Joël Godard se présente et présente son ouvrage "Ailleurs est un pays aux rivières lentes"
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Joël Godart
« Ailleurs est un pays aux rivières lentes »
Le mot de l’auteur :
Je vis dans le Nord de la France, enseignant, père de deux enfants. La poésie m’a
happé lorsque j’avais 15 ou 16 ans, puis m’a suivi avec plus ou moins d’assiduité tout
au long de mes années. Les grands aînés : Villon, Baudelaire, Verlaine & Rimbaud puis
plus tard Apollinaire, Segalen, Desnos, Schehadé, Thomas etc… Je me suis longtemps
demandé si l’on pouvait encore écrire après le Rimbaud des Illuminations : « la poésie
est une clameur » chantait Léo Ferré et effectivement chaque texte de ce recueil porte très
haut et très loin – un sommet dans notre littérature… De façon beaucoup plus modeste,
j’ essaie d’écouter la voix qui est en moi, voix qui se manifeste à certains instants de ma vie
– sans que je ne puisse comprendre complétement ce qui la fait naître et la fait se
développer. Une étincelle ou une fulgurance pour débuter, puis le choix des mots, leur
assemblage, la phrase qui se développe avec plus ou moins de bonheur : le poème vient
au grand jour … Qui a parlé d’ alchimie ?
La 4 ème de couverture :
« Tu as raison de dire que pour toi la poésie ne sert à rien. Mais également tu as tort. Ce que je lis aujourd’hui, je le laisse s’infiltrer au plus intime de ce que je suis ( je n’ose pas dire de mon âme…) , je lui donne le temps de prendre place : ainsi le champ au printemps se couvre de fleurs sauvages, ainsi dans ma cervelle d’autres fleurs - toutes aussi rebelles - se prennent à pousser inexorablement jusqu’à la floraison. »
Quelques extraits :
XLV
Ô mémoire et tu dis la douceur d’être là : voile
sur les choses, traversée des êtres. Quand tes
ombres feront cercle autour de toi, ta vie comme
une ruche bourdonnera de dix-mille abeilles.
XLVI
Dans l’obscurité de la chambre, déchiffrer les
contours de ton corps : secret alphabet de
notre amour.
LIX
Dans la nuit il y a
des voix qui me parlent
des mains qui effleurent ma peau
Il y a tant et tant de choses
que je ne comprends pas
Alors je fais semblant de dormir
de tomber dans mes songes
Mais à travers l’obscurité de la nuit
je vois les bras sombres des hommes
s’abattre et se couvrir de sang
JOEL GODARD