Stéphane Ekelson nous présente son roman "L'indicatif présent"
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Un résumé
Il relate une révolte émotionnelle qui dure d'un bout à l'autre de l'ouvrage. Pas de chapitres, ni de paragraphes. Une longue complainte, un long monologue qui défilent. Il faut s'accrocher à ce discours démentiel de cet individu qui s'insurge sur son amour, sur son amie, muette dans le récit. Il en ressort une explosion de mots, d'états de conscience. La victime n'a pas droit à la défense. On la sent prisonnière du langage émis par quelqu'un qui en a visiblement assez d'elle.
L'indicatif présent (extrait)
« Le temps du plus blanc que blanc est révolu. A présent on parle de boue, de crasse, de puanteur, de déjection, de pourriture, de cadavre et de laideur. Tu es laide, tu es sale et tu pues. Tu n'aimes pas l'entendre n'est-ce-pas ? Avoue, reconnais-le, je suis dans le registre de l'horreur, du scandaleux et de l'infâme. Mais ils sont nombreux dans mon cas. Tu ne te rends pas compte. Tu ignores la vraie nature de l'homme. En fait tu m'exaspères, tu m'irrites. Je ne sais pas sur quel pied danser avec ton comportement et ton langage déficient. Tu veux que je m'arrête là ? Que je signe une trêve avec toi pour cesser ce non-lieu ? » (pages 37 et 38)