Baroque, un poème signé Brune SAPIN
Baroque
Il y a un pâle soleil qui verdoie le verglas sec.
Cassements osseux et vibratoires entre ces corps qui se craquellent.
La marelle est dépoussiérée des décombres aux semblants humains.
Un hiver sur l’hémisphère vous rappelle les poupées de chiffons.
Couche après couche les souvenirs perspicaces transpercent les fibres de ce que d’autres disent réalité.
Doutez encore braves fous, de la complexité de votre existence !
Non, rien n’a été vrai.
Nous aurait-on trompés ?
Bonheurs, douleurs, bleus au cœur, âme en transe, sens en délire, délices indécents, amours, obsessions, visages, allures physiques…
Non, rien n’a été vrai.
Nombre de générations est passé sans que nul ne soit accompli, exorcisé, alphabétisé.
Drolatique errance entre croyance et espérance, cloués au pied du mur à regarder le froid.
La solitude exacte est semblable au sablier écoulé qui sable encore de glace la buée béate qui s’exhale de notre bouche expirant les mauvaises humeurs de notre sang trop noir.