Les blondes non plus ne comptent pas pour des prunes ! La genèse du roman de Thierry-Marie Delaunois
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Genèse et réflexion autour d’une blonde…
Mi-mai 2014, un arrêt de bus situé non loin de chez moi, le soleil de la partie quand elle apparaît, impressionnante. Grande, blonde, sculpturale, sa longue chevelure ondulante formant une véritable auréole autour d’elle, lumière sur la ville dans la nuit tombante et je me trouble! Quelle présence, c’est la première fois que je rencontre cette blonde et aussitôt une idée germe dans mon esprit. Un sixième roman en perspective? Je la placerais bien au centre d’une fresque littéraire d’une densité psychologique inédite. Style tragédie? Toute sa personne reflète de la maturité et du vécu malgré sa jeunesse mais elle n’est point d’une extrême jeunesse. Je le devine.
Pensif, je l’imagine assise sur un banc dans un parc verdoyant, les yeux fermés, une scène que j’écrirais bien mais quel en serait le scénario? Dans quelle situation la placer? Avec une telle hauteur dans tous les sens du mot! Je réfléchis, espérant un signe. To write or not to write? That’s the question!
Un jour passe, puis deux avant qu’elle ne réapparaisse au même arrêt, toujours aussi altière. Une silhouette qu’aurait pu sculpter un Rodin ou un Michel-Ange, mon idée se précisant, le début, une fin éventuelle mais pas encore le corps. “Si elle m’apparaît une troisième fois dans un avenir proche, je mets cette scène sur papier...ensuite on verra bien!”, je songe.
Et cela se produit dès le lendemain, donnant ainsi naissance à ce qui deviendrait mon sixième roman alors qu’intérieurement ce n’est pas la joie. Pas la meilleure période de ma vie, inquiétudes et soucis d’ordres divers se mêlant. Une jolie pagaille au sommet hantée par une blonde bien singulière.
Débuter une histoire sans aucune construction préalable et sans avoir cerné aucun de mes personnages? L’inquiétude au coeur quant au fil conducteur? Elle ne réapparaît alors plus; comment interpréter sa disparition? Apparue uniquement pour m’inspirer, cette blonde déesse?
Débutée sur le coin d’une table d’un Quick Restaurant bruxellois, finalisée dans une étroite chambre d’hôtel parisienne, la première mouture de “Auprès de ma blonde” a réussi à trouver son chemin hors des sentiers battus, l’idée se matérialisant et se précisant à mesure que je progressais, les pièces du puzzle s’emboîtant au compte-gouttes, le rôle de chaque personnage parfaitement clair dans mon esprit. André l’écrivain, Séréna ma blonde, Hélène et ses enfants, Danton le solitaire. “Auprès de ma blonde”, mon sixième roman, est ainsi né, moralité: les blondes non plus ne comptent pas pour des prunes! Apparition, inspiration, imagination....