Les yeux, un poème de Salvatore Gucciardo dans la revue "Magie poétique"

Les yeux
Dans tes yeux livides
Il y a des cathédrales esseulées
Des bateaux à la dérive
Des écorces fripées
Des hordes ambiguës
Des volcans étouffés
Des vrilles en sursauts
Dans tes yeux d’écume
Il y a l’ombre d’un doute
Le froissement d’une étoffe
Le souffle d’un papillon
L’entremêlement d’une racine
Des bouffées de volutes
Sur l’onde matinale
Dans tes yeux délavés
Il y a la commissure du vent
Les arabesques en dérive
L’écho d’une voix
Au sein des gorges escarpées
Dans tes yeux pourprés
Il y a la rougeur d’un coquelicot
Les frissons d’un aigle
La promesse d’une aube
Le feu d’une passion
Dans tes yeux azurés
Il y a la blancheur de l’ébène
La luminescence d’une comète
Les ailes d’une colombe
Sur une mer agitée
Dans tes yeux arc-en-ciel
Il y a la nudité d’un rêve
La ferveur d’une âme
Une passion démesurée
Dans la musique des sphères
SALVATORE GUCCIARDO