Les blondes non plus ne comptent pas pour des prunes ! La genèse du roman de Thierry-Marie Delaunois

Publié le par christine brunet /aloys

Les blondes non plus ne comptent pas pour des prunes ! La genèse du roman de Thierry-Marie Delaunois

Genèse et réflexion autour d’une blonde…

Mi-mai 2014, un arrêt de bus situé non loin de chez moi, le soleil de la partie quand elle apparaît, impressionnante. Grande, blonde, sculpturale, sa longue chevelure ondulante formant une véritable auréole autour d’elle, lumière sur la ville dans la nuit tombante et je me trouble! Quelle présence, c’est la première fois que je rencontre cette blonde et aussitôt une idée germe dans mon esprit. Un sixième roman en perspective? Je la placerais bien au centre d’une fresque littéraire d’une densité psychologique inédite. Style tragédie? Toute sa personne reflète de la maturité et du vécu malgré sa jeunesse mais elle n’est point d’une extrême jeunesse. Je le devine.

Pensif, je l’imagine assise sur un banc dans un parc verdoyant, les yeux fermés, une scène que j’écrirais bien mais quel en serait le scénario? Dans quelle situation la placer? Avec une telle hauteur dans tous les sens du mot! Je réfléchis, espérant un signe. To write or not to write? That’s the question!

Un jour passe, puis deux avant qu’elle ne réapparaisse au même arrêt, toujours aussi altière. Une silhouette qu’aurait pu sculpter un Rodin ou un Michel-Ange, mon idée se précisant, le début, une fin éventuelle mais pas encore le corps. “Si elle m’apparaît une troisième fois dans un avenir proche, je mets cette scène sur papier...ensuite on verra bien!”, je songe.

Et cela se produit dès le lendemain, donnant ainsi naissance à ce qui deviendrait mon sixième roman alors qu’intérieurement ce n’est pas la joie. Pas la meilleure période de ma vie, inquiétudes et soucis d’ordres divers se mêlant. Une jolie pagaille au sommet hantée par une blonde bien singulière.

Débuter une histoire sans aucune construction préalable et sans avoir cerné aucun de mes personnages? L’inquiétude au coeur quant au fil conducteur? Elle ne réapparaît alors plus; comment interpréter sa disparition? Apparue uniquement pour m’inspirer, cette blonde déesse?

Débutée sur le coin d’une table d’un Quick Restaurant bruxellois, finalisée dans une étroite chambre d’hôtel parisienne, la première mouture de “Auprès de ma blonde” a réussi à trouver son chemin hors des sentiers battus, l’idée se matérialisant et se précisant à mesure que je progressais, les pièces du puzzle s’emboîtant au compte-gouttes, le rôle de chaque personnage parfaitement clair dans mon esprit. André l’écrivain, Séréna ma blonde, Hélène et ses enfants, Danton le solitaire. “Auprès de ma blonde”, mon sixième roman, est ainsi né, moralité: les blondes non plus ne comptent pas pour des prunes! Apparition, inspiration, imagination....

Thierry-Marie Delaunois

Publié dans Textes

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P
Une jolie muse qui apparaît et disparaît, parfois le hasard fait bien les choses !<br /> Merci pour le partage :-)
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C
C'est toujours intéressant de connaître le pourquoi et le comment d'une histoire. Est-ce l'auteur qui a pointé du doigt le début d'une histoire ou est-ce l'histoire qui a vu l'auteur, là, en pleine réflexion tout près de cette blonde? Les histoires sont là, en gestation quelque part et ne demandent qu'à exploser entre nos neurones. Non?
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D
Merci à tous pour vos réactions si fascinantes... J'adore ces moments d'échange et, de mon côté, ces instants où une histoire se crée... Ce sixième roman est le premier pour lequel il n'y a eu aucune construction préalable.
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M
J'aime bien cette illustration du côté aléatoire de l'écriture. Une silhouette aperçue peut provoquer un choc dans l'imaginaire. Dès que le personnage se met à vivre sur la page, il vous domine, vous conduit où il le désire, vous ouvre un espace inattendu où surgissent d'autres frères humains.
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S
Jolies confidences... et si bien écrit ! <br /> D'un point de vue général, j'adore l'histoire des histoires. Comme par exemple, ces notes de fin dans certains romans d'Eric-Emmanuel Schmitt où il nous explique la genèse de ses histoires. Toujours fascinant !<br /> Je me demande bien si cette genèse-ci a trouvé sa place dans le roman...
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M
C'est très intéressant de nous livrer ainsi la genèse d'une histoire.
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J
Oui, l'inspiration... Et ce doute quand on commence à écrire : quelle intrigue trouver, quels personnages mettre en scène ? Puis subitement tout se met en place et le fil se déroule.
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E
Et si seulement cette sculpturale créature savait la place qu'elle a prise... ferait-il bon dormir? ;) ... Une blonde qui efface un peu les soucis, comme une brise champagne sur des nuages sombres... Une belle inspiration!
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