Dans le n°29 de la revue N47, Patrick Beaucamps est à l'honneur
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http://cadependdesjours.com/2016/03/12/revue-n47-numero-29/
Il nous faut lire et relire des revues de poésie, inlassablement, obstinément je dirais, pour voir que le mot tient encore au bout de la vie, qu’il va pour tout réinventer et tout redire, pour tout critiquer, combattre, jouter un quelconque adversaire, pointer, assembler, secourir, aimer, rêver, etc. Il faudrait faire de la vie, de notre vie, l’assemblage harmonieux de toutes les revues possibles. Cela serait des plus poétiques, ce serait le réinvestissement de la poïesis dans le monde moderne par le Verbe.
Le numéro 29 de la revue N47 n’est qu’un fragment de ce possible, une ouverture à plusieurs entrées sur le multiple avec, en premier lieu, un hommage au poète palestinien Ashraf Fayad qui a été condamné à mort en Arabie Saoudite pour le motif d’apostasie. S’ensuivent les pages Pleins formats où trois poètes sont mis en lumière, Myriam Eck, Marcel Migozzi et Michel Thicon, accompagnés de photos de Michel Durigneux. La rubrique Plurielles offre le privilège de découvrir une quinzaine de poètes dont Thierry le Pennec, auteur de Un pays très près du ciel (2005) ou encore Patrick Beaucamps dont l’œuvre intimiste honore les éditions Chloé des Lys.
Le Cahier plastique fait place à Valérie Linder et ses illustrations (allez voir son très beau livre Une eau sans bord (2016) en collaboration avec Amandine Marembert aux éditions Frau), Sentiers traite de la question du blanc, de l’espace du vide, du silence du poème, de ce qui est là entre les mots, au travers du questionnement de plusieurs poètes sur le sujet dont Matthieu Gosztola ou Jean-Patrice Courtois. La revue se termine enfin par des Notes de lecture de la part du comité rédactionnel, toujours utile pour se mettre au courant des derniers livres pertinents récemment parus.