"Les dix petites négresses" de Bob Boutique dans le Bibliothécaire
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LES DIX PETITES NÉGRESSES /
Bob BOUTIQUE.-
Barry : Chloé des Lys, 156 p. ; ill. ; 21 cm.- Isbn : 978-2-
87459-531-8.- 12.00 €.-
Qui suis-je ?
Je suis libraire à Bruxelles, passionné de littérature et d'écriture, et viens de terminer un recueil de onze "contes bizarres" qui est sorti de presse, chez l’éditeur tournaisien Chloé des Lys.
J’ai mis une année pour rédiger mes textes, une deuxième année pour trouver mon éditeur et une troisième pour concevoir la maquette du livre, les dessins qui y figurent etc…
L’ouvrage :
Ces contes sont écrits comme des scénarios de film, pour être lus à haute voix, dans un style proche du langage parlé.
Avec des belgicismes, du ‘brusseleer’, du flamand et même parfois des mots inventés.
Onze histoires qui démarrent dans le banal, continuent dans le bizarre, pour déraper enfin dans le n’importe quoi… l’enfer ou le purgatoire. Jamais le paradis, car il
n’existe pas.
Le monde des humains est un univers de fous, qui n’est lucide que quelques jours par an. Pendant la période du Carnaval !
Un premier livre fait planer. Je suis un écrivain ! Eh oh ! Je suis un écrivain... Regardez… Je suis publié ! Pas de doute.
Et la famille comme les amis, qui parfois doutaient, de s’extasier. Bref c’est un moment de gloire bien agréable mais qui retombe très vite.
Car les questions fusent déjà : tu en as vendu combien ? Dis donc… je n’ai pas vu ton livre chez le libraire, c’est normal ? Et ton prochain, c’est pour quand ?
Le deuxième livre court dans le sillage du premier. Le choc est moins prenant, ça étonne
moins l’entourage, surtout celui qui n’a ni lu ni acheté le premier, mais on a l’impression que le bouquin est mieux fabriqué car on a peaufiné les détails, la maquette et la couverture. Même qu'on se permet de jouer l’ancien dans les salons et foires sous l’œil envieux des nouveaux.
Puis arrive le troisième, celui que vous tenez en main, et la question qui tue: n’est-ce pas le bouquin de trop ? Le 25e ou 26e conte bizarre qui se termine par ‘et arriva ce qui devait arriver’. Ça commence à bien faire, non ?
Surtout que ce conte-ci est un accident. Je m’explique. En général je me lance, sans trop ré-
fléchir et, étonnamment, mes histoires se terminent toutes au bout de trente pages. Ici (j’ignore pourquoi) mon clavier a dérapé. Plus je tapais sur les touches, plus ça rebondissait et plus je me marrais en imaginant les tronches de celles qui se reconnaîtront.
Bref, c’est devenu un bouquin.
N’empêche, c’est pas bien de se moquer !
A ne pas lire seul(e) dans son lit, quand le vent fait grincer les portes et claquer les volets.