Marcel DesHauts nous présente son roman "Une poule sur un mur"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Biographie

 

Né il y a une petite soixantaine d’années, j’enseigne le droit et la gestion à des sections de techniciens supérieurs depuis quelques décennies à Epinal, dans les Vosges, montagne dont j’ai tiré mon nom d’auteur (DesHauts). J’ai mis toute la fantaisie de mon enseignement, notamment de droit fiscal, dans mon premier roman🙃 – Une Poule sur un Mur, Chloé des Lys Editions -, qui se déroule principalement dans le département, par pur chauvinisme. J’ai terminé un deuxième roman et le troisième est en route.

Le reste à savoir est ici : http://www.bandbsa.be/contes/interview/deshauts-interview.htm (une petite interview), là : deshauts.simplesite.com   (mon blog) et là : facebook.com/DesHauts 

Résumé :

 

La poule, c’est Jessica, Jess pour les intimes. Le Mur, c’est le mur Facebook de Jef, son ami. Il y commente toute sa vie. Ils se sont rencontrés à la fin d’une soirée costumée à la Souris Verte, à Epinal. Les ennuis ont commencé avec un cadavre dans les toilettes et parce que Simon, le père de Jef, se gominait à la Dapper Dan® et que Jess ressemblait à la caissière au regard bovin de The Big Lebowski, le film des frères Cohen.

Rythmé par des comptines enfantines, un douloureux passage à l’âge adulte avec des sms et des murs Facebook, plein de chewing-gums, un mezzé, des demi-sœurs, et même Sœur Sourire et l’indispensable psychologue de service.

Et une poule sur un mur.

 

Extrait :

Ce fut juste avant de sortir, en allant ramasser ma boule de billard, que je la vis, assise sur un radiateur dans le hall d’entrée. Je m’avançai près d’elle, alors qu’elle me toisait en mâchouillant ostensiblement son chewing-gum. A dix centimètres de son visage, je fis glisser mes lunettes sur le bout de mon nez en un geste Lebowskien. Ce que je vis me conforta : un visage carré, mais à la féminité affirmée, des yeux bleu franc magnifiés d’un subtil trait d’eye-liner, des cheveux blonds qui lui tombaient sur les épaules, une blouse rouge d’hôtesse de caisse sur un chemisier à raies blanches et bleues. C’était la copie conforme de la caissière du supermarché dans lequel le Dude achetait le lait entier indispensable à la confection du russe blanc qu’il affectionnait.

- Une apparition ?

- Mais encore ? ironisa-t-elle. 

- La caissière de The Big Lebowski, début du film, la même tenue, le même regard critique, et, si j’osais, la même fulgurante beauté.

- Essaie encore, tu m’intéresses.

- Mathilde Seigner dans Vénus beauté (institut) ?

- Mais j’y croyais moins.

- Toujours pas.

- Je donne ma langue au chat.

- Le service de nettoyage.

- A trois heures du matin ?

- Je fais un extra et je bosse à dix heures. Et je préfère nettoyer avant que ça se solidifie, dit-elle en jetant un regard dégoûté aux alentours.

- Comme je te comprends ! Je t’aiderais bien, mais je suis crevé ! Puis-je te demander un service ?

Elle accéléra la mastication, signe de perturbation.

- Rien d’exotique, hein ?

Je ris franchement :

- Non, rassure-toi J’ai passé la soirée à poser pour des selfies, cause à ma tenue du Dude. Tu vois ce que je veux dire ?

- Oui, dit-elle.

Mais je sentais bien qu’elle ne comprenait pas un traître mot à ce que je racontais.

- J’aimerais que tu me fasses l’honneur de poser avec moi ! osai-je, grandiloquent.

- Ah, ça, dit-elle, d’accord.

Elle posa un sourire forcé alors que je collais ma barbe de trois jours contre sa joue qui ruminait imperturbablement son chewing-gum.

- Il me faudrait ton prénom. Pour mon compte Facebook.

- Jessica.

- Avec Jessica, pour finir en apothéose une soirée mémorable. Ça te va comme légende ?

Elle fit une moue dégoûtée :

- J’ai beau m’enthousiasmer, dit-elle en épousant la salle du regard, je ne vois rien de mémorable aux alentours.

Publié dans présentations

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J
Alors là, je suis accroché comme un coq perché sans la pendule de Nougaro ! Le titre, la première de cover, la présentation de l'auteur, le script de l'histoire, les références cinématographiques et la verve de l'écriture dans un style à la San Antonio, humour compris ... le tout me séduit un max ! Bravo cher Prof de Droit et de Gestion (ma fille étudie Eco et Gestion à la fac de Saint-Louis à Bruxelles), la fantaisie annoncée semble assumée et assurée, je vote "pour" !
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M
Un petit conseil : lisez "les pensées de là-haut" sur le blog de Marcel DesHauts.
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