La fille à la Mercédès, le nouveau recueil de poésies signé Laurent Dumortier et Geoffrey Baele

Publié le par christine brunet /aloys

La fille à la Mercédès, le nouveau recueil de poésies signé Laurent Dumortier et Geoffrey Baele

C'est de la poésie, mais pas seulement : c'est également une espèce de road-movie se déroulant à Tournai.

La trame : une jeune fille désirant fuir son pays, vole une Mercedes et finit par échouer à Tournai, une ancienne cité médiévale et l'une des plus anciennes de Belgique. C'est là que son histoire va s'achever sur une fin tragique.

L’auteur, membre de l’Association Royale des Ecrivains Wallons, a déjà publié plusieurs romans, recueils de nouvelles, ainsi que recueils de poésie. Il collabore en outre à diverses revues et forums littéraires. Plusieurs revues littéraires internationales ont en outre publié plusieurs de ses nouvelles...

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Extrait

Le fort rouge

Elle a garé sa mercedes non loin d'un hôtel, là où elle passera la nuit, avant de reprendre la route, jalonnée de souvenirs pesants et de tristes regrets...

Près du fort rouge,

Elle entend

Les murmures du vent

Près du fort rouge,

Elle écoute

Ses secrets chuchotés

Près du fort rouge,

Elle ferme ses yeux

Oubliant l'hiver d'un adieu

Près du fort rouge,

Elle s'étonne

De rêves presque possibles

Près du fort rouge,

Elle aperçoit cet homme

Qui semble pensif et triste

Près du fort rouge,

Elle se rappelle

Les promesses formelles

Près du fort rouge,

Elle a encore le goût

Amer de la trahison

Près du fort rouge,

Des larmes de tourbillon

S'écoulent comme l'Achéron

L'homme sur le banc s'approche et sèche ses larmes...

Près du fort rouge,

Elle croit encore

A la force du destin

Mais ça n'est qu'un mirage, une illusion

Près du fort rouge,

Elle espère

Rester pour mieux repartir

Elle ne sait pas encore que c'est juste une pause, un répit...

Près du fort rouge,

Un baiser elle lui donne

Avant de se donner

Il n'y aura plus d'abandon, seulement une disparition...

Près du fort rouge,

Elle se lie à lui

Jusqu'à la lie

Et il s'éloignent ensemble vers l'hôtel...

Publié dans présentations

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J
Je ne peux m’empêcher de sourire, voire même rire en lisant le commentaire d'Edmée ! J'abonde ! Idem que ceux des autres. Vrai que la présence d'une dramaturgie en poésie est plaisante, l'idée de la crier sur la quai de la gare en attendant le train comme le suggère Carine-Laure, me convient aussi, mais je crains le pire pour les conséquences ... " Tididi ... tididi ... tididi " (= sirènes de trois ambulances). Beau et toujours aussi singulier, ce texte, Laurent. Bravo l'artisan.
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E
Je trouve l'idée de raconter une histoire en poésie assez intéressante. Et ça finit mal... ha ha ha, avec notre boss bien aimé... une autre fin m'aurait sciée :)
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J
Bien sûr ! On écrit bien des histoires poétiques (pas forcément mièvres, elles peuvent être nostalgiques et tendres ou mal se terminer, elles aussi)
P
Original, un rythme lancinant, musical ...
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M
Très jolie couverture. Un extrait bien rythmé.
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C
Et tout ceci ds un format A6, facile à transporter, pas cher, ça se glisse ds le sac et en attendant le train sur le quai, vs clamez haut et fort ces quelques lignes.
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