphères

 

 

SALVATORE GUCCIARDO

Publié dans Poésie, articles

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S
Ton analyse est profonde et me touche particulièrement Jean-Louis! Merci pour ta sensibilité poétique et philosophique cher ami.
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J
Plaisir de plonger dans ces yeux arc-en-ciel, ces riches puits aux mille couleurs d'inspiration. Plonger dans les yeux de l'autre, c'est échanger les miroirs des émotions respectives à l'infini, et, par essence, y découvrir sans fin le renouvellement des passions mutuelles. Être avec et en l'autre, qui fait de même avec soi. Bravo pour cette ode flamboyante, Salvatore.
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