Christine Brunet a lu "Impala" de Marie-Thérèse Carlier
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Je ferme le recueil de poésie de Marie-Thérèse Carlier, puis relis la quatrième de couverture : je me suis trompée de voyage. Je pensais à un périple géographique sur les traces de cette gazelle élégante qui semble me narguer à présent.
Je me retrouve propulsée dans un univers en clair-obscur, traversé d'éclairs de douleur. Entre vie et mort, le doute instillé par un flux temporel inflexible porte le lecteur bien loin du soleil d'Afrique.
Je frissonne dans cet univers trop froid où "la dame à la faux" règne en maître. De temps à autre, les nuages noirs sont chassés par un regain d'optimisme, quelques vers ensoleillés comme un sourire à la vie.
Les vers coulent comme les grains de sable dans un sablier. Et je comprends soudain cette image de couverture, la beauté de cet animal libre mais si fragile, au destin trop rapide et trop tracé.
Étrange ce que les vers sont capables d'instiller dans l'imaginaire du lecteur attentif mais prompt à se laisser porter !
Christine Brunet
www.christine-brunet.com