Christine Brunet a lu "Les chemins oubliés" de Bertrand Maindiaux

Publié le par christine brunet /aloys

Christine Brunet a lu "Les chemins oubliés" de Bertrand Maindiaux

Un cadre original : les Balkan à un moment particulier, l' "immédiat après-guerre".

J'aime cette région que j'ai visitée à de nombreuses reprises AVANT la guerre : un environnement compliqué, déjà à l'époque où les tensions étaient palpables. J'avais envie de découvrir un roman dont l'action se déroule justement dans une société en ébullition. J'ai été servie.

Le héros, François Weber, investi dans une ONG, est invité à partir en ex-Yougoslavie pour reconnaître le terrain et poser son organisation dans un pays en mal de structures médicales et organisationnelles.

L'auteur nous fait partager les premiers pas de son héros, nous amène sur le terrain au milieu des ruines et de réalités peu reluisantes issues de la guerre. La télé nous propose souvent des scènes d'après-guerre mais sentir les difficultés, les tensions, comprendre l'imbrications des forces impliquées sur le terrain, c'est évidemment autre chose.

Très documenté, ce roman se lit sans y penser. Le lecteur suit Weber et ses collègues en se demandant si ces humanitaires parviendront à mener à bien leur mission dans ce champ de ruines. Je vous laisse le découvrir...

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

Publié dans Fiche de lecture

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S
Ce doit être bien difficile d'imbiber un roman de faits historiques forts : se soucier du respect du réel sans négliger le plaisir du lecteur. Alors, bravo à Bertrand Maindiaux !
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C
Je me souviens de la Croatie juste après la guerre, une ambiance lourde, des gens qui ne rient pas, des marchés tristes à mourir. Je tais le reste de mes pensées.
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E
J'allais fréquemment en "Yougoslavie" juste avant la guerre, parce que j'ai habité Trieste et allais passer vacances et week-ends à Pula. L'oncle d'une amie bosniaque, militaire dans l'armée, nous parlait de descentes de l'armée dans des usines où on faisait grève, et ça se terminait par mort d''hommes. Il a fini par déserter. Un Serbe avait un restaurant de fruits de mer depuis des années, et les gens ne voulaient plus y aller: il était devenu le sale Serbe. Pareil pour des infirmières à l'hôpital dont on ne voulait soudain plus les soins car elles étaient des sales Serbes.<br /> <br /> Ce livre doit être en effet très intéressant... toute une ambiance amère et cruelle, ou d'espoirs aussi...
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M
La couverture est déjà parlante. Elle traduit les conséquences du passage de l'anéantissement sous la main humaine. Avec cette fiche de lecture de Christine, on comprend que l'auteur va nous donner un regard, une analyse sincères, véridiques. Ce qui est, aujourd'hui, très rare. Un livre que j'ai vraiment envie de découvrir.
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J
Ne pas oublier de dire que l'auteur connaît bien le pays décrit, puisqu'il y est allé juste après la guerre.
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