Edmée de Xhavée nous présente son nouveau recueil "Les promesses de demain"
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Un petit rappel : qui es-tu ?
Née en 1948 à Verviers dans une société et un contexte en déclin : les belles années de la laine touchent à leur fin, ainsi que le règne des industriels locaux. L’argent change de main, les courtisans et courtisés de visage, les grosses maisons de maître sont divisées en appartements ou s’effondrent sous les coups des démolisseurs, le chaos fauche un monde sous ses yeux – qui ne s’en effrayent guère. Mais quelle provende d’analyses humaines. L’arrogance, le courage, les arrangements mesquins, les chutes aux enfers et les revanches, les nouveaux riches et les nouveaux pauvres, la douceur du monde d’avant et celle du monde d’après.
Mais ce fut un écolage long et souvent douloureux, qui lui fit prendre la route au loin plusieurs fois : des années passées à Aix-en-Provence où elle fit des santons et puis fut étalagiste dans un magasin, d’autres en Italie sous le déguisement d’enseignante de français dans une école de traducteurs, et un bon morceau de vie vécu aux USA dans le rôle de gérante d’imprimerie et puis d’assistante d’un conseiller financier ont complété le tiroir aux inspirations et souvenirs…
C’est aux USA qu’elle a vraiment commencé à écrire. Elle tient également un blog depuis 2007 à raison d’un article par semaine.
Résumé du livre :
Douze nouvelles qui conjuguent l’amour sous toutes ses couleurs et dans tous ses états. Un mariage de raison que l’amour illumine, un mariage de lassitude qui révèle son hideux secret, un mariage scellé sans un mot dont la vérité explose lors d’une célébration du solstice des décennies plus tard, un mariage-prison, un long amour insoupçonné, une vengeance mangée froide, comme il se doit, les forces de la nature unies pour organiser une rencontre…
Un extrait ?
Henriette, avec tact, suggéra un mariage simple et discret. Le tapage créerait d’inévitables commentaires de ceux qui avaient pu avoir vent de la liaison d’Agnès, et ce n’était pas utile de gâcher ce jour de joie, d’autant qu’Antoine n’aimait guère se trouver au centre des attentions lui non plus. Agnès fut soulagée. Et la simplicité fut à l’ordre du jour. Elle invita deux amies et leurs conjoints, un peu de famille, et de leur côté ils limitèrent aussi. Une cérémonie gentiment sobre à l’hôtel de ville, et une chapelle de campagne, suivie d’un bon restaurant et d’un menu adroitement choisi par Henriette. Agnès se sentait même presque amoureuse, tout en sachant que non… on était loin du compte, mais désormais, c’était la sécurité et l’affection qu’elle embrassait. Antoine lui tenait les épaules qu’il caressait un peu, l’avait complimentée sur sa robe, très élégante et d’une subtile teinte champagne, qu’elle pourrait reporter pour un cocktail, en supprimant le voile qui saupoudrait son décolleté de fleurs en dentelle.