Le ciel rouge du couchant de Barbe Perrin dans le Bibliothécaire

Publié le par christine brunet /aloys

Le ciel rouge du couchant de Barbe Perrin dans le Bibliothécaire
Le ciel rouge du couchant de Barbe Perrin dans le Bibliothécaire

LE CIEL ROUGE DU COUCHANT /
Barbe PERRIN.-
Barry : Chloé des Lys, 2013.- 187 p. ; 21 cm.-
Isbn : 978-2-87459-780-0.- 22.10 €.-


L’auteure :
Barbe Perrin n’est pas née au Vatican. Elle n’a pas grandi à Lima, ni fait ses études à l’université Lumumba de Moscou.
Elle ne court pas le cent mètres en huit secondes et ne sait pas piloter un bateau. Elle n’est jamais montée sur l’Everest et n’a jamais mis le pied sur la lune. Encore moins sur Mars ou Jupiter.
Elle ne sait pas faire bouger ses oreilles et n’a jamais appris le tokharien. Elle n’a jamais rencontré d’homme qui s’appelait Achaire, ni de femme qui s’appelait Gertrude ou Gudule. Elle n’a jamais eu de chat, de poisson rouge ou de perroquet qui s’appelait Melchior. Elle n’a jamais fait de graffiti sur la grande muraille, ni voyagé à bord d’un hélicoptère ou d’un zeppelin, ni fait le tour du monde en quatre vingt bistrots. Elle ne se passionne pas pour le lancer de troncs, le crochet, le piercing ou la pelote basque. Elle ne collectionne pas les images pieuses, ni les pensées séchées. Elle ne pratique pas le rugby en apesanteur, ni le pingpong sous-marin, encore moins l’aïkido en solitaire. Elle ne s’est jamais battue avec une louche et n’a jamais tué personne avec une fourchette. Elle n’avouera jamais qu’elle aime le beurre de cacahuètes.
Mais elle écrit.

Le livre :
Son dernier ouvrage « Le ciel rouge du couchant » est publié chez Chloé des Lys.
Le fil conducteur en est le ciel. Rouge quand le soleil se couche les soirs d’été, signe qu’il fera beau le lendemain. Mais rouge aussi lorsque c’est le feu de la guerre qui l’embrase.

L’histoire commence à Bagdad, le 20 mars 2003, peu après l’expiration de l’ultimatum de George Bush à Saddam Hussein. Une journaliste, persuadée du bien fondé de cette guerre, y découvre la peur. Une peur à laquelle elle ne s’attendait pas, qu’elle tente vainement de juguler à coups de calmants et de rhum et qui va l’amener à s’interroger sur une autre guerre : celle qu’ont connue ses grands-parents en 1944 dans un village des Vosges.

L’histoire continue alors à La Bresse, en novembre 1944 et relate sa destruction par les Allemands.

En créant un lien de chair et de sang entre ces deux guerres, Barbe Perrin nous rappelle que même si nous vivons aujourd’hui dans une Europe en paix, la guerre reste inscrite dans notre mémoire collective. C’est cette mémoire qui nous fait ressentir ce qu’endurent les populations bombardées ailleurs dans le monde. C’est cette mémoire qui nous rappelle qu’un ciel rouge, le soir, n’est pas toujours celui du soleil couchant. C’est à dessein que les faits de guerre relatés sont essentiellement ceux qui se sont passés en 1944. Car se souvenir de la souffrance de nos parents, c’est un pas vers la compréhension de celle de nos contemporains.

L’écriture est claire et nette, l’histoire originale et les personnages attachants. Cerise sur le gâteau : seul le lecteur comprendra les liens qui unissent les personnages des deux guerres.

Publié dans avis de blogs

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E
J'aime bien cette idée de mêler deux guerres de lieux et temps différents pour faire une peur et une souffrance!
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C
Un auteur dont on ne parle pas assez. Barbe Perrin a écrit plusieurs livres.
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