L'avis du blog "D'un livre à l'autre" pour le Boîteux de Grattebourg, de Rolande Michel
/image%2F0995560%2F20160207%2Fob_a0686b_le-boiteux.png)
06 février 2016
Le boiteux de Grattebourg de Rolande Michel
De temps en temps, je suis attiré par un roman de la maison d'édition Chloé des Lys. Je fais une liste de mes envies et, un jour, je les commande tous.
C'est ainsi que "Le boiteux de Grattebourg" est arrivé chez moi. Comme le titre comporte un "X" qui vaut 10 points, je l'ai lu tout de suite.
Grattebourg, c'est un village où l'on vit à l'ancienne, un village hors du temps, un village dans lequel chacun se mêle des affaires des autres. Le village vit à une époque que j'aurais située il y a un siècle au moins, mais les habitants ont la télévision ce qui situe l'histoire se déroule au milieu du XXè siècle.
Quant aux personnages, la modernité ne les a pas atteint. Ils vivent un peu comme vivaient nos grands-parents.
Beaucoup de personnages (un peu trop, selon moi) évoluent dans ce monde rural empli de superstitions. Il y a tout d'abord le boiteux, ce gamin abandonné par sa mère et confié par la suite aux soeurs du couvent. Sa difformité et sa laideur font qu'il est rejeté par les autres enfants et qu'il ne fréquente pas beaucoup l'école.
Pourtant il sait lire et se met à fréquenter le rebouteux qui soigne les gens gratuitement et qui va le prendre comme élève. La relève est ainsi assurée.
Dans le village, il y a aussi Maria qui lit dans le marc de café, est sans doute un peu sorcière. Les paysans s'en méfient, même si les gens de la ville viennent lui demander leur avenir.
Le curé, le notaire, l'institutrice, le boulanger, Léonie, la doyenne du village, sont les autres personnages importants du récit.
Tous vivent dans une relative tranquillité jusqu'au jour où des événements viennent perturber les villageois : des poules sont égorgées, les abeilles meurent après avoir attaqué l'apiculteur, des vagues secouent le lac tranquille depuis la nuit des temps, et surtout, un chat noir rôde dans le village et fait peur aux enfants.
Les villageois doivent trouver un coupable à tous ces phénomènes et leurs regards se tournent vers le boiteux, vers Maria, la voyante et vers le château...
Le château surplombe Grattebourg. On croit le comte mort depuis longtemps et pourtant les villageois remarquent de la lumière le soir.
Voilà qu'un beau jour, Anselme, le boiteux y est amené et enfermé...
La fin du récit entraine le lecteur vers le surnaturel, ce qui, pour moi, n'était pas nécessaire. On s'éloigne, en effet, alors, de ce que j'aurais pu appeler "un roman du terroir".
Un livre très bien écrit qui plonge le lecteur dans une période intemporelle...