Le teaser (et plus) du nouveau thriller de Christine Brunet, Convergences
Aujourd'hui, 02 octobre, mon 7e thriller sort dans les bacs !
Son titre ? Convergences (aux Éditions Gascogne, Dif. De Borée).
ISBN 978-2-36666-074-6
20 € - 410 pages
Plus d'infos ? Sur mon site auteur : http://www.christine-brunet.com
Premier chapitre...
AUTOMNE 2011
Ce devait être un coup sans risque, parfait pour une fin de carrière. Le B. A. –BA du métier. Il avait les codes de l’alarme, les clés spécialement conçues pour les vitrines et le protocole de sécurité : du gâteau pour un magot hors-norme.
Il avait joué sur du velours avec une facilité déconcertante, à croire que l’organisateur de l’expo en personne était de mèche. Difficile à avaler, mais comme il ne connaissait pas son commanditaire, pas tout à fait exclu.
Notre homme n’est pas né de la dernière… averse, diraient certains. Un cador dans sa profession. Il a rendez-vous avec son associé de l’ombre dans un coin désert entre Marseille et Cassis, à quelques encablures à peine de Cap Morgiou. Franchement un drôle d’endroit pour un échange marchandise contre paiement. Du coup, il a brouillé les pistes et prévu une porte de sortie.
Il pleut des trombes d’eau, un orage comme il en fait en Provence, bref mais intense. Des éclairs sillonnent le ciel noir d’encre. Les tonnerres ébranlent les roches trop blanches, presque fluorescentes sur fond de mer déchaînée.
Il est heureusement sec sous sa combinaison néoprène noire, à découvert certes, mais comment se mettre à l’abri dans cette garrigue pelée plus minérale que végétale ? Le sentier derrière lui, à peine visible, se perd dans la colline.
Un coup d’œil à sa montre : son contact est en retard. Pas vraiment étonnant avec ce temps. Il lui laisse encore quelques minutes, histoire qu’on ne puisse rien lui reprocher : notre homme est de parole, il est reconnu pour ça dans le métier.
Un déferlement d’électricité sur ce bout de rocher. Peut-être des cailloux qui roulent et dégringolent de la falaise toute proche. Il jette un œil suspicieux alentour, fait un pas vers l’abrupt pour tenter de voir ce qui se passe.
Une déflagration, un choc à la poitrine, une douleur intense. On l’a roulé…
Il flageole, trébuche, mais serre les dents : il n’a pas dit son dernier mot…
Il resserre d’une main ensanglantée les sangles du gilet lesté retenant une bouteille de plongée d’un litre, franchit les trois petits mètres qui le séparent du vide et se laisse chuter, le sourire aux lèvres.