Le fils du peintre... Une nouvelle en 3 partie de Louis Delville

Publié le par christine brunet /aloys

Le fils du peintre... Une nouvelle en 3 partie de Louis Delville

LE FILS DU PEINTRE

"Cherche étudiant en mathématiques pour s'occuper d'un garçon de 15 ans pendant les deux mois de vacances à Cancale. Écrire au bureau du journal, qui transmettra…"

Tout de suite, cette petite annonce a attiré mon attention. Cancale a été le lieu de ma rencontre avec Sophie, celle qui allait m'offrir les plus grandes joies mais aussi être la cause de mon plus grand malheur.

Sophie était entrée dans ma vie et très vite, je n'étais plus arrivé à m'en passer. Sa beauté parfaite, ses longs cheveux blonds, ses grands yeux bleus me faisaient penser à une photo de David Hamilton. Hélas, un peu plus de trois mois après notre rencontre, elle se faisait renverser par un automobiliste ivre. Son décès me laissait inconsolable après cent jours d'un bonheur parfait. Cent jours, ni plus ni moins…

Motivé, je l'étais peu à peu redevenu après cette épreuve. Je me suis remis à mes études abandonnées pendant plus d'un an. Ma liaison avec Sophie n'avait pas été admise par mes parents qui m'avaient coupé les vivres. Il me fallait donc gagner ma vie. Des petits boulots de merde qui se suivaient et finissaient par m'épuiser.

Jeune, je l'étais encore puisque Sophie et moi avions à peine dix-huit ans lors de notre rencontre. Les deux mois de vacances que m'octroyait la fac de sciences allaient me permettre de me reposer et cette petite annonce tombait à pic.

Au téléphone, Madame S. me parla longuement de son fils et de ses problèmes de comportement. Elle me confia qu'il n'était pas son fils naturel et qu'elle avait remarqué qu'il restait de longs moments enfermé dans son monde, comme imperméable aux autres. Ils passaient l'été à Cancale, près de Saint-Malo et elle désirait que je m'occupe des activités de Gérard et que j'essaie de lui inculquer quelques rudiments de mathématiques. L'affaire fut conclue pour une somme rondelette qui me permettrait d'effectuer mon stage de troisième année dans des conditions que je jugeais plus que satisfaisantes.

En deux jours, j'avais fait ma valise, arrêté la location de ma chambre à la cité universitaire et c'est le cœur léger que j'ai pris le train vers le petit port de pêche.

En fait, la famille S. occupait une immense villa séparée de la plage par une route étroite. Le rêve pour un artiste, me dis-je en arrivant. La suite allait me donner raison…

Suite demain !

(Extrait de "Petites et grandes histoires")

Louis Delville

louis-quenpensez-vous.blogspot.com

Publié dans Nouvelle

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L
Merci d'ainsi vous intéresser à cette nouvelle. Elle et vraiment en dehors de ce que j'écris d'habitude et j'en suis content !
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P
Impatiente de lire la suite !!!
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R
Vivement dimanche pour la suite car le prélude m'a, déjà, mis l'eau à la bouche comme on dit.<br /> <br /> Mais la jolie jeune fille de 18 ans apparaîtra dans mes rêves ....
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N
On attend la suite avec impatience !
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J
Ah, Louis, enfin je peux (nous pouvons) lire la suite de ces quelques lignes qui ornent ta couverture, lignes que j'avais regarder à la loupe ... oui oui oui. Et c'est bien parti, même si le destin de ton personnage lui a fait perdre un amour après 100 jours, ... mais au moins il a vécu et connu cet amour. Bon, curieux de voir la suite du prof de maths dans cette famille habitant la grande villa, et cet élève que j'ai hâte à découvrir dans sa psychologie, ... car certes tu nous réserves des surprises.
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